Je rajoute juste que, bien entendu, discuter de la singularité (ou absence de singularité) ou de l'(absence d')excentricité d'un artiste, d'une œuvre ou d'une démarche artistique… c'est tout de même un peu vain. On est pas là pour accorder des bons points, construire un graphique avec deux axes (excentricité et singularité) et deux droites (une pour l'œuvre, une pour la démarche artistique), calculer l'aire du machin, faire des petits calculs, etc.
Je pense qu'identifier l'Origine, la Norme et le Sujet comme composantes de l'originalité suffit. On est dans la réflexion générale, donc ça reste possible. Ensuite, dans un cas précis, on peut certes appliquer un modèle… mais pourquoi faire ?
Je rajoute juste que, bien entendu, discuter de la singularité (ou absence de singularité) ou de l'(absence d')excentricité d'un artiste, d'une œuvre ou d'une démarche artistique… c'est tout de même un peu vain.
certes
mais nous vivons dans un monde où tout est évalué en permanence
les choses n'ont aucune valeur en soi, il faut qu'elle soit évaluée pour prendre de la valeur
on ne laisse pas les choses être ce qu'elles sont, dans leur contradiction, leur complexité, leur subjectivité
c'est l'effet de la main mise technique sur le monde
il serait trop dangereux de laisser les choses être simplement ce qu'elles sont
etc...
ce n'est pas seulement le fondement de l'idéologie sécuritaire et morale, ou encore d'une logique de médiatisation et de selection mercantile
mais aussi l'effet de l'angoisse de l'individu confronté à la multiplicité, à la pluralité
regarde
même sur mlo, il existe des artifices de mise en ordre : les notes par exemple, les "coups de projecteur" etc..
et au final, on assiste à la mise au pas, et à la mise au silence du sujet et de la pensée (y compris de la pratique singulière) etc..
Donc, je ne crois pas que mettre ne lumière des singularités soit vain au contraire
ce qui me parait superfétatoire par contre, c'est d'en induire des jugements de valeur
mais nous sommes à tel point conditionnés, et effrayés par la singularité, qu'on évalue l'autre plutôt que de le rencontrer.
le problème c'est que cette évaluation généralisée constitue toujours une réduction du complexe à une caractéristique soi-disant saillante. Et : cette mise en lumière peut aussi bien servir à l'admiration qu'à l'exclusion.
Au fait :
lis ce texte admirable de Amartya Sen, What clash of civilization ? http://www.slate.com/id/2138731/?nav=ais
sur justement cette question de la complexité et de la pluralité de l'autre
J'adore ce type
un des philosophes politiques les plus indispensables d'aujourd'hui ("ma" version du libéralisme)
ce qu'on espère c'est que la libre diffusion ça ne sera plus une démarche excentrique
mais une manière "normale", parmi d'autres, de diffuser sa musique
je crois que c'est ce qu'on peut raisonnablement souhaiter
oui c'est vrai tiens, que des fois je souhaite me demarquer tout en souhaitant que la libre diffusion rentre dans la norme
surtout c'est clairement faisable par les temps qui courent (je dirait même que , en France plus qu'ailleurs ca a de bonnes chances d'arriver ) et c'est facilement quantifiable. La encore on parle de poser de chiffre et de faire une évaluation mais je n'arriverais pas en m'en détacher.
En fait , je pense que plus l'état poussera dans le sens de DADSVI et big brother major , plus la libre diffusion se propagera
Au contraire si tout d'un coup la SACEM dit "merde je me suis planté , tout le monde a le droit de diffuser sa propre musique" ou si le choix entre plusieurs organismes de droit existera cela handicapera la libre diffusion.
Je pense que ce qui manque aussi , c'est de la pub a haut niveau : un groupe qui vit de sa musique libre et qui a une bonne notoriété
Je m'éloigne du sujet je vois mais c'est pas la dernière fois
Réponses
Je pense qu'identifier l'Origine, la Norme et le Sujet comme composantes de l'originalité suffit. On est dans la réflexion générale, donc ça reste possible. Ensuite, dans un cas précis, on peut certes appliquer un modèle… mais pourquoi faire ?
certes
mais nous vivons dans un monde où tout est évalué en permanence
les choses n'ont aucune valeur en soi, il faut qu'elle soit évaluée pour prendre de la valeur
on ne laisse pas les choses être ce qu'elles sont, dans leur contradiction, leur complexité, leur subjectivité
c'est l'effet de la main mise technique sur le monde
il serait trop dangereux de laisser les choses être simplement ce qu'elles sont
etc...
ce n'est pas seulement le fondement de l'idéologie sécuritaire et morale, ou encore d'une logique de médiatisation et de selection mercantile
mais aussi l'effet de l'angoisse de l'individu confronté à la multiplicité, à la pluralité
regarde
même sur mlo, il existe des artifices de mise en ordre : les notes par exemple, les "coups de projecteur" etc..
et au final, on assiste à la mise au pas, et à la mise au silence du sujet et de la pensée (y compris de la pratique singulière) etc..
Donc, je ne crois pas que mettre ne lumière des singularités soit vain au contraire
ce qui me parait superfétatoire par contre, c'est d'en induire des jugements de valeur
mais nous sommes à tel point conditionnés, et effrayés par la singularité, qu'on évalue l'autre plutôt que de le rencontrer.
le problème c'est que cette évaluation généralisée constitue toujours une réduction du complexe à une caractéristique soi-disant saillante. Et : cette mise en lumière peut aussi bien servir à l'admiration qu'à l'exclusion.
Au fait :
lis ce texte admirable de Amartya Sen, What clash of civilization ?
http://www.slate.com/id/2138731/?nav=ais
sur justement cette question de la complexité et de la pluralité de l'autre
J'adore ce type
un des philosophes politiques les plus indispensables d'aujourd'hui ("ma" version du libéralisme)
oui c'est vrai tiens, que des fois je souhaite me demarquer tout en souhaitant que la libre diffusion rentre dans la norme
surtout c'est clairement faisable par les temps qui courent (je dirait même que , en France plus qu'ailleurs ca a de bonnes chances d'arriver ) et c'est facilement quantifiable. La encore on parle de poser de chiffre et de faire une évaluation mais je n'arriverais pas en m'en détacher.
En fait , je pense que plus l'état poussera dans le sens de DADSVI et big brother major , plus la libre diffusion se propagera
Au contraire si tout d'un coup la SACEM dit "merde je me suis planté , tout le monde a le droit de diffuser sa propre musique" ou si le choix entre plusieurs organismes de droit existera cela handicapera la libre diffusion.
Je pense que ce qui manque aussi , c'est de la pub a haut niveau : un groupe qui vit de sa musique libre et qui a une bonne notoriété
Je m'éloigne du sujet je vois mais c'est pas la dernière fois