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Houellebecq : l’incitation à la haine raciale primée

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Réponses

  • en même temps tu vois OPA bordeaux (désolé de t'appeler comme ça mais j'ai pas d'autres prénoms à disposition là, ça me fait un peu bizarre mais bon), je me délecte quand je lis ces quelques extraits tirés de sa dernière interview :
    « On voit mieux la France quand on est à l’étranger (…) De Gaulle, ça m’a toujours laissé un peu froid ce mythe, je ne sais pas si j’ai tort ou non (…). En fait, je m’en fous, je ne suis pas un citoyen et je ne veux pas le devenir. Le devoir par rapport à son pays ça n’existe pas, il faut le dire aux gens, aucun. On est des individus. La France est un hôtel, pas plus… »

    « Les campagnes de santé publique, on a pas le droit de faire ça aux gens, buvez, fumez ! Faites ce que vous voulez, ne vous laisser pas emmerder, soyez libres ! On ne peut pas se laisser emmerder comme ça par les politiques de santé publique ».

    « On est dans une période de relatif épuisement de la démocratie représentative. Je souffre légèrement chaque fois que j’entends parler de politique, je pense qu’il faut que les gens votent plus, mais je veux que l’on me demande mon avis sur les sujets. Je ne me sens pas représenté »
    moi ça me fait franchement marrer
    mais bon
    je sais pas si toi ça te fait marrer ?
  • novembre 2010 modifié
    j'ai trouvé et lu ce texte : http://lmsi.net/Houellebecq-sociologue

    vu l'allure du thread....je trouve que ça colle bien......

    extrait :

    "Il est enfin une autre explication à l’embarras des commentateurs : beaucoup ne savent trop sur quel ton réagir à la lecture. Faut-il prendre au sérieux cet humour noir ? Ou bien serait-ce manquer d’humour que de ne pas rire ? C’est là toute la difficulté. Au lecteur qui serait mal à l’aise, devant la violence sexuelle et raciale du roman, une phrase en exergue souffle ainsi une réponse : “Ah oui, c’était au second degré ! On respire...” (EDL, 123) Pourtant, lorsque Houellebecq dialogue avec Bret Easton Ellis, alors que l’Américain regrette qu’on prenne ses “livres pour argent comptant” (leur violence ressemble à la société, non à l’auteur), c’est le Français qui déplore qu’“à l’inverse, on ne prend pas suffisamment mes livres au premier degré. (...) Je critique le Mal, mais les gens croient que je plaisante.” Mais peut-être plaisante-t-il cette fois ? On reconnaît là le paradoxe du menteur.

    C’est bien sûr le lecteur qui se trouve pris dans le double jeu de l’ironie - tour à tour trop crédule ou trop sceptique, ou bien à la fois trop léger et trop sérieux. La difficulté redouble : comment interpréter le contenu politique manifeste dans ces romans ? Houellebecq lui-même nous met en garde, dans le même entretien : “En France, on me voit plutôt comme l’incarnation du politiquement incorrect.” Est-ce à dire qu’une lecture politique de son œuvre est vouée à être “politiquement correcte” ? De fait, “toute personne faisant une lecture politique de mon livre est forcément mécontente.” L’accord n’est pas possible : c’est bien qu’il ne s’agit pas seulement de désaccord. N’est-ce pas plutôt qu’on serait toujours, inévitablement, dans le malentendu ? Autrement dit, la lecture politique serait nécessairement au “premier degré” : littérale, elle serait “forcément” politiquement correcte.

    On devine l’explication : c’est qu’il s’agit de littérature - de fiction. "

    je vous conseil la lecture du texte en entier......qu'on aime ,ou pas ,Houellebecq.....qu'on le lise ou pas........il y a des trucs intéressant la dedans !


    (surtout en rapport avec ce thread , au début je me suis dit que j'allais coller toutes les "saloperies" que peuvent dire ses personnages ou lui même ...........mais il y en a de trop.... :) )
  • je me cite :
    au début je me suis dit que j'allais coller toutes les "saloperies" que peuvent dire ses personnages ou lui même ..........mais il y en a de trop...

    hoo.....allez!.....une petite....... :)

    je la dédicace a bothunter ....... hehe....

    “bon, c’est vrai, j’aime bien Staline”

    “Parce qu’il a tué plein d’anarchistes.”


    .....mouarf........
  • Je me souviens d’un talk-show en 2008, juste après l’annonce du prix Nobel de littérature attribué à Le Clézio. L’animateur : « Le prix Nobel de littérature vient d’être décerné à un certain J.M.G. Le Clézio… » (Regard perplexe). Puis, s’adressant à ses invités : « Est-ce que quelqu’un a déjà entendu parler de J.M.G. Le Clézio? ». Réponses négatives des invités. Et l’animateur enchaîne : « Alors voilà, on décerne le prix de littérature le plus prestigieux du monde à un inconnu alors que les auteurs qui sont lus et appréciés du public ne sont pas reconnus… »

    Je suis resté bouche-bée devant mon poste. Personne parmi ces journalistes, acteurs, hommes politiques, « stars » à 2 balles du petit écran, n’avait entendu parler de Le Clézio, alors que Houellebecq faisait le régal des média avec ses petites provocs minables.

    Conclusion : attiser des polémiques bas-de-gamme en exploitant les aspects les plus mesquins de la nature humaine apporte plus de notoriété et de reconnaissance que l’humanisme et le talent d’un auteur de trempe internationale tel que Le Clézio. C’est affligeant.
  • mouais..
    le Clezio bon.. J'ai essayé d'en lire ça m'a pas laissé un souvenir impérissable
    après qu'est-ce que tu veux, ouiap ces abrutis de la télé sont ignares bon, mais on est toujours l'ignare de quelqu'un



    Tiens à la limite si on veut transformer ce fil en fil "littéraire" où on évoque des auteurs actuels qu'on aime bien, j'ai une liste de bouquinq que j'ai récemment qui m'ont vraiment scotchés (et là on est très très très loin au delà de Houellebecq, Angot, Darrieusseq et consorts) :
    en fait c'est que des autrichiens.. c'est très intéressant d'ailleurs de voir comment en Autriche ils ont une littérature d'une telle ambition à la fois formelle et narrative, donc :
    Christoph Ransmayr, là je viens de finir La montagne volante, c'est un chef d'oeuvre, un truc hallucinant, et juste avant j'avais dévoré Les effrois de la glace et des ténèbres.

    Werner Kopfler, écriture vraiment stylée, mêlant avec effroi une satire terrible des moeurs et une entreprise de déstruction systématique des mots de la langue.
    Il est publié chez l'excellente maison d'édition ABSALON, qui s'est spécialisée dans la littérature autrichienne
    http://www.editionsabsalon.com/index.html

    et
    Reinhard Jirgl, là grosse claque, un successeur d'Arno Schmidt, à l'écriture aussi explosée que ses personnages, qu'on lira chez QUIDAM
    http://www.quidamediteur.com/NewFiles/Nouveautes.html
    les éditions quidam à qui ont doit, et c'est déjà une bonne raison pour les remercier jusqu'à la fin des temps, la traduction des oeuvres de B.S. Johnson.

    Quand on pense que ce petit pays nous a donné aussi Ingeborg Bachmann ou Peter Handke (même si je suis moins fan du second).. sans parler de la génération d'avant !

    Bon.. ha oui un autre choc récent aussi : Ascension de Ludwig Hohl (allemand je crois) un bouquin hyperminimaliste, une sorte d'épure, composé entre 1916 et 1940, et republié par les éditions ATTILA :
    http://www.editions-attila.net/

    Bon si vous avez un peu de thunes et envie de défendre des petites maisons d'éditions qui font un super boulot, allez fureter chez ces gens là, ou dans cette librairie online qui les distribue :
    http://www.lekti-ecriture.com/librairie/

    à part ça oui bon mahcin qu'est raciste machin qui l'est pas pffff
  • Bon cette année, Houellebeck qui a bien craché sur le Goncourt l'a enfin eu.

    Ca fait si longtemps qu'il n'a pas du avoir la trique, il faut être un peu chrétien. Bon, il est peut-être raciste. Je soupçonne mon voisin de l'être aussi...

    L'année dernière, c'est une écrivaine noire qui l'a eu, le fameux prix et en plus, elle a craché dans la soupe. Non mais j'te jure....

    Marie Ndiaye a déclaré à un journal même pas littéraire ( il faut lire les Inrocks pour comprendre ) :

    Lien Wikipédia indispensable pour le respect de la licence :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_NDiaye
    Je trouve cette France-là monstrueuse ( la France d'après ). Le fait que nous [avec son compagnon, l'écrivain Jean-Yves Cendrey, et leurs trois enfants - ndlr] ayons choisi de vivre à Berlin depuis deux ans est loin d'être étranger à ça. Nous sommes partis juste après les élections, en grande partie à cause de Sarkozy, même si j'ai bien conscience que dire ça peut paraître snob. Je trouve détestable cette atmosphère de flicage, de vulgarité... Besson, Hortefeux, tous ces gens-là, je les trouve monstrueux.

    Elle avait ajouté : « Je me souviens d'une phrase de Marguerite Duras, qui est au fond un peu bête, mais que j'aime même si je ne la reprendrais pas à mon compte, elle avait dit : "La droite, c'est la mort". Pour moi, ces gens-là, ils représentent une forme de mort, d'abêtissement de la réflexion, un refus d'une différence possible. Et même si Angela Merkel est une femme de droite, elle n'a rien à voir avec la droite de Sarkozy : elle a une morale que la droite française n'a plus. »

    Ah, ah, ah, Merkel, une morale...Comme quoi, si nul n'est prophète en son pays, nul n'est prophète dans pas son pays non plus. :)

    Et là, Raoult ( c'est le son du glavio qui remonte dans la gorge avant de finir sur le pavé ) a sorti sa tête de pittbull croisé de caniche nain abricot à poil ras tout hargneux et a dit des trucs de ouf sans respirer, comme d'hab :
    Ces propos d'une rare violence, sont peu respectueux voire insultants, à l'égard de ministres de la République et plus encore du Chef de l'État. Il me semble que le droit d'expression, ne peut pas devenir un droit à l'insulte ou au règlement de compte personnel. Une personnalité qui défend les couleurs littéraires de la France se doit de faire preuve d'un certain respect à l'égard de nos institutions, plus de respecter le rôle et le symbole qu'elle représente. C'est pourquoi, il me paraît utile de rappeler à ces lauréats le nécessaire devoir de réserve, qui va dans le sens d'une plus grande exemplarité et responsabilité.

    Ya quelqu'un à droite ( Dominique Paillé ) qui lui a gentiment fait comprendre que bon, si on peut dire que "un ça va mais c'est quand y'en a plusieurs que ça pose des problème", on peut aussi dire ce qu'on veut sur Sarko et son gouvernement...( bon, Paillé, il avait parlé de liberté d'expression, j'ai inventé un peu... ). Et puis bon, Raoult ( encore un glavio ) il se touche comme Lefevre en inventant des devoirs de réserve qui n'existent pas.

    Tout ça pour dire que le Goncourt, c'est vraiment n'importe quoi et qu'on s'en fout. ( Enfin moi, j'm'en fout )



    Sinon, je lis des trucs moins exotiques que Dana.

    Alain Damasio : La zone du dehors, une critique sous forme de roman SF de la sociale démocratie. Celle qui nous attend si le nabot n'est pas réélu et que Le Front National n'est pas élu ).

    May le monde, de Michel Jeury, de la SF aussi mais vachement bien écrite.

    Et en plus, Dreamericana, un roman steampunk de Fabrice Colin.

    Ouais, je suis très auteurs français en ce moment.
  • tiens tant que j'y suis, une liste de "petites" (voire moyennes) maisons d'éditions, mais souvent grandes par l'opiniâtreté et le talent pour découvrir de nouveaux textes excitants, si ça peut donner envie à quelques uns d'entre vous d'explorer (y'en a que j'aime plus que d'autres, et même certaines qui me ravissent pas forcément mais bon, en italiques mes maisons préférées)

    éditions argol
    la dernière goutte
    eric pesty editeur
    éditions verticales
    éditions albertine
    la fosse aux ours
    finitudes
    POL
    éditions du sonneur
    le dilletante
    zanzibar éditions
    greges
    josé corti
    éditions federop
    joca seria
    l'arbre vengeur
    éditions agone

    absalon
    éditions attila
    éditions de l'éclat
    éditions hoebeke
    éditions gallmeister
    quidam éditeurs
    lot49
    désordres-laurence viallet
    tristam éditions
    christian bourgois
  • Tiens, en parlant d’auteurs controversés, là je feuillète un recueil de poèmes de Jean Richepin, « La chanson des gueux ». Ce bouquin lui a valu d’être condamné pour « outrage aux bonnes mœurs ». (C’était en 1876, hein, je précise). Et cette condamnation lui a apporté la notoriété. Un peu comme Houllebecq quoi. En un peu plus subversif quand même.

    Richepin parle des exclus et des pauvres en général, de l’alcool, du sexe, de la mort, et de la nature aussi. Il s’amuse à choquer la morale bourgeoise et à dénoncer l’hypocrisie de la religion. Le tout est à la fois sombre, féroce et drôle.

    Vers la fin il a mal tourné. L’anar a viré académicien misanthrope signant des pamphlets pro-guerre dans des revues nationalistes. Comme quoi on ne peut jurer de rien ni personne. A moins que ce ne fût* du second degré à la Houellebecq, qui sait ?

    Il est mort en 1926 donc toute son œuvre est dans le domaine public. Si vous cherchez des paroles à mettre en musique…

    *il faut faire un effort avec l’imparfait du subjonctif maintenant que même Sarko se met à l’utiliser… :P

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