si un admin veut bien supprimer mon compte
parce que là ça me saoule quand même pas mal de faire traiter de préocupé de mon trou du cul quand j'essaye de raconter ce que je pense de la gestion individuelle en gestion collective.
@dj3c1t : non non, ne pars pas il en faut des comme toi (et comme moi) !
Cela dit je comprends ton désaroi.
Les LO sont là d'abord et avant tout pour remettre le partage au centre des échanges entre les artistes (auteurs compositeurs interprètes) et le public : la rémunération liée à un quelconque de ces échanges, c'est un effet de bord... n'en déplaise à _sam et Jérémie. Sachant que, quoiqu'il arrive le partage sans entrave n'empêche pas de développer des transactions financières (même avec des licences sans clause NC), je pense qu'on n'est vraiment pas en adéquation avec la structure des LO (en tant que contrat type) ni avec la diversité des pratiques quand on parle de gestion collective ici.
Les LO n'ont pas été conçues à la base pour répondre à "la rémunération des artistes" dj3c1t tu avais raison de rappeler que ces contrats sont là pour préciser des libertés plus grandes données aux utilisateurs, mais cela peut-être considéré aussi comme une liberté plus grande de l'auteur qui choisit et gère comme il l'entend ses droits et ce dans le respect total des droits d'auteurs tels que décrits dans le CPI.
Contrairement à ce que certains pensent elles n'ont pas été conçues pour passer au-dessus du droit d'auteur ou le faire exploser, mais pour s'y intégrer.
Je pense, pour ma part, que même si ce rapport tient compte des LO, il est bien trop orienté sur la dite rémunération et la gestion collective, mais c'est malheureusement inévitable puisque c'est le point de vue des lobbies des industriels du divertissement qui sont au plus près des oreilles de nos gouvernants.
Par contre, ce que je trouve assez dramatique c'est que les seuls appuis politiques que nous ayons et autres penseurs du libres aient foncés tête baissée sur ce thème en considérant que c'était le seul point d'entrée au niveau institutionnel, jusqu'à se convaincre eux-même (tout comme sam ci-dessus) du fait que c'est incontournable, puis maintenant proposer des montages à la communauté des usagers des LO qui sont exclusivement orientés sur ce point.... SARD mécénat global et autre anti-hadopisteries.
après une première lecture rapide,
pas de grande surprise, sinon un ton, une approche, du secteur de la musique, description de l'économie existante, assez fine, abordant les problèmes, par exemple de méconnaissance mutuelle et par le public des divers intervenants, ou de l'insuffisance de vendre des mp3 drmisés alors qu'on peut légitimement (et techniquement c'est possible, souligne-t'elle) demander du "sans perte".
mais bon, cette ouverture sur l'abord de la situation reste dans un cadre économique relativement strict, s'occupant de solution économiques uniquement, d'où insistance univoque sur le volet rémunération, encore et toujours, même en abordant "l'innovation en matière de droit d'auteur" que représentent les licences libres... (et le "canaliser cette puissance" (du web) en page 2, comme un des enjeux, flirte dangereusement avec des thématiques comme le filtrage ou les atteintes à la neutralité du net...)
effectivement mention, donc reconnaissance, des licences libres, mais compréhension a minima, et strictement restreinte aux enjeux avoués de cette synthèse : purement économiques.
il y manque, mais je crois que le cadre défini permettait d'avance de conclure dans ce sens, une approche et compréhension plus large, des enjeux de la diversité par exemple, de ce qu'est la culture et la diffusion de la culture, et de ce que les licences libres apportent ici aux artistes, aux musiciens dans ce cas, et au public, hors marché économique stricto sensu.
car si dans cette perspective étroite de l'économie, cette synthèse est moins fausse et biaisée que d'autres productions officielles, elle s'y cantonne alors que son objet dépasse largement ce cadre.
pour ce qui nous concerne, on peut certes prendre acte d'une prise en compte des licences libres, mais encore incomplète.
et surtout, restreindre leur évocation à l'hypothèse d'une prise en compte des LLD par les SPRD ou de constitution d'une SPRD pour les LLD, est tout à fait insuffisant.
on en revient là toujours à la difficulté de fond : comment faire de la gestion collective d'oeuvres d'artistes ayant choisi un cadre appartenant à la gestion individuelle ? ce n'est pas près d'être (si) facilement résolu...
Un auteur qui choisi une licence ouverte ou qui choisi la gestion individuelle, ce sont deux aspects théoriquement indépendants. On peut opter pour une gestion individuelle en "full copyright" ou pour une gestion collective en licence ouverte. Cette deuxième combinaison n'est pas possible par manque de sprd qui gère les licences ouvertes.
on peut gérer individuellement sous licence ouverte (c'est le cas de toutes les LO pour la raison évoquée ci-dessus), ou en full copyright collectivement (autrement dit déposer l'oeuvre de toute une vie aux pieds de la Sachem).
Il est impératif de dissocier les deux aspects ouvert/copyright | collectif/individuel comme deux aspects totalement dissociés, toutes les combinaisons étant théoriquement possibles, même si la pratique ne le permet pas pour l'instant.
La seule combinaison qui ne soit pas encore applicable, dans la pratique, c'est les LO sous gestion collective. Si ça devait se créer, le problème ne serait pas l'existence d'une telle structure, il faut néammoins veiller à ce qu'il n'y ait pas d'obligation ni pour le public, ni pour les auteurs, une obligation à un des bouts de la chaîne allant à l'encontre de la liberté d'expression (n'auront le droit de s'exprimer par le biais de leurs oeuvres que ceux qui approuvent les clauses du contrat de la SPRD si c'est l'auteur qui est obligé, n'auront le droit d'accéder à ces oeuvres que ceux qui approuvent les conditions d'utilisation du "catalogue" si on oblige le public, et ne seront accessibles que toujours les mêmes produits marketting si ça implique que ce soit uniquement des sites internet aux finances solides qui soient en mesure de proposer de la musique libre pour cause de SPRD obligatoire)
on a fait un feu de cheminée, on mangera des chamalows.
ok, j'arrive
sinon, bien vu, Gloup :
dissocier les deux aspects ouvert/copyright | collectif/individuel
C'est effectivement en théorie deux notions bien distinctes.
maintenant, c'est pas pour rien que la SACEM impose tant de contraintes à ses adhérents (diffusion interdite sauf "en streaming" sur site perso, inscription nominative...). ça lui facilite le boulot. donc on peut facilement imaginer qu'une sprd qui ferait de la gestion collective d'oeuvres diffusées en LO imposerait elle aussi ses "conditions d'inscription", forcément restrictives face à la diversité des LO.
mais sur ce point, si l'auteur est ok, ma foi...
je trouverais ça juste dommage, étant donnée le beau couple (à mes yeux) copyleft / individuel, mais bon.
ensuite, et bien y'a les dérives possibles évoquées par Gloup ci-dessus.
et c'est surtout là qu'il faudra faire gaffe
Oui gloup ...en théorie les 2 ne sont pas liés mais en théorie seulement : il suffit de regarder comment cela fonctionne avec la SACEM et surtout quelques années en arrière.
on parlait on parle toujours de monopole de fait (alors qu'il est possible de s'inscrire dans une autre SPRD européenne depuis de nombreuses années, information que la SACEM n'a crié sur les toits que lorsque l'Europe a sommé toutes les SPRD de pratiquer une réelle concurrence... bref)
Si une SPRD du libre existait on aurait petit à petit le discours suivant (déjà lu ici d'ailleurs) "si tu veux de la thune t'as qu'à t'inscrire sinon tu reste en gestion individuelle". Sous entendu la gestion individuelle ne gère rien de monétaire. Et on aurait toutes les peines du monde à faire vivre un système (ou un ensemble de structures) mutualisé(es) non obligatoire(s) et non exclusif(ves) s'inscrivant dans le système économique actuel, pour ceux qui souhaitent rester en gestion individuelle tout en ayant des activités sinon rémunératrices tout au moins financières.
Bien sûr cette voie est la moins facile, elle nécessite du temps de la concertation et de la ténacité vis à vis des institutions et structures existantes pour imprégner le milieu de la musique.
Dans ce cadre on réfléchit en terme de financement de toute la chaîne depuis la création jusqu'à la diffusion plutôt qu'à l'unique rémunération des artistes.
D'autre part, si on a la possibilité de passer par une SPRD alors on ne passe que par elle, sinon on a des doublons, et on risque de faire payer les gens 2 fois (cf jamendo pro) on créé donc une exclusivité car cela deviendra vite la soluce de facilité donc le passage unique (et petite remarque au passage : l'exclusivité ce n'est pas une valeur du libre ... enfin jusqu'à la SARD cela ne l'était pas)
L'existence d'une SPRD du libre avec une exclusivté induite à l'usage c 'est ausi assez difficile à concilier avec la viralité des licences libres, voir les licences libres tout court. Donc cela créera une différence de traitement entre les utilisateurs de licences restrictives et les autres : une autre forme d'exclusivité.
Ces questions sont loin d'être anodines car elles touchent à la philosophie du libre ou du moins à son avenir en tant que solution alternative à un système rigide et fermé. Le discours simpliste du "yaka une SPRD du libre (ou simili...)" c'est à mon humble avis, une très mauvaise idée qui nous conduirait à reproduire ce qui existe déjà.
je trouve qu'il y a des erreur, imprécisions et amalgames dans ton discours yza.
d'abord, utilisant des mêmes travers que tu utilises dans ton discours, je dirais que prôner la gestion individuelle, c'est prôner l'individualisme et donc le capitalisme à outrance.
la gestion collective, comme son nom l'indique, elle est collective, et c'est la porte d'entrée à une rémunération équitable. (concernant la rémunération, je partage le point de vue de 'rémunération sur projet' aussi).
Bien sûr cette voie est la moins facile, elle nécessite du temps de la concertation et de la ténacité vis à vis des institutions et structures existantes pour imprégner le milieu de la musique.
il y a des 'combats' plus utile. 'la route est longue, mais la voie est libre' ok, mais autant être tenace sur les points importants. je ne veux pas vous empêcher votre gestion individuelle, mais vous mettre en garde devant les dérives de l'individualisme qui se cache derrière. rien n'oblige(ra) personne à s'inscrire à une SPRD libre.
oui, s'il y a une SPRD, pas la peine de faire des doublons. ça permettra de ne pas s'éparpiller.
Ces questions sont loin d'être anodines car elles touchent à la philosophie du libre ou du moins à son avenir en tant que solution alternative à un système rigide et fermé. Le discours simpliste du "yaka une SPRD du libre (ou simili...)" c'est à mon humble avis, une très mauvaise idée qui nous conduirait à reproduire ce qui existe déjà.
non, ça n'existe pas, sinon, je m'y serai inscrit. et ensuite, la philosophie du libre, elle passe, pour moi, aussi par ce genre de structure qui permettra la rémunération des auteurs / compositeurs (et ce n'est pas une condition suffisante, mais nécessaire)
1/ Une rémunération peu équitable et une répartition en pyramide favorisant de rares canaux de diffusions concentrés (conglomérats médiatiques).
2/ Une perception peu équitable (associations à but non lucratif, écoles...) ou peu "morale".
3/ Une perception variable selon les discussions avec la Sacem (un président de festival peut passer de 10 000€ réclamés par la Sacem à 500€, après discussions)... à la tête du client ? Pas loin...
D'autres dérives à noter et qu'une "SPRD du libre" ne devra pas reproduire ?
Parce qu'on parle de dérives des SPRD, Sacem en tête, mais souvent on ne les cite pas. Pas sûr déjà que tout le monde soit d'accord sur le terme "dérive" sur quelques points qu'on peut voir ou cités ça et là. Entendons-nous aussi là dessus avant de se dire "tiens et si on faisait une SPRD du libre ?" On va aussi prélever des redevances pour des kermesses d'écoles ? Si la Sacem reconnait les licences libres et ouvertes, croyez-vous qu'elle arrêtera de prélever les forfaits Sacem dans les écoles pour les œuvres libres ?
Soyons précis : SPRD du libre, finalement ça veut pas dire grand chose, voire rien du tout. Nous devrions parler d'une SPRD compatible avec le choix d'une licence libre, voire même, pour être encore plus pointu, compatible avec une libre diffusion réservée aux utilisations non-commerciales.
Personnellement, je crois que cet embryon de projet de SPRD est à ranger au rayon des utopies faciles. C'est pas que ce soit inintéressant (au moins dans la vision d'une redistribution équitable "indifférente au mérite"*), c'est que le projet doit obligatoirement devenir un barnum XXL size s'il veut offrir aux artistes qui envisagent la commercialisation de leur bouzin un service plus complet que d'autres outils émergents adaptés à la gestion personnalisée des droits.
Que pourrait collecter une SPRD en plus ? des droits sur les diffusions radio ou télé ? sur les ventes de CDs ? Il faudrait dans ce cas mettre en place un système de perception annexe à celui de la sacem qui supposerait des coûts bien plus élevés que les bénéfices potentiels de ce "marché"…
je peux me tromper, mais il me semble que ce pu*** de "marché" se prête bien plus à la multiplication des "agents de commercialisation" qu'à la naissance d'une structure proposant un nouveau type de gestion collective, quel qu'il soit.
Cela étant, on parle beaucoup des artistes qui utilisent les LDDs comme un tremplin promotionnel… il serait pas temps de leur rappeler, à tous ceux là, que le choix des CC est juridiquement définitivement incompatible avec une éventuelle inscription ultérieure à la sacem… y'a un vrai boulot d'information à faire là dessus.
edit : cela dit, le titre de ce fil (et de l'ouvrage en référence) m'étonne: Internet pour la "création" musicale ??? j'aurais plutôt cru, vu les extraits et l'orientation, qu'il s'agissait d'internet pour la distribution des œuvres…
je trouve qu'il y a des erreur, imprécisions et amalgames dans ton discours yza.
d'abord, utilisant des mêmes travers que tu utilises dans ton discours, je dirais que prôner la gestion individuelle, c'est prôner l'individualisme et donc le capitalisme à outrance.
C'est faux ! Et peut-être n'as-tu pas lu l'intégralité de ce que j'ai écrit, ce qui te permet donc de raccourcir mon discours : c'est un peu facile, jeune homme !
J'ai fait référence à une gestion mutualisée, et à des structures permettant l'accès à tous mais sans exclusivité. La mise en place du fonds de soutien, qui serait faite depuis belle lurette si on n'était pas dispersé sur des projets pharaoniques (telle que la licence ou le mécénat globla, la SARD....) et de mon point de vue stériles et de mon point de vue dommageable à une constitution solide l'asso et de la prise en compte de la communauté dans toute sa diversité.
Automazic et pragmazic sont aussi les pierres d'un tel édifice en participant à la diffusion avec ou sans rémunération et s'il y en a une elle se fait de manière équitable. La gestion du fonds de soutien devrait être la prochaine étape, quand ? Peut-être quand on lâchera les projets de type collectiviste et pharaonique (voir ci-dessus).
la gestion collective, comme son nom l'indique, elle est collective, et c'est la porte d'entrée à une rémunération équitable. (concernant la rémunération, je partage le point de vue de 'rémunération sur projet' aussi).
La SACEM et autres SABAM en sont le parfait exemple... si effectivement tu trouves que la gestion collective de ce type est source de rémunération équitable ... ma foi nous n'avons pas les même valeurs, effectivement.
Bien sûr cette voie est la moins facile, elle nécessite du temps de la concertation et de la ténacité vis à vis des institutions et structures existantes pour imprégner le milieu de la musique.
il y a des 'combats' plus utile. 'la route est longue, mais la voie est libre' ok, mais autant être tenace sur les points importants. je ne veux pas vous empêcher votre gestion individuelle, mais vous mettre en garde devant les dérives de l'individualisme qui se cache derrière. rien n'oblige(ra) personne à s'inscrire à une SPRD libre.
cf plus haut au sujet du supposé individualisme auquel tu rabaisse systématiquement mon discours, et sur lequel je m'inscris (encore une fois) en faux.
oui, s'il y a une SPRD, pas la peine de faire des doublons. ça permettra de ne pas s'éparpiller.
Donc tu es en faveur d'une exclusivité en matière de répartition financières des droits d'auteurs et des droits voisins... C'est cohérent avec tes considérations envers les SPRD, mais, encore une fois, on est bien loin de l'esprit initial des licences libres.
Ces questions sont loin d'être anodines car elles touchent à la philosophie du libre ou du moins à son avenir en tant que solution alternative à un système rigide et fermé. Le discours simpliste du "yaka une SPRD du libre (ou simili...)" c'est à mon humble avis, une très mauvaise idée qui nous conduirait à reproduire ce qui existe déjà.
non, ça n'existe pas, sinon, je m'y serai inscrit. et ensuite, la philosophie du libre, elle passe, pour moi, aussi par ce genre de structure qui permettra la rémunération des auteurs / compositeurs (et ce n'est pas une condition suffisante, mais nécessaire)
Ton salut viendra sûrement dans la possibilité d'adhérer soit à la SACEM si elle décide de faire comme KODA et cie, soit à l'une de ces SPRD européennes si elles décident un jour d'ouvrir le système aux auteurs résidents hors de leur territoire national ce que théoriquement l'Europe devrait les forcer à faire pour coller au "protocole" de libre concurrence lancé il y a quelques mois. C'est l'évolution la plus probable, plus qu'une SPRD du "libre" ... libre entre "" car seules les licences restrictives voir LA seule nc nd pourrait être gérable de manière collective, idem via les SPRD existantes et c'est d'ailleurs le cas, il me semble, dans les expérimentations koda buma et cie.
la gestion collective, comme son nom l'indique, elle est collective, et c'est la porte d'entrée à une rémunération équitable. (concernant la rémunération, je partage le point de vue de 'rémunération sur projet' aussi).
La SACEM et autres SABAM en sont le parfait exemple... si effectivement tu trouves que la gestion collective de ce type est source de rémunération équitable ... ma foi nous n'avons pas les même valeurs, effectivement.
c'est indiqué 'porte d'entrée' et plus bas, j'ai écris 'condition nécessaire' mais naturellement pas suffisante. quand même yza, n'use pas des mêmes ruses que moi
automazic, pragmazic ... ok, c'est des projets que j'apprécie particulièrement.
cf plus haut au sujet du supposé individualisme auquel tu rabaisses systématiquement mon discours, et sur lequel je m'inscris (encore une fois) en faux.
non, je ne dit pas que tu es individualiste, mais que la gestion individuelle va encourager des comportements individualistes. (et des dérives du type : baisse du prix de la musique pour les usages commerciaux, échange visibilité contre gratuité etc. (voici des exemples de dérives aisyk))
vivement mon salut, que je puisse vous saluer
par contre, le
on est bien loin de l'esprit initial des licences libres
pour rebondir en 2 points, cela lance :
- la question des la légitimité des portes paroles, c'est pas parce que je mets des musiques libres sur internet depuis 2000 que je suis plus à même d'incarner ce fameux 'esprit initial'
- l'esprit initial, il faut aussi le confronter à la réalité actuelle, les Deezer et compagnies, les réseaux sociaux et ce vers quoi on se dirige, en voulant conserver l'esprit initial quand tous les petits malins, (et même les moins malins) se seront engoufrés dans la capitalisme 3.0
Soyons précis : SPRD du libre, finalement ça veut pas dire grand chose, voire rien du tout. Nous devrions parler d'une SPRD compatible avec le choix d'une licence libre, voire même, pour être encore plus pointu, compatible avec une libre diffusion réservée aux utilisations non-commerciales.
ça rejoint ce que je disais dans mon dernier paragraphe ci-dessus...
Personnellement, je crois que cet embryon de projet de SPRD est à ranger au rayon des utopies faciles. C'est pas que ce soit inintéressant (au moins dans la vision d'une redistribution équitable "indifférente au mérite"*), c'est que le projet doit obligatoirement devenir un barnum XXL size s'il veut offrir aux artistes qui envisagent la commercialisation de leur bouzin un service plus complet que d'autres outils émergents adaptés à la gestion personnalisée des droits.
Que pourrait collecter une SPRD en plus ? des droits sur les diffusions radio ou télé ? sur les ventes de CDs ? Il faudrait dans ce cas mettre en place un système de perception annexe à celui de la sacem qui supposerait des coûts bien plus élevés que les bénéfices potentiels de ce "marché"…
je peux me tromper, mais il me semble que ce pu*** de "marché" se prête bien plus à la multiplication des "agents de commercialisation" qu'à la naissance d'une structure proposant un nouveau type de gestion collective, quel qu'il soit.
Cela étant, on parle beaucoup des artistes qui utilisent les LDDs comme un tremplin promotionnel… il serait pas temps de leur rappeler, à tous ceux là, que le choix des CC est juridiquement définitivement incompatible avec une éventuelle inscription ultérieure à la sacem… y'a un vrai boulot d'information à faire là dessus.
Oui tout à fait, et pourtant sa sacémise toujours ... mais moi aussi je pense que l'adhésion SACEM avec ses restrictions est caduque, en tous cas sur le répertoire passé, puisque cette adhésion est postérieure aux contrats de licences accordés sur ce répertoire "passé".
J'ai toujours pensé que juridiquement la SACEM ne pouvait pas accepter les auteurs ayant utilisé une quelconque licence ouverte à moins de modifier son contrat, c'est peut-être déjà le cas... ou pas.
Quelqu'un aurait un contrat SACEM tout frais sous le bras ? ^^
La mise en place du fonds de soutien, qui serait faite depuis belle lurette si on n'était pas dispersé sur des projets pharaoniques (telle que la licence ou le mécénat globla, la SARD....) et de mon point de vue stériles et de mon point de vue dommageable à une constitution solide l'asso et de la prise en compte de la communauté dans toute sa diversité.
Automazic et pragmazic sont aussi les pierres d'un tel édifice en participant à la diffusion avec ou sans rémunération et s'il y en a une elle se fait de manière équitable. La gestion du fonds de soutien devrait être la prochaine étape, quand ? Peut-être quand on lâchera les projets de type collectiviste et pharaonique (voir ci-dessus).
Hey yza, personne dans l'asso ne bosse sur les projets pharaoniques que tu cites ! Tu ne vas pas t'y mettre quand même
Soyons précis, le retard de la mise en route du fonds de soutien est due :
1/ Au retard de validation de nos nouveaux statuts
2/ Nouveaux statuts qui impliquent l'élection d'un CA
3/ Parmi les membres du CA il faut des représentants des Labels et des Musiciens
4/ Donc, que des labels et musiciens adhèrent à l'asso, élisent des représentants dans les collèges Label et Musicien, qui auront pour tâche de gérer le fonds de soutien.
5/ Qu'il y ait des projets proposés au fonds de soutien
6/ Que le fonds de soutien puisse aider convenablement ces projets
tiens pour le point 4, et la fameuse dogma-clé, j'ai vu passer (trop vite) un message qui expliquait comment avec sa carte de membre du parti, ? peux tu rappeler la démarche ? merci
1/ Nom - adresse - mail - phone (optionnel), etc. du titulaire de la carte, adressé à contact at dogmazic point net = Carte d'adhérent valable 1 an à compter de la date d'émission.
Pour les non-dogma-clé, c'est expliqué en bas de cette page : http://www.dogmazic.net/static.php?op=association.php
Pour reprendre un peu cette histoire de copyright / copyleft d'une part et gestion collective / individuelle d'autre part...
On pourrait développer pas mal sur les incompatibilités, ou du moins les freins qui font que ça semble si difficile d'allier copyleft et gestion collective. Mais on peut aussi voir ça en regardant ce qui lie le copyleft à la gestion individuelle.
Si je trouve que le copyleft va si bien avec la gestion individuelle, c'est parce que ces deux approches ont un point commun assez fort: l'indépendance. et c'est cette indépendance qui donne aujourd'hui un pouvoir aux artistes. un pouvoir qu'ils ne pouvaient pas avoir avant. parce qu'avant, les moyens (production / diffusion) étaient hors de porté du commun des mortels.
je parle de "pouvoir" dans le sens le plus basique du terme. avec le copyleft et la gestion individuelle, l'artiste PEUT faire absolument ce qu'il veut de ses trucs. autrement dit, et comme disait RATM : "you gotta take ze powa back"
Et c'est comme ça que je vois les LO.
La principale dérive d'une "SPRD du libre", vu sous cet angle, devient super simple à voir : pour que la SPRD puisse fonctionner, vous devez, en y adhérant, lui céder un minimum de droits pour qu'elle puisse agire en votre nom. Et le powa que vous avez gagné avec les LO, vous commencez à le perdre à nouveau.
Maintenant, et je le répète, la gestion individuelle n'interdit en rien les gens de s'associer dans des projets autour de la musique. Mais en respectant la pleine responsabilité de chacun dans la gestion de son truc. Le "défi", à mon sens, il est là. réussir à monter des projets communs entre gens responsables.
Ensuite, est-ce que ce sera plus, ou moins lucratif ?
j'en ai aucune idée
et à vrai dire, je m'en fout pas mal
Réponses
bon
je preferre rien dire de plus...
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parce que là ça me saoule quand même pas mal de faire traiter de préocupé de mon trou du cul quand j'essaye de raconter ce que je pense de la gestion individuelle en gestion collective.
Aller salut
au temps pour moi
bon de toute façon
j'ai l'impression que je ferais bien de mettre le hola un moment sur les LO
soit que ça me tient trop à coeur pour réussir à rester zen
soit... je sais pas
'vais me balader un peu tient.
bon a+
on a fait un feu de cheminée, on mangera des chamalows.
Cela dit je comprends ton désaroi.
Les LO sont là d'abord et avant tout pour remettre le partage au centre des échanges entre les artistes (auteurs compositeurs interprètes) et le public : la rémunération liée à un quelconque de ces échanges, c'est un effet de bord... n'en déplaise à _sam et Jérémie. Sachant que, quoiqu'il arrive le partage sans entrave n'empêche pas de développer des transactions financières (même avec des licences sans clause NC), je pense qu'on n'est vraiment pas en adéquation avec la structure des LO (en tant que contrat type) ni avec la diversité des pratiques quand on parle de gestion collective ici.
Les LO n'ont pas été conçues à la base pour répondre à "la rémunération des artistes" dj3c1t tu avais raison de rappeler que ces contrats sont là pour préciser des libertés plus grandes données aux utilisateurs, mais cela peut-être considéré aussi comme une liberté plus grande de l'auteur qui choisit et gère comme il l'entend ses droits et ce dans le respect total des droits d'auteurs tels que décrits dans le CPI.
Contrairement à ce que certains pensent elles n'ont pas été conçues pour passer au-dessus du droit d'auteur ou le faire exploser, mais pour s'y intégrer.
Je pense, pour ma part, que même si ce rapport tient compte des LO, il est bien trop orienté sur la dite rémunération et la gestion collective, mais c'est malheureusement inévitable puisque c'est le point de vue des lobbies des industriels du divertissement qui sont au plus près des oreilles de nos gouvernants.
Par contre, ce que je trouve assez dramatique c'est que les seuls appuis politiques que nous ayons et autres penseurs du libres aient foncés tête baissée sur ce thème en considérant que c'était le seul point d'entrée au niveau institutionnel, jusqu'à se convaincre eux-même (tout comme sam ci-dessus) du fait que c'est incontournable, puis maintenant proposer des montages à la communauté des usagers des LO qui sont exclusivement orientés sur ce point.... SARD mécénat global et autre anti-hadopisteries.
pas de grande surprise, sinon un ton, une approche, du secteur de la musique, description de l'économie existante, assez fine, abordant les problèmes, par exemple de méconnaissance mutuelle et par le public des divers intervenants, ou de l'insuffisance de vendre des mp3 drmisés alors qu'on peut légitimement (et techniquement c'est possible, souligne-t'elle) demander du "sans perte".
mais bon, cette ouverture sur l'abord de la situation reste dans un cadre économique relativement strict, s'occupant de solution économiques uniquement, d'où insistance univoque sur le volet rémunération, encore et toujours, même en abordant "l'innovation en matière de droit d'auteur" que représentent les licences libres... (et le "canaliser cette puissance" (du web) en page 2, comme un des enjeux, flirte dangereusement avec des thématiques comme le filtrage ou les atteintes à la neutralité du net...)
effectivement mention, donc reconnaissance, des licences libres, mais compréhension a minima, et strictement restreinte aux enjeux avoués de cette synthèse : purement économiques.
il y manque, mais je crois que le cadre défini permettait d'avance de conclure dans ce sens, une approche et compréhension plus large, des enjeux de la diversité par exemple, de ce qu'est la culture et la diffusion de la culture, et de ce que les licences libres apportent ici aux artistes, aux musiciens dans ce cas, et au public, hors marché économique stricto sensu.
car si dans cette perspective étroite de l'économie, cette synthèse est moins fausse et biaisée que d'autres productions officielles, elle s'y cantonne alors que son objet dépasse largement ce cadre.
pour ce qui nous concerne, on peut certes prendre acte d'une prise en compte des licences libres, mais encore incomplète.
et surtout, restreindre leur évocation à l'hypothèse d'une prise en compte des LLD par les SPRD ou de constitution d'une SPRD pour les LLD, est tout à fait insuffisant.
on en revient là toujours à la difficulté de fond : comment faire de la gestion collective d'oeuvres d'artistes ayant choisi un cadre appartenant à la gestion individuelle ? ce n'est pas près d'être (si) facilement résolu...
on peut gérer individuellement sous licence ouverte (c'est le cas de toutes les LO pour la raison évoquée ci-dessus), ou en full copyright collectivement (autrement dit déposer l'oeuvre de toute une vie aux pieds de la Sachem).
Il est impératif de dissocier les deux aspects ouvert/copyright | collectif/individuel comme deux aspects totalement dissociés, toutes les combinaisons étant théoriquement possibles, même si la pratique ne le permet pas pour l'instant.
La seule combinaison qui ne soit pas encore applicable, dans la pratique, c'est les LO sous gestion collective. Si ça devait se créer, le problème ne serait pas l'existence d'une telle structure, il faut néammoins veiller à ce qu'il n'y ait pas d'obligation ni pour le public, ni pour les auteurs, une obligation à un des bouts de la chaîne allant à l'encontre de la liberté d'expression (n'auront le droit de s'exprimer par le biais de leurs oeuvres que ceux qui approuvent les clauses du contrat de la SPRD si c'est l'auteur qui est obligé, n'auront le droit d'accéder à ces oeuvres que ceux qui approuvent les conditions d'utilisation du "catalogue" si on oblige le public, et ne seront accessibles que toujours les mêmes produits marketting si ça implique que ce soit uniquement des sites internet aux finances solides qui soient en mesure de proposer de la musique libre pour cause de SPRD obligatoire)
sinon, bien vu, Gloup :
C'est effectivement en théorie deux notions bien distinctes.
maintenant, c'est pas pour rien que la SACEM impose tant de contraintes à ses adhérents (diffusion interdite sauf "en streaming" sur site perso, inscription nominative...). ça lui facilite le boulot. donc on peut facilement imaginer qu'une sprd qui ferait de la gestion collective d'oeuvres diffusées en LO imposerait elle aussi ses "conditions d'inscription", forcément restrictives face à la diversité des LO.
mais sur ce point, si l'auteur est ok, ma foi...
je trouverais ça juste dommage, étant donnée le beau couple (à mes yeux) copyleft / individuel, mais bon.
ensuite, et bien y'a les dérives possibles évoquées par Gloup ci-dessus.
et c'est surtout là qu'il faudra faire gaffe
bon, on n'y est pas encore...
on parlait on parle toujours de monopole de fait (alors qu'il est possible de s'inscrire dans une autre SPRD européenne depuis de nombreuses années, information que la SACEM n'a crié sur les toits que lorsque l'Europe a sommé toutes les SPRD de pratiquer une réelle concurrence... bref)
Si une SPRD du libre existait on aurait petit à petit le discours suivant (déjà lu ici d'ailleurs) "si tu veux de la thune t'as qu'à t'inscrire sinon tu reste en gestion individuelle". Sous entendu la gestion individuelle ne gère rien de monétaire. Et on aurait toutes les peines du monde à faire vivre un système (ou un ensemble de structures) mutualisé(es) non obligatoire(s) et non exclusif(ves) s'inscrivant dans le système économique actuel, pour ceux qui souhaitent rester en gestion individuelle tout en ayant des activités sinon rémunératrices tout au moins financières.
Bien sûr cette voie est la moins facile, elle nécessite du temps de la concertation et de la ténacité vis à vis des institutions et structures existantes pour imprégner le milieu de la musique.
Dans ce cadre on réfléchit en terme de financement de toute la chaîne depuis la création jusqu'à la diffusion plutôt qu'à l'unique rémunération des artistes.
D'autre part, si on a la possibilité de passer par une SPRD alors on ne passe que par elle, sinon on a des doublons, et on risque de faire payer les gens 2 fois (cf jamendo pro) on créé donc une exclusivité car cela deviendra vite la soluce de facilité donc le passage unique (et petite remarque au passage : l'exclusivité ce n'est pas une valeur du libre ... enfin jusqu'à la SARD cela ne l'était pas)
L'existence d'une SPRD du libre avec une exclusivté induite à l'usage c 'est ausi assez difficile à concilier avec la viralité des licences libres, voir les licences libres tout court. Donc cela créera une différence de traitement entre les utilisateurs de licences restrictives et les autres : une autre forme d'exclusivité.
Ces questions sont loin d'être anodines car elles touchent à la philosophie du libre ou du moins à son avenir en tant que solution alternative à un système rigide et fermé. Le discours simpliste du "yaka une SPRD du libre (ou simili...)" c'est à mon humble avis, une très mauvaise idée qui nous conduirait à reproduire ce qui existe déjà.
d'abord, utilisant des mêmes travers que tu utilises dans ton discours, je dirais que prôner la gestion individuelle, c'est prôner l'individualisme et donc le capitalisme à outrance.
la gestion collective, comme son nom l'indique, elle est collective, et c'est la porte d'entrée à une rémunération équitable. (concernant la rémunération, je partage le point de vue de 'rémunération sur projet' aussi).
il y a des 'combats' plus utile. 'la route est longue, mais la voie est libre' ok, mais autant être tenace sur les points importants. je ne veux pas vous empêcher votre gestion individuelle, mais vous mettre en garde devant les dérives de l'individualisme qui se cache derrière. rien n'oblige(ra) personne à s'inscrire à une SPRD libre.
oui, s'il y a une SPRD, pas la peine de faire des doublons. ça permettra de ne pas s'éparpiller.
non, ça n'existe pas, sinon, je m'y serai inscrit. et ensuite, la philosophie du libre, elle passe, pour moi, aussi par ce genre de structure qui permettra la rémunération des auteurs / compositeurs (et ce n'est pas une condition suffisante, mais nécessaire)
1/ Une rémunération peu équitable et une répartition en pyramide favorisant de rares canaux de diffusions concentrés (conglomérats médiatiques).
2/ Une perception peu équitable (associations à but non lucratif, écoles...) ou peu "morale".
3/ Une perception variable selon les discussions avec la Sacem (un président de festival peut passer de 10 000€ réclamés par la Sacem à 500€, après discussions)... à la tête du client ? Pas loin...
D'autres dérives à noter et qu'une "SPRD du libre" ne devra pas reproduire ?
Parce qu'on parle de dérives des SPRD, Sacem en tête, mais souvent on ne les cite pas. Pas sûr déjà que tout le monde soit d'accord sur le terme "dérive" sur quelques points qu'on peut voir ou cités ça et là. Entendons-nous aussi là dessus avant de se dire "tiens et si on faisait une SPRD du libre ?" On va aussi prélever des redevances pour des kermesses d'écoles ? Si la Sacem reconnait les licences libres et ouvertes, croyez-vous qu'elle arrêtera de prélever les forfaits Sacem dans les écoles pour les œuvres libres ?
Soyons précis : SPRD du libre, finalement ça veut pas dire grand chose, voire rien du tout. Nous devrions parler d'une SPRD compatible avec le choix d'une licence libre, voire même, pour être encore plus pointu, compatible avec une libre diffusion réservée aux utilisations non-commerciales.
Personnellement, je crois que cet embryon de projet de SPRD est à ranger au rayon des utopies faciles. C'est pas que ce soit inintéressant (au moins dans la vision d'une redistribution équitable "indifférente au mérite"*), c'est que le projet doit obligatoirement devenir un barnum XXL size s'il veut offrir aux artistes qui envisagent la commercialisation de leur bouzin un service plus complet que d'autres outils émergents adaptés à la gestion personnalisée des droits.
Eisse parlait y'a pas si longtemps de https://yooook.net par exemple, y' aussi jamandouillepro et autres http://fr.pepitastore.com/signup.php ou encore http://www.selfprod.com/ etc etc…
Que pourrait collecter une SPRD en plus ? des droits sur les diffusions radio ou télé ? sur les ventes de CDs ? Il faudrait dans ce cas mettre en place un système de perception annexe à celui de la sacem qui supposerait des coûts bien plus élevés que les bénéfices potentiels de ce "marché"…
je peux me tromper, mais il me semble que ce pu*** de "marché" se prête bien plus à la multiplication des "agents de commercialisation" qu'à la naissance d'une structure proposant un nouveau type de gestion collective, quel qu'il soit.
Cela étant, on parle beaucoup des artistes qui utilisent les LDDs comme un tremplin promotionnel… il serait pas temps de leur rappeler, à tous ceux là, que le choix des CC est juridiquement définitivement incompatible avec une éventuelle inscription ultérieure à la sacem… y'a un vrai boulot d'information à faire là dessus.
* petite référence cachée à un excellent titre de LunDi ici http://www.dogmazic.net/L_u_n_D_i
edit : cela dit, le titre de ce fil (et de l'ouvrage en référence) m'étonne: Internet pour la "création" musicale ??? j'aurais plutôt cru, vu les extraits et l'orientation, qu'il s'agissait d'internet pour la distribution des œuvres…
C'est faux ! Et peut-être n'as-tu pas lu l'intégralité de ce que j'ai écrit, ce qui te permet donc de raccourcir mon discours : c'est un peu facile, jeune homme !
J'ai fait référence à une gestion mutualisée, et à des structures permettant l'accès à tous mais sans exclusivité. La mise en place du fonds de soutien, qui serait faite depuis belle lurette si on n'était pas dispersé sur des projets pharaoniques (telle que la licence ou le mécénat globla, la SARD....) et de mon point de vue stériles et de mon point de vue dommageable à une constitution solide l'asso et de la prise en compte de la communauté dans toute sa diversité.
Automazic et pragmazic sont aussi les pierres d'un tel édifice en participant à la diffusion avec ou sans rémunération et s'il y en a une elle se fait de manière équitable. La gestion du fonds de soutien devrait être la prochaine étape, quand ? Peut-être quand on lâchera les projets de type collectiviste et pharaonique (voir ci-dessus).
La SACEM et autres SABAM en sont le parfait exemple... si effectivement tu trouves que la gestion collective de ce type est source de rémunération équitable ... ma foi nous n'avons pas les même valeurs, effectivement.
cf plus haut au sujet du supposé individualisme auquel tu rabaisse systématiquement mon discours, et sur lequel je m'inscris (encore une fois) en faux.
Donc tu es en faveur d'une exclusivité en matière de répartition financières des droits d'auteurs et des droits voisins... C'est cohérent avec tes considérations envers les SPRD, mais, encore une fois, on est bien loin de l'esprit initial des licences libres.
Ton salut viendra sûrement dans la possibilité d'adhérer soit à la SACEM si elle décide de faire comme KODA et cie, soit à l'une de ces SPRD européennes si elles décident un jour d'ouvrir le système aux auteurs résidents hors de leur territoire national ce que théoriquement l'Europe devrait les forcer à faire pour coller au "protocole" de libre concurrence lancé il y a quelques mois. C'est l'évolution la plus probable, plus qu'une SPRD du "libre" ... libre entre "" car seules les licences restrictives voir LA seule nc nd pourrait être gérable de manière collective, idem via les SPRD existantes et c'est d'ailleurs le cas, il me semble, dans les expérimentations koda buma et cie.
c'est indiqué 'porte d'entrée' et plus bas, j'ai écris 'condition nécessaire' mais naturellement pas suffisante. quand même yza, n'use pas des mêmes ruses que moi
automazic, pragmazic ... ok, c'est des projets que j'apprécie particulièrement.
non, je ne dit pas que tu es individualiste, mais que la gestion individuelle va encourager des comportements individualistes. (et des dérives du type : baisse du prix de la musique pour les usages commerciaux, échange visibilité contre gratuité etc. (voici des exemples de dérives aisyk))
vivement mon salut, que je puisse vous saluer
par contre, le
pour rebondir en 2 points, cela lance :
- la question des la légitimité des portes paroles, c'est pas parce que je mets des musiques libres sur internet depuis 2000 que je suis plus à même d'incarner ce fameux 'esprit initial'
- l'esprit initial, il faut aussi le confronter à la réalité actuelle, les Deezer et compagnies, les réseaux sociaux et ce vers quoi on se dirige, en voulant conserver l'esprit initial quand tous les petits malins, (et même les moins malins) se seront engoufrés dans la capitalisme 3.0
ça rejoint ce que je disais dans mon dernier paragraphe ci-dessus...
On est d'accord !
Oui tout à fait, et pourtant sa sacémise toujours ... mais moi aussi je pense que l'adhésion SACEM avec ses restrictions est caduque, en tous cas sur le répertoire passé, puisque cette adhésion est postérieure aux contrats de licences accordés sur ce répertoire "passé".
J'ai toujours pensé que juridiquement la SACEM ne pouvait pas accepter les auteurs ayant utilisé une quelconque licence ouverte à moins de modifier son contrat, c'est peut-être déjà le cas... ou pas.
Quelqu'un aurait un contrat SACEM tout frais sous le bras ? ^^
Hey yza, personne dans l'asso ne bosse sur les projets pharaoniques que tu cites ! Tu ne vas pas t'y mettre quand même
Soyons précis, le retard de la mise en route du fonds de soutien est due :
1/ Au retard de validation de nos nouveaux statuts
2/ Nouveaux statuts qui impliquent l'élection d'un CA
3/ Parmi les membres du CA il faut des représentants des Labels et des Musiciens
4/ Donc, que des labels et musiciens adhèrent à l'asso, élisent des représentants dans les collèges Label et Musicien, qui auront pour tâche de gérer le fonds de soutien.
5/ Qu'il y ait des projets proposés au fonds de soutien
6/ Que le fonds de soutien puisse aider convenablement ces projets
Pour les non-dogma-clé, c'est expliqué en bas de cette page :
http://www.dogmazic.net/static.php?op=association.php
On pourrait développer pas mal sur les incompatibilités, ou du moins les freins qui font que ça semble si difficile d'allier copyleft et gestion collective. Mais on peut aussi voir ça en regardant ce qui lie le copyleft à la gestion individuelle.
Si je trouve que le copyleft va si bien avec la gestion individuelle, c'est parce que ces deux approches ont un point commun assez fort: l'indépendance. et c'est cette indépendance qui donne aujourd'hui un pouvoir aux artistes. un pouvoir qu'ils ne pouvaient pas avoir avant. parce qu'avant, les moyens (production / diffusion) étaient hors de porté du commun des mortels.
je parle de "pouvoir" dans le sens le plus basique du terme. avec le copyleft et la gestion individuelle, l'artiste PEUT faire absolument ce qu'il veut de ses trucs. autrement dit, et comme disait RATM : "you gotta take ze powa back"
Et c'est comme ça que je vois les LO.
La principale dérive d'une "SPRD du libre", vu sous cet angle, devient super simple à voir : pour que la SPRD puisse fonctionner, vous devez, en y adhérant, lui céder un minimum de droits pour qu'elle puisse agire en votre nom. Et le powa que vous avez gagné avec les LO, vous commencez à le perdre à nouveau.
Maintenant, et je le répète, la gestion individuelle n'interdit en rien les gens de s'associer dans des projets autour de la musique. Mais en respectant la pleine responsabilité de chacun dans la gestion de son truc. Le "défi", à mon sens, il est là. réussir à monter des projets communs entre gens responsables.
Ensuite, est-ce que ce sera plus, ou moins lucratif ?
j'en ai aucune idée
et à vrai dire, je m'en fout pas mal