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Les licences CC mises en cause par la Sacem
Laurent PETIGIRARD , Président du directoire de la Sacem se permet de cracher sur les licences CC sur Numérama
Il trouve la Sacem bien plus ouverte et démocratique......
http://www.numerama.com/forum/index.php?showtopic=82261&st=90&gopid=952488&#entry952488
Il vaut mieux lire ça que d'être aveugle.
Il trouve la Sacem bien plus ouverte et démocratique......
http://www.numerama.com/forum/index.php?showtopic=82261&st=90&gopid=952488&#entry952488
Il vaut mieux lire ça que d'être aveugle.
Réponses
le titre de ton message est un peu fort, ça ne "met pas en cause" les licences cc, LP exprime là juste la position sacem, que pour défendre les artistes, leur système bien rôdé, bien établi, bien fermé, permet d'être sûr ( ??? est-on jamais sûr de quoi que ce soit - autre question) de "garder le contrôle".
sur le point précis de ce qu'il dit : on peut "récupérer" l'oeuvre, bien sûr que si.
un artiste peut toujours retirer son apport : droit moral inaliénable.
un artiste sacem ou CC peut le faire : il déclare vouloir retirer son apport, retire l'oeuvre des circuits de distribution. ok.
mais qu'il soit sacem ou CC l'artiste ne peut pas aller chez tous les particuliers /
destinataires de l'oeuvre qui en ont reçu copie au temps où l'artiste communiquait son oeuvre. donc dans les deux cas le public ayant déjà reçu l'oeuvre peut continuer d'en jouir légitimement, dans le cadre des droits et libertés accordés par l'artiste.
là est la seule nuance (de taille certes), qu'une oeuvre diffusée en CC, l'artiste a accordé plus de droits et libertés. ok.
et donc par rapport à la situation classique de retrait de l'oeuvre, plus vendue, plus diffusée, plus disponible, mais restant en possession privée de tous les mélomanes en ayant acquis légitimement une version,
là, l'oeuvre ne sera plus diffusée par l'artiste, ni son label, ni les structures de diffusion ayant contracté avec lui, mais restera disponible, plus largement qu'en cadre étroitement privé, par le biais de tous les destinataires de l'oeuvre sous CC avant retrait.
ça pose clairement des questions, juridiques, de droits, etc. et ça dépasse largement le domaine de la musique, ou de la diffusion d'oeuvres sur le net, c'est bien plus large, ça dérègle, bouscule tout,
ça s'appelle "bienvenue dans l'ère numérique".
on ne peut pas maintenir à l'identique le système ancien du droit, adapté à la reproduction physique, à la production, diffusion, distribution concentrée, à une époque de distinction claire entre producteurs et consommateurs, quelques producteurs, et beaucoup de consommateurs uniquement destinataires.
ah oui ça change. ah oui c'est compliqué. on est en plein dedans, et ce n'est que le début.
comme disait Michel Vivant, juriste, notamment spécialiste éminent du droit d'auteur, dans sa communication, rapport de synthèse au colloque Unesco BNF sur EUCD / DADVSI en nov. 2003, il évoquait précisément le problème du p2p et statut de copie en p2p : "il ne s'agit pas de s'incliner devant le fait ; il s'agit de ne pas nier la réalité". (référence et texte de sa communication : http://www.unesco.org/comnat/france/Colloque_Droits_D_Auteur/MVivant.pdf )
petit ajout : dans le texte cité, M. Vivant dit plus loin, vers sa conclusion :
c’est plutôt un changement de paradigme juridique que j’évoquerai ici. Il s’agirait bien, changeant d’approche, de concevoir un « autre droit ». Mais pourquoi pas, si le « vieux droit » s’avère impuissant ?
En revanche, j’ajouterai, de mon fait (puisque la question n’a guère été soulevée), qu’il faut fermement préserver le droit moral. Tout au plus, faut-il savoir l’adapter aux réalités ou, si le mot fait peur, en avoir une compréhension raisonnable.
lumineux.
Je plussoie
on lit parfois sur dogmazic des positions qui sont incompatibles avec la préservation du droit moral
quand on s'intéresse aux débats du XVIIIème siècle qui ont abouti à notre droit d'auteur, on se rend compte que c'était là, le droit moral, un point essentiel (au-delà d'une affaire patrimoniale).
quand à la boutade de petitgirard, bah.. Bituur montre bien qu'lle se fonde sur une méconnaissance du droit (et pas seulement des CC), dans un but polémique, comme d'habitude.. Mais ce n'est qu'une boutade. Le titre de ton post Djefouille est inutilement tapageur.
tapageur je sais pas....accrocheur oui
Ou bien est-il déjà venu et repartu, et je l'ai pas vu ?
Doit-on comprendre de cet échange que les artistes adhérents à la SACEM mais ayant retiré à celle-ci l'apport de leurs droits liés aux diffusions internet peuvent d'ores et déjà diffuser sur Dogmazic ou Jamendo ?
C'est un scoop, ça, non ?
Euuuuuhhhhh ...oui mais j'ai comme un doute là, mai si c'est réellement réel, alors oui c'est un scoop mais en totale mais alors gradissime contradiction avec :
http://fr.creativecommons.org/FAQgenerales.htm
Statut quo me semble-t-il depuis des lunes...
Donc il m'est d'avis que
- soit Mr Petigirard se contredit,
- soit il considère que difffuser via CC n'est pas diffuser que Dogmazic et ses copains n'esistent pas, que c'est du pipi de chat... qu'on n'esiste pas quoi !
Pour moi la SACEM est dans la politique du : "ignorons les, il finiront bien par disparaître comme ils sont venus. "
Leur but pour moi est simple : ne pas nous accorder de crédit voire nous discréditer totalement pour ne pas nous donner un poids politico-stratégique par rapports aux institutions de la culture.
Conclusion toute personnelle : je pense que l'on perd notre temps à vouloir "discuter" avec la SACEM, puisque de toute façon elle ne veut pas discuter avec nous...
C'est directement avec les institutions qu'il faut se faire entendre : ministère de la culture commissions sur le P2P et autre nouvelles technologies : ils y comprennent rien, nous oui et depuis longtemps, DRAC et tutti quanti etc etc etc je pense que l'Automazic est une excellente porte d'entrée pour cela.
Alors que l'on me comprenne bien : le but n'est pas de leur piquer leur pognon (subventions ....quoique :twisted:) mais de faire reconnaitre le droit à la gestion individuelle par le biais des licences ouvertes et de faire reconnaitre les mouvements collectifs associés (non ce n'est pas contradictoire ...)
Bon, c'est un peu au-dessus de nos moyens question finance pour le moment (le prix d'Automazic dépasse notre budget global 2007), mais je désespère pas d'y arriver un jour.
Et les médiathécaires, particulièrement les discothécaires, ont en général connaissance de la borne et de la musique libre (ce qui n'était pas le cas il y a 2 ans à peine). Les choses bougent lentement, mais ça vient il me semble.
http://www.mediatheque.cg82.fr/IMG/pdf/Groll_No54_decembre_2007.pdf
Page 7.
Si ça peut donner des idées, n'hésitez pas à l'imprimer et à l'apporter à la médiathèque de votre quartier.
au dela de l' aspect" polémique", c' est quand même ça le point important non?
Je suis assez tombé sur le ... quand j' ai lu cette reponse....
Peut on avoir un point de vue de la part de la team de dogma???? un eclaircissement...
La reponse ne concerne pas une éventuelle" ouverture de la sacem aux licences CC !!
Refuser l' apport de droit lié au web inclus tout de même que tu reste sociétaire sacem.... et donc comme nous le savons déja, l' incompatibilité sacem CC perdurent toujours....
Par contre , la reponse de LP fait tomber un argument dans le discours que je pouvais tenir concernant la pertinence d' une inscription à la SACEM, concernant la gestion de la présence sur le web...
Visiblement ce n'est pas TOUT le web ... puisque pas de CC possible ? Sa réponse apporte la confusion :
- ou bien la SACEM n'aime pas les CC mais ne peut plus interdire à ses adhérents ayant réservé leurs droits de diffusion sur le net... et dans ce cas la FAQ des CC n'est plus valable, et dans ce cas là il y a désinformation (c'est un minimum).
Si c'est bien cela, comment fait -on pour savoir que l'auteur ou plutôt tous les auteurs ont réservés leurs droits internet ?
Le système de gestion de la SACEM est tellement opaque. LEs Sacémisés qui ont fait cela ont ils un moyen simple de le prouver ?
- ou bien cette disposition est restreinte, utra-limitative et au final ne sert qu'à brasser de l'air... alors là bravo c'est gagné.
Dans ce cas le problème reste entier !
Alors OUI eclaircissement il faut ! Mais quoiqu'il en soit, si l'une de ses 2 hypothèses se révèle exacte, la SACEM mentirait donc :
- dans le permier en faisant croire à ses adhérents qu'ils ne peuvent pas utiliser les licences créatives commons.
- Dans le second en faisant croire à ses adhérents qu'ils peuvent faire ce qu'ils veulent sur internet en réservant ces droits.
Y a quoi dans cet article 22 ?...
c'est le "chapitre"/"section" 22 art 34
edit:
je pense que dans un premier temps il faut qu' on se démarque de la thématique compatibilité cc et sacem ...juste discuter du fait que, contrairement à une idée reçu apparement, la sacem permet donc à ses adhérents, d'etre present sur le web ( argument inverse de celui que j' ai souvent entendu...et souvent utilisé en faveur des CC)...
pour ensuite y revenir aussi, avec la question: donc légalement un artiste sacem peu déposer ses titres sur des plateformes de diffusion ( bien entendu la question des plateformes acceptant uniquement des artistes ayant optée pour une LLD se pose aussi..et hop on arrive à la question de la compatibilité)...
bref un edit de ma part qui se mord la queue
edit 2: dommage que le titre du topic soit assez agressif et pas trés représentatif de la thematique du débat....
Voyons ensemble :
Pour faire ce que l'on veut pour la diffusion sur internet quels droits doit-on réserver ?
Sans parler de licences ouvertes...
Si on veut diffuser uniquement en streaming, il faut réserver au minimum le 7 et le 8 ... Voir le 9 tellement ça va vite...(hey super flou le 9, non ?) et vous comprenez pourquoi uniquement en streaming j'imagine... parcequ'en téléchargement les droits précédant sont aussi à réserver (copie sur cd et autre lecteur mp3, diffusion radio...)
Ok alors jouons le jeu, voyons en réservant 7, 8 et 9 on peut faire quoi ? :
Myspace ?
virb ?
D'autres idées, qu'on fasse un peu l'inventaire...
Je re-précise que le téléchargement et totalement proscrit !
Et encore une fois c'est pas la SACEM ni les sites en question qui précisent : "si vous êtes adhérent SACEM il FAUT avoir réservé vos droits internet pour venir inscrire vos titres ici..."
En CC il parait évident qu'il faille réserver tout les autres droits, d'où l'ncompatibilité
Voilà donc le truc qui m'énerve au plus haut point :evil: :evil: :evil: On se retrouve à expliciter de manière précise et étayé, ce qu'un gars (plutôt bien placé dans leur structure, hein quand même) n'est pas foutu de faire !
Y en en marre de faire leur taf bordel de merde !!!!!!!
la possibilité pour les" artistes sacemisés" ou autres sites de diffusions est donc là non?
Ne pas faire apport de ses droits internet, prive en fait la gestion individuelle de ses débouchés naturels. Le pressage de cd en CC (qui sera donc soumis à la taxe SDRM), par exemple, prive l'artiste de la gestion de sa diffusion sur les supports (et rémunère la Sacem sur ces points)... Donc ce n'est pas la panacée pour les artistes inscrits à la Sacem.
Mais par contre ça permettrait d'arrêter cette "chasse aux sorcières" sur les sacemeux, enfin au lieu de chasser les sacemeux, il faudrait chasser les sacemeux qui n'ont pas fait de déclaration de non apport de leurs droit sur internet (plus complexe à vérifier).
Tu ne voulais pas dire plutôt "prive en fait la gestion collective de ses débouchés naturels" ?