Le libre accès du public à l'art et la culture, c'est une utopie en soi, non?
ben non
c'est pas une utopie, c'est une réalité depuis plusieurs années déjà
dire "utopie" c'est faire le jeu des majors dans un certain sens..
des fois je me dis qu'on devrait arrêter de parler d'utopie, c'est déjà largement du réel, ça vaut ce que ça vaut, c'est pas la grande révolution humaine, ça rendra pas l'humanité plus beaucoup plus heureuse, mais bon, c'est pas grand chose mais déjà ça
cela dit, je te suis mon (ma) cher(chère) sur la plupart des points bien sûr, je chipotte juste sur les mots question de commencer la nouvelle année comme j'ai fini la précédente ..
De plus, si Jamendo arrive à prouver qu'il peut être économiquement viable de diffuser de la musique libre, cela donnera un à certain public la conviction de ce que ce mouvement dépasse l'alliance d'amateurisme et donnera une réelle crédibilité auprès de ce public là, ce qui ouvrira un certain nombre de portes.
Là je ne puis que m'insurger... désolé.
Dire que le public a du pouvoir de décision ce serait comme croire que ce sont les votes à la Star'Ac qui font les meilleurs chanteurs... Le public n'est pas décideur en matière de diffusion musicale, c'est une affaire de "professionnels" depuis longtemps (programmateurs radio, diffuseurs en tout genre...). Depuis que la musique existe au sens global (depuis l'avènement en masse de la radio, donc fin des années 50), l'art n'aurait de sens que s'il est reconnu par des pairs, des professionnels... Alors le public de jamendo qui se sert parce que c'est gratuit, je ne lui trouve aucun pouvoir de décision là dedans pour effectuer un changement sociologique profond (pas plus que celui de dogmazic d'ailleurs, tout en étant persuadé de leur différences). Pour moi aucun public de jamenfouette ou de dogmazic n'est véritablement en position de décider quoi que ce soit en politique culturelle ni en matière de reconnaissance des LAL et autres CC... Ce que tu appelles de tes voeux (dépasser l'amateurisme...) est à mon avis quelque chose qui existe déjà.
Je te renverrai bien volontiers au dernier billet de mon blog ou en substance j'écris qu'on part justement d'une fausse idée reçue sur les licences ouvertes, l'amateurisme. Et que pour en sortir il est nécessaire de s'ouvrir à d'autres branches des métiers culturels (labels associatifs, formations universitaires, bibliothécaires...). Parce qu'il ne faut pas trop se voiler la face, on est effectivement des amateurs en ce qui concerne une programmation de salle, une organisation de tournée (nationale ou internationale) d'un groupe... Mais tout cela s'apprend et on apprend vite
@Aisyk : mes sincères excuses, mais je croie qu'il y a un malentendu. Connaissant assez bien le milieu musical pro (ou tout du moins certaines de ses extrémités), je sais pertinemment de ce que le pouvoir de décision général est au mains d'un milieu fermé auquel nous (lonah), par exemple, n'avons eu accès que par le biais d'un attaché de prese sur-bourrin (ce qui a d'ailleurs très bien fonctionné, voir la rubrique "pro" du site pour l'onanisme de rigueur ) et autres actions nécessaires niveau promo-scènes.
Ceci pour dire que se professionaliser, on est en plein dedans. Et je gère des programmations sur Paname et organisations de soirées (enfin, je gérais, je suis un peu à la retraite ces temps ci même si on va se réveiller vite)
Mais plus il y aura de gens qui auront rencontré l'idée même de musique libre, plus les idées qui lui seront liées connaîtront elles même une diffusion. Je ne parle pas d'un pouvoir de décision du public (là est le malentendu dont je parlais) qui de fait n'existe pas en tant que tel, mais d'un pouvoir de diffusion, qui me paraît sauf schtroumpferie le propre du pouvoir nécessaire à la propagation d'idées
Mouais, mon chat dit qu'il n'est pas convaicu outre mesure sur l'idée que le libre accès à l'art et la culture est une réalité.
mais heu..
le site sur lequel tu postes là.. c'est irréel ??
et toutes ces dernières années où se sont échangés des milions de morceaux, bouquins, images etc. sous licence de libre diffusion, c'est pas de la réalité ??
je comprends pas bien;. ce serait quoi alors la réalité du "libre accès à l'art et à la culture" ?
faut m'expliquer là
Ce site semble en effet réel selon toute forme d'approximation épstémologique qui soit à ma disposition.
La question du libre accès est de dire si toute personne quelque soit sa situation dans une société donnée peut pouvoir dire : "je vais écouter cela" ou "je vais lire ceci" sans qu'il n'y ait autant de barrière qu'aujourd'hui, barrière de niveau de vie ou autre.
Cela dépasse bien sûr la question des licences, mais je parlais de cet élargissement là en disant qu'il y avait un réel défi social lié à ces licences.
Je crois comprendre "d'où" tu parles, Lonah : groupe qui, en se "professionnalisant", doit chercher à se vendre, à se rendre respectable aux yeux des professionnels de la profession : organisateurs de concerts, patrons de salle, peut-être producteurs...
C'est à dire que, d'une certaine manière, tu dois à présent faire bonne figure devant des "intermédiaires" dont tu applaudissais plus haut la disparition.
Pas simple.
Mais en dehors de ton cas particulier, je ne crois pas que la musique libre ait besoin de respectabilité, en tout cas pas de celle qui serait apportée par l'onction de sites proclamés "sérieux" et professionnels car se finançant par la pub.
Putain, c'est dur, là d'aligner deux phrases au réveil. Vais me recoucher.
@Aisyk : mes sincères excuses, mais je croie qu'il y a un malentendu. Connaissant assez bien le milieu musical pro (ou tout du moins certaines de ses extrémités), je sais pertinemment de ce que le pouvoir de décision général est au mains d'un milieu fermé auquel nous (lonah), par exemple, n'avons eu accès que par le biais d'un attaché de prese sur-bourrin (ce qui a d'ailleurs très bien fonctionné, voir la rubrique "pro" du site pour l'onanisme de rigueur ) et autres actions nécessaires niveau promo-scènes.
Ceci pour dire que se professionaliser, on est en plein dedans. Et je gère des programmations sur Paname et organisations de soirées (enfin, je gérais, je suis un peu à la retraite ces temps ci même si on va se réveiller vite)
Mais plus il y aura de gens qui auront rencontré l'idée même de musique libre, plus les idées qui lui seront liées connaîtront elles même une diffusion. Je ne parle pas d'un pouvoir de décision du public (là est le malentendu dont je parlais) qui de fait n'existe pas en tant que tel, mais d'un pouvoir de diffusion, qui me paraît sauf schtroumpferie le propre du pouvoir nécessaire à la propagation d'idées
Mouais, mon chat dit qu'il n'est pas convaicu outre mesure sur l'idée que le libre accès à l'art et la culture est une réalité.
Do not even think about using your reverse psychology on my cat.
Ok, Eric, pas de soucis, on s'est mal compris. En même temps les attaché presse hyper-actifs sont nécessaires pour tous les groupes qui commencent à tourner, faire des concerts... Ca devient une petite machine après. Et ne nombre de groupe qui se désespère à ce moment là de leur évolution car ils ne trouvent pas d'attaché-presse, pas de dates... est énorme. C'est souvent à ce moment là que les groupes s'effacent d'ailleurs (quand le travail musical et de contacts/scènes prend plus de place que le reste).
Maintenant sur le but philosophique, qui s'il s'avère devenir une orientation de société, deviendra peut-être un changement sociologique, je le partage mais je reste persuadé qu'il nous reste énormément de travail à parcourir. Sur Lyon on s'est mis à faire des stands dans les festivals, et on se rend compte à quel point la musique libre n'est pas connue. Je rêverai d'une caravane dogmazic pendant un 1-2 mois ou un groupe d'arrachés se feraient les plus gros festivals d'été en tenant des stands d'info sur dogmazic et la musique libre, je n'imagine même pas l'impact de ce genre d'actions par rapport à celui du "public" qui squatte jamendo. Pour te dire que les actions sont autrement plus importantes que les chiffres de Mr Kratz sur ses téléchargements ou nombre d'albums (et combien de groupes qui n'existent plus ? et combien de groupes à la sacem ?). Je ne me satisfait pas de ce site, outre son modèle de financement mais c'est leur choix que de rester dans "l'ancien système" de rétribution de la musique. Si "philosophiquement" on veut avoir un impact, il me semble qu'il nous faut squatter tous les endroits où les relations avec le public sont les plus directes et sincères.
La borne automazic en est un maillon, les contrats de diffusion aussi, les débats et relations avec la Sacem tout autant, les émissions de radio, les groupes qui tournent et qui sensibilisent autour d'eux aussi, pragmazic, et ... un site d'archives aussi, mais il reste un maillon parmi la chaîne. La "respectabilité" arrive ou arrivera avec les qualités de nos actions, l'importance de nos discours, leur cohérences avec nos actions... Si on doit courir après des chiffres de publics ou de téléchargement c'est qu'on aura un peu perdu notre but premier.
@incaudavedenum : Attention à nes pas mettre dans le tas tous les acteurs de ce mileu comme intermédiaires inutiles, ce qui n'était en tout cas pas ma volonté. Les acteurs avec qui nous travaillons sont des programmateurs de salle/festival, animateurs radio ou responsables d'évènements qui font tous un taff débile, à ceci près qu'en général, vu la fermeture de ce milieu, ils n'ont aucune idée de ce que peut être ou apporter l'art libre.
Mais justement un de mes buts à court terme est de faire tourner des artistes de l'art libre, je taffe là dessus depuis quelques mois et je pense que c'est jouable.
@Aisyk : nous sommes d'accord. A ceci près qu'il est très dur de trouver de bonnes personnes avec qui bosser, et que cela demande un investissement temps/argent considérable, et ne jamais abandonner.
Pour exemple, pour l'instant, la promo du 2° album à coûté env. 4000 neurones. Voui, c'est douloureux :shock:
Sinon, plus que d'accord avec le besoin vital de présenter aux gens l'art libre, et ce justement par le biais d'évènements (festivals, concerts) détachés du net. De même pour les bornes en médiathèques, c'est uen idée excellente, et c'est justement ce genre de choses qui m'ont fait accepté de taffer pour dogMazic . C'est ce type d'initiative qui permettra peut être que dans dix ans, il sera naturel pour un groupe de laisser ses oeuvres en LAL ou CC sans qu'il ait l'impression que cela soit un frein pour une proffessionalisation, au contraire.
(parce que nous, on en chie pas mal, parfois, à faire intégrer le concept que X téléchargements d'album, ça a une vraie valeur et c'est un véritable argument de diffusion au même titre que la vente...)
La question du libre accès est de dire si toute personne quelque soit sa situation dans une société donnée peut pouvoir dire : "je vais écouter cela" ou "je vais lire ceci" sans qu'il n'y ait autant de barrière qu'aujourd'hui, barrière de niveau de vie ou autre.
Cela dépasse bien sûr la question des licences, mais je parlais de cet élargissement là en disant qu'il y avait un réel défi social lié à ces licences.
oui mais là encore l'expression "défi social" me parait pour ainsi dire trop grandiloquente
avant que de parler de défi social, on devrait peut-être se contenter de nous réjouir de ce que nous faisons, de ce qui se fait.. quand tu vois le chemin parcouru depuis 7 ans (je prends mes propres repères), c'est impressionant quand même.
Mais défi social : pfff, on nous en pond tous les jours des défis sociaux, des bouleversements tsunamiques, des modifications et des mutations de grande ampleur.. dans n'importe quel domaine..
(et de manière évidente et ridicule et pathétique sur le net .. tous les excités du web 2 et 3 zéro etc.. putain, un peu de conscience de la durée historique, un peu de recul ça ferait pas de mal (je parle même pas de penser aux grecs ou aux mayas, mais déjà dix ans en arrière, ça ferait du bien.. Ptêt je dis ça parce que je suis un peu vieux mais bon.. Il fut un temps où on écoutait les anciens avant de monter sur ses petits chevaux, justement parce qu'ils étaient anciens.)
C'est ce type d'initiative qui permettra peut être que dans dix ans, il sera naturel pour un groupe de laisser ses oeuvres en LAL ou CC sans qu'il ait l'impression que cela soit un frein pour une proffessionalisation, au contraire.
Après évidemment, si cette impatience envers un futur bouleversement social (l'accès libre machin à la culture bidule) n'est que l'expression d'une impatience due à l'insuccès relatif de votre propre groupe de musique, alors là.. évidemment, je me suis trompé de sujet..
et d'aileurs je vois pas en quoi laisser ses ouevres en CC constitue un frein pour une "professionalisation" (dont d'ailleurs il resterait à décrire les termes.. parce que on déchante vite dans ce métier hein.. faut pas trop rêver quand même, licence libre ou pas, le problème est pas là)
et pourquoi ça serait mieux dans dix ans que ça n'est aujourd'hui
en fait je comprends rien à ces dernières phrases
Je ne voudrais pas mégoter mais ART LIBRE, c'est un pléonasme. l'art est libre, toutes les formes d'arts sont libres. Ce qui ne l'est pas et ne l'a jamais été c'est la difusion de l'art et c'est de ça dont on parle pas de l'art en tant que tel. Le fait d'être sous CC ou LAL ne change rien à ce problème. Pour télécharger un fichier sous licences libres, j'ai tout de même besoin d'une connexion internet, d'un ordinateur ou d'un petit budget pour aller dans un cyber café et d'un baladeur MP3, ce qui ne met pas les oeuvres sous licences libres plus facilement à disposition que n'importe quelle autre oeuvre sous copyright. Ce que je ne comprends pas bien c'est le rapport entre les oeuvres de Lonah sous licences libres et sa professionalisation future. Tu va entrer dans le même circuit que tes camarades Sacemisés, intermittence, tourneur, déclaration d'impots etc...
Et pour revenir sur l'autre site, je ne vois pas bien en quoi les artistes qui sont sous licences libres ont besoin d'une tête de gondolle pour se voir reconnus. Mieux vaut être reconnus pour ce que l'on est vraiment qu'au travers du prisme d'un marketing louche.
Selon nos dernières études et autres triturations et obturations de pâtés diverses et quelque peu cosmiques selon des ordres bien relatifs encore que de convergence fort agréables, nous sommes arrivés à la conclusion que vous recherchiez à prendre nos précieux mots afin de les attacher avec prestance à des étiquettes curieuses afin de pouvoir taper dessus à grand coups de massue.
Dans notre continuelle lutte idéologique visant au contrôle complet de ce monde afin de pouvoir refiler la chine comme bac à croquette à mon chat (1) entres autres aboutissements prévisibles, nous avons toujours pris un soin amant dans l'éducation de ceux qui n'en ont pas(2) afin de leur apporter ce qui leur manque dans un grand bond de joie pris légèrement en contre-plongé pour le romantisme nécessaire à pareille maïeutique.
A ce titre, Dana, mon ami, mon frère, je vous en conjure. Prenez un chat. C'est eux qui ont raison. Vous essayez de fuire l'évidence en vous raccrochant à l'image de cette endive posée sur ce noir lavabo, nous avons tous révé de cela, mon ami, mais tôt ou tard, la vie reprend ses droits et l'homme, oui, l'homme seul et nu dans ce grand lit vide a besoin des chats.
Sinon, pour revenir au sujet initial je grandiloque selon mon goût, étant dans l'impossibilité d'évoquer toute forme d'absolu pour justifier de la taille de mes ergots verbaux, et pour ce qui est du sentiment que vous avez deviné en moi, quand à l'insuccès relatif de mon groupe (et miserabili et monde de merde), sachez que je me drogue, donc ça va.
Resistance is futile.
You will be assimilated.
---
(1) : être formidable auquel tout individu soumis à la lucidité voue son âme et sa stupéfaction
Nous parlons d'un milieu suffisament fermé pour considérer par défaut que le fait de laisser sa musique gratuitement sur internet est soit la preuve d'une débilité profonde, soit la marque d'un amateurisme de garage.
Hors, nous, on trippe bien jouer dans des vraies salles avec du vrai public. Pour ça, ça aide de passer sur pas mal de radios. Et d'avoir donc une démarche de professionalisation. Après, ce n'est pas un accomplissement métaphysique formidable, mais pas mal de groupes ont aussi cette volonté.
Nous parlons d'un milieu suffisament fermé pour considérer par défaut que le fait de laisser sa musique gratuitement sur internet est soit la preuve d'une débilité profonde, soit la marque d'un amateurisme de garage.
Je comprends bien mais quelques fois il faut arrêter de vouloir expliquer les choses aux imbéciles surtout pour bénéficier de leur bon vouloir et savoir les envoyer se faire voir. Il y a aussi des gens qui considèrent que c'est une bonne idée pour se faire connaître ou une preuve de générosité.
Hors, nous, on trippe bien jouer dans des vraies salles avec du vrai public. Pour ça, ça aide de passer sur pas mal de radios. Et d'avoir donc une démarche de professionalisation.
Mais comme tout le monde, comme tout le monde. Mais je ne comprends pas bien ce qui empêche un artiste en licences libres d'avoir accés aux "vraies" salles et au "vrai" public.
La licence n'ai qu'un mode d'emploi expliquant au consommateur quels sont ses droits quant à la diffusion de tes oeuvres, pas un label de sous musique. La plupart des gens écoutent l'oeuvre et peut-être se pose la question de la licence mais rarement. En tous cas ça n'entre pas dans le fait d'aimer ou pas, de programmer ou pas.
Par contre on pourrait discuter de la difficulté qu'ont les musiciens pour accéder aux lieux d'exposition du spectacle vivant de plus en plus tournés vers la rentabilité immédiate et donc vers des produits markétés garantissant une rentrée d'argent. Le problème n'est pas que tu sois sous licences libres, le problème est qu' aujourdhui, pour faire des "vrais" salles, il faut déja être connu, pareil pour passer en radio, sur des "vraies" radios je veux dire pas des radios locales ou pire des webradios
Je ne sais pas si je suis trés compréhensible, je veux juste dire ce ne sont pas les licences libres qui empêchent l'accés à la professionalisation mais une conjoncture économique visant le trés court terme et ne favorisant plus la découverte. La patience n'est plus de ce monde.
Mais je ne comprends pas bien ce qui empêche un artiste en licences libres d'avoir accés aux "vraies" salles et au "vrai" public.
Justement, le fait que les media et programmateurs ne vous considèrerons que difficilement comme un groupe dans une démarche pro.
le problème est qu' aujourdhui, pour faire des "vrais" salles, il faut déja être connu, pareil pour passer en radio, sur des "vraies" radios je veux dire pas des radios locales ou pire des webradios
D'où notre démarche de bosser avec un attaché de presse indé et bourrin, voui.
Mais bon, quand les gars partent avec un à priori : "C'est des mecs qui n'ont même pas prod un cd, ils le mettent juste gratos sur le net", ça handicape comme une boite de conserve dans la chaussure pour visiter Paris
tiens ben une fois n'est pas coutume, j'ai voulu ecouter un truc sur jamendo,
ouais un truc avec une pochette super kitsch de chez bien usée.
Bref je clique sur le truc où ya marqué écouter....
lol
ben tu sais pas c'qu'y m'dit ?
"Problem with audio backend. Do you have AdBlock installed ? Please whitelist jamendo.com!"
Impossible donc d'ecouter là-bas sans afficher la pub.
Comment qu'y sont forts 'tain là chuis scié.
Il m'est arrivé la même chose une fois. J'avais (innocemment) demandé si c'était un bug ou un test pour une future "fonctionnalité". Je n'ai jamais eu de réponse.
Réponses
ben non
c'est pas une utopie, c'est une réalité depuis plusieurs années déjà
dire "utopie" c'est faire le jeu des majors dans un certain sens..
des fois je me dis qu'on devrait arrêter de parler d'utopie, c'est déjà largement du réel, ça vaut ce que ça vaut, c'est pas la grande révolution humaine, ça rendra pas l'humanité plus beaucoup plus heureuse, mais bon, c'est pas grand chose mais déjà ça
cela dit, je te suis mon (ma) cher(chère) sur la plupart des points bien sûr, je chipotte juste sur les mots question de commencer la nouvelle année comme j'ai fini la précédente ..
Là je ne puis que m'insurger... désolé.
Dire que le public a du pouvoir de décision ce serait comme croire que ce sont les votes à la Star'Ac qui font les meilleurs chanteurs... Le public n'est pas décideur en matière de diffusion musicale, c'est une affaire de "professionnels" depuis longtemps (programmateurs radio, diffuseurs en tout genre...). Depuis que la musique existe au sens global (depuis l'avènement en masse de la radio, donc fin des années 50), l'art n'aurait de sens que s'il est reconnu par des pairs, des professionnels... Alors le public de jamendo qui se sert parce que c'est gratuit, je ne lui trouve aucun pouvoir de décision là dedans pour effectuer un changement sociologique profond (pas plus que celui de dogmazic d'ailleurs, tout en étant persuadé de leur différences). Pour moi aucun public de jamenfouette ou de dogmazic n'est véritablement en position de décider quoi que ce soit en politique culturelle ni en matière de reconnaissance des LAL et autres CC... Ce que tu appelles de tes voeux (dépasser l'amateurisme...) est à mon avis quelque chose qui existe déjà.
Je te renverrai bien volontiers au dernier billet de mon blog ou en substance j'écris qu'on part justement d'une fausse idée reçue sur les licences ouvertes, l'amateurisme. Et que pour en sortir il est nécessaire de s'ouvrir à d'autres branches des métiers culturels (labels associatifs, formations universitaires, bibliothécaires...). Parce qu'il ne faut pas trop se voiler la face, on est effectivement des amateurs en ce qui concerne une programmation de salle, une organisation de tournée (nationale ou internationale) d'un groupe... Mais tout cela s'apprend et on apprend vite
Ceci pour dire que se professionaliser, on est en plein dedans. Et je gère des programmations sur Paname et organisations de soirées (enfin, je gérais, je suis un peu à la retraite ces temps ci même si on va se réveiller vite)
Mais plus il y aura de gens qui auront rencontré l'idée même de musique libre, plus les idées qui lui seront liées connaîtront elles même une diffusion. Je ne parle pas d'un pouvoir de décision du public (là est le malentendu dont je parlais) qui de fait n'existe pas en tant que tel, mais d'un pouvoir de diffusion, qui me paraît sauf schtroumpferie le propre du pouvoir nécessaire à la propagation d'idées
@Dana :
Mouais, mon chat dit qu'il n'est pas convaicu outre mesure sur l'idée que le libre accès à l'art et la culture est une réalité.
Do not even think about using your reverse psychology on my cat.
mais heu..
le site sur lequel tu postes là.. c'est irréel ??
et toutes ces dernières années où se sont échangés des milions de morceaux, bouquins, images etc. sous licence de libre diffusion, c'est pas de la réalité ??
je comprends pas bien;. ce serait quoi alors la réalité du "libre accès à l'art et à la culture" ?
faut m'expliquer là
La question du libre accès est de dire si toute personne quelque soit sa situation dans une société donnée peut pouvoir dire : "je vais écouter cela" ou "je vais lire ceci" sans qu'il n'y ait autant de barrière qu'aujourd'hui, barrière de niveau de vie ou autre.
Cela dépasse bien sûr la question des licences, mais je parlais de cet élargissement là en disant qu'il y avait un réel défi social lié à ces licences.
C'est à dire que, d'une certaine manière, tu dois à présent faire bonne figure devant des "intermédiaires" dont tu applaudissais plus haut la disparition.
Pas simple.
Mais en dehors de ton cas particulier, je ne crois pas que la musique libre ait besoin de respectabilité, en tout cas pas de celle qui serait apportée par l'onction de sites proclamés "sérieux" et professionnels car se finançant par la pub.
Putain, c'est dur, là d'aligner deux phrases au réveil. Vais me recoucher.
Ok, Eric, pas de soucis, on s'est mal compris. En même temps les attaché presse hyper-actifs sont nécessaires pour tous les groupes qui commencent à tourner, faire des concerts... Ca devient une petite machine après. Et ne nombre de groupe qui se désespère à ce moment là de leur évolution car ils ne trouvent pas d'attaché-presse, pas de dates... est énorme. C'est souvent à ce moment là que les groupes s'effacent d'ailleurs (quand le travail musical et de contacts/scènes prend plus de place que le reste).
Maintenant sur le but philosophique, qui s'il s'avère devenir une orientation de société, deviendra peut-être un changement sociologique, je le partage mais je reste persuadé qu'il nous reste énormément de travail à parcourir. Sur Lyon on s'est mis à faire des stands dans les festivals, et on se rend compte à quel point la musique libre n'est pas connue. Je rêverai d'une caravane dogmazic pendant un 1-2 mois ou un groupe d'arrachés se feraient les plus gros festivals d'été en tenant des stands d'info sur dogmazic et la musique libre, je n'imagine même pas l'impact de ce genre d'actions par rapport à celui du "public" qui squatte jamendo. Pour te dire que les actions sont autrement plus importantes que les chiffres de Mr Kratz sur ses téléchargements ou nombre d'albums (et combien de groupes qui n'existent plus ? et combien de groupes à la sacem ?). Je ne me satisfait pas de ce site, outre son modèle de financement mais c'est leur choix que de rester dans "l'ancien système" de rétribution de la musique. Si "philosophiquement" on veut avoir un impact, il me semble qu'il nous faut squatter tous les endroits où les relations avec le public sont les plus directes et sincères.
La borne automazic en est un maillon, les contrats de diffusion aussi, les débats et relations avec la Sacem tout autant, les émissions de radio, les groupes qui tournent et qui sensibilisent autour d'eux aussi, pragmazic, et ... un site d'archives aussi, mais il reste un maillon parmi la chaîne. La "respectabilité" arrive ou arrivera avec les qualités de nos actions, l'importance de nos discours, leur cohérences avec nos actions... Si on doit courir après des chiffres de publics ou de téléchargement c'est qu'on aura un peu perdu notre but premier.
Mais justement un de mes buts à court terme est de faire tourner des artistes de l'art libre, je taffe là dessus depuis quelques mois et je pense que c'est jouable.
@Aisyk : nous sommes d'accord. A ceci près qu'il est très dur de trouver de bonnes personnes avec qui bosser, et que cela demande un investissement temps/argent considérable, et ne jamais abandonner.
Pour exemple, pour l'instant, la promo du 2° album à coûté env. 4000 neurones. Voui, c'est douloureux :shock:
Sinon, plus que d'accord avec le besoin vital de présenter aux gens l'art libre, et ce justement par le biais d'évènements (festivals, concerts) détachés du net. De même pour les bornes en médiathèques, c'est uen idée excellente, et c'est justement ce genre de choses qui m'ont fait accepté de taffer pour dogMazic . C'est ce type d'initiative qui permettra peut être que dans dix ans, il sera naturel pour un groupe de laisser ses oeuvres en LAL ou CC sans qu'il ait l'impression que cela soit un frein pour une proffessionalisation, au contraire.
(parce que nous, on en chie pas mal, parfois, à faire intégrer le concept que X téléchargements d'album, ça a une vraie valeur et c'est un véritable argument de diffusion au même titre que la vente...)
(smiley grognard pour la conquête du monde. Yiha)
oui mais là encore l'expression "défi social" me parait pour ainsi dire trop grandiloquente
avant que de parler de défi social, on devrait peut-être se contenter de nous réjouir de ce que nous faisons, de ce qui se fait.. quand tu vois le chemin parcouru depuis 7 ans (je prends mes propres repères), c'est impressionant quand même.
Mais défi social : pfff, on nous en pond tous les jours des défis sociaux, des bouleversements tsunamiques, des modifications et des mutations de grande ampleur.. dans n'importe quel domaine..
(et de manière évidente et ridicule et pathétique sur le net .. tous les excités du web 2 et 3 zéro etc.. putain, un peu de conscience de la durée historique, un peu de recul ça ferait pas de mal (je parle même pas de penser aux grecs ou aux mayas, mais déjà dix ans en arrière, ça ferait du bien.. Ptêt je dis ça parce que je suis un peu vieux mais bon.. Il fut un temps où on écoutait les anciens avant de monter sur ses petits chevaux, justement parce qu'ils étaient anciens.)
Après évidemment, si cette impatience envers un futur bouleversement social (l'accès libre machin à la culture bidule) n'est que l'expression d'une impatience due à l'insuccès relatif de votre propre groupe de musique, alors là.. évidemment, je me suis trompé de sujet..
et d'aileurs je vois pas en quoi laisser ses ouevres en CC constitue un frein pour une "professionalisation" (dont d'ailleurs il resterait à décrire les termes.. parce que on déchante vite dans ce métier hein.. faut pas trop rêver quand même, licence libre ou pas, le problème est pas là)
et pourquoi ça serait mieux dans dix ans que ça n'est aujourd'hui
en fait je comprends rien à ces dernières phrases
Et pour revenir sur l'autre site, je ne vois pas bien en quoi les artistes qui sont sous licences libres ont besoin d'une tête de gondolle pour se voir reconnus. Mieux vaut être reconnus pour ce que l'on est vraiment qu'au travers du prisme d'un marketing louche.
Selon nos dernières études et autres triturations et obturations de pâtés diverses et quelque peu cosmiques selon des ordres bien relatifs encore que de convergence fort agréables, nous sommes arrivés à la conclusion que vous recherchiez à prendre nos précieux mots afin de les attacher avec prestance à des étiquettes curieuses afin de pouvoir taper dessus à grand coups de massue.
Dans notre continuelle lutte idéologique visant au contrôle complet de ce monde afin de pouvoir refiler la chine comme bac à croquette à mon chat (1) entres autres aboutissements prévisibles, nous avons toujours pris un soin amant dans l'éducation de ceux qui n'en ont pas(2) afin de leur apporter ce qui leur manque dans un grand bond de joie pris légèrement en contre-plongé pour le romantisme nécessaire à pareille maïeutique.
A ce titre, Dana, mon ami, mon frère, je vous en conjure. Prenez un chat. C'est eux qui ont raison. Vous essayez de fuire l'évidence en vous raccrochant à l'image de cette endive posée sur ce noir lavabo, nous avons tous révé de cela, mon ami, mais tôt ou tard, la vie reprend ses droits et l'homme, oui, l'homme seul et nu dans ce grand lit vide a besoin des chats.
Sinon, pour revenir au sujet initial je grandiloque selon mon goût, étant dans l'impossibilité d'évoquer toute forme d'absolu pour justifier de la taille de mes ergots verbaux, et pour ce qui est du sentiment que vous avez deviné en moi, quand à l'insuccès relatif de mon groupe (et miserabili et monde de merde), sachez que je me drogue, donc ça va.
Resistance is futile.
You will be assimilated.
---
(1) : être formidable auquel tout individu soumis à la lucidité voue son âme et sa stupéfaction
(2) : de chat, surveillez vous, Sigismond.
Nous parlons d'un milieu suffisament fermé pour considérer par défaut que le fait de laisser sa musique gratuitement sur internet est soit la preuve d'une débilité profonde, soit la marque d'un amateurisme de garage.
Hors, nous, on trippe bien jouer dans des vraies salles avec du vrai public. Pour ça, ça aide de passer sur pas mal de radios. Et d'avoir donc une démarche de professionalisation. Après, ce n'est pas un accomplissement métaphysique formidable, mais pas mal de groupes ont aussi cette volonté.
Après, c'est un choix comme un autre.
Mais comme tout le monde, comme tout le monde. Mais je ne comprends pas bien ce qui empêche un artiste en licences libres d'avoir accés aux "vraies" salles et au "vrai" public.
La licence n'ai qu'un mode d'emploi expliquant au consommateur quels sont ses droits quant à la diffusion de tes oeuvres, pas un label de sous musique. La plupart des gens écoutent l'oeuvre et peut-être se pose la question de la licence mais rarement. En tous cas ça n'entre pas dans le fait d'aimer ou pas, de programmer ou pas.
Par contre on pourrait discuter de la difficulté qu'ont les musiciens pour accéder aux lieux d'exposition du spectacle vivant de plus en plus tournés vers la rentabilité immédiate et donc vers des produits markétés garantissant une rentrée d'argent. Le problème n'est pas que tu sois sous licences libres, le problème est qu' aujourdhui, pour faire des "vrais" salles, il faut déja être connu, pareil pour passer en radio, sur des "vraies" radios je veux dire pas des radios locales ou pire des webradios
Je ne sais pas si je suis trés compréhensible, je veux juste dire ce ne sont pas les licences libres qui empêchent l'accés à la professionalisation mais une conjoncture économique visant le trés court terme et ne favorisant plus la découverte. La patience n'est plus de ce monde.
Justement, le fait que les media et programmateurs ne vous considèrerons que difficilement comme un groupe dans une démarche pro.
D'où notre démarche de bosser avec un attaché de presse indé et bourrin, voui.
Mais bon, quand les gars partent avec un à priori : "C'est des mecs qui n'ont même pas prod un cd, ils le mettent juste gratos sur le net", ça handicape comme une boite de conserve dans la chaussure pour visiter Paris
ouais un truc avec une pochette super kitsch de chez bien usée.
Bref je clique sur le truc où ya marqué écouter....
lol
ben tu sais pas c'qu'y m'dit ?
"Problem with audio backend. Do you have AdBlock installed ? Please whitelist jamendo.com!"
Impossible donc d'ecouter là-bas sans afficher la pub.
Comment qu'y sont forts 'tain là chuis scié.
ils vont réussir bientôt à faire payer les gens pour écouter de la pub
et faire payer les artistes pour heberger leur mp3
ça c'est grandiose
Pour info, j'ai Firefox 2.0.0.11