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sursautement (attention risque de troll inside)
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-35306969@7-54,0.html
Je cite le début :
Je sursaute donc
je ne connais pas le mouvement techno, ou alors par ouïe dire, par amis interposés, pas physiquement je veux dire
je n'ai rien pour ni contre, je m'en tape en fait mais
mais
je trouve extrêmement signifiant qu'un mouvement gravitant autour de certains objets spécifiques (la musique, les fringues, la danse, etc..) "négocie avec l'état pour être reconnu en tant que culture à part"
(ceux qui veulent répondre à ce post sont priés de peser chacun des mots avant de se précipiter avec armes et invectives)
Il me semblait que de facto le "mouvement" techno étaiyt déjà une culture
qu'il en avait la cohérence, les traits spécifiques etc..
enfin, j'imagine qu'il s'agit là d'une partie du mouvement techno, pas n'importe laquelle, celle qui justement organise conjointement avec les pouvoirs publics le technival (sur d'anciennes bases militaires en plus arff)
c'est d'autant plus intéressant à souligner qu'il existe d'autres mouvances techno qui elles n'ont manifestement pas l'intention de fricoter avec l'état pour organiser ses party
J'ai envie de dire, la mouvance qui fricote avec l'état et négocie est déjà largement reconnue par l'état, puisqu'il existe quelque chose comme le technival (réalisé sous les auspices des préfets de la police et du gouvernement)..
Que veulent-ils de plus ??
Des subventions supplémentaires ???? Parce que je vois pas trop l'intérêt d'être reconnu par l'état comme "culture" (culture d'état ????) sinon..
Je pense à d'autres mouvements culturels qui n'ont absolument aucune envie d'être reconnus par l'état (les punks des années 80, je vous assure, on avait peur de Jack lang.. Il va finir par nous étatiser le bougre, dès lors que resterait-il de notre pouvoir subversif une fois canalisé et digéré par le grand organisme du ministère du cul ?? Poursuivez les métaphores anales tant que vous voudrez, ça marche très bien pour exprimer cette idée du danger qu'il y a à être reconnu par l'état)
Vous reconnaitrez peut-être encore ma défiance viscérale ( héhé ) envers ces fricotages avec les pouvoirs publics et les institutions de tous bords
Et puis, l'idée générale selon laquelle il ne suffirait pas d'être une culture de fait, mais qu'on voudrait de surcroit être une culture de droit (pôur ainsi dire), ça me met mal à l'aise
d'ailleurs, ce n'est pas si éloigné de nos licences libres
j'ai toujours envisagé d'un sale oeil une institutionnalisation étatique possible de nos licences libres (même si je doute là qu'on puisse parler d'une culture libre.. enfin, faudrait faire une enquête sociologique.. mais on l'attebnd toujours cette enquête, je me demande ce que foutes les étudiants en socio mais bon)
Je cite le début :
Le mouvement Tekno veut être reconnue "en tant que culture" ou "comme un mouvement artistique comme un autre" par l'Etat, ont affirmé samedi les médiateurs du Teknival autorisé jusqu'à dimanche sur l'ancienne base aérienne de l'OTAN à Crucey-Villages près de Dreux.
"Nous voulons être reconnus comme un mouvement artistique comme un autre", a déclaré samedi à l'AFP Benoit Roulleau, dit "Benos" du "Sound system Nawak".
"Cela fait cinq ans que l'on négocie avec l'Etat pour en arriver là, mais nous n'y sommes pas encore arrivés. On ne désespère pas. Nous estimons qu'il devrait y avoir une réelle volonté politique et culturelle de la part de l'Etat vis à vis de notre mouvement", a-t-il ajouté.
Je sursaute donc
je ne connais pas le mouvement techno, ou alors par ouïe dire, par amis interposés, pas physiquement je veux dire
je n'ai rien pour ni contre, je m'en tape en fait mais
mais
je trouve extrêmement signifiant qu'un mouvement gravitant autour de certains objets spécifiques (la musique, les fringues, la danse, etc..) "négocie avec l'état pour être reconnu en tant que culture à part"
(ceux qui veulent répondre à ce post sont priés de peser chacun des mots avant de se précipiter avec armes et invectives)
Il me semblait que de facto le "mouvement" techno étaiyt déjà une culture
qu'il en avait la cohérence, les traits spécifiques etc..
enfin, j'imagine qu'il s'agit là d'une partie du mouvement techno, pas n'importe laquelle, celle qui justement organise conjointement avec les pouvoirs publics le technival (sur d'anciennes bases militaires en plus arff)
c'est d'autant plus intéressant à souligner qu'il existe d'autres mouvances techno qui elles n'ont manifestement pas l'intention de fricoter avec l'état pour organiser ses party
J'ai envie de dire, la mouvance qui fricote avec l'état et négocie est déjà largement reconnue par l'état, puisqu'il existe quelque chose comme le technival (réalisé sous les auspices des préfets de la police et du gouvernement)..
Que veulent-ils de plus ??
Des subventions supplémentaires ???? Parce que je vois pas trop l'intérêt d'être reconnu par l'état comme "culture" (culture d'état ????) sinon..
Je pense à d'autres mouvements culturels qui n'ont absolument aucune envie d'être reconnus par l'état (les punks des années 80, je vous assure, on avait peur de Jack lang.. Il va finir par nous étatiser le bougre, dès lors que resterait-il de notre pouvoir subversif une fois canalisé et digéré par le grand organisme du ministère du cul ?? Poursuivez les métaphores anales tant que vous voudrez, ça marche très bien pour exprimer cette idée du danger qu'il y a à être reconnu par l'état)
Vous reconnaitrez peut-être encore ma défiance viscérale ( héhé ) envers ces fricotages avec les pouvoirs publics et les institutions de tous bords
Et puis, l'idée générale selon laquelle il ne suffirait pas d'être une culture de fait, mais qu'on voudrait de surcroit être une culture de droit (pôur ainsi dire), ça me met mal à l'aise
d'ailleurs, ce n'est pas si éloigné de nos licences libres
j'ai toujours envisagé d'un sale oeil une institutionnalisation étatique possible de nos licences libres (même si je doute là qu'on puisse parler d'une culture libre.. enfin, faudrait faire une enquête sociologique.. mais on l'attebnd toujours cette enquête, je me demande ce que foutes les étudiants en socio mais bon)
Réponses
La Techno qui n'existe pas plus en terme de mouvement que le Rock, est une sous-culture urbaine depuis les années 80. Elle est née de l'avènement du Synthés. En elle fourmille un nombre de plus en plus incalculable de styles musicaux. Comme le hip-hop, l'autre grande, sous-culture urbaine, elle a ses musiciens, ses graphistes, son économie etc...
Tous les ans depuis que la droite est au pouvoir c'est le même cirque, les préfets et les maires ont décidé que des jeunes ( pas que ) qui se réunissent pour danser sur des rythmes binaires à 180 bpm, c'est mal et que c'est un risque majeur pour la stabilité du monde.
De toute façon être jeune depuis 30 ans, c'est une mauvaise idée. L'article du monde est court et n'explique pas grand chose sur les raisons pour lesquelles les organisateurs du Teknival demandent la reconnaissance de l'Etat. On n'explique pas que même quand il y a autorisation, il y a des flics partout pour dissuader les gens d' accéder au site. On n'explique pas que ces énormes fêtes sont organisées de façon trés sérieuses, déclarées en Préfecture comme n'importe quel festival, que des ONG font de la prévetion active sur place et qu'on n'y consomme plus depuis longtemps plus de drogues qu'au Printemps de Bourges ou aux Charrues.
Ce sont les organisateurs du festival qui demandent une reconnaissance des pouvoirs publics pour pouvoir se concentrer sur l'essentiel, la fête.
On ne parle pas d'une boum organisée dans un garage, mais d'un truc qui réunnis pour quelques jours 30 000 personnes de tous âges, tous sexe, toutes figures, leur voiture, leur tente, leurs chiens, leurs détritus et autres excréments liquides et solides. C'est un casse-tête pour la sécurité et la logistique.
C'est un village qui débarque du jour au lendemain, et ça fait peur aux pouvoir publics.
C'est aussi la raison qui fait que ça se passe dans une ancienne base de l'Otan et pas dans le champ d'un honnête paysan.
En fait si des acteurs comme Technopole veulent depuis 15 ans une reconnaissance du mouvement des musiques électroniques par les pouvoirs publics ce n'est pas pour en faire une culture d' Etat mais pour éviter les tensions et la discrimination lorsque cette culture de fait doit entrer en contact avec les représentants de cet état.
Voici un autre exemple de Teknival, sauvage celui-là avec interdiction préfectorale, interception des "teufeurds", saisi du matériel de sonorisation etc...
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-35300531@7-54,0.html
merci de ta contribution
mais c'est surtout l'emploi du mot culture qui me surprend dans ce contexte
on le met vraiment à toutes les sauces aujourd'hui (et je vous le dis, on mesure pas toutes les conséquences de ces usages du mot.. m'enfin bon.. à bon entendeur)
je le répète, je ne suis ni pour ni contre les teufs organisées avec le soutien des pouvoirs publics, ni pour ni contre les teufs organisées sans ce soutien.
Moi, dès que plus de deux personnes sont réunies, je cours le risque de paranoia alors c'est pas pour moi
dans ce que tu dis, corrige moi si je me trompe, j'entends une justification pragmatique dans un premier temps (les teufs sauvages c'est la croix et la bannière, la guerre ouverte etc..) et dans un second temps la reconnaissance d'un souci de responsabilité politique : les teufeurs savent bien que leur manifestation ne sont pas sans effet sur l'environnement (au sens large, mais aussi au sens restreint tant qu'à faire), et que négocier avec les pouvoirs publics, ce n'est pas tant se soumettre à tel ou tel gouvernement que de se soumettre aux lois écrites et non écrites etc.. On a beau être teufeurs on peut respecter les autres et la loi etc..
Par delà "ce qu'en pense les bourgeois etc.." (tu sais c'était pareil pour le rock'n roll et le jazz avant que les ministères s'en emparent conceptuellement et pratiquement), je trouve tout de même très problématique l'expression :
ça te choque pas ?? je trouve que c'est un moment très adolescent ça : je veux être reconnu par mon papa comme individu autonome machin (et rentrer chez moi après minuit si je veux) - je dis ça sans aucune moquerie : c'est un moment important du développement de tout individu ça, chacun de nous y est passé peu ou prou
mais utiliser les mots culture et "mouvement artistique" , bah.. je doute fort qu'on leur refuse ça, il y a déjà des tas de thèses de doctorat, des tas d'articles machins qui le disent déjà : c'est bon, vous êtes un mouvement culturel don't worry..
Pourquoi pas dire simplement si on te suit : là ça m'irait bien
je sais pas si tu me suis là
peut-être penses-tu que je chipote sur les mots.. mais crois moi, il n'y a rien de plus important que l'usage de ces mots là justement..
Quelle autre alternative pour se prémunir de la violence de l'état que de lui montrer bonne figure, de faire preuvre de pédagogie à son égard en lui expliquant d'où vient ce mouvement et quelle est son essence. Que la drogue n'est pas son moteur, que c'est une culture comme les autres ?
Ca ne me choque pas plus que ça. Nous sommes désormais dans un monde où nous devons justifier du simple fait d'être ( ce qui est un comble ), où nos actions doivnet être approuvées par l'état / Marché. Ca ne rigole plus, il n'y a plus de discussion possible, soit on a le passeport soit on finit en taule.
Parce que l'état est un grand schizophrène qui s'ignore. C'est comme dire aux chômeurs qu'ils ne pouront pas refuser la 2eme offre d'emploi qu'on va leur proposer alors que tout le monde sait qu'il n'y a pas de "vrais" boulots en France. Parler franchement c'est être pire qu'un pestiférer, c'est être mis à la marge définitivement. Alors on est obliger de faire de la politique, de biaiser, de montrer une figure polie. C'est le règne de l'hypochrisie et de la bêtise contente d'elle.
Je suis d'accord.
bon mais là chez les teufeurs il n'y a donc aucune intention subversive ou politique si j'ai bien compris
que dalle nada
en tous cas absolument pas assumée (j'ai juste ??) - alors que les keupons et hippies y'avait comme qui dirait une sainte horreur du conformisme social (et chez les keupons un anarchisme chevillé au corps)
bon
mais quand machin dit : on veut être reconnu comme de la culture par l'état !!
je vais te dire, je marchais tout à l'heure dans la montagne et j'ai noté ça sur mon cahier en pensant à notre causerie :
ça ne suffit pas qu'on me tolère, je voudrais d'abord qu'on me désire
L'histoire des drogues des nuisances sonores etc.. au fond les teufeurs (enfin ceux qui font partie du courant disons "légitimiste" et je persiste à croire qu'il y en a d'autres autrement plus subversifs) aimeraient bien qu'on les adopte, qu'on les aime.. Sinon ? à quoi bon cette revendication d'être reconnu comme "courant artistique" machin, comme "culture" au sens de ministère de la culture (à moins qu'il s'agisse du ministère de l'intérieur, c'est ambigü tu ne trouves pas ?)
(et crois moi je n'éprouve à l'égard des teufeurs aucun sentiment particulier, mais par contre je déteste le principe même d'un ministère de la culture, ceci explique cela bien sûr)
PS : est-ce qu'il y a quelqu'un qui voit où je veux en venir sur ce forum ?
En fait, j'essaie de re-situer les choses pour essayer de savoir pourquoi on en est là.
Le mouvement Techno est en effet, au départ, exempt de tout discour politique, contrairement au Punk auquel tu as fait référence. Mais si tu resitues la période pendant laquelle est né ce mouvement tu t'aperçois que c'est à une période qui correspond au début de ce qu'on appelle aujourd'hui la Globalisation. Dans les années 80 puis 90, les sociétés occidentales ont changé.
Les combats politiques des années 60 / 70 ont pris fin, la nouvelle génération n'a plus vu dans la politique le moyen de changer le monde. Aprés tout, nos parents issues de l'aprés-guerre ne l'ont pas changé non plus, pire, j'ai l'impression que malgré leur militantisme, les combats pour les droits de l'homme, l'évolution des moeurs etc... qu'ils ont été victime d'une belle gueule de bois.
Néanmoins, il s'est avéré que danser sur de la musique binaire était quelque chose de subversif puisqu'en Grande Bretagne, Thatcher a sévèrement réprimandé les Raves et qu'en France, dans les années 90 / 2000 on a commencé à interdire de la même façon en se positionnant avec une morale toute bourgeoise.
Quel mal y aurait-il à ce qu'une partie de ce mouvement ait envie qu'on "les aime" puisqu'à la base ils ne rejettent rien d'autre qu'une vie axiogène dans laquelle ils n'ont plus aucune alternative. Et ils ne le font pas en revendiquant ou en défilant, ils le font uniquement en s'oubliant le temps de quelques jours sur fond de décibels et de drogues ( pour certains ). Aprés tout tout le monde le fait ou presque tous les week-end sans que l'état s'en mêle dans des lieux prévus à cet effet.
Je pense aussi que si certains acteurs de la Techno veulent être reconnus par le ministère de la culture, c'est parce qu'ils aimeraient bien qu'on leur lâche un peu la grappe pour pouvoir organiser tranquillement leurs évènements. C'est juste de la musique bordel !
Tu peux organiser n'importe quelle kermesse à la con dans un village quelconque en en faisant la demande à la mairie, avoir l'aval du préfet, des pompiers, faire venir 2000 personnes, mettre un parquet avec un groupe pour faire danser le péquin moyen, tout se passera bien. Si tu prononces le mot Techno, c'est finit, plus de dialogue possible, pire on va commencer à s'intéresser de prêt à ta petite personne. On en est là.
Je vois ce que tu veux dire Dana mais je ne comprends pas pourquoi tu t'ingénie à vouloir voir autre chose que la simple tranquilité de l'esprit dans cette demande.
Précise le fond de ta pensée, vas-y à fond, on verra bien ce qu'il en sort
mais où ai-je dit qu'il y aurait là un mal ??
En fait tu réponds à ma question là : ce que j'imaginais plus ou moins, ne connaissant pas le mouvement techno, c'était justement ça, qu'au fond on voulait plus qu'une simple tolérance , et certainement pas se positionner politiquement.. J'en étais resté à une vague idée de la techno et des raves comme mouvement revendicatif
donc j'avais tort ou alors les choses ont changé (avec la globalisation dis-tu ? je ne sais pas ce que c'est moi la globalisation mais enfin soit)
bien
merci en tous cas de tes remarques, je mourrais moins ignorant (et ça me poussera certainement pas à m'y intéresser de plus près
je fatigue de tous ces mouvements, de tous ces groupes, tous ces artistes, quels que soit le genre d'ailleurs, ou l'objet, qui veulent à tout prix être reconnus par le marché et ou l'état d'une manière ou d'une autre
et s'il y avait que dans l'art arfff
enfin bon, c'est mon problème d'anarcholibéral, pas la peine d'en débattre
PS :
DOGMAZIC V4 DJIHAAADDD (dans les règles de v4 djihaad j'oubliais de signaler : on refusera évidemment toute compromission avec le pouvoir en place et les médias : pour vivre heureux vivons cachés - et il serait grand temps de réserver la l;ecture de ce forum aux membres avertis et cooptés à mon avis
Aujourd'hui, le type qui a une crête sur le crâne, qui boit sa bière en dégueulant sur le bourgeois est une pauvre victime d'un système qui l'a déja prémaché et recraché avec le tampon : approuvé par la société du spectacle.
je connais ce discours là - et pas d'aujourd'hui
mais, la société du spectacle, pourquoi semble-t-elle si désirable alors ?
parce que ou bien les humains sont des décérébrés complets manipulés par un pouvoir opaque et omnipotent
ou bien parce que le truc opaque et pas si omnipotent répond à un "désir" (ou à ce qui en tient lieu)
(les deux mon capitaine)
ce qui m'intéresse c'est le désir là dedans
au fait
que penses-tu de l'autre rave organisée ce week end (d'abord en auvergne, puis en ardèche.. à clermont ils ont vu débarquer des centaines de keufs qui se sont barrés illico
c'est de la contre rave ?
ils sont engagés ceux-là ?
ils ne veulent pas être reconnus par le père ?
ou est-ce que pas du tout (que c'est juste un hasard de calendrier ?)
tu es au courant de ça ?
Le problème avec la "société du spectacle", c'est qu'elle englobe tout. Pas moyen d'y échapper, pas moyen de la "baiser". Tout devient spectacle, mise en scène, ou tout du moins tout est suspecté d'être mis en scène. Je ne sais pas si il y a tant de désir que ça de la part de ces gens qui sont dans la mouvance Techno. Pas de choix, par contre, c'est sûr. Nos parents ( je suis né en 69 ) avaient le choix de croire qu'ils pouvaient créer un autre monde, même si dans les faits il n'en était rien, sinon ça se verrait.
Notre génération et les suivantes se sont vite rendu compte que nous n'avions même plus le choix de faire semblant d'avoir le choix. ( ça fait un peu misérabiliste ce que j'écris )
Il n'y a plus de désir, le désir est mort dans les années soixante, nous nous contentons de vivre du point A au pont B en espérant que la délivrance ne sera pas trop douloureuse en prenant un max de cachetons ou en se laissant aller à la compulsivité consumériste.
Je dévies volontairement du sujet ne m'intéressant pas plus au phénomène Freeparties que ça. Trouvant le hardcore qu'on entend dans ces "Teufs" particulièrement vide.
Ce qui est intéresant au final c'est de constater que l'Etat ne tolère pas le replis sur soi, le nomadisme et l'indépendance face au système marchand. Qu'il est hors de question de penser s'évader de la réalité que nous déversent nos écrans et s'il faut re-éduquer quelques mal rasés aux cheveux longs et en treillis pour ça, hé bien, on ouvrira certainement des camps de re-éducation pour re-apprendre à devenir des vrais consommateurs.
Alors peut-être, mais ce n'est que pure spéculation de ma part, peut-être que ces gens qui tentent de faire de la Techno une culture reconnue officiellement, croient juste qu'en ayant les apparats du système, ils pourront faire comme bon leur semble au final.
Peut-être se trompent-ils....
je ne crois pas que le désir soit mort en 69 (héhéhé surtout pas en 69)
(suis de 68)
mais j'aurais pu écrire ce que tu écris je pensen autrefois sans doute
je ne crois pas que la société du specatcle englobe tout non plus
je préfère dire : "presque tout"
et je m'intéresse à ce qui reste, le "presque" - les gens qui s'efforcent de ne pas confondre leur désir avec le désir du grand autre - c'est pas rien comme effort, mais on y arrive parfois..
Mais
n'est-ce pas un peu rapide de préjuger du désir ou de la mort du désir de tous ceux qui restent ? '(les aliénés, pour dire vite)
tu ne crois pas qu'il y a des technomen qui ont en horreur le technival ?
et y'a pas des gens de dogma qui fréquentent ce genre de trip là ? (parce que si j'ai bien compris c'est pas franchement ton trip ?)
La communion autour d'un objet comme les danseurs par rapport à la musique est vieux comme le monde, c'est une expérience salutaire et nécessaire qui ressere les liens, permet d'évacuer les tensions. Autrefois, le Carnaval avait cette fonction. Je pense que les Rave et les Freeparties ont aussi cette fonction. Plutôt que de tout casser, de se battre avec les flics, une certaine catégorie de la population voit dans ces rassemblements un exhutoire. On devrait s'en réjouir au lieu de l'interdire. A moins bien sûr qu'on soit partisan de tout péter comme solution à la merde qui nous entoure.
Je pratique les musiques électroniques depuis le siècle dernier, je viens du jazz et de la soul à la base, je n'ai jamais été touché par le Rock et le mouvement Punk qui a été vite récupéré ne m'intéresse pas en tant que musique ou alors uniquement pour ce que ça a donné dans l'électro, à savoir le Hardcore et le Breakcore. Si le Jazz est l'esprit de l'improvisation, le Punk celui de la destruction et je compose avec les deux.
Je fais parti des gens qui n'aiment plus se mélanger aux autres dans des rassemblements de type Teknivals.
J'ai lu TAZ de Hakim Bey et je suis d'accord avec sa vision des choses. Pour vivre bien vivons cacher et au lieu de revendiquer le changement de l'existant créons une alternative, une vraie différence. Soyons mobiles, furtifs et changeants et surtout ne créons pas de sectes.
Ce dont nous discutons dans ce sujet n'a pas pour but de modifier le monde mais uniquement de tenter de le supporter par des comportements ancestraux de type tribaux.
Je pense que c'est vain.
en vous lisant tout les deux, j'me dis qu'on a pas besoin d'intervenir, mais de vous laisser continuer tranquillement le sujet/post, et à la fin , on aura plus qu'à le proposer à l'édition, à libriovéritas ou un truc comme ça par ex...
continuez bien, c'est intéréssant dans les 2 sens de vision...
mais au passage je vous recomande une petite prise d'ayaouaska avec un vrai chaman expérimenté, du pérou ou d'amazonie...
je viens d'essayer ce week end en dordogne avec l'un d'entre eux qui vit aussi en france actuellement, et c'est génial ...puratif, et un bon technival de pensées et de solutions aux problêmes existenciels personnels, qui s'ouvre dans ton esprit !!
Prochaine session cérémoniale, d'une nuit, en Aout dans une fôret de dordogne toujours avec le même chaman...
A bon entendeur intéréssé, contactez moi en PM en vous présentant si je n'vous connait pas...
Yo...m V
La dialectique peut-elle casser des briques?
De René Viénet.
http://www.ubu.com/film/vienet_dialectics.html
AP ajoute qu'on laisse les gens repartir tranquillement, sans leur faire vider les lieux ni manu ni militari... pensez, après quatre jours de frénésie faut souffler un peu avant de reprendre la route et le harnais...
un gros bémol cependant :
rien n'est dit à propos de la très attendue distribution festive d'images bons points CultureVraie™ par de cordiaux personnels du ministère de la culture certifiant "la participation bien légitime des heureux récipiendaires à un événement culturel dans toute l'acception pleine et entière du terme" (ça s'annonçait comme le clou de l'événement, quand même...)
les débats de la commission d'instauration des images bons points CultureVraie™, houleux précisément sur l'expression que je grasse, n'auraient-ils pu aboutir, et auraient-ils privé les teuffeurs de leur image bon point ? on attend un communiqué officiel pour dissiper ce doute affreux.
espérons que ce sera résolu - non pardon : solutionné - d'ici l'année prochaine...
oui et au bout de 5 images etc...
une grande image haute culture etc.
enfin tout le monde se réjouit quoi
En horreur c'est peut être un grand mot, et technoman, ce n'est plus vraiment ce qui me définit non plus aujourd'hui, mon dernier technival remonte à 1999... Outch ! ça fout une claque... mais bon, j'ai tout de même une petite idée sur la question... en fait j'ai décidé que les teknivals me gavait à partir du moment ou j'y ai vu plus de stands de vente de sandwichs, de babioles ou autres que de sons, que j'y ai croisé mon voisin de palier (pour qui la tekno n'était que du boom boom, mais qui était quand même très à l'affut des lieux ou il fallait être pour être hype) et que l'on avait passé le cap de 20 000 "teufeurs"... En fait, à partir du moment ou le mouvement est passé du stade très underground au stade c'est juste un grand rassemblement de jeune qui ont envie de s'amuser sur du son quel qu'il soit... genre le truc, ça y est on m'a volé mon jouet, ça ne m'interresse plus (y'a du vrai là dedans j'assume). Enfin tout ça pour dire qu'aujourd'hui à mon sens ce qui à fait l'essence des premiers tekos à complètement disparu et mis à part dans une volonté de standardiser ce qui l'est déjà complètement (à un moment donner on a appeler ça le sarkoval il me semble même), je ne comprend pas bien la demande des organisateurs... ça fait maintenant plus de 15 ans que les teknivals tournent, celui du premier mai est carrément devenu une institution, il veulent quoi en plus... une victoire de la musique "musique electronique à plus de 160 BPM" ? Parceque si c'est pour pas être emmerdé par les flics et les pouvoirs plublics, j'ai pas l'impression que depuis longtemps ces dernier aient complètement annulé un tekos (en même temps c'est vrai que j'y vais plus donc si y'a ici des habitués n'hésitez pas à me contredire...) mais tous les ans au premier mai, à priori ça danse sans problème. Le mouvement à tout simplement évolué et s'est organisé, ce qui est bien car franchement les plus gros tekos que j'ai fait (qui ne sont rien par rapport à ce qui doit s'organiser aujourd'hui en plus) c'était juste un désastre écologique... Donc si ça peut être un peu géré c'est pas plus mal... Enfin, tout ça pour dire, je saisi pas bien le sens de la démarche... je comprend mieux les teufeurs dont tu parles Dana, ceux qui ont organiser le truc sauvage je sais plus trop où mais c'est mon côté rebel ça !
Bon, je peux quand même pas conclure sans troller un minimum car j'ai souvent eu ce débat dès que je depasse le taux d'alcoolémie autorisé... les d'jeun's... le teknival, c'est sympa... mais bon, au bout de 15 ans, il serait pas temps de passer à autre chose... parceque la hardtek, c'est limite une musique de vieux maintenant, limite de vieux de droite presque alors foutez nous une bonne claque, allez !!!
hum
je me disais, question de pousser els trucs un peu à bout, dès qu'un comportement est partagé par plus de 10 pelos, que ça dure disons plus de 3 mois, et qu'évidemment les médias, le marché, les sociologues, les experts du ministère (diligentant des enquêtes) en causent, et donne à ce comportement un nom, ça devient une culture, enfin ça a la prétention de devenir une culture..
ça me parait (mais là encore hypothèse probablement délirante) un effet vicieux de la manière dont l'occident récupère les travaux des ethnologues découvrant de part le vaste monde ce qu'il a bien fallu appeler des "cultures" (au sens que la culture n'est pas le trait caractéristique du dit occident)
par une contagion classique en occident, la grosse machine à assimiler toute chose, fait que tout un chacun, dès lors qu'il lui semble adopter un comportement caractéristique, réclame à son tour le droit d'être reconnu comme culture (on croit que c'est très avantageux pour les peuples autochtones, alors on se dit, ben moi aussi j'ai droit à ces droits, je suis une minorité avec mes potes)
en fait on a observé cela depuis longtemps aux états unis, mais sous une assez différente.. En France ça passe systématiquement par le mot culture.. c'est marrant
(évidemment de manière peut-être moins complètement illégitime, il y a les revendications nationalistes et régionalistes, là c'est moins marrant.. alors : retour de bâton de l'universalisme ? oui même si ça me parait un peu facile de dire ça.. )
Le collectif "Ouvre ton esprit" organise parallélement une initiation pratique sous la direction d'un vrai hippie expérimenté, ancien d'Haight-Ashbury.
Pour les débutants atelier "Récolte THC bio et fabrication de beurre de Marrakesh", et "Découverte des champignons de nos campagnes".
Pour ceux ayant assisté au séminaire précédent : "Extraction de GHB à partir de solvant-décapant pour peintures", puis test in vivo.
Pour les débrouillés "La cristallisation de la pasta-avantages-inconvénients".
A bon entendeur intéréssé, contactez marcovitch ou moi en PM.
Pas de cette soupe assimilée musique électronique que nous servent les Guetta et autre Bob Sinclar. Cette Techno a traversée l'Atlantique et s'est imprégnée de la sensibilité des pays où elle a atterri. Le phénomène des Raves est avant tout Européen, plutôt Anglais, Allemand puis Français. En Belgique la Techno s'est enfermée dans d'énormes complexes night-clubs, en Allemagne, les Raves sont devenues géantes et sponsorisée par des alcooliers et des marchands de cigarettes, en Angleterre, beaucoup plus underground, elle ont été trés sévèrement réprimées et en France.... hé bien comme d'habitude, ca a été d'abord ignoré, incompris, regardé de haut puis réprimé. Alors que cette musique vendait des disques à l'étranger, alors que toute une génération la plébiscitait, on la rabaissait au rang de phénomène de mode, l'amalgamant systématiquement à la prise de drogue, à un risque pour la jeunesse etc...
En France, tout passe par l'officialisation, la reconnaissance de l'autorité, "la reconnaissance du père" dont tu parlais Dana. Sauf que dans la plupart des cas, ce ne sont pas les fils et les filles qui demandent cette reconnaissance, c'est le père qui abuse de ses enfants.
Dans les années 90, la Techno était assimilée en France à" l'Italo Dance" diffusée en boucle par M6 et les radios pour jeunes. Dans les années 2000, la Techno est devenu synonime de tube au kilomètre / générique pour la Star Ac.
Pourtant la Techno est un courant essentiel de la musique moderne. Il faut s'intéresser à son histoire, ses hymnes, ses courants nombreux et pour certains, d'une grande complexité technique pour comprendre la frustration de ceux et celles qui l'a font.
Plus de 20 ans aprés, rien a changé, nous avons juste vieillit.
Il y a une autre raison à la reconnaissance comme culture, c'est que comme la musique en général, c'est un business et qu'en France l'art / business demande une validation par l'état.