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savoir dire non :)
nous recevons ce matin même un mail d'une société dont je tairais le nom, mais qui nous propose en substance ceci :
"
C'est pas la première fois qu'on reçoit des propositions de distro, mais pour ce qui est d'une distribution online, là c'est nouveau. AU fond ça n'est pas étonnant : y'a de l'argent à se faire, donc ça motive quelques sociététs. Il y a un site web, mais là aussi je ne vous donne pas l'adresse. L'idée globale c'est que cette société s'invente un nouveau rôle d'intermédiaire (UN DE PLUS), et se finance en facilitant l'accès des petits labels indé pourris comme nous aux plates formes de téléchargement payant.
Fallait juste y penser.
pour info je vous donne ma réponse à cette proposition :
je cite ce bout de correspondance pour info, à destination des autres labels qui auraient reçu ce courrier..
Ce genre de proposition s'inscrit tout à fait dans la logique d'un système contre lequel je me bats, qui tend à multiplier les intermédiaires, donc les coûts et les intérêts.
Le monde contemporain est un monde qui fait la part belle aux intermédiaires.
Mais : sans les gugusses qui s'échinent tout au long du jour à composer leurs petites chansons en attendant que tombent leur RMI, exit les magazines musicaux, exit disquaires, exit les managers, les distributeurs, les fonctionnaires de la musique actuelle, les salariés de la sacem, les fabricants de disque.
Quand on n'aura plus rien à intermédier, nous artistes on sera toujours dans la même merde, les intermédiaires eux, iront intermédier des chaussettes ou des shorts de plage.
"
Bonjour,
Nous sommes spécialisés dans la distribution numérique de musique, avec un focus sur le rock + variété + electro français ou francophone.
Notre mission est de fournir un catalogue de qualité et de proposer des nouveaux talents aux plates-formes de distribution numérique (par ex VirginMega.fr....).
Nous ne faisons que de la distribution numérique (et donc pas de CD/DVD) et ne travaillons qu'avec des indés, labels non affiliés à des majors et/ou artistes non signés par des majors.
Nous ne demandons aucune exclusivité ; vous conservez l'intégralité de vos droits - nous nous partageons simplement les revenus nets, 70% pour vous, 30% pour nous.
Si vous êtes intéressés, je vous fais parvenir une proposition de contrat.
Bien cordialement "
C'est pas la première fois qu'on reçoit des propositions de distro, mais pour ce qui est d'une distribution online, là c'est nouveau. AU fond ça n'est pas étonnant : y'a de l'argent à se faire, donc ça motive quelques sociététs. Il y a un site web, mais là aussi je ne vous donne pas l'adresse. L'idée globale c'est que cette société s'invente un nouveau rôle d'intermédiaire (UN DE PLUS), et se finance en facilitant l'accès des petits labels indé pourris comme nous aux plates formes de téléchargement payant.
Fallait juste y penser.
pour info je vous donne ma réponse à cette proposition :
il faudrait d'abord nous en dire plus Smile
pour ce qui est de la distribution sur le net, nous nous distribuons déjà très bien nous-mêmes, à travers les plates formes d'accueil des musiques sous licence libre (Creative Commons)
apparaître sur un site comme Virgin Mega nous donnerait plutôt des boutons
Et il est tout à fait contraire à notre philosophie de faire payer le téléchargement de nos travaux.
Lisez notre charte si le coeur vous en dit vous comprendrez peut-être mieux le ton de ma réponse.
cordialement
Dana
je cite ce bout de correspondance pour info, à destination des autres labels qui auraient reçu ce courrier..
Ce genre de proposition s'inscrit tout à fait dans la logique d'un système contre lequel je me bats, qui tend à multiplier les intermédiaires, donc les coûts et les intérêts.
Le monde contemporain est un monde qui fait la part belle aux intermédiaires.
Mais : sans les gugusses qui s'échinent tout au long du jour à composer leurs petites chansons en attendant que tombent leur RMI, exit les magazines musicaux, exit disquaires, exit les managers, les distributeurs, les fonctionnaires de la musique actuelle, les salariés de la sacem, les fabricants de disque.
Quand on n'aura plus rien à intermédier, nous artistes on sera toujours dans la même merde, les intermédiaires eux, iront intermédier des chaussettes ou des shorts de plage.
Réponses
En effet, les réseaux p2p et l'émergence de sites comme le votre couplé aux licences créative, copyleft ect sont en train de révolutionner lentement mais surement tout un pan économique de la création artistique, au delà de la musique d'ailleurs.(livres, vidéo ect).
On remarque donc, qu'en parallèle à la diabolisation des "immondes pirates-téléchargeurs" se met en place une tentative de prise en main de ces canaux de distribution numériques alternatifs pour préparer l'avenir et sauver le business.
Cela me rappelle étrangement la récupération du mouvement alternatif (boucherie prod ect) par les majors il y a quelques années.
La différence aujourd'hui c'est que l'on ne peut pas acheter l'exclusivité de la diffusion sur internet, même si l'on dispose une grande puissance financière.
Tout au plus on peut faire du marketing pour les espaces de diffusion payante à grande échelle mais on ne peut étouffer économiquement des initiatives comme "musique-libre" par exemple puisqu’il n’y a pas d’enjeux financier de rentabilité (à ma connaissance du moins).
La seule possibilité pour eux est de marginaliser ce genre d’initiatives en « occupant le terrain » par la pub et donc en détournant l’attention de l’internaute-consommateur, mais cela est extrêmement difficile du fait de la méconnaissance générale des profils des dits internautes et de l’évolution constante de leurs modes de consommations.
Ils pourront tout au plus critiquer la qualité des prods des « artistes du dimanche » mais jamais les empêcher de diffuser sur le net, tant que des initiatives de diffusion gratuite existeront, et malgré le risque de « confusion » et de dilution de l’offre proposée si le nombre de ces initiatives est trop important et non fédéré à terme dans un grand mouvement collaboratif (ça veut pas dire une communauté de joyeux hippies utopiques mais plutôt un engagement étique concerté afin de créer des réseaux de diffusion solides et pérennes)
Petite précision, cela ne m’empêche pas d’acheter comme tout le monde des CD en magasins produits par les majors et dont les musiques sont déposées à la SACEM, et j’ai un grand respect pour le travail effectué par cette « industrie » sans laquelle je n’aurai pu forger une partie de mon expérience musicale, et il faudra bien par la force des choses mettre du « libre » dans les bacs, libre ne voulant en aucun cas dire « gratuit »(pour ceux qui désire vendre leurs oeuvres bien sûr), les deux mondes pouvant fort bien cohabiter ensemble.
Bonne zike à tous
Christophe E.
cela dit c'est une maladie, j'en ai reçu un second cet après midi, d'une autre boîte (do,nt je tairais encore le nom) :
c'est bien simple, les seuls qui utilisent la rubrique contact pour m'envoyer des commentaires, ce sont des sites web me promettant plein de sous (moyennant parfois un abonnement payant lol!). Comme ils démarchent en masse, ils ne prennent que la peine d'un c/c anonyme : pas d'illusion, ces messieurs n'ont tres probablement écouté aucun des morceaux dispo...
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copyright sucks
Je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi. même si dans le fond (vente via le net) je suis contre, mais malheureusement les petits labels n'ont pas trop le choix. Bref.
Quand tu dit que tu te bats contre les intermédiaires etc etc..... il faut savoir qu'ils font eux aussi parti de l'économie. Et que si tu ramènes tout de ton côté, ça se cassera la gueule. Et si tu laisses tout de l'autre côté, ben ça sera pareil.
Par contre si tu équilibres, là ça peut le faire.
Après si tu as du temps ou pas une thune (ou les 2), c'est sûr que ton intermédiaire ne sert à rien.
Je te donne juste mon avis, je ne suis pas dans ce biz là, je m'interresse juste au sujet.
Et en fait si je suis venu sur ce topic, c'est le titre qui m'a plu.
Je crois que c'est bien aussi de se battre, contre le TOUT internet.
Nous sommes en train de tout balancer là dessus, non cartes bleues, nos ribs, etc..... ça commence à aller loin.
Et le problème est que dans ce sens, au niveau de la musique, et bien rien n'ira mieux.
Faut pas rêver.
C'est sûr ça limite les intermédiaires (ça aussi) , mais bon faut penser au reste de la chaîne aussi de temps en temps. Rien n'est simple (comme qui dirait)
Internet n'est pas la seule solution.
Chaque ville a ses petits disquaires courtisés par les gens qui aiment la musique, et moi, je préfère me battre pour les deux maillons de la zique (musiciens, et distrib) . Si l'un des 2 galère, ça joue sur l'autre.
Et si ton magasin ne veut pas de tel ou tel disque, c'est qu'il pense peut être trop au loyer à payer de ses 200M².
En plus il y a un truc vachement dangereux (quand je vois toutes ces demandes de dons de Sons à des sociétés chelou), c'est qu'il vous piquent votre son et le revende à leur nom ou sous un pseu, et qu'il balance ça sur des compil' à 4 francs 6 sous, yen a qui le font, alors faisez gaff !!
Sur ce,
bonne continuation
les intermédiaires perdraient leur boulot
c'est ainsi
un jour je voudrais qu'on me donne des chiffres :
à savoir
quel est le revenu moyen d'un musicien en france (je parle de tous les musiciens, y compris ceux du dimanche pour reprendre l'expression labellisée sacem) ?
quel est le revenu moyen d'un intermédiaire (radio, presse, programateur, institutionnel, technicien, presseur, agent artistique, employés d'une société de gestion des droits d'auteur, patron de major ou employé, etc.. etc.. etc...) ?
juste pour savoir...
ET combien coûte l'Opéra Bastille à l'année ? Combien coûte une campagne de pub contre le piratage ? combien coûte l'IRMA ? Combien coûte les colloques organisés par le ministère du cul pour réfléchir à l'avenir des musiques actuelles ?
>>quel est le revenu moyen d'un musicien en france (je parle de tous les musiciens, y compris ceux du dimanche pour reprendre l'expression labellisée sacem) ?
moins que le smic
>>quel est le revenu moyen d'un intermédiaire (radio, presse, programateur, institutionnel, technicien, presseur, agent artistique, employés d'une société de gestion des droits d'auteur, patron de major ou employé, etc.. etc.. etc...) ?
(beaucoup) plus que le smic
>>ET combien coûte l'Opéra Bastille à l'année ? Combien coûte une campagne de pub contre le piratage ? combien coûte l'IRMA ? Combien coûte les colloques organisés par le ministère du cul pour réfléchir à l'avenir des musiques actuelles ?
beaucoup beaucoup de sous.. campagne des 14 pleureuses (Renaud Zazie etc) par ex. on a parlé d'un million d'euro..
du coup on va dire, oui mais la musique classique a besoin d'aide
et nous on peut crever la bouche ouverte ?
c'est limite qu'on me donne pas des sous quand je m'assois sur un banc dans mon village
bon j'ai piqué l'image sur google hein (l'ai flouée un peu mais bon..)
respect!
(et please ne la faites pas circuler)
en fait ce n'est pas vraiment de l'humour..
Comme quoi, l'art recycle tout et peut faire du fric avec tout.
+A+
Oui, c'est sûr, mais c'est aussi valable évidemment dans l'autre sens. Si il y en qui existent, c'est qu'il y a un besoin.
Après t'es peut être pas obligé de les payer la peau des roul.......
Ta pas forcémment le temps de gérer la com, les cd à envoyer et tout le reste.
Moi je crois qu'ils sont nécessaires, quand tu es déjà au stade pro, ou que tu veux y monter. Sinon, je ne vois pas comment tu peux t'en sortir......
Mais bon, ça reste dans le domaine administratif quoi .......
les intermédiaires sont là pour développer un artiste
ça me donne l'idée d'un poème :
"artiste euhhhhhhhhhh
viens à nous
nous allons te développer
nous allons t'accompagner sur le dur chemin de
la gloire euhhhhhhhhhhhh
ainsi
tu pourras être aussi beau que
bertrand cantat
dans Voici"
mon cher after 878
ce que tu dis sur le bien fondé des intermédiaires
tout le monde le dit
c'est même la raison d'être d'existence des intermédiares
ce dont ils se prétendent
mais ce que je dis
c'est une banalité énorme
mais personne ne le dit :
sans les mecs qui font des chansons
les intermédiaires peuvent aller se rhabiller
ranger les foins
alors ok je suis lourd à toujours chercher la merde
mais
ce que tu dis est développé mille fois mieux sur le site de l'irma de promusicfrance de la sacem
alors
ça fait du bien de dire des choses simples des fois
la médiation
c'est ni bien ni mal
mais quand on aura plus rien à médier à part michel sardou
Mais ça fait un peu discours rebel qui ne sert strictement à rien, et tu le sais.
Les musiciens peuvent s'en sortir tout seul, ça c'est clair, surtout pour jouer dans les troquesons de potes.
Mais j'aime pas trop ton discours "simple" comme tu dis, c'est le genre de trucs qu'on entend partout....
A bas ceci, a bas cela, mouais, et on vante de plus en plus la vente sur le net (de zic, de babioles, bientôt de sexe aussi), et on veut tout faire soi-même, sois disant parceque ça coûte moins cher.
Alors fait tout seul, crée tout seul, vend tout seul, joue tout seul, et tu seras notre Robinson du 3ème millénaire. Bon c'est une boutade mais le fond y est, ça me gave cet esprit sois disant de liberté que nos chers médias arrivent à faire véhiculer. Plutôt un esprit égoïste et surtout avide de thune.
Si tu veux tout faire toi même, c'est uniquement pour t'en mettre plus dans les fouilles, sans même penser à un statut intermittent qui existe(ait) pour la solidarité.
Et quand je pense que certain dans ce milieu se permette de cracher sur l'Amérique et sa vision....
Mouarfff!!!
Le hic c'est que tu n'est pas le seul à voir les choses comme ça.
Bref, vlà un peu de mon point de vue dana, sachant que je suis allé un peu loin aussi et que c'est plutôt à l'opposé de la poésie, mais bon, je ferai mieux la prochaine fois
Me dis pas que tu penses ce que tu écris là, carc 'est tout de même un peu grave... Je sais que sur les forums on ne voit pas bien le mode de vie des gens, mais la plupart de ceux que je connais ici, dont moi-même, n'ont quasdiment jamais gagné un kopeck avec la musique, ce qui ne nous a jamais empêché de chercher à maîtriser au maximum les conditions de production de nos "oeuvres". D'où le DIY (Do It Yourself), idéologie qui naît en 1977 avec le mouvement punk, bien avant les licences libres et tout le toutim. Alors on peut dire "ouais, mais les Pistols, c'était déjà des libéraux égoïstes". Pourquoi pas. Mais le DIY, s'il a été plus ou moins affirmé avec force en 1977, avant d'être repris par les suiveurs français du rock "indépendant" plus d'une décennie plus tard, avait déjà été largement pratiqué 20 ans auparavant, par les hippies. Alors on peut dire "ouais, mais les hippies étaient des libéraux qui s'ignoraient et qui étaient de grands égoïstes". Heu... Oui, on peut tout dire. Le problème, après, c'est d'être crédible.
+A+
En ce qui me concerne, je ne crache pas sur l'Amérique. Je chie sur les USA. Précision : je chie sur son administration actuelle et sur l'esprit libéral, réactionnaire, antidémocratique et violent qu'elle impose au reste du monde. Mais on peut aussi chier sur les mêmes choses en Europe ou en Russie par exemple: ça ne concerne pas que les USA.
+A+