il y a le cas très intéressants des églises qui se délabrent faute de soin et de croyants dans nos villages.. les maires de certains patelins, et parfois même des maires communistes fermement athées se retrouvent dans des situations ubuesques à devoir sauver un patrimoine qui n'intéresse plus que quelques bigotes (et je dis ça avec tout le respect que j'ai pour les églises hein).. bref.. le genre de truc à plomber le budget d'une commune pour vingt ans, et avec un bénéfice politique quasi inexistant..
Complètement. Je bossais pour une commune dans ce cas : 1500 habitants, très grande superficie avec plein de hameaux et une quinzaine d'églises si mes souvenirs sont bons.
Et le phénomène de double-contrainte est fort : soit on s'empêche des choses tout de suite au nom de la sauvegarde du patrimoine (pas bien), soit on laisse les choses se délabrer définitivement et on s'occupe du présent et du futur (pas bien).
C'est une énorme épine dans le pied des petites collectivités rurales ... et c'est aussi ce qui fait une partie de leur attrait touristique.
Les assos de sauvegarde, il y en a plein aussi en France, avec comité de soutien, kermesse et tout et tout. Mais la charge patrimoniale est trop lourde pour elles aussi. Et puis, il y a un côté de plus en plus folklorique à mesure que la mobilité professionnelle augmente (on quitte plus facilement qu'auparavant sa région pour du travail, plusieurs fois dans sa vie, ce qui peut donner l'impression de ne pas appartenir à un cru, d'être un "touriste de longue durée").
Je crois vraiment qu'à force d'accumuler du patrimoine, tout spécialement dans les zones rurales, on prend le risque de transformer la France en musée (et c'est déjà le cas d'une certaine manière), au détriment de ses habitants (choisir entre une crèche et un bâtiment historique par exemple).
Et si on arrête, c'est notre identité que l'on perd. D'où les aides directes à la création au niveau local.
encore faut-il définir ce qu'est l'identité..
Pour répondre à Free Music Factory
le problème est que souvent l'identité est lié à la cohésion, le plus grand nombre, la majorité..et l'identité est très difficle à définir avec les pressions politiques qui orientent l'identité..
la culture en histoire de l'art était défini par les rites liés à la mort..(c'est ce qu'il restait au bout de temps d'année avant bien sûr l'arrivée des livres ect..)Je parle de très anciennes cultures.
Le problème est d'entendre les minorités qui font partie de l'identité..Regardez simplement ce qu'il se passe en Chine..
Alors vous imaginez ce que coûte l'entretien des cathédrales, ou de la flêche st Michel à bordeaux pour une mairie ???
ouarff, c'est pour ça qu'il y'a pas de tunes pour les vivants humains et la culture, et que pleins de gens dorment dehors, avec cet esprit conservateur, même si ces édifices sont impréssionants et beaux parfois... :roll:
Bon après, combien rapportent les touristes qui viennent les voir, certes...
Oui quand même..!
N'y a t'il pas moyen de prêter ces édifices publics à des Sans Logis et de les accompagner dans le réaménagement? Comme certains privés ouverts ont fait avec des squatteurs!!
Et puis à trop aller vers le traditionnalisme on va droit à un autre extrême..catholique blabla non pas ça!
Je pense qu'il y a urgence de transformer les hommes en béton au moins ils existeront!
je tiens à préciser que je suis totalement en désaccord avec les posts précédents hein
l'entretien des monuments historiques constitue de mon point de vue un mission régalienne (et je considère la conscience de l''histoire comme une dimension cruciale de la conscience humaine.. et pis en plus j'adore me balader dans les églises, visiter de petites chapelles romanes perdues dans la campagne etc)
d'ailleurs opposer les morts et les vivants m'a toujours semblé une vision un peu suspecte
Le sujet de mon thread portait sur l'aide directe à la création, notamment sous la forme de spectacle subventionné etc
je m'excuse pour l'emportement mais en même temps je fais partie des gîtants (comprendre habitants de gîte avant expulsion mi juin..tarifs saisonniers..mutipliés par 4..pour les vacanciers amateurs de belle pierre..)..Quant à la phrase sur le mort et le vivant cela a été dit rapidement. Mais comme je suis pour l'évolution (suspecte? de quoi au faîte? une intention de transformer les hommes en béton?Ah non au contraire.. ) et qu'il faut malgré tout aussi regarder les minorités d'aujourd'hui..avant qu'ils soient morts et de chercher longuement dans l'histoire..des traces..de leur passage.
Moi aussi j'adore les vieilles pierres cela n'a rien à voir.
Quant aux subventions directes: si les mairies mettaient à disposition les bâtiments inhabités (et inhabitables pour des SDF oui là c'est mon avis) à des artistes cela je pense est possible.Il y a moyen de réquisitionner même pour un laps de temps court (l'administration pense toujours en terme d'année) comme six mois.S'il y avait plus de flexibilité non pas quant aux lois de sécurité mais en terme d'inhabituel il y aurait des choses possibles.Personnellemnt je ne trouve pas que faire un feu d'artifice à 100000000000000 euros est essentiel mais payer des gens (plein avec ce même argent) pour faire une manifestation sympathique et conviviale est possible par exemple.Mais là on touche le politique et la trace du politique dans l'histoire..Et le gigantisme est connu comme travers politique.Cela rejoint d'ailleurs l'idée d'identité.Fédérer autour d'une identité simple (comme une icône) est le meilleur moyen d'assoir une identité.Bon c'est mon avis..Personnellement je suis tactile..cela vient peut être de là..Lors des manifestations j'aime être libre et non pas assise sur mon fauteuil à regarder un beau spectacle.J'aime m'approcher voir toucher, jouer et le gigantisme monumentaliste ben il n'a pas trop ce pouvoir là..C'est une question de priorité les pierres (durabilité) ou ???
Bein en effet, ce qui me dérange aussi, c'est que je suis bien sûr totalement daccord avec ce que tu dis le DANA...
la preuve est que Hier justement, j'étais en plein cœur de la cathédrale st FRONT à périgueux, tout seul et avec quelques personnes au loin tellement c'est assez grand à l'intérieur, et que j'ai même posé un cierge pour de bonnes raisons, dans le doute qu'un dieu entende pourquoi, et que j'ai bloqué sur les sculptures et tableaux et grands hornements assez longtemps pendant l'après midi....c'était beau, impressionnant et inspirait le respect, je vous conseil d'aller la visiter d'ailleurs cette Cathédrale Romane, estampillée dans les 12 ou 20 premières merveilles du monde par l'UNESCO...
bon, page d'histoire fini, je trouvais aussi que s'il y'avait eu pleins de gens dans le besoin ou des artistes Hallucinants qui l'auraient un peu plus peuplée de manière respectueuse, avec presque un petit feu de joie en plein millieu, ce serait bien passé aussi...
Bref, bientôt dogmazic va organiser des concerts en églises et en Cathédrales, allez Hop...
de l'electro gospel, avec des nones infirmières qui s'occupent de gens très pauvre par ci par là, des clowns, des danseurs et des cracheurs de feu et et et ....
Du bon Vin et du gros raisin.... 8)
tout ça pour dire peut-être que les monuments historiques, c'est pas le problème
les bureaux et immeubles inoccupés qui sont innombrables dans Paris et ailleurs (au sens où manifestement on se garde bien de les nombrer), ben si, ça c'est un problème
Je ne suis pas du tout en faveur d’une culture officielle. Je ne pense pas que ce soit le rôle de l’État ou des collectivités locales de déterminer ce qui est beau ou vrai. Cette banalité étant précisée, cela amène cependant quelques interrogations sur les limites d’un tel relativisme. Si ce n’est pas l’État ou les collectivités locales qui apprécient alors ce sera le Marché ou bien tel ou tel groupe de pression ayant suffisamment de relais dans l’opinion pour affirmer et financer sa version du beau et du vrai. Si tout le monde finalement se met à brandir et à disputer à son voisin sa version du beau et du vrai alors rien ne l’est plus vraiment mais c’est surtout celui qui dispose de plus de moyens qui impose sa vision. C’est d’ailleurs ce à quoi on assiste aujourd’hui, l’art - patrimoine compris - étant mis au même niveau que n’importe quel bien de consommation (culturel) de masse. C’est l’éternel dilemme entre culture de masse ou culture populaire.
alors faut arrêter avec sarko et le libéralisme hein !
Si la France était les States et si Sarko avait été élu au début des années 80, il aurait volontiers impulsé une dérégulation généralisée à la Reagan ou Thatcher. Seulement ce n’est plus visiblement ni le moment ni l’endroit.
Le conseil national de la création de Sarko présidé par un ex-mao est encore une énorme connerie. Je suis assez d’accord pour dire que la puissance publique ne devrait pas subventionner la création. Ceci étant, je pense que la phrase clé dans le discours de Sarko est celle-là :
je veux que la culture soit notre réponse à la crise économique mondiale
On voit bien ici ce qui motive la décision publique. Le but est moins de forger une culture officielle pour un despote éclairé - ce dernier adjectif ne convenant guère à Sarko d’ailleurs - mais de servir l’économie. Et ça c’est profondément libéral. La culture n’est vue par le politique que dans un but strictement utilitaire : assurer un développement économique et/ou s’assurer d’un prestige, d’un contrôle et d’une plus-value en terme d’image qui procureront retours sur investissements.
Comme je l’ai déjà souligné dans un post précédent sur ce fil, il y a bien une politique culturelle américaine. Elle est dotée de moyens financiers considérables même si ceux-ci interviennent de manière plus ou moins directe. Il est absolument faux de prétendre que le libéralisme réel refuse l’intervention publique. On le voit bien aujourd’hui dans le domaine économique et y compris et en particulier aux States ou au Royaume-Uni qui sont censés être le summum du libéralisme. Dès que le libéralisme économique est en danger - par ce que contrairement à ce que les libéraux affirment, le Marché ne s’autorégule pas - l’État libéral intervient pour le soutenir. L’État, dans le système libéral actuel, est constamment amené à intervenir pour laisser-faire. Les politiciens de droite ou de gauche ne font que des ajustements techniques afin de permettre au Marché de pouvoir s’accroître. C’est ça précisément le libéralisme aujourd’hui - je ne parle pas là du libéralisme théorique.
Il faut bien comprendre que la culture américaine est aujourd’hui hégémonique. Elle nous inonde de ce qu’elle offre de pire comme de meilleur. Elle n’a pas besoin d’être soutenue directement par l’État par ce que, pour tout un ensemble de raisons, les USA sont aujourd’hui la seule puissance dominante de la planète. L’État français et ses variantes locales essaient désespérément par leurs interventionnisme de restaurer une hégémonie culturelle perdue depuis peut-être deux siècles.
On voit bien ici ce qui motive la décision publique. Le but est moins de forger une culture officielle pour un despote éclairé - ce dernier adjectif ne convenant guère à Sarko d’ailleurs - mais de servir l’économie. Et ça c’est profondément libéral.
???????????? moi pas comprendre cette phrase (à part le fait que le despotisme de sarko ne risque pas de rester dans l'histoire comme un despotisme "éclairé" effectivement)
pas au sens où j'entend le mot libéral en tous cas
(dans le cadre d'une version purement économique" du libéralisme, peut-être, mais pas dans la version qui fait que je me dis foncièrement libéral - je radote là)
bref
pour le reste,
je ne pense pas un instant que la culture aux états unis, hé bien ce soit la panacée*
tout à fait d'accord avec toi sur ce point (même si je me tape un peu de jouer une culture contre l'autre etc.. et par exemple dans la réussite disons mondiale du cinéma hollywoodien, y'a pas qu'une affaire d'argent à mon avis mais bon)
mais ça me parait intéressant de faire jouer des modèles malgré tout différents (nortamment l'implication individuelle dans les financement culturels, le mécénat etc), question de remettre en perspective des choses qui semblent tellement évidentes de ce côté ci de l'atlantique, que par exemple ce soit à l'état de financer la création etc
je vois l'absence totale de réaction qu'ont suscité les déclarations "despotiques" au sujet de la culture du Président dans les médias français, et chez les intellectuels (sans parler des artistes) et cela m'accable
mais bon
j'ai quand même l'impression que ma petite croisade n'intéresse pas grand monde, à commencer par les principaux intéressés, c'est-à-dire les artistes on attend la subvention ou le succès marchand et on se fout bien des considérations politiques d'un dana (en même temps, pourquoi militeraient-ils, ces artistes, pour que l'état les laisse tomber hein ? on se demande des fois.. je dois être stupide)
moi pas comprendre cette phrase (à part le fait que le despotisme de sarko ne risque pas de rester dans l'histoire comme un despotisme "éclairé" effectivement) pas au sens où j'entend le mot libéral en tous cas (dans le cadre d'une version purement économique" du libéralisme, peut-être, mais pas dans la version qui fait que je me dis foncièrement libéral - je radote là)
On est pas d’accord sur le libéralisme, il me semble qu’on en a déjà discuté ailleurs sur ce forum. Pour moi, la version purement politique du libéralisme, c’est-à-dire celle du Droit ne peut pas être dissociée aujourd’hui de sa version purement économique, c’est-à-dire le Marché. Sauf dans le cas de la conquête de droits sociaux qui sont la résultante du mouvement ouvrier et qui aujourd’hui se réduisent à peau de chagrin, le Droit dans le système libéral tend à favoriser le Marché par sa soi-disant neutralité. C’est-à-dire, pour revenir à la citation initiale de Carter, que le Droit ne dit jamais ce qui est bon mais valide simplement un rapport de force dans l’opinion à un moment donné. En d’autres termes, sauf si le rapport de force est fortement en défaveur des forces du Marché, le libéralisme politique ne gêne en rien le libéralisme économique et même au contraire il le favorise et lui est soumis. Donc lorsque Sarko présente son nouveau truc sur la création, il reste certes dans une tradition de dirigisme culturel français mais en même temps, il évoque l’économie. Car Sarko ou pas, les politicards aujourd’hui ne sont que de simples comptables, de simples gestionnaires. Le libéralisme politique permet la conquête de droits humains absolument primordiaux mais la sacralisation des Droits de l’Homme aujourd’hui conduit à l’immobilisme. Ils sont une condition nécessaire mais pas suffisante. Je veux dire par là que toute possibilité d’émancipation ne peut se limiter aux Droits de l’Homme. Elle doit nécessairement aussi s’attaquer au Marché et dépasser une simple vision individualiste du droit pour s’étendre à une dimension collective. Pour ça le libéralisme politique ne me semble pas être une solution.
Tout à fait d'accord avec toi sur ce point (même si je me tape un peu de jouer une culture contre l'autre etc.. et par exemple dans la réussite disons mondiale du cinéma hollywoodien, y'a pas qu'une affaire d'argent à mon avis mais bon)
mais ça me parait intéressant de faire jouer des modèles malgré tout différents (nortamment l'implication individuelle dans les financement culturels, le mécénat etc), question de remettre en perspective des choses qui semblent tellement évidentes de ce côté ci de l'atlantique, que par exemple ce soit à l'état de financer la création etc
Je ne joue pas une culture (dans son contenu) contre une autre. On parle bien de modèles de financement, on est d’accord.
J’ai quand même l'impression que ma petite croisade n'intéresse pas grand monde, à commencer par les principaux intéressés, c'est-à-dire les artistes Sourire on attend la subvention ou le succès marchand et on se fout bien des considérations politiques d'un dana Sourire (en même temps, pourquoi militeraient-ils, ces artistes, pour que l'état les laisse tomber hein ? on se demande des fois.. je dois être stupide)
Ben, en ce qui me concerne, j’ai réagi à ta croisade :-). D’autres l’ont fait sur ce fil. Pour ma part, je suis musicien à mes heures même si en ce moment mes activités sont un peu en sommeil. Il ne me viendrait pas à l’idée de demander des subsides de l’État pour créer des morceaux de musique. J’imagine que c’est le cas de pas mal de monde ici.
Réponses
Complètement. Je bossais pour une commune dans ce cas : 1500 habitants, très grande superficie avec plein de hameaux et une quinzaine d'églises si mes souvenirs sont bons.
Et le phénomène de double-contrainte est fort : soit on s'empêche des choses tout de suite au nom de la sauvegarde du patrimoine (pas bien), soit on laisse les choses se délabrer définitivement et on s'occupe du présent et du futur (pas bien).
C'est une énorme épine dans le pied des petites collectivités rurales ... et c'est aussi ce qui fait une partie de leur attrait touristique.
Les assos de sauvegarde, il y en a plein aussi en France, avec comité de soutien, kermesse et tout et tout. Mais la charge patrimoniale est trop lourde pour elles aussi. Et puis, il y a un côté de plus en plus folklorique à mesure que la mobilité professionnelle augmente (on quitte plus facilement qu'auparavant sa région pour du travail, plusieurs fois dans sa vie, ce qui peut donner l'impression de ne pas appartenir à un cru, d'être un "touriste de longue durée").
Je crois vraiment qu'à force d'accumuler du patrimoine, tout spécialement dans les zones rurales, on prend le risque de transformer la France en musée (et c'est déjà le cas d'une certaine manière), au détriment de ses habitants (choisir entre une crèche et un bâtiment historique par exemple).
Et si on arrête, c'est notre identité que l'on perd. D'où les aides directes à la création au niveau local.
Pour répondre à Free Music Factory
le problème est que souvent l'identité est lié à la cohésion, le plus grand nombre, la majorité..et l'identité est très difficle à définir avec les pressions politiques qui orientent l'identité..
la culture en histoire de l'art était défini par les rites liés à la mort..(c'est ce qu'il restait au bout de temps d'année avant bien sûr l'arrivée des livres ect..)Je parle de très anciennes cultures.
Le problème est d'entendre les minorités qui font partie de l'identité..Regardez simplement ce qu'il se passe en Chine..
ouarff, c'est pour ça qu'il y'a pas de tunes pour les vivants humains et la culture, et que pleins de gens dorment dehors, avec cet esprit conservateur, même si ces édifices sont impréssionants et beaux parfois... :roll:
Bon après, combien rapportent les touristes qui viennent les voir, certes...
N'y a t'il pas moyen de prêter ces édifices publics à des Sans Logis et de les accompagner dans le réaménagement? Comme certains privés ouverts ont fait avec des squatteurs!!
Et puis à trop aller vers le traditionnalisme on va droit à un autre extrême..catholique blabla non pas ça!
Je pense qu'il y a urgence de transformer les hommes en béton au moins ils existeront!
l'entretien des monuments historiques constitue de mon point de vue un mission régalienne (et je considère la conscience de l''histoire comme une dimension cruciale de la conscience humaine.. et pis en plus j'adore me balader dans les églises, visiter de petites chapelles romanes perdues dans la campagne etc)
d'ailleurs opposer les morts et les vivants m'a toujours semblé une vision un peu suspecte
Le sujet de mon thread portait sur l'aide directe à la création, notamment sous la forme de spectacle subventionné etc
Moi aussi j'adore les vieilles pierres cela n'a rien à voir.
Quant aux subventions directes: si les mairies mettaient à disposition les bâtiments inhabités (et inhabitables pour des SDF oui là c'est mon avis) à des artistes cela je pense est possible.Il y a moyen de réquisitionner même pour un laps de temps court (l'administration pense toujours en terme d'année) comme six mois.S'il y avait plus de flexibilité non pas quant aux lois de sécurité mais en terme d'inhabituel il y aurait des choses possibles.Personnellemnt je ne trouve pas que faire un feu d'artifice à 100000000000000 euros est essentiel mais payer des gens (plein avec ce même argent) pour faire une manifestation sympathique et conviviale est possible par exemple.Mais là on touche le politique et la trace du politique dans l'histoire..Et le gigantisme est connu comme travers politique.Cela rejoint d'ailleurs l'idée d'identité.Fédérer autour d'une identité simple (comme une icône) est le meilleur moyen d'assoir une identité.Bon c'est mon avis..Personnellement je suis tactile..cela vient peut être de là..Lors des manifestations j'aime être libre et non pas assise sur mon fauteuil à regarder un beau spectacle.J'aime m'approcher voir toucher, jouer et le gigantisme monumentaliste ben il n'a pas trop ce pouvoir là..C'est une question de priorité les pierres (durabilité) ou ???
la preuve est que Hier justement, j'étais en plein cœur de la cathédrale st FRONT à périgueux, tout seul et avec quelques personnes au loin tellement c'est assez grand à l'intérieur, et que j'ai même posé un cierge pour de bonnes raisons, dans le doute qu'un dieu entende pourquoi, et que j'ai bloqué sur les sculptures et tableaux et grands hornements assez longtemps pendant l'après midi....c'était beau, impressionnant et inspirait le respect, je vous conseil d'aller la visiter d'ailleurs cette Cathédrale Romane, estampillée dans les 12 ou 20 premières merveilles du monde par l'UNESCO...
bon, page d'histoire fini, je trouvais aussi que s'il y'avait eu pleins de gens dans le besoin ou des artistes Hallucinants qui l'auraient un peu plus peuplée de manière respectueuse, avec presque un petit feu de joie en plein millieu, ce serait bien passé aussi...
Bref, bientôt dogmazic va organiser des concerts en églises et en Cathédrales, allez Hop...
de l'electro gospel, avec des nones infirmières qui s'occupent de gens très pauvre par ci par là, des clowns, des danseurs et des cracheurs de feu et et et ....
Du bon Vin et du gros raisin.... 8)
tout ça pour dire peut-être que les monuments historiques, c'est pas le problème
les bureaux et immeubles inoccupés qui sont innombrables dans Paris et ailleurs (au sens où manifestement on se garde bien de les nombrer), ben si, ça c'est un problème
Si la France était les States et si Sarko avait été élu au début des années 80, il aurait volontiers impulsé une dérégulation généralisée à la Reagan ou Thatcher. Seulement ce n’est plus visiblement ni le moment ni l’endroit.
Le conseil national de la création de Sarko présidé par un ex-mao est encore une énorme connerie. Je suis assez d’accord pour dire que la puissance publique ne devrait pas subventionner la création. Ceci étant, je pense que la phrase clé dans le discours de Sarko est celle-là :
On voit bien ici ce qui motive la décision publique. Le but est moins de forger une culture officielle pour un despote éclairé - ce dernier adjectif ne convenant guère à Sarko d’ailleurs - mais de servir l’économie. Et ça c’est profondément libéral. La culture n’est vue par le politique que dans un but strictement utilitaire : assurer un développement économique et/ou s’assurer d’un prestige, d’un contrôle et d’une plus-value en terme d’image qui procureront retours sur investissements.
Comme je l’ai déjà souligné dans un post précédent sur ce fil, il y a bien une politique culturelle américaine. Elle est dotée de moyens financiers considérables même si ceux-ci interviennent de manière plus ou moins directe. Il est absolument faux de prétendre que le libéralisme réel refuse l’intervention publique. On le voit bien aujourd’hui dans le domaine économique et y compris et en particulier aux States ou au Royaume-Uni qui sont censés être le summum du libéralisme. Dès que le libéralisme économique est en danger - par ce que contrairement à ce que les libéraux affirment, le Marché ne s’autorégule pas - l’État libéral intervient pour le soutenir. L’État, dans le système libéral actuel, est constamment amené à intervenir pour laisser-faire. Les politiciens de droite ou de gauche ne font que des ajustements techniques afin de permettre au Marché de pouvoir s’accroître. C’est ça précisément le libéralisme aujourd’hui - je ne parle pas là du libéralisme théorique.
Il faut bien comprendre que la culture américaine est aujourd’hui hégémonique. Elle nous inonde de ce qu’elle offre de pire comme de meilleur. Elle n’a pas besoin d’être soutenue directement par l’État par ce que, pour tout un ensemble de raisons, les USA sont aujourd’hui la seule puissance dominante de la planète. L’État français et ses variantes locales essaient désespérément par leurs interventionnisme de restaurer une hégémonie culturelle perdue depuis peut-être deux siècles.
???????????? moi pas comprendre cette phrase (à part le fait que le despotisme de sarko ne risque pas de rester dans l'histoire comme un despotisme "éclairé" effectivement)
pas au sens où j'entend le mot libéral en tous cas
(dans le cadre d'une version purement économique" du libéralisme, peut-être, mais pas dans la version qui fait que je me dis foncièrement libéral - je radote là)
bref
pour le reste,
je ne pense pas un instant que la culture aux états unis, hé bien ce soit la panacée*
tout à fait d'accord avec toi sur ce point (même si je me tape un peu de jouer une culture contre l'autre etc.. et par exemple dans la réussite disons mondiale du cinéma hollywoodien, y'a pas qu'une affaire d'argent à mon avis mais bon)
mais ça me parait intéressant de faire jouer des modèles malgré tout différents (nortamment l'implication individuelle dans les financement culturels, le mécénat etc), question de remettre en perspective des choses qui semblent tellement évidentes de ce côté ci de l'atlantique, que par exemple ce soit à l'état de financer la création etc
je vois l'absence totale de réaction qu'ont suscité les déclarations "despotiques" au sujet de la culture du Président dans les médias français, et chez les intellectuels (sans parler des artistes) et cela m'accable
mais bon
j'ai quand même l'impression que ma petite croisade n'intéresse pas grand monde, à commencer par les principaux intéressés, c'est-à-dire les artistes on attend la subvention ou le succès marchand et on se fout bien des considérations politiques d'un dana (en même temps, pourquoi militeraient-ils, ces artistes, pour que l'état les laisse tomber hein ? on se demande des fois.. je dois être stupide)
Je ne joue pas une culture (dans son contenu) contre une autre. On parle bien de modèles de financement, on est d’accord.
Ben, en ce qui me concerne, j’ai réagi à ta croisade :-). D’autres l’ont fait sur ce fil. Pour ma part, je suis musicien à mes heures même si en ce moment mes activités sont un peu en sommeil. Il ne me viendrait pas à l’idée de demander des subsides de l’État pour créer des morceaux de musique. J’imagine que c’est le cas de pas mal de monde ici.