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LLD : un moyen de faire des économies : un sujet délicat

novembre -1 modifié dans Economie de la musique
En discutant avec deux responsables de labels indie récemment au téléphone, labels dont les catalogues sont majoritairement constitués de disques sous licences de libre diffusion, nous avons abordé des points intéressants, auxquels je me permets de faire écho ici :

En fait, ça fait résonnance avec d'autres discussions abordées ici, relatives à un certain usage des oeuvres sous LLD dans le but de faire des économies.
Quand un artiste inscrit à la Sacem joue dans une salle ou un bar, l'organisateur du concert est censé remplir la fameuse feuille jaune de la Sacem, afin que cette dernière puisse calculer les droits d'auteurs afférents au concert et les reverser à l'artiste. POur l'organisateur du concert, cette somme allouée à la Sacem s'ajoute à l'éventuel cachet du à l'artiste, le remboursement de ses frais, la nourriture etc..
Un de mes amis responsable d'un label me disait : "tu vois, ce groupe XXX, ne déclare pas à la Sacem les enregistrements que nous publions. Parce qu'ils savent bien que les ventes des disques sont trop faibles. Ce serait pas rentable pour eux de payer la redevance Sacem sur le disque que nous publions (vu que le label refuse de payer cette taxe de toutes façons). Mais ils demeurent inscrits à la Sacem parce qu'ils jouent beaucoup en concerts et que ça par contre, ça leur rapporte des thunes."
Autrement dit : le groupe touche des droits sur les concerts (et c'est l'organisateur qui paye), pas sur les disques commercialisés.

Bien.
Les artistes qui ont choisi les Licences de Libre diffusion ne touchent évdiemment aucun "droit d'auteur" sur les disques qu'ils commercialisent (ils peuvent éventuellement négocier des royalties bien sûr, mais ce n'est pas la même chose). Quand ils se produisent sur scène, ils touchent éventuellement un cachet etc.., mais pas non plus de droits d'auteur sur leur concert.
Pour l'organisateur, c'est une économie. Il n'a pas les droits sacem à payer. dans un monde merveilleux (oui oui a pays des jouets comme disait ailleurs dogbreath, ou candy au pays de candy comme je dis souvent), on pourrait se dire que l'organisateur pourrait donc verser un cachet plus important à l'artiste sous LLD, compte tenu du fait qu'il ne paye pas les droits sacem (la fameuse feuille jaune lui revient avec la mention : somme due : 0 euro).
Hé bien, non. ça n'arrive quasiment jamais. Que ce soit dans les petits bars, les salles subventionnées ou les gros festivals (par exemple : le Printemps de Bourges, exemple récent), ça permet de faire des économies, et vu que les bugets "artistes" sont toujours ric rac dans les gros festivals, faut réserver de sacrées sommes au village VIP vous comprenez :) pour accueillir les journalistes, les politiques, etc.), ça ne vient pas à l'idée des programmeurs (programmateurs ?) de payer les artistes sous LLD un peu plus chers.

Ça se comprend..
mais : ça me fait penser à cette histoire de sonnerie téléphonique (cf le post ci_dessous). En choisissant pour illustration musicale du répondeur téléphonique une musisque sous Licence Art Libre par exemple, ben c'est cool, on n'a pas à payer la Sacem, donc : on n'a rien à payer du tout.

Quand on peut faire des économies pourquoi se priver hein ?

Dans un monde merveilleux, certains organisateurs de spectacles, je pense notamment aux spectacles SUBVENTIONNÉS, donc les lieux qui survivent grace à de l'argent public, l'argent des citoyens, pourraient être amenés à prendre en compte le fait de ne pas payer la sacem quand ils accueillent un artiste sous LLD. Avec tous les interminables discours sur le soutien des artistes etc. ça se tiendrait..

On touche aussi un point qui hante littéralement le monde des licences libres depuis son comencement (dans l'informatique) : l'assimilation LIBRE/GRATUIT (facilitée en anglais dans le sens où le mot "free" porte les deux significations). Ou du moins : LIBRE=MOINS CHER.
Là dessus ça ne me gène pas outre mesure : quand j'ai adopté linux (ça fait plus de 4 ans maintenant), sûr que ça me paraissait le moyen le moins onéreux de disposer d'un ordi performant (avant ça je passais un temps fou à craquer des logiciels.. n'ayant pas les moyens de me payer les licences d'utilisation).
Pour un label qui soutient des artistes sous licence libre, je vous assure que ça représente une sacrée ligne en moins dans le budget annuel. Je connais pas mal de labels qui ne pourraient tout simplement pas sortir de disques si ils devaient à chaque fois s'acquitter des frais sacem.
Pour vous donner un exemple, un morceau présent sur une compilation type CQFD, la fameuse compil des inrocks tirée à des dizaines de millers d'exemplaires, coûte au label (parce que le magazine ne peut pas le prendre en charge) des milliers d'euros si l'artiste est inscrit à la sacem. C'est pas donné à tout le monde de pouvoir sortir cette somme.
Pour les programmeurs de spectacles, ça représente une somme en moins à payer (certes pas aussi importante mais tout de même).

Bon j'arrète là pour aujourd'hui, je vous laisse réagir, réfléchir..
(à titre personnel je n'en pense pas grand chose de tout ça. Est-ce qu'on devrait utiliser cet argument "faire des économies" pour mieux "vendre" nos LLD ? Mais si on fait cela est-ce qu'on ne risque pas de se faire manger tout cru ? etc..)
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Réponses

  • septembre 2007 modifié
    A la question "doit on, pour faire la promotion des LLD mettre en avant le fait que c'est moins cher voir même gratuit", je reponds non pour 2 raisons :
    - Le système de la SACEM a été une avancée pour la rémunération des artistes. Même si il est absurde maintenant, ses fondements sont bons. Il faut qu'il se réforme en reconnaissant les LLD et qu'il devienne plus équitable...
    - C'est l'argument par excellence du capitalisme, la justification des délocalisations,...,etc,...

    A ce 2ème argument, certains répondront que les pays dans lesquels on délocalise voient progressivement leur niveau progresser et la démocratie s'installer... Mais le capitalisme ne sert que lui même, il en a rien à battre des LLD.
    Ce que je mets en avance pour la promotion des LLD c'est la notion de partage. D'un autre coté un adept éclairé du webdeuxzéropointé m'a rappelé que le fondateur des créatives commons était un libéral convaincu... Alors peut être que je me fait une fausse idée des LLD.

    J'ajouterai que le capitalisme arrive à récupérer toute les mouvements aussi contestataires soient ils, alors... Je vous invite à aller sur Zikpot...

    Pour les labels c'est un peu différent. Je suis pour qu'ils "profitent" des LLD. Ils se battent pour promouvoir des artistes, qu'ils aient un avantage "concurrentiel" par rapport à l'univers sale est très bien.

    Finalement tout ça est plein de contradictions car ces petits deviendront peut être un jour plus grand.
  • On retrouve les sempiternelles questions sur la valeur d'un artiste, comment et qui peut en juger...
    Différentes solutions existent déjà dont la Sacem.
    Sa marge pour définir la valeur d'un artiste est sa diffusion, je discutais récemment avec un vieil homme, instrumentiste (cor), plutôt pour la sacem parce qu'il me disait que les artistes peu rémunérés ne l'étaient pas parce qu'ils n'étaient pas "bons". La qualité d'un artiste ne se défini que par sa "visibilité", on en revient aux requins du "web-deuxzérospointé". Ils n'inventent rien ils profitent d'un système de valeur et passent par la brèche de la "gratuité".
    Avec les LLD quels sont les critères de qualité d'un artiste ?
    Sur certaines plate-formes on met en avant la nombre (nombre d'artistes, nombre d'albums, nombre de To...), on reste dans cette optique de quantité diffusée = qualité.

    Je pense que pour replacer les LLD dans une optique différente, on devrait penser la qualité artistique et les critères qui nous permettent de l'apprécier.
  • aisyk écrit:
    On reste dans cette optique de quantité diffusée = qualité.
    Que la quasi totalité du monde fonctionne en nous faisant croire à ce postulat, je te l'accorde.
    Mais il n'en reste pas moins que cette affirmation est totalement fausse.
    De mon coté, j'ai plutôt tendance a considérer que la confidentialité est presque un gage de qualité... Regarde les ventes de musique classique, de jazz,...
    Maintenant, c'est également très subjectif. Je pense qu'être mis en avant favorise la visibilité et plus on est mis en avant (publicité, radio, TV), ben plus on sera visible... On peut donc comme ça fabriquer des produits de merde et les vendre de mieux en mieux.
    Cela ne veut pas dire que tous ceux qui sont très visibles font de la merde...

    Bon, on s'éloigne du poste de Dana... Dois on promotionner les LLD en vantant leur coût négligeable ?
  • Bon, on s'éloigne du poste de Dana... Dois on promotionner les LLD en vantant leur coût négligeable ?

    oui le sujet est effectivement celui là
    les histoires de valeur de l'art d'une part.. et d'autre part du "prix" de l'art etc. et la recherche d'une éventuelle adéquation entre cette "valeur" et ce "prix"..
    j'avoue que je m'en contrefiche... et comme tu le dis Aisyk on en a déjà causé des tonnes de fois.. pas envie de lire un énième post philosophique sur le sujet de la valeur de la création dans un monde dominé par l'espère de machin marketing qui tient lieu de pensée et d'éthique. -j'ai rien contre la philosophie au contraire :) je pratique,mais là.. essayons de nous en tenir plus au ras des paquerettes si possible (quoique, c'est peut-être pas possible au fond.. on verra)

    non non
    là le sujet se voulait plus pragmatique..
    style, bon le monde est comme ça.. le succès des licences de libre diffusion pourrait bien venir de leur supposé moindre coût pour l'utilisateur.. Que fait-on de cette supposée idée ?
    et dans le même esprit.. Est-il si vrai que ça que les licences de libre diffusion simplifient les "démarches" des utilisateurs ? (il y a des tas de contre exemples là.. si on on suppose par exemple que demander la permission à un auteur c'est une "démacrhe" épuisante :) alors qu'avec la sacem, une fois qu'on paye le forfait, je pense aux radios, aux lieux de diffusion etc.., ben du coup on est peinard, on peut diffuser ce qu'on veut.. etc..)

    et comment on communique là dessus ou pas ?
    (et si on ne le fait pas, est-ce qu'll n'y a pas le risque que d'autres communiquent à notre place en disant carrément un truc du style : regardez les lld c'est fastoche et c'est pas cher !)
    Je n'ai pas de réponse..
    S'en tenir à un discours "éthique" ou "esthétique" , pourquoi pas, ça me va aussi. (les autres types de discours pourraient être par exemple : économique - c'est moins cher - , pragmatique - c'est plus facile d'utilisatoin, on a moins d'emmerdes -, voire maketing - les LLD c'est IN, c'est fashion -??)
  • Ben là, je ne crois pas avoir quoi que ce soit d'intéressant à rajouter.
    Je dois dire que je m'en fous pas mal, en fait, de l'attrait ou pas des LLD pour le "public" ou même pour les autres artistes. Ce qui m'importe, c'est de faire ma musique et de pouvoir la partager à ma guise, sans me rendre complice de choses absolument contraires à mon éthique. Je ne suis même pas sûr qu'il soit bon de faire beaucoup la promotion des LLD (pour rebondir sur les propos d'Aisyk, les statistiques affichées glorieusement par certains sites me semblent aussi dérisoires que le nombre de ventes de disques affiché par des "stars"). Je me sens en plus grande communauté d'intérêts avec des artistes "underground" sacémisés qu'avec un champion du téléchargement sous LLD. Les LLD sont un outil utile, certes, mais pas un but en soi.

    Au fait, Christophe, si les LLD ont été créées dans une optique "libérale", rien ne nous empêche de les utiliser à nos propres fins, non ?

    Mes propos sont peut-être embrouillés, mais je ne vois pas comment faire avancer le schmillblick, sous cet angle-là.
  • bon je réagis
    j'ai pas mal réfléchit a tous cela et pour moi tout me semble assez clair.
    Libre n'est pas gratuit...on est tous d'accord.
    Il faut apparamment se battre tres souvent sur les idées reçues dans ce thème qui nous lie tous.

    En ce qui concerne les redevances,
    tout d'abord, je souhaiterais qu'on parle d'abord de gestion individuelle des oeuvres.
    La licence libre n'étant qu'un outil possible.

    Dans le cas d'une gestion individuelle le code dit qu'un artiste gère comme il le souhaite son oeuvre ; que d'une restriction absolue il en définit les permissions.

    Cela veut dire que :
    - il peut changer de licence suivant l'utilisation ; si il diffuse en licence art libre et peut tres bien changer les permissions accordés sur son oeuvre dans le cas d'une prestation au titre des droit de représentations.
    Mélanie des CC m'a confirmé "qu'une licence n'est pas inhérente à l'oeuvre"
    - Donc que les artistes peuvent demander des redevances s'ils y ont préciser les termes en cèdant l'exploitation de l'oeuvre.

    C'est pour cela que certains prennent des NC ; ils font un avenant dans le cas d'une exploitation commerciale comme par exemple le concert.

    Note : Dans l'esprit du libre cela n'ets pas pris en compte mais dans une idée de gestion individuelle à quand une licence commerciale? ca eviterait de faire un avenant systématiquement et permettrait d'inscrire les redevance que l'artiste souhaite suivant les cas...pour une utilisation privé ...on change rien.

    Il faut considérer que tout éditeur, diffuseur, organisateur doit payer des redevances ; la licence libre ne leur permet pas de faire des gains.
    C'est juste l'artiste qui peut gracieusement ne rien leur demander.

    Autre exemple : l'édition
    Un éditeur duplique une oeuvre libre produite sous label indépendant.

    Le Cpi dit
    - L artiste peut toucher des droits d'auteurs
    - Le producteur et inetrprêtes touchent des droits voisins
    - c'est l'éditeur qui paye tout cela (droit de reproduction) et contacte un contrat de licence qui définit aussi le prix de gros, les avances et les quantités notamment.

    -> en licence libre, rien n'empêche l'éditeur de payer le producteur qui répartit à l'artiste et aux interprètes
    -> sous sacem, l'éditeur paye la sacem qui répartit....tralallaa...vous connaissez la musique !.

    Pour moi être en licence libre n'est pas incompatible du tout avec le fait de toucher, pour l'artsite, des droits d'auteur. C'est aussi valable pour le concert ( on remplace l'éditeur par l'organisateur).

    Le plus gros problème c'est la diffusion.
    la plus part des bars, radio, diffuseurs, médias payent un forfait par trimestre.
    Ils devront utiliser + de 70% de musique hors sacem pour payer moins de redevance à la sacem ; pas pour faire des économies mais pour les reverser directement aux ayant droits....et ca c'est possible...y a juste un peu plus d'administratif.
    Une plateforme doit etre faite pour faciliter cela...je n'ai pas de compétence TIC qui se lance?

    Aussi ceux qui payent dejà le forfait ne voudront pas faire l'effort sur leur programme d'œuvre et pas non plus payer en + les quelques artistes libres.
    C'est pour cela que l'AIMSA propose des compiles complètes ; ainsi la sacem ne peuvent rien demander...ce qui est juste dommage c'est que leur compile est gratuite et que les artistes ne touchent rien alors qu'ils pourraient le faire a mon sens...un prix un peu moins cher suffirait a décider pas mal de gens.

    j'aimerai vraiment qu'on se mettent tous autour d'une table pour en parler...un festival se prepare a lyon et a montpellier. Pour lyon des colloques sont organisés...ca vous dit?

    didier alias eisse









    -
  • Je me sens en plus grande communauté d'intérêts avec des artistes "underground" sacémisés qu'avec un champion du téléchargement sous LLD. Les LLD sont un outil utile, certes, mais pas un but en soi.
    Moi aussi.
    Au fait, Christophe, si les LLD ont été créées dans une optique "libérale", rien ne nous empêche de les utiliser à nos propres fins, non ?
    Oui, on les a compris peut être un peu différemment...

    Comme Siegfried, je n'ai pas grande chose à ajouter. De mon point de vue les LLD avanceront parce que plusieurs artistes diffusant actuellement sous LLD deviendront connus et ne renierons pas leur premier choix.
    Faisons de la musique de qualité, c'est la meilleure façon.
    L'argument du moins cher est un mauvais argument.
  • merci eisse pour ce témoignage précis.
    L'idée d'une plate forme pour faciliter les relations programmeurs diffuseurs et artistes sous licence libre.. pourrais-tu nous en dire plus ?
    comment tu imagines cela concrètement, dans quels cas ? les concerts, les diffusions ? etc.
  • Bon, je vais parler de mon cas perso alors.
    Je me suis tourné vers la musique libre car je ne souhaite pas vendre mes productions à mes éventuels auditeurs. Pour moi, le disque, le MP3 ou le vinyl, tout ça reste des moyens de se faire connaître, des moyens de promotion. A mes yeux, demander de payer pour acheter un disque ou un mp3 s'apparente à payer pour entendre de la publicité !
    Je pense que c'est plutôt par les concerts, la vente de support aux professionnels de la musique (dj par exemple) et les différentes utilisations faites du morceau que l'artiste peut vraiment gagner quelque chose.

    Aujourd'hui, je bosse dans une collectivité, et dans mon boulot, je vois les licences libres d'un oeil purement pratique : par exemple, la possibilité de permettre un vrai service de musique dématérialisé en médiathèque, la possibilité de diffuser des ebooks à travers un OPAC web (OPAC = catalogue de bibliothèque électronique), mais également l'assurance de pas à réitérer l'expérience passée d'Hugues Aufray ...
    Un exemple concret : on est en train de préparer une sorte de goûter de Noël pour tous les gamins de la Communauté de Commune et on aimerait faire ça en musique. On pourrait payer la SACEM, mais combien de ec qu'elle toucherait reviendrait vraiment dans la poche des artistes diffusés ? Probablement rien. Du coup, on se tourne vers la musique libre de diffusion. Et là, juridiquement parlant, je ne vois rien qui s'oppose à un tel usage. En effet, les licences libres, et arrêtez-moi si je me trompe, définissent ce que l'on ne peut pas faire d'un morceau ("tu peux faire tout ce qui n'est pas interdit"), contrairement au systéme traditionnel, qui part du principe "tu ne peux faire que ce qui est autorisé".
    D'un point de vue professionnel, c'est le Graal. Et le pire, c'est que j'y crois profondément (ça me fait penser à quelqu'un cette phrase ... :wink: ).
    Rien n'empêche donc de payer pour cet usage, mais rien ne m'oblige de le faire non plus (bon, j'ai pas encore cherché en profondeur, mais niveau musiques de noël, je crois que c'est pas gagné).
    Et pour moi, et c'est vraiment là que ça devient intéressant.
    En effet, le fait de payer devient dés lors un acte significatif, un soutien, une façon de dire merci ... ça en devient presque un engagement !
    Je crois que c'est ça qu'il faut mettre en avant : la liberté de ne pas rentrer directement dans un aspect commercial alors que l'on parle d'art, et la possibilité de devenir un véritable acteur de la chaîne musicale (et pas un simple consommateur).
    Alors oui, c'est vrai, ça passe par la gratuité, du moins au début.
    Mais il ne faut pas se leurrer : la gestion individuelle est une horreur pour toutes les administrations et les collectivités en général. Alors que l'on paie déjà la Sacem d'un côté, on se retrouve à payer encore une fois ce qui peut s'apparenter pour l'oeil du non-connaisseurs à une bande d'amateurs informatiques révolutionnaires ?
    Du coup, ça en devient plus cher, et dans ce cas-là, autant se rabattre sur un truc bien connu pour lequel on a déjà payé.
    Notre chance, d'une certaine manière, c'est que les pratiques institutionnelles sont encore balbutiantes. Il n'est pas si lointain le temps où l'on pouvait chanter "aurevoir monsieur le professeur" sans avoir la SACEM qui nous tombait dessus si on n'avait rien déclaré.
    En cela, je pense que la gratuité est effectivement à mettre en avant.
    Quand on paye déjà pour quelque chose, pourquoi payer encore plus si ce n'est pour soutenir une "attitude" ?
    Du coup, la mise en avant de la gratuité peut justement générer plus de revenus (si celle-ci est accompagnée d'une bonne communication) que de garder cet aspect secret.
    Parcequ'en attendant, juridiquement parlant, diffuser gratuitement de la musique libre en médiathèque, ça tient la route ...

    PS : en plus, concrêtement, si on utilise de la musique libre pour une sonnerie d'attente téléphonique, pour une animation avec des gamins, pour un prêt en médiathèque sans rien dire à personne, qui va contrôler tout ça ? La SACEM ? Les artistes eux-mêmes (à condition bien sûr que les frais de contrôle soient inférieur aux gains éventuels, cela va sans dire) ?
    Je sais que c'est cynique, et c'est justement pourquoi j'appelle à une mise en avant de la gratuité avec information ... La gratuité est un argument de la musique libre, et si on ne communique pas dessus, on risque de se retrouver rapidement avec un état de fait, avec des habitudes de prises et là, ça sera dur de revenir en arrière ...
  • Copié-collé depuis PRAGMAZIC:
    PRAGMAZIC écrit:
    Au travers de PRAGMAZIC et DOGMAZIC, le public peut redécouvrir une vraie diversité culturelle.

    En effet, les artistes/groupes/labels évoluant dans les cultures libres proposent des oeuvres non formatées et dans un esprit qui dépasse largement l'aspect commercial de la musique, sans toutefois le négliger.

    Contrairement au catalogue industriel qui doit répondre structurellement à des contraintes de rentabilité et de retour sur investissement rapide, les cultures libres présentent une diversité dans les oeuvres, les approches de création, les formats, qui demeure bien plus importante à ce jour.

    Cette diversité de contenu, conjuguée avec une approche économique citoyenne permettra à terme de renouveler considérablement notre paysage culturel.

    Question de dana:
    dana écrit:
    Est-ce qu'on devrait utiliser cet argument "faire des économies" pour mieux "vendre" nos LLD ?

    Réponse: NON
  • Cher music factory,

    on a déjà eu une débat similaire et il est clair que l'on a deux manières différentes de voir les choses ; pour autant je comprends et partage le fond de tes convictions.

    Il est vrai que personnellement je cherche un moyen de développer la gestion individuelle comme un mode a part entière ; bien sure pas pour faire du business un but unique et ultime...je prône l'équité.

    L'idée que je m'en fais n'est pas incompatible avec l'utilisation que tu souhaites permettre.

    Mais je suis profondément en désaccord de dire que le gratuit soit une donnée par défaut. Le droit d'auteur français est beau et parle à plusieurs reprises d'équité ; il se trouve qu'un seul de ses pans ait été développé (le collectif) et que l'on arrive a des situations intolérables aujourd'hui ; taxant même de simples médiathèques.

    Que se soit pour l'utilisation privé ou non lucratif, la paternité et le droit moral doivent être défendus ; le patrimonial (fait de pouvoir demander redevance) est au seul juge arbitre de l'artiste qui est aussi un citoyen avec son propre mode de pensée. Et il n'y a pas besoin de défendre l'idée que l'artiste ne devrait pas demander de redevances à un projet non lucratif car je crois que tout le monde est d'accord...le site en est un bel exemple.

    Mais je sais que tu ne seras pas d'accord.

    voilà
    bien a toi
    didier
  • D'un point de vue professionnel, c'est le Graal. Et le pire, c'est que j'y crois profondément (ça me fait penser à quelqu'un cette phrase ... :wink: ).
    C'est marrant, la perspective de devenir le Graal pour des professionnels en raison de la gratuité de mes morceaux, ben, c'est vraiment pas ma quête. Si on en est vraiment déjà là, je trouve plutôt qu'on est mal barré.
    Et pour moi, et c'est vraiment là que ça devient intéressant.
    En effet, le fait de payer devient dés lors un acte significatif, un soutien, une façon de dire merci ... ça en devient presque un engagement !

    Engage-toi, rengage-toi...
    dogbreath écrit:
    dana a écrit:
    Est-ce qu'on devrait utiliser cet argument "faire des économies" pour mieux "vendre" nos LLD ?


    Réponse: NON

    Clair et concis.
    D'acccord.
  • Parler de licences libres - Retour d'expériences.

    Avec Dogmazic Lyon, nous commençons a prendre l'habitude a être présent sur des festivals.
    C'est pour nous et à notre sens le meilleur endroit pour en parler.
    On a essayer de convier des gens à venir à des colloques mais se fut souvent pas terrible.

    Le stand c'est "the formule".
    Les gens arrivent au goutte a goutte ; Ils peuvent être des musiciens amateurs, des responsable de structures, de simple mélomanes voir de complets néophytes.
    Pour s'aérer ils hument les stands toujours curieux. et te disent "bonjour !..."

    La difficulté est de savoir aménager le message en fonction des gens ; tout cela est complexe mais au final...on devient me semble t il assez pertinent.
    On a bcp d'encouragement en tout cas.

    Le musicien amateur :


    Nous évoquons succinctement le Code et la possibilité pour lui de gérer lui même ses oeuvres.
    On parle de :
    - droit moral
    - droit patrimonial : et notamment qu'il est libre de choisir de recevoir ou non des redevances ; on parle alors d'équité.

    Il faut bien sure défaire les idées reçues :
    - SACEM pas obligés ; engagé 10ans, touche rien si pas connu...tralalala
    - Preuve d'antériorité : pourquoi, comment
    - Droit d'auteur : par défaut hyper restrictif ; tu indiques toi même des permissions ; soit en participant à un contrat général (SACEM) qui gère pour toi ; soit en définissant toi même tes permissions (licence libre)
    - Licence libre : termes signifiant les permissions ; tu peux les rédiger toi même mais des gens ont déjà fait cela : cela s'appelle les licences libres.
    - Que permettent les licences ; quels avantages et inconvénients. Ce qu'influe se mode : collaboration, partage, équité (une couche de +)
    - Comment s'inscrire sur le net
    - ATTENTION aux sites qui sont là pour vendre de la pub !!!! Ne soit pas dupe ; ëtre libre c'est aussi devoir être un averti. (petit conseil que je donne de + en +)
    - (pour les motivés) ; comment faire en concert, pour presser un disque, pour être diffuser ...loi dadvsi...actualité...industries du disque....tralalala

    Responsable de structures :

    Même laïus que pour le musiciens mais en précisant les conditions et les usages pour utiliser des oeuvres libres.

    Mélomanes et néophytes :


    On insiste sur les idées reçues :
    - Télécharger de la musique libre n'est pas illégal : pourquoi?
    - L'illégalité ne concerne que les artistes de la sacem ; cette structure a pignon sur rue mais c'est un fait et pas un droit.
    On arrive a parler du code mais brièvement ; c'est pour affirmer la validité des licences de libre diffusion. Gestion individuelle versus collective.
    - Désacralisation (sans critique) de la SACEM (certains ne connaissent pas ; environ 15%).
    - La gestion individuelle permet à l'artiste de toucher des droits d'auteurs mais il peut vous donner par la licence choisi une utilisation gratuite ou non ; il reste le seul a choisir.
    - Invitation à utiliser le site et pour finir une idée sur l'ampleur de ce mode de dissémination des oeuvres avec le consentement de l'artiste en insistant sur la qualité des oeuvres inscrites.

    J'en oublie surement ; Vous remarquerez que cela reste fastidieux mais qu'il semble difficile de faire plus court. Le message passe en tout cas.
    Le festival est un endroit de choix.

    et en plus on voit des concerts gratos !!!
    J'ai vu tété...trop veinard non?

    didier
    :lol:
  • eisse écrit:
    Vous remarquerez que cela reste fastidieux ...

    Courageux en tout cas! Chapeau bas.
    Voilà qui ressemble plus à un travail de fond, d'information... d'engagement. Encore une raison pour laisser de côté la "vente" des LLD façon foire au pognon.
    eisse écrit:
    J'ai vu tété...trop veinard non?

    Joker
  • eisse écrit:
    Cher music factory,

    L'idée que je m'en fais n'est pas incompatible avec l'utilisation que tu souhaites permettre.

    Mais je suis profondément en désaccord de dire que le gratuit soit une donnée par défaut. Le droit d'auteur français est beau et parle à plusieurs reprises d'équité ; il se trouve qu'un seul de ses pans ait été développé (le collectif) et que l'on arrive a des situations intolérables aujourd'hui ; taxant même de simples médiathèques.

    Que se soit pour l'utilisation privé ou non lucratif, la paternité et le droit moral doivent être défendus ; le patrimonial (fait de pouvoir demander redevance) est au seul juge arbitre de l'artiste qui est aussi un citoyen avec son propre mode de pensée. Et il n'y a pas besoin de défendre l'idée que l'artiste ne devrait pas demander de redevances à un projet non lucratif car je crois que tout le monde est d'accord...le site en est un bel exemple.

    Mais je sais que tu ne seras pas d'accord.

    voilà
    bien a toi
    didier

    En fait, tout dépend de ce que tu mets derrière la paternité et droit moral : si c'est reconnaître la propriété du morceau, citer et mettre en avant l'auteur, on est au contraire complétement d'accord.
    Dans l'idéal, je suis pour un systéme où, pour reprendre l'exemple de la sonnerie d'attente téléphonique, la collectitivté achéte le disque de l'artiste sur Pragmazic, histoire non seulement de participer financièrement, mais également de permettre aux usagers de retrouver facilement la musique en question. Ainsi tout le monde est gagnant, sauf les organismes de gestion, cela va sans dire.
    Ce qui m'embête dans cette levée de bouclier contre la mise en avant de la gratuité, c'est cette impression que l'on ne parle pas de la même chose. La musique sur Dogmazic est-elle gratuite ou non ? Jusqu'à preuve du contraire,j'en ai bien l'impression et je crois pas que le site ait empêché quiconque souhaite faire de la musique libre et payante. N'empêche que les artistes ici présents diffusent gratuitement, et c'est pour cela que je parle de gratuité par défaut.
    En plus, je suis pas contre la taxation des bibliothèques (sauf que cela n'existe pas pour de la musique déposée et que cela serait dur de faire passer ça pour de la musique libre). Mais à mes yeux (mais je suis peut-être trop sur le terrain), entre de la musique déposée bénéficiant d'une force de frappe médiatique de grande envergure, de clip à 1 million de dollars, et de la musique libre, il y a un déséquilibre certain en terme d'attractivité pour les usagers.
    Aprés, nos buts ne sont peut-être pas les mêmes : de mon côté, je cherche à faire connaître les licences libres, à sensibiliser le public et les musiciens sur cette possibilité de gestion et de diffusion qui leur est offerte. Je crois pas que l'ensemble de la population sache ce qu'est la musique libre. Ne serait-ce que parceque tout le monde n'a pas Internet à la maison.
    Le site ne serait pas gratuit à la base, je ne défendrai certainement pas le même discours.
    Mais c'est le cas.
    Aprés, tout ce dont je parle ici est éffectivement dans une logique de concurrence vis à vis du non libre. Mais si on ne veut pas leur faire concurrence, si on veut juste faire du son dans son coin sans rien à avoir à demander à personne, en quoi la gratuité est-elle problématique ?
    Je veux bien qu'on me dise qu'il faut payer, même pour une sonnerie téléphonique, mais regardez ce que dit Dana plus haut : même pour les concerts, les habitudes sont en train d'être prises ! L'amalgamme libre = gratuit est en train de monter en puissance, et je suis partisan d'un accompagnement informatif plutôt que de fermer les yeux sur ça.
    Maintenant, ce que j'en dis n'est pas représentatif d'une profession ou d'une catégorie d'artiste, cela n'engage que moi.
  • D'un point de vue professionnel, c'est le Graal. Et le pire, c'est que j'y crois profondément (ça me fait penser à quelqu'un cette phrase ... :wink: ).
    C'est marrant, la perspective de devenir le Graal pour des professionnels en raison de la gratuité de mes morceaux, ben, c'est vraiment pas ma quête. Si on en est vraiment déjà là, je trouve plutôt qu'on est mal barré.
    C'est pas ce que je dis : le graal, à mes yeux, c'est la flexibilité de l'utilisation. Quant au fait d'être mal barré, relis ce que décrit Dana : la plupart des concerts libres ne sont pas payés plus cher et sont perçus comme une manière de faire des économies. Pour ça, j'y suis pour rien. Et il ne faut s'étonner de l'amalgamme libre = gratuit s'il n'y a pas de vrai sensibilisation et de vrai campagne d'information pour préciser les limites de la gratuité.
    Et pour moi, et c'est vraiment là que ça devient intéressant.
    En effet, le fait de payer devient dés lors un acte significatif, un soutien, une façon de dire merci ... ça en devient presque un engagement !

    Engage-toi, rengage-toi...

    C'est ce que j'essaie de faire à mon niveau, à mon échelle, en sensibilisant les acteurs, les politiques, les institutions. Mais j'y peux rien si la musique libre est encore perçue la plupart du temps comme une pratique amateure. Tu vois les choses comment ? Si payer quelque chose de gratuit ne dénote pas d'un véritable engagement, qu'est ce que c'est ?
    En attendant, les pratiques sont en train de se prendre et j'ai comme l'impression d'avoir le tort de poser de mauvaises questions (cf les sonneries téléphoniques). Don't shoot the messenger ...
    dogbreath écrit:
    dana a écrit:
    Est-ce qu'on devrait utiliser cet argument "faire des économies" pour mieux "vendre" nos LLD ?


    Réponse: NON

    Clair et concis.
    D'acccord.

    Ouais, clair et concis, certes, mais quelle argumentation ?
    Rien n'oblige les acteurs des licences libres ou de la libre diffusion à diffuser leur morceau gratuitement. Si la gratuité est si horrible et dévaluante pour vous, j'aimerai que vous m'expliquiez pourquoi vous diffusez gratuitement sur Dogmazic ?
  • ce qui serait intéressant, ce serait qu'on ait des exemples de ce que la sacem demande à l'organisateur pour des concerts d'artistes inscrits à la sacem
    ça doit dépendre de la durée du concert, du nombre de morceaux etc.
  • dana écrit:
    ce qui serait intéressant, ce serait qu'on ait des exemples de ce que la sacem demande à l'organisateur pour des concerts d'artistes inscrits à la sacem
    ça doit dépendre de la durée du concert, du nombre de morceaux etc.

    Pour les prix, tout est naturellement bien expliqué à la sacem.
    Sur leur site, onglet utilisateur, des devis en ligne sont possible avec des tarifs de base.
    Ceci est calculé :
    - Nombre de titres carnet SACEM versus DP et PAI
    - budget/bénéfices soirée
    - taille de la salle
    - prix d'entrée
    - recette bar
    On parle souvent de 4% du bar et 8% des entrées ou le contraire.

    Ci dessous quelques idées de prix
    http://www.sacem.fr/portailSacem/jsp/ep/programView.do?channelId=-536882393&programId=536888024&programPage=/ep/program/editorial.jsp&pageTypeId=8585
  • arf j'aurais du commencer par là c'est vrai

    la philosophie de la chose tient en ces quelques lignes :
    Comment sont calculés les tarifs pour une manifestation musicale ?
    Le mode de calcul est indépendant de l'origine, du genre des oeuvres, de leur nombre ou de leur durée. En règle générale, et comme le prévoit le Code de la propriété intellectuelle (Art. L. 131-4), l'auteur doit être intéressé à l'exploitation de son oeuvre ; les droits d'auteur sont donc proportionnels aux recettes (entrées, restauration, consommations...) et une redevance minimale est calculée d'après les dépenses. En aucun cas la rémunération des auteurs n'est déterminée en fonction du bénéfice. Pour une manifestation gratuite ou lorsque la musique n'est pas indispensable - par exemple, pour la simple sonorisation d'une kermesse ou d'un banquet - les droits sont forfaitaires. S'il est tout à fait naturel de payer le fournisseur des boissons, le traiteur, l'électricité, les musiciens ou le sonorisateur, même si la fête est gratuite, les auteurs et les compositeurs doivent aussi être rémunérés: sans leurs oeuvres il n'y aurait pas de bals, de concerts, de défilés...
    source

    tiens je tombe là dessus aussi
    * La Sacem peut également délivrer une autorisation gratuite lorsque ces manifestations sont organisées grâce au concours gracieux des artistes et des prestataires et que l'intégralité des recettes est reversée aux associations suivantes :

    - Restos du Cœur,
    - Association Française contre les Myopathies ("Téléthon"),
    - Courir pour la vie, Courir pour Curie ("Mets tes baskets et bats la maladie"),
    - Comité catholique contre la faim et pour le développement ("Course Terre d'avenir"),
    - Association Volontaire pour les Autistes ("Journée nationale de l'autisme"),
    - Vaincre la mucoviscidose ("Virades de l'espoir").

    humm
    no comment (ce serait trop long d'expliquer pourquoi ce point me fout en rogne)
  • dana écrit:
    merci eisse pour ce témoignage précis.
    L'idée d'une plate forme pour faciliter les relations programmeurs diffuseurs et artistes sous licence libre.. pourrais-tu nous en dire plus ?
    comment tu imagines cela concrètement, dans quels cas ? les concerts, les diffusions ? etc.

    PLATEFORME

    Contexte : (petit essai personnel) http://dguillon2.free.fr/libreo/

    D'abord, Il est sure un tel projet est ambitieux et doit se faire avec l'ensemble des composantes qui prône l'équité. C'est pour cela que l'idée d'un colloque "une fédération des acteurs du libre est elle nécessaire et envisageable?" est prévue au programme du festival de lyon en 2008.

    Ensuite, de mon opinion, la gestion individuelle étant un pan à part entière du code de la propriété intellectuel comme l'est la gestion collective (sacem), cette plateforme doit co-composé avec l'existant.
    Collectif ou individuel : laissons le choix toujours à l'artiste.

    En quoi consisterait une telle plateforme ? rêvons un peu :


    Elle serait d'abord une super archive puissante et gérée par la fédé.
    - les artistes hébergeraient leurs titres dessus ; il aurait une unique interface pour annoncer leur actualité, déposer leurs album, signifier les licences. (plus simple pour lui); déclarer chacun des ayant droits (auteur compositeur arrangeur, interprete). Aussi dans le cas de NC, il pourrait préciser le cout qu'il accorderait pour une dérogation temporaire (licence d'explotation pour projet a but lucratif) ; toujours révisable ; au prix qu'il souhaite ; toujours dans un esprit d'équité.

    Accord bilatéral :
    - Tout site pourrait être lié a cette plateforme ; l'artiste cocherait juste les sites sur lesquels il souhaite apparaitre ou non.
    - Chaque site, suivant leur esthétique, convictions et choix artistique, accepterait ou non d'intégrer les données de cet artiste.
    - Chaque site, représentés dans la fédé, participerait aux coût de l'hébergement (mutualisation des moyens)
    - Cette plateforme ne serait accessible qu'aux artistes, diffuseur, utilisateurs pro et/ou indépendants ; Pour le public rien ne changerait ; il se dirigerait comme aujourd'hui sur les sites qu'il aime. Elle n'aurait pas vocation à se faire connaitre mais serait juste un centre d'échange.
    - Cette plateforme aurait :
    des comptes artistes
    des comptes utilisateurs
    - Cette plateforme intégrerait :
    *une édition automatique de tout contrat (moi vouloir toi -> print le contrat
    *une notification bilatéral artiste-utilisateur
    *une messagerie interne
    *une notification aux SPRD
    *une édition automatique de programme signifiant les titres, les ayant droit qui permettrait notamment de faire les déclarations auprès des SPRD (SACEM par exemple) quand cela est nécessaire (pressage par exemple)
    *pour des utilisations commerciales nécessitant redevance du fait du souhait de l'artiste, la gestion de comptes avec transferts automatiques par trimestre pour faciliter transactions.( une sorte de super paypal)

    Cet unique outil permettrait de satisfaire tout le monde.
    - l'artiste n'est plus obligé d'aller sur 4 ou 5 sites pour mettre a jour ses contenus et actualités.
    - chaque site est libéré des couts d'hébergement grandissant et mutualise les charges au seing du fédé collégiale.
    - le pro à une unique interface crédible, dédié avec des gestions automatiques (éditions des contrats, cout associés,...)

    Charges de la plateforme :
    - Adhésion des sites et artistes à l'asso en fonction du quotient familiale ou CA par exemple...bref un truc équitable quoi..
    - payement répartit entre sites pour l'hébergement
    rien de plus

    Un exemple :
    Je suis éditeur audiovisuel à but lucratif
    je sélectionne un programme d'oeuvres pour une diffusion puis un pressage
    une notification est envoyée a chacun des artistes qui valide ou non.
    le producteur reçoit son programme ; sur celui ci est spécifié les licences NC ou pas ; les redevances demandées par chacun des artistes
    ; le total reversé chaque trimestre et réparti automatiquement a chaque artiste. Il faudra instauré un minimum pour justifier des couts de transactions.
    Il peut faire sa déclaration aupres de la SDRM-SACEM , tout etant automatique il sort en un clic 200 oeuvres par exemple avec tous les ayant droit ! fastoche non?

    Autre exemple :
    je suis un bar, je réalise mon programme ou sélectionne un programme déjà proposé par des sites. (après idem ci dessus)

    ....

    Mais tout cela demande une certaine synergie.
    Des solutions il y en a...mais c'est du boulot.
    Ce mouvement est un peu jeune ; mais si l'on veut pas que des projets plus capitalistes prennent le truc...va falloir se sortir les doigts !!!
    :roll:

    Il me semble aussi que vu l'envergure, cela nécessite une volonté des élus.. ils l'ont bien fait pour l'INA...

    Didier dans ses rêves
    alias eisse

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