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Houellebecq : l’incitation à la haine raciale primée
Yep !
D'abord une petite vidéo où Houellebecq explique que le Goncourt s'achète (il était déçu, il l'avait pas eu cette fois-là)
Et les pensées profondes d'un grand écrivain Français...
**
Deux articles piochés sur Bellaciao et postés par CAPJO Palestine
Michel Houellebecq ou le triomphe de la corruption
par Hicham Hamza - le mardi 9 novembre 2010
Consacré. Lundi, sans surprise, l’écrivain Michel Houellebecq a obtenu le prix Goncourt pour son dernier roman, « La Carte et le Territoire ». L’occasion pour Oumma de se joindre à la célébration unanime de l’auteur en rappelant ici sa « haine de l’islam » ou ses anciens propos relatifs aux jurés de l’Académie Goncourt, ces notables que l’on doit « acheter ».
« Je ne participe jamais à ce qui m’entoure, je ne suis nulle part à ma place ». Cette citation du grand écrivain américain Howard Phillips Lovecraft semble, à première vue, convenir à celui qui lui consacra une biographie : Michel Houellebecq. Les deux hommes partagent le même regard, cynique et désabusé, sur leur époque et tous deux ont longtemps été en marge des canons littéraires. A une différence près : pour Michel Houellebecq, cette posture est une imposture. Loin de rejeter son époque, le romancier français en adopte au contraire les pires travers. A l’inverse du fabuleux Lovecraft, Houellebecq est dans l’air du temps. Mieux encore, cet admirateur déclaré de Nicolas Sarkozy et Jean-Pierre Pernaut, également coauteur d’une correspondance avec Bernard-Henri Lévy, devance la tendance.
1er Septembre 2001 : alors que certains s’apprêtent, dans dix jours à peine, à lancer avec brio le concept du choc des civilisations, le magazine Lire publie une longue interview de Michel Houellebecq à l’occasion de la sortie de son roman intitulé « Plateforme », ou l’histoire d’une romance anéantie dans un attentat islamiste. Extraits non tronqués :
Pour l’Islam, ce n’est plus du mépris que vous exprimez, mais de la haine ?
M.H. Oui, oui, on peut parler de haine.
Est-ce lié au fait que votre mère s’est convertie à l’islam ?
M.H. Pas tant que ça, parce que je ne l’ai jamais prise au sérieux. C’était le dernier moyen qu’elle avait trouvé pour emmerder le monde après une série d’expériences tout aussi ridicules. Non, j’ai eu une espèce de révélation négative dans le Sinaï, là où Moïse a reçu les Dix Commandements... subitement j’ai éprouvé un rejet total pour les monothéismes. Dans ce paysage très minéral, très inspirant, je me suis dit que le fait de croire à un seul Dieu était le fait d’un crétin, je ne trouvais pas d’autre mot. Et la religion la plus con, c’est quand même l’islam. Quand on lit le Coran, on est effondré... effondré ! La Bible, au moins, c’est très beau, parce que les juifs ont un sacré talent littéraire... ce qui peut excuser beaucoup de choses. Du coup, j’ai une sympathie résiduelle pour le catholicisme, à cause de son aspect polythéiste. Et puis il y a toutes ces églises, ces vitraux, ces peintures, ces sculptures...
Votre personnage principal en arrive à prononcer cette phrase : « Chaque fois que j’apprenais qu’un terroriste palestinien, ou un enfant palestinien ou une femme enceinte palestinienne, avait été abattu par balles dans la bande de Gaza, j’éprouvais un tressaillement d’enthousiasme... »
M.H. La vengeance est un sentiment que je n’ai jamais eu l’occasion d’éprouver. Mais dans la situation où il se trouve, il est normal que Michel ait envie qu’on tue le plus de musulmans possible... Oui... oui, ça existe, la vengeance. L’islam est une religion dangereuse, et ce depuis son apparition. Heureusement, il est condamné. D’une part, parce que Dieu n’existe pas, et que même si on est con, on finit par s’en rendre compte. A long terme, la vérité triomphe. D’autre part, l’Islam est miné de l’intérieur par le capitalisme. Tout ce qu’on peut souhaiter, c’est qu’il triomphe rapidement. Le matérialisme est un moindre mal. Ses valeurs sont méprisables, mais quand même moins destructrices, moins cruelles que celles de l’islam.
Lire la suite :
http://oumma.com/Michel-Houellebecq-ou-le-triomphe
***
Sur Libération
Tribune 04/09/2001
Un racisme chic et tendance
Par Abdel-Illah SALHI est journaliste et écrivain.
Il est bizarre, voire honteux, que les critiques et les chroniqueurs les plus crédibles du milieu littéraire aient salué le dernier roman de Michel Houellebecq, Plate-forme, en le couvrant d’éloges, en s’arrêtant longuement sur les thèmes du tourisme sexuel, de l’Occident décadent, de la déprime des cadres, mais en se gardant bien de s’attarder sur la haine raciale et les tonnes d’injures contre les Arabes et les musulmans dont regorge le roman. Les musulmans et leur civilisation y sont la cible d’insultes répétées et font l’objet des amalgames racistes les plus mensongers et les plus dégradants.
Mais commençons d’abord par l’intrigue hyperréaliste de cette fiction sans limites où Jospin se nomme Jospin, Chirac se nomme Chirac et Jacques Maillot idem, mais où il ne faut surtout pas confondre Michel, le héros-narrateur, avec Michel Houellebecq, le poète confidentiel devenu romancier à succès et coqueluche des médias. Une telle confusion, semble-t-il, serait une grave atteinte aux lois de la fiction et aux exigences de la critique littéraire bien française, comme le rappelle avec une bonne dose d’humour forcé Jérôme Garcin dans le Nouvel Observateur daté du 23 août : «Le héros et narrateur se prénomme Michel et il a la quarantaine. (C’est donc l’auteur, s’écrieront ses contempteurs avec la stupide jubilation des gagnants de "Qui veut gagner des millions?").»
Michel, le narrateur donc, un fonctionnaire quadragénaire, apprend l’assassinat de son père dont il va hériter un bon paquet d’argent. Michel se fiche du destin de son père mais souligne que l’assassin est le frère de la bonniche du père, Aïcha. Le frère assassin, un Arabe musulman de France, a tout à fait «l’allure d’une petite brute ordinaire». Michel, ce qui est normal dans ce cas-là, est envahi d’un sentiment de vengeance : «Tuer cette petite ordure ne m’apparaissait pas seulement comme un acte indifférent mais comme une démarche bienfaisante, positive.» Le narrateur tire ses premières balles et nous met l’eau à la bouche : «Le soir tombait : quelques moutons terminaient leur journée. Eux aussi étaient stupides, peut-être encore plus que le frère d’Aïcha ; mais aucune réaction violente n’était programmée dans leurs gènes» (page 28
Lire la suite :
http://www.liberation.fr/tribune/0101385175-un-racisme-chic-et-tendance
D'abord une petite vidéo où Houellebecq explique que le Goncourt s'achète (il était déçu, il l'avait pas eu cette fois-là)
Et les pensées profondes d'un grand écrivain Français...
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Deux articles piochés sur Bellaciao et postés par CAPJO Palestine
Michel Houellebecq ou le triomphe de la corruption
par Hicham Hamza - le mardi 9 novembre 2010
Consacré. Lundi, sans surprise, l’écrivain Michel Houellebecq a obtenu le prix Goncourt pour son dernier roman, « La Carte et le Territoire ». L’occasion pour Oumma de se joindre à la célébration unanime de l’auteur en rappelant ici sa « haine de l’islam » ou ses anciens propos relatifs aux jurés de l’Académie Goncourt, ces notables que l’on doit « acheter ».
« Je ne participe jamais à ce qui m’entoure, je ne suis nulle part à ma place ». Cette citation du grand écrivain américain Howard Phillips Lovecraft semble, à première vue, convenir à celui qui lui consacra une biographie : Michel Houellebecq. Les deux hommes partagent le même regard, cynique et désabusé, sur leur époque et tous deux ont longtemps été en marge des canons littéraires. A une différence près : pour Michel Houellebecq, cette posture est une imposture. Loin de rejeter son époque, le romancier français en adopte au contraire les pires travers. A l’inverse du fabuleux Lovecraft, Houellebecq est dans l’air du temps. Mieux encore, cet admirateur déclaré de Nicolas Sarkozy et Jean-Pierre Pernaut, également coauteur d’une correspondance avec Bernard-Henri Lévy, devance la tendance.
1er Septembre 2001 : alors que certains s’apprêtent, dans dix jours à peine, à lancer avec brio le concept du choc des civilisations, le magazine Lire publie une longue interview de Michel Houellebecq à l’occasion de la sortie de son roman intitulé « Plateforme », ou l’histoire d’une romance anéantie dans un attentat islamiste. Extraits non tronqués :
Pour l’Islam, ce n’est plus du mépris que vous exprimez, mais de la haine ?
M.H. Oui, oui, on peut parler de haine.
Est-ce lié au fait que votre mère s’est convertie à l’islam ?
M.H. Pas tant que ça, parce que je ne l’ai jamais prise au sérieux. C’était le dernier moyen qu’elle avait trouvé pour emmerder le monde après une série d’expériences tout aussi ridicules. Non, j’ai eu une espèce de révélation négative dans le Sinaï, là où Moïse a reçu les Dix Commandements... subitement j’ai éprouvé un rejet total pour les monothéismes. Dans ce paysage très minéral, très inspirant, je me suis dit que le fait de croire à un seul Dieu était le fait d’un crétin, je ne trouvais pas d’autre mot. Et la religion la plus con, c’est quand même l’islam. Quand on lit le Coran, on est effondré... effondré ! La Bible, au moins, c’est très beau, parce que les juifs ont un sacré talent littéraire... ce qui peut excuser beaucoup de choses. Du coup, j’ai une sympathie résiduelle pour le catholicisme, à cause de son aspect polythéiste. Et puis il y a toutes ces églises, ces vitraux, ces peintures, ces sculptures...
Votre personnage principal en arrive à prononcer cette phrase : « Chaque fois que j’apprenais qu’un terroriste palestinien, ou un enfant palestinien ou une femme enceinte palestinienne, avait été abattu par balles dans la bande de Gaza, j’éprouvais un tressaillement d’enthousiasme... »
M.H. La vengeance est un sentiment que je n’ai jamais eu l’occasion d’éprouver. Mais dans la situation où il se trouve, il est normal que Michel ait envie qu’on tue le plus de musulmans possible... Oui... oui, ça existe, la vengeance. L’islam est une religion dangereuse, et ce depuis son apparition. Heureusement, il est condamné. D’une part, parce que Dieu n’existe pas, et que même si on est con, on finit par s’en rendre compte. A long terme, la vérité triomphe. D’autre part, l’Islam est miné de l’intérieur par le capitalisme. Tout ce qu’on peut souhaiter, c’est qu’il triomphe rapidement. Le matérialisme est un moindre mal. Ses valeurs sont méprisables, mais quand même moins destructrices, moins cruelles que celles de l’islam.
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Sur Libération
Tribune 04/09/2001
Un racisme chic et tendance
Par Abdel-Illah SALHI est journaliste et écrivain.
Il est bizarre, voire honteux, que les critiques et les chroniqueurs les plus crédibles du milieu littéraire aient salué le dernier roman de Michel Houellebecq, Plate-forme, en le couvrant d’éloges, en s’arrêtant longuement sur les thèmes du tourisme sexuel, de l’Occident décadent, de la déprime des cadres, mais en se gardant bien de s’attarder sur la haine raciale et les tonnes d’injures contre les Arabes et les musulmans dont regorge le roman. Les musulmans et leur civilisation y sont la cible d’insultes répétées et font l’objet des amalgames racistes les plus mensongers et les plus dégradants.
Mais commençons d’abord par l’intrigue hyperréaliste de cette fiction sans limites où Jospin se nomme Jospin, Chirac se nomme Chirac et Jacques Maillot idem, mais où il ne faut surtout pas confondre Michel, le héros-narrateur, avec Michel Houellebecq, le poète confidentiel devenu romancier à succès et coqueluche des médias. Une telle confusion, semble-t-il, serait une grave atteinte aux lois de la fiction et aux exigences de la critique littéraire bien française, comme le rappelle avec une bonne dose d’humour forcé Jérôme Garcin dans le Nouvel Observateur daté du 23 août : «Le héros et narrateur se prénomme Michel et il a la quarantaine. (C’est donc l’auteur, s’écrieront ses contempteurs avec la stupide jubilation des gagnants de "Qui veut gagner des millions?").»
Michel, le narrateur donc, un fonctionnaire quadragénaire, apprend l’assassinat de son père dont il va hériter un bon paquet d’argent. Michel se fiche du destin de son père mais souligne que l’assassin est le frère de la bonniche du père, Aïcha. Le frère assassin, un Arabe musulman de France, a tout à fait «l’allure d’une petite brute ordinaire». Michel, ce qui est normal dans ce cas-là, est envahi d’un sentiment de vengeance : «Tuer cette petite ordure ne m’apparaissait pas seulement comme un acte indifférent mais comme une démarche bienfaisante, positive.» Le narrateur tire ses premières balles et nous met l’eau à la bouche : «Le soir tombait : quelques moutons terminaient leur journée. Eux aussi étaient stupides, peut-être encore plus que le frère d’Aïcha ; mais aucune réaction violente n’était programmée dans leurs gènes» (page 28
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Réponses
1/ Houellebecq est un aigri, misanthrope etc... Il suffit de lire un de ses livres pour s'en rendre compte, mais on n'est pas obligé de les lire, ni encore moins de payer pour les lire, les bibliothèques ça existe.
2/ le racisme revient en force (est-ce une effet de la crise ?), et ça il faut y faire vachement gaffe, notamment dans les blagues tendancieuses qui circulent, l'air de rien.
3/ Houellebecq a l'air plutôt cabotin, donc plus on parle de lui, plus il est content.
4/ le droit français autorise à dire que Dieu n'existe pas et que la religion est une anerie, et c'est une bonne chose. Les athées ont le droit de s'exprimer tout autant que les croyants.
5/ l'art est toujours attaqué par les tenant de la morale, de la religion et de toute cette sorte de chose. S'il y a un problème, c'est à la justice de trancher, pas à l'artiste de se censurer.
jp
beaucoup de gens, et c'est bien normal, n'ont aucune idée de ce que c'est qu'un texte littéraire et un écrivain. Je discutais avec un ami l'autre jour à propos d'un bouquin de P. Jourde, on se disputait gentiment (ou plutôt on disputait)
Moi - En somme tu considères que ce livre là est condamnable, qu'il est déguelasse
Lui - Non, pas que ce livre : la littérature EST dégueulasse
Il existe beaucoup d'écrivains dégueulasses, pas seulement politiquement dégueulasses d'ailleurs, on peut en lister quelques uns que tout le monde cite tout le temps, mais si on sort du point de vue purement politique, ils sont bien plus nombreux.
Ce qui me fascine, c'est qu'on soit tout à fait incapable de lire cette phrase, mise dans la bouche d'un personnage : « Chaque fois que j’apprenais qu’un terroriste palestinien, ou un enfant palestinien ou une femme enceinte palestinienne, avait été abattu par balles dans la bande de Gaza, j’éprouvais un tressaillement d’enthousiasme... », comme une phrase d'un roman, mais qu'on la lise comme une déclaration politique et qu'on l'attribue à l'auteur. Il existe de très nombreux personnages de romans aux idées absolument abominables, et ça ne viendrait à l'idée de personne d'attribuer les pensées qui leur sont attribuées dans le roman à l'auteur de ce roman. Ce qui horrifie le lecteur dans certains cas, c'est peut-être qu'un auteur ait pu attribuer ce genre de pensées fut-ce à un personnage de fiction. Ou tout simplement qu'on puisse penser ce genre de pensée là, que ce soit humainement possible, et pire encore, qu'on puisse l'écrire. Je crois qu'un des problèmes que certains d'entre nous avons, c'est d'être incapable de penser ce genre de pensées là, ou : d'être certain (horrible certitude !) qu'on puisse être définitivement à l'abri de les penser soi-même. Immunisé. Un écrivain, et c'est notamment vrai des meilleurs écrivains à mon avis, doit être capable au contraire de penser n'importe quelle pensée, même la plus ignoble, dusse-t-il en payer le prix, personnellement, la douleur de la penser. Un écrivain culte pour moi, Carlo Émilio Gadda, a décrit ce genre de problème, l'ignominie de prendre conscience qu'on peut penser de pareilles choses, dans La Connaissance de la douleur, un livre que je vous conseille, bien qu'il soit d'une lecture ardue et d'une approche inconfortable. Après, pour ce qui est de Houellebecq, bon, c'est un type qui me fait marrer, mais vraiment un des rares, ses bouquins sont pas nuls mais bon, rien de nécessaire non plus hein, et puis, c'est un écrivain, et je crois qu'il est passé au delà de sa phase provoc bobo gauche caviar.. Il devient plus respectable, et donc ennuyeux (si j'aime bien quand il parle de son chien). Mais quand je lis le genre de message posté ci-dessus, ça me donne presque envie de le défendre (alors que bon, j'ai bien d'autres écrivains à défendre et Houellebecq je m'en fiche un peu et lui ça le ravit ce genre de stupidité donc.)
Comme toi, je suis sidéré qu'on ne puisse exprimer les pensées, même les plus atroces dans une oeuvre sans tomber sous les foudres des moralisateurs qui ne veulent pas comprendre que la pensée et l'acte sont deux choses différentes.
Néanmoins, il m'est arrivé de lire du Houellebecq; Extension du domaine de la lutte et Les particules élémentaires. Bon globalement, sa littérature ne me transcende pas vraiment. Je préfère certains de ses poèmes mis en musique.
Néanmoins ( bis ), il a pris des positions en tant qu'homme / citoyen récemment, qui ne sont pas de la provoc mais bien l'expression de sa pensée propre et qui révèle une vraie islamophobie et une allégeance à Sarkozy.
Personnellement, je pense que c'est un con, mais ça n'engage que moi.
Et je me suis dit , en vous lisant , c'est vrai qu'il suffit d'imaginer que ce n'est pas un livre qu'il a sorti mais un film......avec le personnage qui dirait la même phrase......
...
dana :
yep............
l'ironie, la dérision, le second degré, la provocation, c'est encore perceptible ?
ce serait comme de croire qu'il est raëlien parce qu'il son avant dernier bouquin plonge au coeur de ce délicieux mouvement. D'ailleurs, savez vous qu'il est pour le clonage génétique ? Qu'il déteste la nature ? Michel Houellebecq, La Poursuite du Bonheur, 1992
Enfin bon si on va par là.. Bien sûr que Houellebecq est un con, mais mi aussi je suis un gros con, mais ça me rassure de me dire qu'OPA-Bordeaux lui, n'est pas un gtros con, et que tous les mecs qu'il cite n'en sont pas non plus, parce que voyez vous, tout le monde serait aussi con que moi par exemple, on verrait plus la différence, y'aurait plus de valeurs, ce serait affreux.
A vous lire, j'ai un peu l'impression que je ne sais pas que ce qu'écrit un auteur n'est pas forcément sa propre pensée.
Je sais ce qu'est un personnage.
Ceci étant dit et donc
Un écrivain raciste peut écrire de bons livres (où il peut aussi faire parler des gens non racistes).
Un écrivain non raciste peut faire tenir des propos racistes dans la bouche d 'un de ses personnages, il peut même en faire son personnage principal et faire un bon livre (Cf "Les bienveillante" de Jonathan Littell http://www.lexpress.fr/culture/livre/les-bienveillantes_821547.html et d'autres).
Un écrivain raciste peut écrire un livre raciste.
Il me semble que vos commentaires portent essentiellement sur le deuxième article, celui extrait de Libé.
Mis en lumière avec l'interview que donne M.H au magazine Lire, on peut s'interroger sur la catégorie dans laquelle il nous faut classer cet écrivain.
C'est bien lui qui dit : "La Bible, au moins, c’est très beau, parce que les juifs ont un sacré talent littéraire... ce qui peut excuser beaucoup de choses."
Ce n'est pas un propos artistique.
Et ça : "L’islam est une religion dangereuse, et ce depuis son apparition."
En quoi est-ce un propos artistique ?
Moi ça me dérange des propos comme ça, même si je ne suis ni musulmane, ni catho ni d'aucune autre religion.
Pour moi, ce qu'il dit est raciste et vise la stigmatisation d'une certaine population.
Car je ne vois pas en quoi, les musulmans auraient moins de talent que les juifs (Ô Mahmoud Darwich, qui chantera ta poésie ?).
Je ne vois pas non plus en quoi la religion catholique serait moins dangereuse que celle de l'Islam (Qu'en pensent d'après vous tous les évangélisés de force de nos anciennes colonies ?)
Quand on l'interroge sur la Palestine, il répond encore une fois en dénigrant l'Islam, lui, pas son personnage.
Quel rapport y a-t-il entre l'Islam et la situation dans les territoires palestiniens ?... Aucun.
Pourquoi, puisqu'il se dit athée, ne pas mettre toutes les religions dans le même sac ?
Pourquoi dire que l'Islam est miné de l'intérieur par le Capitalisme et laisser sous entendre quoi... Que les caves du Vatican sont vides et que le Pape a fait voeux de pauvreté ?
Que cherche Houllebecq en insultant ainsi les musulmans et l'Islam qui représente peut-être la première religion pratiquée en France ?
Tout cela me rappelle, de loin en loin, un débat bien puant sur l'identité nationale ou il fut surtout question de minaret, burqua, mosquées ...Avec des amalgames bien dégueux.
[Personnellement en tant que laïque, je suis pour la liberté de culte dans la sphère privée. Si les cathos ont des lieux de prières, je trouve normal que les musulmans puissent avoir le leur.]
Dernière hypothèse : Houllebecq fait simplement de la provocation.
....
J'ai un vieux réflexe primaire qui fait que je me méfie toujours un peu des gens qui sont potes avec Bernard Henri Levy...
Alors non, pour l'instant, il ne me fait pas marrer.
Après je comprends que nous ayons tous autre chose à faire que de débattre des heures sur cet auguste et donc distingué personnage
Après tout, ce n'est qu'un écrivain et toute sa vie est basée sur la polémique. Enfin, quand il se mêle aux autres mortels.
Il y a des artistes comme ça, comme son ami Marc-Edouard Nabe, comme Soral ou Dieudonné, par exemple, ou encore Depardieu, récemment. Ce sont des gens qui mélangent leur personnage public et leur personnalité artistique. C'est difficile de savoir ce qu'il en est vraiment. Dans un autre registre, l'un des plus grands écrivains français, Céline, n'est pas non plus tout blanc ou tout noir à cause de ses positions antisémites.
Je crois qu'on est toujours déçu quand un artiste se mêle de politique. On se rend compte à quel point l'artiste est un idiot comme les autres sur les questions relatives au monde et à quel point, ils sont peu nombreux ceux qui élèvent le débat.
Quand j'avais 12 /13 ans, je lisais du Ron Hubbard version roman SF, Je trouvais ça passionnant, j'ai appris plus tard que ses livres contenaient les bases de la scientologie.
Un artiste possède plusieurs personnalités, c'est d'ailleurs un des intérêts de l'art que de pouvoir les exprimer. Dés qu'on a affaire au citoyen, ça devient plus trivial, c'est sûr.
Houellebecq est un écrivain, un artiste avec des obssessions récurrentes, un problème de peau manifeste et de virilité évidente. Mais ses déclarations publiques racistes, islamophobes et pas originales, n'influent pas sur le cours de l'Histoire contrairement à un autre individu qui a un complexe d'Oedipe non résolu, qui a des comptes à régler depuis la maternelle et qui lui aussi a un problème évident de virilité.
Quand ce dernier personnage dit certaines choses, d'autres prennent vraiment ça pour argent comptant et se sentent confortés dans leur petitesse d'esprit et d'être. Cet homme-là, n'est pas un artiste, il influe sur la réalité, et nous l'avons élu.
qu'est-ce qu'on en a à foutre sérieux ?
qu'est-ce que tu essaies de faire là ?
Commencer la liste de tous les gens qui disent des choses abominables et distinguer ainsi ceux qui pensent bien, et ceux qui pensent mal ?
Le moralisme et la bienpensance (??) c'est pas l'apanage de la bouregoisie tu vois. Mais cette chasse aux sorcières tu vas la pousser jusqu'où ?
On va avoir droit à un sujet sur Israël/Palestine un de ces jours, avec le point godwin atteint au bout de deux lignes ? Ou bien sur Onfray/Roudinesco ? Finkielkraut/BHL ? ou sur Dieudoné/Faurisson etc ?
Putain c'est vraiment des conneries de bobos sans déconner
Tu avais lancé un thread en dénonçant les violences policières dans les dernières manifs.. ok.. ça s'entend, ça vaut la peine d'en causer, même si ça a dégénéré en partie par ma faute mais bon.. c'est un sujet sérieux. Tandis que là.. pfff..
Moi aussi y'a des courants de l'Islam que je peux pas supporter, et des courants du catholicisme qui me sortent par les yeux, et je n'aime pas du tout le thème de la réincarnation dans l'hindouisme (auquel cela dit pas mal d'hindouiste ne croit pas)
Qu'est-ce que ça a à voir avec le racisme ? Oui. Ça fait une sacrée différence quand même
La question des écrivains contemporains, c'est comment l'usine à édition arrive si facilement à vendre des écrits sans vraiment d'intérêt. Houellebecq, c'est comme le beaujolais nouveau, sans ce poser de question trop de jeunes en boivent sans modération, il suffirait d'une année avec une trop forte dose de souffre dans ce nectar populaire, pour que l'on soit débarrassé des buveurs insensées et des lecteurs qui font tourner l'usine à gaz. Cet écrivain, comme beaucoup d'autres, cours à l'édition, il est dans la démonstration, il montre ce qu'il sait faire, les sentiments acquis, et il provoque parce que ça fait de lui un objet médiatique (alias Doménech dans le foot, Allègre en politique, Maryline Manson ou Gainsbar en musique). J'aimerai connaître les écrivains d'aujourd'hui, ceux en dehors du système médiatique. La question est, veux-tu écrire pour les vivants lorsque toi tu seras mort ?
jerem
En réponse à Dana qui sans me connaitre me traite de Bobo.
Bobo... J'imagine que ce n'est pas un compliment. Et un jugement aussi direct de la part de quelqu'un qui, je crois, ne me connait pas m'interpelle.
Mais bon c'est vrai après tout, t'as raison de me demander qu'est-ce que j'essaie de faire là, moi la bobo ?
Il me semble que j'ai posté dans une rubrique qui s'intitule "De tout et de rien", donc ben, je parle de tout et de rien, sur des trucs qui m'intéressent et sur lesquels je désire échanger pour connaître un peu les gens qui sont sur ce forum. Pour le plaisir intellectuel, le plaisir de rencontrer d'autres gens qui se baladent par ici.
Pour discuter le bout de gras sur des sujets autres que la musique, rencontrer des gens pas d'accord et des gens d'accord, créer un petit lien.
Donc oui, peut-être je posterai un sujet sur la Palestine, si j'en ai envie, ça m'intéresse. Cette rubrique est faite pour ça.
Tu dis : "Tu avais lancé un thread en dénonçant les violences policières dans les dernières manifs.. ok.. ça s'entend, ça vaut la peine d'en causer".
ça veut dire quoi ? Qui va décider dans cette rubrique de ce qui vaut ou pas d'être discuter ? ... Toi ?... Moi ? Qui ?
Il me semble que si le sujet posté ne t'intéresse pas, tu n'es tout simplement pas obligé de le lire ou d'y participer.
Pour ma part, j'ai peu de temps, donc je ne participe qu'aux sujets qui m'intéressent. C'est un choix.
En gros, c'est à mon tour de te demander : qu'est-ce que tu fais là si tu ne veux pas discuter avec moi de ce sujet ?
Pour finir et au passage, je ne sais pas si on peut dire que le sujet "Violences policières" a dégénéré en partie par ta faute". D'ailleurs je ne trouve pas qu'il ait dégénéré.
Si je cherche à discuter avec les gens, je ne cherche pas forcément à les convaincre. Quelque part même, je cherche presque à être plutôt convaincue et cela m'aide à aiguiser mon argumentaire.
Ne pas être d'accord ne veut pas dire être ennemi.
Chacun s'exprime.
Pour moi surtout, j'ai trouvé que les débats étaient complétement passés à côté du sujet qui était "Les violences policières" et non pas "les retraites". Tu as toi-même appelé ce post comme ça avec renvoi direct dans un autre sujet que tu as posté (celui sur le revenu universel je crois).
Non, le sujet que j'ai posté ne parlait pas des retraites.
Voilà, cher Dana.
J'espère que nous aurons encore à férailler ensemble
Je voulais aussi répondre à bothunter mais je dois filer. Je repasse plus tard.
La bobo part assister à la projection d'un reportage qu'O.P.A a réalisé
http://www.dailymotion.com/video/xeh5uc_o-p-a-reportage-sur-les-sans-papier_news
A Bon entendeur.
Houellebecq je m'en fiche, c'est le genre de discours que tu relaies qui me fatigue
ça me rappelle ces groupes qui passaient dans la boîte locale à Poitiers dans les années 90 et commençaient leur concert en disant courageusement au préril de leur vie : NON À LE PEN ! devant un parterre de keupons qui venaient juste d'e casser du skinhead
ben c'était hyper courageux et risqué tu vois et ça fait pas avancer le shmilblick d'un pouce mais au moins on se dit ben ça fait super plisir et c'est super rasurrant de se dire qu'on est tous là super cool à dire merde à le pen et qu'on est pas des racistes comme houellebecq nous ni des beaufs antimanifs ni des sarkozistes de la dernière heure (s'il en reste) ça fait du bien et ça fait pas de mal ça fait d'ailleurs de mal à personne c'est comme une caresse sur nos cerveaux d'abrutis c'est merveilleux de penser unanimement je vous aime tous
putain c'est le genre de truc qui me donne envoie d'être raciste de voter sarko de matraquer des pds et de m'engager dans les CRS pour les prochaines manifs
ça se voit
Ta gratte va en prendre un gros coup, pas grave, ça fera un nouveau morceau 8)
bon conseil matmix
faut que je me dégotte un ampli même cheap avec une pédale de disto même cheap
Dana tu me dis :"c'est le genre de discours que tu relaies qui me fatigue"
Tu peux préciser ?
C'est ça la question.
Je crois qu'entre les discours racistes que j'entends au café du coin et un Florent Pagny qui déclare qu'il a envoyé son fils étudier aux USA parce qu'un jour il s'est mis à parler rebeu en revenant de l'école, ou un ancien parfumeur dans l'antichambre des pompes funèbres y allant de sa tirade sur le travail des nègres, il n'y a pas de différence. On est dans le racisme ordinaire, culturel même je dirais, un racisme aux racines tellement profondes qu'il y a peu d'espoir de l'éradiquer un jour.
Par contre il y a l'oeuvre et l'Homme ou la Femme publique et ces deux choses ne doivent pas être confondues.
Par contre ( bis ) quand Sarkozy, Hortefeux, Besson, Marianni y vont de leur couplet raciste décomplexé et que certains sont mêmes condamnés, il n'y a aucune ambiguité possible. Ces gens-là, ne sont pas des artistes, ils sont racistes et eux donnent des feux verts à des abrutis qui flinguent des gamines dans le dos sous prétexte de légitime défense. Et ils vont même jusqu'à enfoncer le clous en remettant en cause l'application de la loi contre ce genre de vieux salops.
L'artiste n'est pas l'ennemi de la Démocratie, même raciste, même antisémite, même homophobe, même beauf. C'est tout l'intérêt de l'art, selon moi.