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2008: année de la création Creative Commons pro ?

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Réponses

  • Ouaip, c'est pour ça que cette démarche s'applique plus à des projets nécessitant des investissements de départ lourds, plutôt qu'à la musique (full dématerialisée).... bon après sur des projets spécifiques multimedia intégrant plusieurs supports audio / video / arts plastiques... c'est une piste intéressante.

    A suivre, pour sûr...
  • On est d'accord, ça implique une forme de professionnalisation en amont avec des investissements en temps et en argent.
  • Mais juste une question en rapport avec le copyright :
    Peut-on légalement le libérer et si oui de quelle façon ?
  • La loi française est très claire à ce sujet. Toute œuvre est protégée dès son existence par la loi sur le droit d'auteur. Ensuite, c'est l'auteur qui décide lui-même du devenir de ses œuvres.

    Si celui-ci s'inscrit dans une société de gestion de droits qui n'autorise pas cette gestion individuelle des droits, l'auteur ne peut plus disposer de cette liberté. Cela n'est possible que si tous les auteurs ne sont pas à la Sacem (par exemple, puisque celle-ci ne reconnaît pas les CC). Si les auteurs sont à la Sacd, l'œuvre ne pourra être libérée qu'en CC-by-NC-ND puisque c'est la seule licence que la Sacd "tolère" (selon son propre avis).
  • Donc ça signifie que l'oeuvre sera au préalable sous un truc du genre : Nom de l'auteur 2008 tous droits réservés.
    Le copyright, il me semble n'est pas dans le droit Français, mais je me trompe peut-être.
  • hash écrit:
    Mais juste une question en rapport avec le copyright :
    Peut-on légalement le libérer et si oui de quelle façon ?

    Techniquement le public ne peux rien libérer, c'est l'ayant droit (l'auteur donc sans doute) qui peux, et selon le principe "funding and licencing" l'ayant droit assouplit (possiblement j'usqu'à la libération selon les principes fondamentaux du libre) contre participation financière du public.
  • hash écrit:
    Donc ça signifie que l'oeuvre sera au préalable sous un truc du genre : Nom de l'auteur 2008 tous droits réservés.
    Le copyright, il me semble n'est pas dans le droit Français, mais je me trompe peut-être.


    Le droit français distingue deux parties dans le droit d'auteur.
    Le droit patrimonial (appelé "copyright") qui est le droit de pouvoir faire du commerce de ses œuvres.
    Le droit moral (conception française du droit d'auteur) qui est inaliénable, incessible et perpétuel. Une sorte de droit supérieur à tout (dans un autre sujet on rapproche l'auteur à un dieu, dans le droit c'est presque cela), puisqu'en vertu du droit moral un auteur peut casser tout type de contrat (voir un de mes articles, "le droit moral supérieur aux contrats ?").
  • les copyrights, ce sont les droits de copie ( reproduction et représentation)

    comme dans la phrase "michael Jackson est obligé de céder ses copyrights sur certains morceaux des beatles"
    http://www.musicactu.com/actualite-musique/68930/michael-jackson-se-separe-des-beatles/
    :)
    effectivement, définir les droits de copie et reproduction c'est exactement le sujet de la partie du CPI nomé droits patrimoniaux
    Art. L. 122-1. Le droit d'exploitation appartenant à l'auteur comprend le droit de représentation et le droit de reproduction.

    comme le laisse entendre Aisyk dans son bref article, il y a parfois certaines tensions entre les ayants droits au sens "moral" et les ayants droits au sens "patrimonial"
    comme dans la phrase : johnny hallyday souhaite récupérer les mastters de ses enregistrements réalisés avec universal
    http://www.ramdam.com/actu/2006/06057.htm

    re-:)
  • Okay merci, c'est plus clair maintenant cette différence entre droit moral et patrimonial.
  • Et juste pour info: le terme «copyright» n'a aucune valeur juridique en droit français. Il est juste utilisé (lui ou surtout le symbole ©) pour ses vertus pédagogiques.

    Il me semble qu'à une époque aux États-Unis, il fallait déposer une oeuvre pour avoir des droits dessus, sinon c'était direct le domaine public, mais que ce système serait révolu depuis le début des années 70. Mais je dis peut-être une bêtise (soit pour l'ensemble, soit pour les détails, et il est bien connu que le malin se cache dans ces derniers), il faudrait que je vérifie.
  • Heu et sinon pour revenir au sujet: j'ai fait une petite donation et une promesse d'achat du DVD. Je pense qu'en mobilisant tous les milieux «impliqués» dans la culture libre, on peut se rapprocher un peu du premier seuil. Mais sans toucher un public plus large je vois mal ce modèle accéder à une certaine pérennité. Les motivés de la culture libre (ici, sur Framasoft peut-être, ailleurs encore) sont un microcosme qui peut permettre à un projet de ce genre de rentrer dans ses frais, mais pour multiplier les projets il faut nécessairement élargir le public.

    Et ça, ça veut dire deux choses:
    1. exposition médiatique;
    2. une meilleure communication (franchement quand on arrive sur thenyouwin.machin-que-jarrive-pas-a-retenir.org, il faut se battre se faire une idée de quoi qu'on parle!), accessible aux non-initiés.

    Sur ces deux plans-là, il y a du boulot.

    Arrêtez-moi si je dis des conneries...
  • oui c est ce que je pensais, on ne peut pas se cantonner aux inities du libre pour mener a bien ce genre de projet, si on veut que cela fonctionne a grande echelle bien sur.
  • Questions intéressantes mais qui cantonnent aux mêmes rengaines ... accès aux médias...etc...
    Dites vous ne croyez pas qu'il serait temps d'innover un peu dans les solutions à proposer ?
    La recherche de solutions alternatives, ça fait aussi partie de la recherche de nouvelles solutions médiatiques et pour se faire connaître, non?

    Et puis on sait tous que la recherche d'une couverture médiatique veut aussi dire qu'on adapterai nos formes artistiques à des formats médiatiques précis et demandés, est-ce notre souhait ?

    La meilleure communication (l'adresse du site, ok, la clarté des propos, pourquoi pas après tout), est en fait une meilleure présentation du site.

    Par contre je vous recommande de vous rapprocher de http://www.ralamax.net
    :D
  • @mpop :

    C'est quoi un initié ?
    A partir de combien de personne passe-t-on de la case initiés à la case grand public ?
    Le mouvement de l'art en libre diffusion est-il encore confidentiel ?
    NIN ou Radiohead sont-ils des groupes pour initiés ?

    Pourquoi dés qu'on parle pépette on voit surgir le fantasme de l'obligation de l'adhésion d'un soit-disant grand public. Le grand public c'est quoi ? C'est une majorité de gens qui ont tous les mêmes vues sur la musique, le cinéma, l'art en général ? Ou est bien c'est une définition statistique à but commercial comme la ménagère de moins de cinquante ans ?

    Est-ce qu'on est condamné à rejoindre le format de promotion traditionnel parce que l'on a des visées commerciales lorsqu'on fait dans la LLD ?

    La réponse est non.

    Aujourd'hui, en France, le web ne s'est pas encore imposé comme LE média de masse mais dans certaines tranches d'âge il a remplacé la télévision, média de masse par définition. Certaines catégories socio-professionnelles n'utilisent pas les médias de masse pour se cultiver, préférant des médias plus confidentiels et moins vulgarisants.

    Moi-même, je dispose d'un agrégateur qui m'amène tous les jours entre 150 et 300 news dans ma boîte au lettre virtuelle. Grâce à ça l'information circule sans contrainte et en se passant du formatage du média de masse à but consensuel.

    Dans les années qui viennent, nous les artistes, allons devoir changer de mentalité et notre rapport à nos oeuvres ainsi que la façon de les distribuer. Nous sommes calqués sur l'ancien modèle lui-même basé sur la notion de rareté.
    Dans un monde où tout le monde est potentiellement un artiste ou a tout au moins la possibilité de publier le moindre son, image ou écrit, la rareté n'a plus de sens et surtout ne peut plus être organisée. Un artiste sous licence libre fait la plupart du temps comme son homologue sous copyright :

    1-création,
    2-distribution
    3-promotion Bonux.

    La tentative étant de s'imposer à un public potentiel au milieu de milliers d'autres artistes qui font la même chose. Résultat : tout le monde est en concurrence, ce qui nuit à la libre circulation de la culture.

    Demain ( dans 5 ans tout au plus ) l'artiste mieux dans ses baskets, moins en recherche de câlins, sans fantasme carriériste, mettra en ligne sa matière et sera relayer par des robots qui feront circuler l'information l'amenant directement dans des milliards d'agrégateurs dans le monde. Le public rencontrera cet artiste ou son oeuvre sans le filtre truqué du marketing et choisira de le soutenir ou pas. Nous sommes là à réclamer plus de justice, plus d'équité mais nous sommes nous-mêmes dans un système concurrentiel qui favorise le contraire. Nous publions sous LLD mais nous cherchons à avoir notre part du gâteau. Nous nous drapons du discours de la libre circulation de la culture et de l'information et nos pratiques favorisent l'inverse.

    Des productions seront mis à disposition du public par le public lui-même, c'est jouable, c'est souhaitable et il n'y a pas besoin de l'aide d'un système mourant pour ça.

    Vous, moi, nous sommes le public.
  • A tout bout de champ nous nous indignons ( certains ) que la pub soit le financement dominants des contenus sous licences ouvertes publiés sur certaines plateformes et que l'on nous présente cette solution comme la plus raisonnable dans un système capitaliste libéral. Sous-entendu que ceux qui conteste cette façon de voir les choses sont de gentils idéalistes qui ont peu d'ambition dans la vie. Ce texte met en avant un fait capital pour le développement de nos licences et la circulation de la culture, c'est que l'utilisateur final est un maillon essentiel et indispensable pour cela. C'est lui qui doit porter le combat par ses désirs et non pas l'artiste qui doit imposer sa vision. Le public doit comprendre que pour que l'oeuvre existe, l'artiste doit lui aussi pouvoir péréniser son activité à la manière du commerce éthique. Prenons exemple sur les AMAP, qui regroupent des consommateurs qui financent des maraichais en avançant l'argent de leur achats d'une semaine sur l'autre.

    Bien dis!

    En musique on a déjà les souscriptions et les dons en lignes. Ici la production d'un film n'a rien a voir en terme de budget alors si ça peut marcher avec ce système c'est une sacrée étape!
    Et pour retrouver le grand public, au lieu de jouer les règles du cirque médiatique on peut aussi lutter contre la pub pour libérer les cerveaux..
    edit: d'ailleurs je viens de tomber sur ca:
    http://fr.youtube.com/watch?v=1ZRuFHJM2yk

    :o
  • mpop écrit:
    Heu et sinon pour revenir au sujet: j'ai fait une petite donation et une promesse d'achat du DVD. Je pense qu'en mobilisant tous les milieux «impliqués» dans la culture libre, on peut se rapprocher un peu du premier seuil. Mais sans toucher un public plus large je vois mal ce modèle accéder à une certaine pérennité. Les motivés de la culture libre (ici, sur Framasoft peut-être, ailleurs encore) sont un microcosme qui peut permettre à un projet de ce genre de rentrer dans ses frais, mais pour multiplier les projets il faut nécessairement élargir le public.

    Et ça, ça veut dire deux choses:
    1. exposition médiatique;
    2. une meilleure communication (franchement quand on arrive sur thenyouwin.machin-que-jarrive-pas-a-retenir.org, il faut se battre se faire une idée de quoi qu'on parle!), accessible aux non-initiés.

    Sur ces deux plans-là, il y a du boulot.

    Arrêtez-moi si je dis des conneries...

    Merci pour ton don et aux Dogmaziens. En effet depuis le début du projet peu de dons et de visites sont enregistrées, mais les retours et le soutien se précisent et pour la première fois une communauté et non des personnalités se manifestent. Je pense que l'idée fait son chemin et trouve peu à peu un écho. C'est vrai que naïvement je pensais le public au sens large prêt à adhérer plus facilement au concept, mais le fait que spontanément (ou après contact) les grandes personnalités du libre ont soutenu, valide (au moins théoriquement) le concept. Je connaissais déjà l'esprit mûr de la communauté Dogmazic mais bêtement comme le sujet n'était pas directement la musique je n'ai pas pris contact, à tord. Ça me fait plaisir de voir un faisceau d'opinions convergeantes et cohérentes venant d'un groupe de personnes, non-éparpillées. Et je mesure mieux l'intérêt commun qu'il peut y avoir. Le traffic est moins dense qu'au début (pic de visites DLFP) mais il y a en proportion plus de dons, je pense donc que l'idée commence à rassembler.

    Évidement avec si peu de compréhension et d'audience le succès et encore loin, j'ai essayé pas mal de pistes mais là j'avoue que je cale un peu, pas de réponse de Framasoft ou autre. Pas de réponse des médias, etc... Je crois que la communauté de la musique libre actuelle est assez mure et a su développer de bonne solutions pour ses besoins, Dogmazic en est un des meilleurs exemples. En revanche si nous pouvions proposer une palettes de solutions valides plus larges on pourrait exporter les principes du libre dans d'autres milieux, le "funding and licensing" me semble cohérent mais effectivement il faudrait une audience plus large pour la valider et la crédibiliser.

    Je viens de réserver thenyouwin.org, j'amerais bien en faire un version plaquette synthétique grand public (genre première page de Jamendo) qui renvoie sur le site actuel (je ne peux pas remplacer totalement l'URL sur le vrai site pour cause de programmation).

    Donc voilà je vous invite à faire évoluer ces piste dans cette direction, si le cœur vous en dit et que le jeu en vaut la chandelle à vos yeux.

    Camille.

    PS: Vous connaissez peut-être des réseaux non-francophones de la trempes de celle de Dogmazic ?
  • aisyk écrit:
    Dites vous ne croyez pas qu'il serait temps d'innover un peu dans les solutions à proposer ?
    La recherche de solutions alternatives, ça fait aussi partie de la recherche de nouvelles solutions médiatiques et pour se faire connaître, non?
    C'est le but en effet, mais comment ?
    aisyk écrit:
    Et puis on sait tous que la recherche d'une couverture médiatique veut aussi dire qu'on adapterai nos formes artistiques à des formats médiatiques précis et demandés, est-ce notre souhait ?
    :D
    Ce n'est pas le notre mais les pousser à faire tomber le Non-Derivative pour que eux même l'adaptent pourquoi pas :-)
    aisyk écrit:
    Par contre je vous recommande de vous rapprocher de http://www.ralamax.net
    :D
    Fait à deux reprises, pas de nouvelles :-/
  • hash écrit:
    @mpop :Nous publions sous LLD mais nous cherchons à avoir notre part du gâteau. Nous nous drapons du discours de la libre circulation de la culture et de l'information et nos pratiques favorisent l'inverse.

    Des productions seront mis à disposition du public par le public lui-même, c'est jouable, c'est souhaitable et il n'y a pas besoin de l'aide d'un système mourant pour ça.

    Vous, moi, nous sommes le public.

    Je suis d'accord mais je pense que tous ces milieux ne sont pas si hermétiques que ça, en tendant la main vers des cercles plus "corrompus" pour faire un pont avec nous pourrait faire goûter à la liberté plus de monde, et normalement quand on y a gouté... :-)
  • mammique écrit:
    aisyk écrit:
    Dites vous ne croyez pas qu'il serait temps d'innover un peu dans les solutions à proposer ?
    La recherche de solutions alternatives, ça fait aussi partie de la recherche de nouvelles solutions médiatiques et pour se faire connaître, non?
    C'est le but en effet, mais comment ?
    aisyk écrit:
    Et puis on sait tous que la recherche d'une couverture médiatique veut aussi dire qu'on adapterai nos formes artistiques à des formats médiatiques précis et demandés, est-ce notre souhait ?
    :D
    Ce n'est pas le notre mais les pousser à faire tomber le Non-Derivative pour que eux même l'adaptent pourquoi pas :-)
    aisyk écrit:
    Par contre je vous recommande de vous rapprocher de http://www.ralamax.net
    :D
    Fait à deux reprises, pas de nouvelles :-/

    En fait je répondais surtout à mpop.
    Je vois dans son discours une énième récurrence de la maxime "sans médias on ne fait rien, donc ce n'est pas la peine de faire". Et au contraire j'encourage vraiment votre initiative (j'ai fait un don d'ailleurs :) ).
  • +1
    Mais si mon discours semble un peu radical, je sais que les choses sont souvent grises et que tout est une question de cas par cas.
    Il est bon de rappeler parfois que les habitudes prises par certains acteurs du libre ne sont pas la fameuse nouvelle voie, que le financement par la pub n'est en rien révolutionnaire et que tout reste à faire. Tu devrais ouvrir un wiki.

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