merci tsunam
c'est exactement ça
j'veux dire: ça résume bien l'impression que me laissait les "friends" sur myspace.
une sorte d'échange vide basé sur un truc qui m'échapait complètement.
comme j'ai un rendez vous qui vient de sauter là , j'ai une chtite heure devant moi
ce serait intéressant de creuser cette manière bizarre de se faire des "amis" là sur myspace
ce que devient le mot "ami" après être passé au filtre tyrannique du web 2.0.
deux remarques :
quand vous demandez aux gens combien ils ont d'amis, généralement ils hésitent, essaient de compter, on voit bien qu'à part pour une ou deux personnes, le statut des autres "connaissances" leur paraît sujet à caution : sont-ils vraiment des amis ou pas ?
nathalie Sarraute disait qu'un ami c'est quelqu'un qu'on a perdu de vue depuis dix ans, mais quand on se revoit, dix ans après, on peut reprendre la conversation là où on l'avait laissé, quand bien même chacun aurait été affecté de changements bouleversants
Il n'y a pas de définitions normatives universelles de ce qu'est un ami mais il semblerait qu' un mot existe dans toutes les cultures pour désigner ce type de rapport de familiarité non familiale ( ), et que chacun en ait sa petite idée sa petite conception, même si ça ne s'apprend pas dans les livres et même si on considère n'avoir pas ou plus d'amis
pour en revenir à des conceptions du web 2.0. j'aime bien la manière dont Flickr distribue ses "contacts". Vous avez trois catégories : la famille, les amis et les contacts
je dois avoir un nom dans la catégorie famille, 4 ou 5 dans la catégorie amis, et une bonne centaine dans les contacts puis il y a tous les visiteurs auquel on n'accorde aucun statut particulier
ceux qui connaissent un peu la philosophie stoïcienne reconnaitront le début des cercles de proximité stoÏciens : la famille, les amis (la philia si importante dans la pensée grecque), la cité, et enfin : le kosmos (citoyen du monde etc..)
avec myspace on est vraiment dans une entreprise de nivellement des significations
c'est une machine à annuler les différences. Tout le monde sur le même modèle, et tout le monde est ton ami
on pourrait dire : c'est pas grave, personne n'est dupe, ça n'empêchera pas les gens de se faire leur petite idée de ce qu'est un ami..
humm
je dis : attention !
l'histoire des mots, de leur usage c'est aussi l'histoire des modifications des conceptions que les humains se font de leur existence.. regardez ce que sont devenus les mots "artiste" "liberté", "réalité" etc..
l'usage d'un mot fait quelque chose à celui qui l'entend, ça transforme le monde bien plus efficacement que toute modification matérielle
(conception pragmatique à laquelle je m'abreuve pour ceux que ça intéresse)
bon
je m'attend çà ce qu'un de ces jours, dans mon cabinet, un patent réponde à ma question "avez-vous des amis ?" : "o oui, j'en ai 50 000 !"
un petit bout de texte : j'avais essayé de mettre mes idées au clair un moment, sur myspace :
- Utiliser MySpace pour le musicien, c'est accepter d'uniformiser sa
communication, et d’afficher un univers artistique qui ressemble à celui de tous
les autres. MySpace, traduire MonEspace, n'a rien à voir avec ce que l'on peut
attendre justement d'un espace personnel. Un site d'artiste doit avoir quelque
chose de personnel, et ce n'est pas en changeant quelques lignes de code couleur
dans une page HTML que l'on peut espérer proposer une communication intéressante
sur son art.
- Infantilisation des utilisateurs : « Je te mets comme ami, tu me demandes
d’être ton ami, et puis j'ai 1.000.000 d'amis ». On peut y voir un simple jeu
pour les utilisateurs mais aussi un puissant outil de marketing pour les gérants
du site. Heureusement, certains utilisateurs savent se retenir. Il faut aussi
rappeler que ces liens entre pages MySpace profitent surtout aux artistes les
plus populaires et augmente encore plus la visibilité de ces derniers. Ce
système d’ « amis » est une mauvaise dérive du système de référence qu’utilise
souvent les artistes : je n’ai pas besoin de demander à Michel Sardou, (par exemple), d’accepter d’être mon ami pour le citer en référence, et d’ailleurs, je ne me soucie pas de
savoir s’il accepte ou pas : il est de fait (enfin pas vraiment) une référence pour moi. MySpace entretient par ailleurs le mythe d’une proximité avec les artistes les plus
populaires : je ne crois pas que les vedettes administrent elles-mêmes leur
MySpace.
- La publicité est partout présente dans les pages artistes, y compris sur les
pages d'administration de son compte Myspace. Les majors touchent des
pourcentages sur les revenus publicitaires engendrés sur les pages de leurs
artistes, et bien entendu, ce n'est pas le cas pour les artistes autoproduits
(cf. par exemple :
www.neteco.com/134142-myspace-music-universal-warner-sony-bmg.html).
Finalement, "avoir un MySpace" ce n'est que faire de la pub pour MySpace (pour
preuve tous ces flyer où l'on voit marqué 'MySpace/machin' qui ont en commun le
fait d'avoir marqué MySpace). Ensuite, je comprends bien l'idée de présenter 4
titres, c'est comme ça aujourd'hui, et c'est dommage, je lui préfèrerai toujours
l'écoute de l'intégrale.
Finalement, "avoir un monpauvrelieu" ce n'est que faire de la pub pour monpauvrelieu
ça j'aime beaucoup _sam
belle formule
efficace qui résume bien les choses
c'est tout à fait ce que dit laurent kratz de jamendo à propos de la marque jamendo dans cette fameuse interview sur paperjam
le marketing, n'oublions pas que c'est un nominalisme radical : c 'est le nom qui compte, pas le contenu, tout comme à la bourse, le titre est plus réel que la réalité qui ne manque pas de se jouer (souvent dramatiquement) sous les chiffres et les noms
questionnement très intéressant : qu'est-ce qu'un ami, après tout ? surtout sur MY Space ?
Je me suis rendu compte qu'en fait d'amitié (qui pour moi ne peut se construire que dans le réel, par de vrais échanges lors desquels on "voit" l'autre nous parler...), les "amis" myspaciens ne sont rien de plus que les "contacts" dont parle Dana à propos de Flickr, pour moi...je n'ai jamais construit de relation via Myprout...on reste entre gens qui se connaissent dans la vraie vie, en fait...et c'est tout...et les soit disants "amis" ne sont en fait que des gens intéressés, non pas par ce que tu crées toi, mais par le fait que tu t'intéresses à ce qu'ils font eux...j'en avais assez de ces "amis" qui te disent bonjour uniquement pour t'amener à venir écouter leurs machins, sans jamais proposer de commentaire construit à propos de mes oeuvres à moi...
Finalement, où est l'échange là dedans ?
Doit-on être tous amis, en plus ? ça serait marrant, tiens, qu'ils proposent aussi un classement "ennemi"...parce qu'il m'est arrivé d'avoir des "request" (on dit comme ça sur Mybouze), de les accepter pour me rendre ensuite compte de la connerie congénitale de ces nouveaux amis (racistes, par exemple...)...on choisit pas sa famille, mais ses amis, on peut encore...sauf sur MyFlouzz
bon je vous laisse, j'avais un patient prévu à midi mais il ne viendra pas alors je vais manger...
si j'avais su que tuer mon MySpaïsse (de couinnasse) aurais engendré un échange aussi intéressant, j'l'aurai kill plus tôt...
si j'avais su que tuer mon MySpaïsse (de couinnasse) aurais engendré un échange aussi intéressant, j'l'aurai kill plus tôt...
héhé
une (vraie) amie artiste qui a un myspace me disait tantôt que sur son millier d' amis (au sens de myspace) (et encore elle fait le tri en virant systématiquement les messages qui n'ont rien à voir avec sa musique), il n'y en a que 40 environ avec lesquels il y a eu par la suite un échange de mails
et parmis ceux là, une dizaine avec qui une relation fructueuse s'est installée (des projets de collaboration musicale, des sorties d'enregistrements sur différents labels, des propositions de concerts et des concerts réels, etc.)
comme elle me disait : par contre à partir de dogmazic, je n'ai jamais eu de retour, aucun projet n'a été engendré à partir de contacts pris sur dogma (de fait il n'y a eu aucun contacts)
elle admet qu'elle n'a pas cherché non plus à nouer de tels contacts sur dogma, ceci expliquant en partie cela..
si j'avais su que tuer mon MySpaïsse (de couinnasse) aurais engendré un échange aussi intéressant, j'l'aurai kill plus tôt...
héhé
une (vraie) amie artiste qui a un monpauvrelieu me disait tantôt que sur son millier d' amis (au sens de monpauvrelieu) (et encore elle fait le tri en virant systématiquement les messages qui n'ont rien à voir avec sa musique), il n'y en a que 40 environ avec lesquels il y a eu par la suite un échange de mails
et parmis ceux là, une dizaine avec qui une relation fructueuse s'est installée (des projets de collaboration musicale, des sorties d'enregistrements sur différents labels, des propositions de concerts et des concerts réels, etc.)
comme elle me disait : par contre à partir de dogmazic, je n'ai jamais eu de retour, aucun projet n'a été engendré à partir de contacts pris sur dogma (de fait il n'y a eu aucun contacts)
elle admet qu'elle n'a pas cherché non plus à nouer de tels contacts sur dogma, ceci expliquant en partie cela..
Ainsi donc, Dana, tu démontres que finalement myspace peut permettre à un artiste, une en l'occurence, de nouer des contacts qui peuvent déboucher sur des projets concrets.
Je pense que dans certains cas, myspace peut être un outil permettant de monter un réseau de contacts. Aprés tout, "tout le monde" a une page sur cette plateforme même des artistes "professionnels", des labels managers, des agents, etc...Et des artistes morts bien sûr
Il n'y a pas de discrimination non plus, on y trouve des Sacemisés, des remixers ne disposants pas des droits des morceaux remixés, des dj's proposant des mixes sans disposer des droits sur les morceaux mixés, des artistes sous licences libres, toutes les nationalités dont des nationalités difficiles à atteindre sur le web en général comme les Japonais, par exemple. J'avais tout un tas de contacts Japonais trés intéressants.
Outre que le terme "friends" est complètement démagogique sur Mymurdoch, il a l'avantage de gommer les différences comme le fait remarquer Sam et si on peut le déplorer selon un certain point de vue, ça peut avoir un effet positif en permettant une prise de contact sans hiérarchie. Le simple fait d'utiliser toujours la même façon d'aborder l'autre est une sorte de convention qui permet comme le "bonjour" ou la poignée de main de ne pas avoir à se présenter ou à chercher ses mots.
Je n'ai rien contre les gens qui utilisent cet outil. C'est juste quand ils viennent manifester leur enthousiasme de "lessiviers" sur Dogmazic que j'ai envie de taper
je pense qu'on a tout essayé Myspace parce que simplement on en parle partout, on le voit sur tous les flyers et que de temps en temps on nous dit à la télé que tel ou tel a été remarqué sur cette plateforme. Ensuite à chacun d'évoluer et de se rendre compte des effets à long terme de ce genre "d'espace". C'est tout le contraire de la philosophie du net, c'est "concentratoire", ça collecte des informations personnelles, ça étudie le comportement des gens qui y sont et ça permet aux multinationales de cibler un peu plus les consommateurs que nous sommes. D'ailleurs, sous couvert de réseau social, c'est en fait une gigantesque plateforme de statistique et de profilage. C'est ça le problème. Le terme "amis" est chargé d'affect, de proximité intime avec l'autre et la charge est d'autant plus forte que l'on est "amis" avec son idole, son modèle, son inspiration et que l'on voit son avatar sur sa page même quand c'est à la 15000 eme place. C'est une combine marketing, un appât émotionnel, une récompense aussi, une sucrerie pour l'égo.
avec monpauvrelieu on est vraiment dans une entreprise de nivellement des significations
voilà.
ou plutôt : ce site a, réellement, avec son mode de fonctionnement, une signification claire, et même assez pointue : celle que Murdoch y voit. le reste, c'est à dire toute la terminologie qui vient se greffer dessus, c'est juste une traduction en termes empruntés, pour rendre cette signification abordable par tous. et c'est là que le nivellement se fait.
on parle de friends
on parle d'humeur
on parle d'espace personnel
... on parle surtout d'un concept qui se décline sur des mots qui ont été choisi avec soin pour le rendre familier.
sur dogma il faut arriver avec un projet pour avoir une chace que des gens veuille y participer, mettre sa zic ne suffit pas...
oui
mais aussi : sur dogma, l'idée à la base c'est les licences ouvertes. et c'est sur cette base que les échanges se font. en pm, sur le forum, etc. en gros: on a myspace, dont les dirigeants sont sans doute les seules à savoir vraiment la signification de la plateforme, et qui traduisent ça en des termes "universels" (et détournés). et on a dogmazic qui affiche clairement son idée de base.
c'est donc sans doute moins évident de construire à partir d'une "contrainte" annoncée comme base de discution. mais j'aime à croire que ce qu'il en ressort se retrouve sans doute aussi plus chargé de sens
on a monpauvrelieu, dont les dirigeants sont sans doute les seules à savoir vraiment la signification de la plateforme, et qui traduisent ça en des termes "universels" (et détournés). et on a dogmazic qui affiche clairement son idée de base.
d'accord mais il faut quand même tourner un moment sur Dogmazic pour bien saisir de quoi il retourne : le "libre", tout ça, ça a l'air simple de prime abord mais quand on fouille un peu, c'est assez corsé quand même, assez pointu quoi..."l'idée de base" que j'avais en arrivant sur Dogmazic n'était pas si éloignée de ce qui m'avait amené au départ à créer un Myprêche : diffuser mes oeuvres pour la terre entière (et devenir célèbre mais ça je l'ai déjà dit, mon agenda ne me le permet plus avant un moment... :shock: )
c'est donc sans doute moins évident de construire à partir d'une "contrainte" annoncée comme base de discution. mais j'aime à croire que ce qu'il en ressort se retrouve sans doute aussi plus chargé de sens
c'est là que le bas blesse pour de nombreux artistes : mettre du sens à leur démarche, si tant est qu'il y en ait (du sens)...quand je vois (je voyais !!) le nombre de messages mal rédigés (style SMS) ou criblés de fautes de français (orthographe, grammaire, syntaxe même...) m'invitant à venir écouter "la dernière bombe" ou "le dernier EP bientôt dans les bacs" (les bacs de fleurs ?)...que j'y vais, que je fais l'effort d'écouter et que je m'aperçois que c'est de la daube (j'écoute beaucoup de rap, milieu où la daube est magnifiée,quand même...), que les morceaux ne parlent que du petit nombril du MC qui pose une prose de merde en se prenant pour Sinik ou Booba en critiquant la société de mes deux...le tout sur MySpeech !! Bin ça fait beaucoup de "non sens" à mes yeux...
D'où ma démarche à l'origine de ce post : être en cohérence avec mes propres idéaux (j'leur ai encore fait la poussière hier), être totalement et pleinement "libre"...y a du boulot...
d'accord mais il faut quand même tourner un moment sur Dogmazic pour bien saisir de quoi il retourne : le "libre", tout ça, ça a l'air simple de prime abord mais quand on fouille un peu, c'est assez corsé quand même, assez pointu quoi
oui
en ce qui concerne cette fameuse idée de base, la différence entre myspace et dogma c'est que justement, l'idée de base sur myspace, "y'en a pas". dans le sens celle qui motive ses dirigents est mise volontairement en veilleuse pour que ce soit les utilisateurs qui y collent la leur. je dirais : le principe de base de toute plateforme machin.0 qui se respecte
le blème à mon sens, c'est que j'ai tendence à croire que d'une manière ou d'une autre, la motivation des fondateurs fini par ressortir sur la façon dont les utilisateurs s'emparent du truc. Si myspace est d'apparence "libre" de contrainte concernant son contenu, la façon dont le site est foutu amène ses utilisateurs à adopter une démarche qui va dans le sens des objectifs des fondateurs.
disons que dogma, dans ce cas, joue la carte de la transparence et permet de participer en toute connaissance de cause.
enfin... "en toute connaissance de cause" : comme tu dis, pour peut qu'on y zieute un minimum, ça devient vite pointu, effectivement... d'où le risque de "contrainte" trop... contraignante
mais bon, ensuite, c'est à choisir entre :
- on parles de friends mais je sais que c'est juste un terme
ou
- on parle de dogma JihhaAAhhhhHHD (v.4) mais je sais que c'est juste une interpretation de ce qu'implique les LLD.
disons que dans le deuxième cas, au moins, je sais que ça parle de LLD et donc d'un truc qui me botte (au moins à ma façon).
Pour ce qui est de la cohérence de la démarche, je vous avouerais que j'ai tendence à penser que la cohérence, chacun y voit un peu ce qu'il veut. C'est une notion qui me semble très personnelle. Si la cohérence d'une démarche peut être mise en doute, je ne doute absolument pas, par contre, de la possibilité d'en trouver une explication qui lui rendrait son intégrité...
... disons quand même que y'a des "cohérences" qui me semblent un peu moins capilotractées que d'autre
être cohérent c'est aussi se dire qu'on peut pas être sur tout les fronts à la fois.
On ne peut pas avoir une éthique irréprochable partout à la fois (manger que des trucs bio, s'intéresser aux LLD, s'intéresser à la musique, à l'art "comptant pour rien", aux arts, à l'Histoire, à l'économie, à l'informatique et aux nouveaux média, etc...(enfin vous avez comprit l'idée;)).
Et donc certaines personnes qui sont inscrites sur dogma ont peut-être choisie leur licence à l'arrache et d'autres restent sur myspace tout simplement parce que la musique (ou les arts suceptible d'être touchés par les LLD) n'occupent pas une place suffisante dans leur vie...
houlà mais pourquoi je cherche des justifications idiotes au péquin moyen moi ?! Je dois couver quelque chose
On ne peut pas avoir une éthique irréprochable partout à la fois (manger que des trucs bio, s'intéresser aux LLD, s'intéresser à la musique, à l'art "comptant pour rien", aux arts, à l'Histoire, à l'économie, à l'informatique et aux nouveaux média, etc
tout à fait exact...on retrouve un peu dans ce que tu dis la tendance "schizophrènique" de notre pauvre humanité où il faudrait allier en soi tout un tas de truc par essence même contradictoires (si je bouffe bio, que j'ai pas de bagnole, que je me revendique objecteur de croissance par exemple...et que j'utilise un ordinateur, suis-je cohérent ? Je dis pas qu'il faut vivre dans une grotte mais je pose la question...)
"éthique", "transparence"...des mots à la mode tout ça, non ?
"éthique", "transparence"...des mots à la mode tout ça, non ?
selon le point de vue myspace: certainement.
bon, je dis pas non plus que la recherche d'une éthique ou d'une cohérence est vaine, hein.
mais c'est clairement pas des notions aussi formelles que ce qu'on trouve par exemple dans des definitions mathématiques.
c'est un peu comme les LLD en dehors du cadre strictement légal, dès qu'on commence à s'interesser à ce que ça représente, on tombe trés vite dans l'interprétation personnelle.
sauf que pour l'éthique et la cohérence, c'est encore moins évident : y'a pas de base formelle autour de laquelle on peut broder... c'est comme le respect, la droiture, etc. d'un point de vue personnel, ça aide. clairement. à se trouver une ligne de conduite par exemple... où a donner une approche pour des situations où, à priori, on sait pas comment réagir: "bon, j'en suis là, etc, que faire pour que ma conduite soit éthique (au choix: respetctueuse, cohérente...)". donc ça c'est le point de vue personnel.
ensuite du point de vue marketing, ça ressemble donc fort à des genre de courants de pensées... dont certains doivent effectivement être à la mode...
l'argument "ça appartient à mrdoch donc faut pas en être" me questionne... de quelle cohérence au juste parlons-nous ?
car si l'on est cohérent jusqu'au bout : par exemple, il se trouve que je bosse pour un marchand de canons. bon, mys pace, on choisit d'y être ou pas. moi, je n'ai pas choisi d'enrichir un assassin. c'est pourtant ce que je fais... et ceux qui me connaissent savent combien j'ai du mal avec les marchands d'armes et ceux qui les utilisent. bon...
seulement, désolé, je n'arrive pas à me convaincre que c'est mieux d'arrêter de bosser pour cet assassin et de me retrouver à la rue ou à faire un boulot que je n'aimerais pas etc. Plus que cela, je trouve tout à fait insupportable l'idée que moi, je devrais chambouler complètement mon petit confort bourgeois (je mange à ma faim, je paye mon loyer, j'ai une famille, je fais de la musique...) juste pour rester un peu cohérent avec moi-même, alors même que je n'ai pas choisi de bosser pour ce marchand de mort sans scrupule...
et pire (désolé encore), je n'ai ni l'impression de, ni le moindre sentiment de culpabilité à contribuer à la diffusion d'armes de guerre...
alors que faire ? et où trouver la mesure de ma cohérence ?
je vous le demande !:twisted:
Sur la cohérence.
En fait cela dépend de ce qui est acceptable et des solutions alternatives qui existent.
Exemple : on va pas trop pardonner à un écolo de rouler en 4x4 en pleine ville (cohérence ?), par contre on y réfléchira à deux fois si ce même écolo bosse dans une forêt et roule en 4x4 pour son boulot.
Si Myspuntz n'était que LA seule solution, beaucoup feraient avec sans pouvoir faire autrement. Sauf que des solutions de remplacement, il en existe à la pelle, souvent mieux foutues, plus légères (si on ne se base que sur le côté "myspountz c'est lourd, ça bugue...").
Pour Gogole, désolé mais peu de moteurs de recherche sont aussi performants et indexent autant de pages. J'ai essayé Exalead par exemple, les résultats sont pas très bons, même si j'aime bien le garder en page d'accueil (une présentation simple et rapide de liens favoris avec des vignettes).
Sur ces simples exemples précis, on peut y voir de nombreuses interprétations, bien sûr, mais à mon sens la cohérence dans la majorité des cas se frotte aux usages, et à la qualité des outils. Et c'est surtout de cela dont il faut parler parce que très souvent c'est là-dessus que les Myspountz et autres Gogoles se basent pour asseoir leur succès, pas sur leur idéologie ou leur flicage massif.
la question de l'éthique est philosophiquement d'une très grande richesse...
entre la formule de kant (qui est un axiome) :
« fais ce que tu peux vouloir universellement »
(mais le problème est : quel contenu peut-on en déduire ? quelle application pratique ? Et surtout : comment peut-être être sûr de ce que je peux vouloir ?)
et :
les éthiques procédurales (dérivées de l'éthique de la discussion, d'habermas) (où ce qui compte ce sont les procédures pas les contenus, ce qui s'avérer d'une grande utilité dans des contextes complexes, où les croyances et les principes sont extrêmement pluriels, je pense à tout ce qui concerne les réflexions en bioéthique, où dans les hopitaux par exemple. Une loi ou une norme est éthiquement bonne non pas si elle exprime tel ou tel principe a priori mais si les procédures qui ont conduit à sa définition ont été conduites éthiquement, en respectant certaines règles)
Max Weber dans le savant et le politique écrivait au sortir de la première guerre mondiale :
« Nous en arrivons ainsi au problème décisif. Il est indispensable que nous nous rendions clairement compte du fait suivant : toute activité orientée selon l'éthique peut être subordonnée à deux maximes totalement différentes et irréductiblement opposées. Elle peut s'orienter selon l'éthique de la responsabilité [verantwortungsethisch] on selon l'éthique de la conviction [gesinnungsethisch]. Cela ne veut pas dire que l'éthique de conviction est identique à l'absence de responsabilité et l'éthique de responsabilité à l'absence de conviction. Il n'en est évidemment pas question. Toutefois il y a une opposition abyssale entre l'attitude de celui qui agit selon les maximes de l'éthique de conviction – dans un langage religieux nous dirions : "Le chrétien fait son devoir et en ce qui concerne le résultat de l'action il s'en remet à Dieu" –, et l'attitude de celui qui agit selon l'éthique de responsabilité qui dit : "Nous devons répondre des conséquences prévisibles de nos actes". »
donc d'un côté une éthique qui se détermine dans le respect de grands principes a priori (tu ne tueras point, tu ne mentiras point etc..) de l'autre une éthique qui prend en compte la complexité de la réalité, en insiste plutôt 1. sur la logique interne des formules éthiques (d'où va s'initier le courant des éthiques plutôt procédurales, pragmatiques etc.) 2. sur l'analyse des conséquences, donc un savoir portant sur l'avenir, nécessitant une certaine science etc.
je suis sûr que sur ce forum et dans cette discussion nous pouvons retrouver ces deux grandes tendances, qui d'ailleurs ne s'excluent pas forcément (l'analyse des conséquences pourrait nous faire admettre comme une solution préférable quelque chose qui contrevienne à un principe moral a priori : par exemple une forme d'eugénisme ou le controle des naissances etc. ce sont des débats qui ont eu cours surtout dans les années 60-80, qui sont moins flagrants aujourd'hui)
ma position (qui vaut notamment pour le sujet de ce post) c'est qu'il faudrait réactiver l'éthique de la responsabilité, au sens par exemple où ça me parait quand même une belle idée de s'efforcer de mener une vie conforme à sa pensée (à la manière des axiomes de la philosopie grecque). Parce que je trouve qu'en ce moment, l'éthique de la conviction, ou du moins sa forme caricaturale tend à prendre le dessus : on dit, voilà, il y a des choses bien (ou cool) , des choses pas bien (ou pas cool), par exemple, Darwin, le créationisme, myspace, dogmazic, etc.. comme si les contenus se présentaient à l'expérience déjà dotés par nature d'une valeur éthique (le bien et le mal), genre de philosophie de neuhneuh très conforme à la "pensée" marketing, nivellement et simplification tous azimut de toutes choses en ce bas monde.
réactiver ce petit moment de pensée, ce moment d'arrêt, où on prend le temps de se demander à soi-même (et avec les autres éventuellement) : est-ce que ce que je fais va de soi ? ESt-ce que ça a un sens ? des conséquences (pour les autres et pour moi) ? Est-ce que c'est conforme à la vie que je considère digne d'être vécue ? etc etc
ce qui signifie réactiver du même coup la responsabilité, et son envers inévitable : la culpabilité (on voit à quel point je me situe aux antipodes de la pensée de notre président qui milite au contraire contre la "culpabilité" dans la lecture de l'histoire)
ce que pas mal d'abrutis appellent précisément "se prendre la tête "
Réponses
c'est exactement ça
j'veux dire: ça résume bien l'impression que me laissait les "friends" sur myspace.
une sorte d'échange vide basé sur un truc qui m'échapait complètement.
moi pareil mais avec deux P...
ce serait intéressant de creuser cette manière bizarre de se faire des "amis" là sur myspace
ce que devient le mot "ami" après être passé au filtre tyrannique du web 2.0.
deux remarques :
quand vous demandez aux gens combien ils ont d'amis, généralement ils hésitent, essaient de compter, on voit bien qu'à part pour une ou deux personnes, le statut des autres "connaissances" leur paraît sujet à caution : sont-ils vraiment des amis ou pas ?
nathalie Sarraute disait qu'un ami c'est quelqu'un qu'on a perdu de vue depuis dix ans, mais quand on se revoit, dix ans après, on peut reprendre la conversation là où on l'avait laissé, quand bien même chacun aurait été affecté de changements bouleversants
Il n'y a pas de définitions normatives universelles de ce qu'est un ami mais il semblerait qu' un mot existe dans toutes les cultures pour désigner ce type de rapport de familiarité non familiale ( ), et que chacun en ait sa petite idée sa petite conception, même si ça ne s'apprend pas dans les livres et même si on considère n'avoir pas ou plus d'amis
pour en revenir à des conceptions du web 2.0. j'aime bien la manière dont Flickr distribue ses "contacts". Vous avez trois catégories : la famille, les amis et les contacts
je dois avoir un nom dans la catégorie famille, 4 ou 5 dans la catégorie amis, et une bonne centaine dans les contacts puis il y a tous les visiteurs auquel on n'accorde aucun statut particulier
ceux qui connaissent un peu la philosophie stoïcienne reconnaitront le début des cercles de proximité stoÏciens : la famille, les amis (la philia si importante dans la pensée grecque), la cité, et enfin : le kosmos (citoyen du monde etc..)
avec myspace on est vraiment dans une entreprise de nivellement des significations
c'est une machine à annuler les différences. Tout le monde sur le même modèle, et tout le monde est ton ami
on pourrait dire : c'est pas grave, personne n'est dupe, ça n'empêchera pas les gens de se faire leur petite idée de ce qu'est un ami..
humm
je dis : attention !
l'histoire des mots, de leur usage c'est aussi l'histoire des modifications des conceptions que les humains se font de leur existence.. regardez ce que sont devenus les mots "artiste" "liberté", "réalité" etc..
l'usage d'un mot fait quelque chose à celui qui l'entend, ça transforme le monde bien plus efficacement que toute modification matérielle
(conception pragmatique à laquelle je m'abreuve pour ceux que ça intéresse)
bon
je m'attend çà ce qu'un de ces jours, dans mon cabinet, un patent réponde à ma question "avez-vous des amis ?" : "o oui, j'en ai 50 000 !"
- Utiliser MySpace pour le musicien, c'est accepter d'uniformiser sa
communication, et d’afficher un univers artistique qui ressemble à celui de tous
les autres. MySpace, traduire MonEspace, n'a rien à voir avec ce que l'on peut
attendre justement d'un espace personnel. Un site d'artiste doit avoir quelque
chose de personnel, et ce n'est pas en changeant quelques lignes de code couleur
dans une page HTML que l'on peut espérer proposer une communication intéressante
sur son art.
- Infantilisation des utilisateurs : « Je te mets comme ami, tu me demandes
d’être ton ami, et puis j'ai 1.000.000 d'amis ». On peut y voir un simple jeu
pour les utilisateurs mais aussi un puissant outil de marketing pour les gérants
du site. Heureusement, certains utilisateurs savent se retenir. Il faut aussi
rappeler que ces liens entre pages MySpace profitent surtout aux artistes les
plus populaires et augmente encore plus la visibilité de ces derniers. Ce
système d’ « amis » est une mauvaise dérive du système de référence qu’utilise
souvent les artistes : je n’ai pas besoin de demander à Michel Sardou, (par exemple), d’accepter d’être mon ami pour le citer en référence, et d’ailleurs, je ne me soucie pas de
savoir s’il accepte ou pas : il est de fait (enfin pas vraiment) une référence pour moi. MySpace entretient par ailleurs le mythe d’une proximité avec les artistes les plus
populaires : je ne crois pas que les vedettes administrent elles-mêmes leur
MySpace.
- La publicité est partout présente dans les pages artistes, y compris sur les
pages d'administration de son compte Myspace. Les majors touchent des
pourcentages sur les revenus publicitaires engendrés sur les pages de leurs
artistes, et bien entendu, ce n'est pas le cas pour les artistes autoproduits
(cf. par exemple :
www.neteco.com/134142-myspace-music-universal-warner-sony-bmg.html).
Finalement, "avoir un MySpace" ce n'est que faire de la pub pour MySpace (pour
preuve tous ces flyer où l'on voit marqué 'MySpace/machin' qui ont en commun le
fait d'avoir marqué MySpace). Ensuite, je comprends bien l'idée de présenter 4
titres, c'est comme ça aujourd'hui, et c'est dommage, je lui préfèrerai toujours
l'écoute de l'intégrale.
belle formule
efficace qui résume bien les choses
c'est tout à fait ce que dit laurent kratz de jamendo à propos de la marque jamendo dans cette fameuse interview sur paperjam
le marketing, n'oublions pas que c'est un nominalisme radical : c 'est le nom qui compte, pas le contenu, tout comme à la bourse, le titre est plus réel que la réalité qui ne manque pas de se jouer (souvent dramatiquement) sous les chiffres et les noms
Je me suis rendu compte qu'en fait d'amitié (qui pour moi ne peut se construire que dans le réel, par de vrais échanges lors desquels on "voit" l'autre nous parler...), les "amis" myspaciens ne sont rien de plus que les "contacts" dont parle Dana à propos de Flickr, pour moi...je n'ai jamais construit de relation via Myprout...on reste entre gens qui se connaissent dans la vraie vie, en fait...et c'est tout...et les soit disants "amis" ne sont en fait que des gens intéressés, non pas par ce que tu crées toi, mais par le fait que tu t'intéresses à ce qu'ils font eux...j'en avais assez de ces "amis" qui te disent bonjour uniquement pour t'amener à venir écouter leurs machins, sans jamais proposer de commentaire construit à propos de mes oeuvres à moi...
Finalement, où est l'échange là dedans ?
Doit-on être tous amis, en plus ? ça serait marrant, tiens, qu'ils proposent aussi un classement "ennemi"...parce qu'il m'est arrivé d'avoir des "request" (on dit comme ça sur Mybouze), de les accepter pour me rendre ensuite compte de la connerie congénitale de ces nouveaux amis (racistes, par exemple...)...on choisit pas sa famille, mais ses amis, on peut encore...sauf sur MyFlouzz
bon je vous laisse, j'avais un patient prévu à midi mais il ne viendra pas alors je vais manger...
si j'avais su que tuer mon MySpaïsse (de couinnasse) aurais engendré un échange aussi intéressant, j'l'aurai kill plus tôt...
héhé
une (vraie) amie artiste qui a un myspace me disait tantôt que sur son millier d' amis (au sens de myspace) (et encore elle fait le tri en virant systématiquement les messages qui n'ont rien à voir avec sa musique), il n'y en a que 40 environ avec lesquels il y a eu par la suite un échange de mails
et parmis ceux là, une dizaine avec qui une relation fructueuse s'est installée (des projets de collaboration musicale, des sorties d'enregistrements sur différents labels, des propositions de concerts et des concerts réels, etc.)
comme elle me disait : par contre à partir de dogmazic, je n'ai jamais eu de retour, aucun projet n'a été engendré à partir de contacts pris sur dogma (de fait il n'y a eu aucun contacts)
elle admet qu'elle n'a pas cherché non plus à nouer de tels contacts sur dogma, ceci expliquant en partie cela..
...
Ainsi donc, Dana, tu démontres que finalement myspace peut permettre à un artiste, une en l'occurence, de nouer des contacts qui peuvent déboucher sur des projets concrets.
Je pense que dans certains cas, myspace peut être un outil permettant de monter un réseau de contacts. Aprés tout, "tout le monde" a une page sur cette plateforme même des artistes "professionnels", des labels managers, des agents, etc...Et des artistes morts bien sûr
Il n'y a pas de discrimination non plus, on y trouve des Sacemisés, des remixers ne disposants pas des droits des morceaux remixés, des dj's proposant des mixes sans disposer des droits sur les morceaux mixés, des artistes sous licences libres, toutes les nationalités dont des nationalités difficiles à atteindre sur le web en général comme les Japonais, par exemple. J'avais tout un tas de contacts Japonais trés intéressants.
Outre que le terme "friends" est complètement démagogique sur Mymurdoch, il a l'avantage de gommer les différences comme le fait remarquer Sam et si on peut le déplorer selon un certain point de vue, ça peut avoir un effet positif en permettant une prise de contact sans hiérarchie. Le simple fait d'utiliser toujours la même façon d'aborder l'autre est une sorte de convention qui permet comme le "bonjour" ou la poignée de main de ne pas avoir à se présenter ou à chercher ses mots.
Je n'ai rien contre les gens qui utilisent cet outil. C'est juste quand ils viennent manifester leur enthousiasme de "lessiviers" sur Dogmazic que j'ai envie de taper
je pense qu'on a tout essayé Myspace parce que simplement on en parle partout, on le voit sur tous les flyers et que de temps en temps on nous dit à la télé que tel ou tel a été remarqué sur cette plateforme. Ensuite à chacun d'évoluer et de se rendre compte des effets à long terme de ce genre "d'espace". C'est tout le contraire de la philosophie du net, c'est "concentratoire", ça collecte des informations personnelles, ça étudie le comportement des gens qui y sont et ça permet aux multinationales de cibler un peu plus les consommateurs que nous sommes. D'ailleurs, sous couvert de réseau social, c'est en fait une gigantesque plateforme de statistique et de profilage. C'est ça le problème. Le terme "amis" est chargé d'affect, de proximité intime avec l'autre et la charge est d'autant plus forte que l'on est "amis" avec son idole, son modèle, son inspiration et que l'on voit son avatar sur sa page même quand c'est à la 15000 eme place. C'est une combine marketing, un appât émotionnel, une récompense aussi, une sucrerie pour l'égo.
ou plutôt : ce site a, réellement, avec son mode de fonctionnement, une signification claire, et même assez pointue : celle que Murdoch y voit. le reste, c'est à dire toute la terminologie qui vient se greffer dessus, c'est juste une traduction en termes empruntés, pour rendre cette signification abordable par tous. et c'est là que le nivellement se fait.
on parle de friends
on parle d'humeur
on parle d'espace personnel
... on parle surtout d'un concept qui se décline sur des mots qui ont été choisi avec soin pour le rendre familier.
oui
mais aussi : sur dogma, l'idée à la base c'est les licences ouvertes. et c'est sur cette base que les échanges se font. en pm, sur le forum, etc. en gros: on a myspace, dont les dirigeants sont sans doute les seules à savoir vraiment la signification de la plateforme, et qui traduisent ça en des termes "universels" (et détournés). et on a dogmazic qui affiche clairement son idée de base.
c'est donc sans doute moins évident de construire à partir d'une "contrainte" annoncée comme base de discution. mais j'aime à croire que ce qu'il en ressort se retrouve sans doute aussi plus chargé de sens
d'accord mais il faut quand même tourner un moment sur Dogmazic pour bien saisir de quoi il retourne : le "libre", tout ça, ça a l'air simple de prime abord mais quand on fouille un peu, c'est assez corsé quand même, assez pointu quoi..."l'idée de base" que j'avais en arrivant sur Dogmazic n'était pas si éloignée de ce qui m'avait amené au départ à créer un Myprêche : diffuser mes oeuvres pour la terre entière (et devenir célèbre mais ça je l'ai déjà dit, mon agenda ne me le permet plus avant un moment... :shock: )
c'est là que le bas blesse pour de nombreux artistes : mettre du sens à leur démarche, si tant est qu'il y en ait (du sens)...quand je vois (je voyais !!) le nombre de messages mal rédigés (style SMS) ou criblés de fautes de français (orthographe, grammaire, syntaxe même...) m'invitant à venir écouter "la dernière bombe" ou "le dernier EP bientôt dans les bacs" (les bacs de fleurs ?)...que j'y vais, que je fais l'effort d'écouter et que je m'aperçois que c'est de la daube (j'écoute beaucoup de rap, milieu où la daube est magnifiée,quand même...), que les morceaux ne parlent que du petit nombril du MC qui pose une prose de merde en se prenant pour Sinik ou Booba en critiquant la société de mes deux...le tout sur MySpeech !! Bin ça fait beaucoup de "non sens" à mes yeux...
D'où ma démarche à l'origine de ce post : être en cohérence avec mes propres idéaux (j'leur ai encore fait la poussière hier), être totalement et pleinement "libre"...y a du boulot...
en ce qui concerne cette fameuse idée de base, la différence entre myspace et dogma c'est que justement, l'idée de base sur myspace, "y'en a pas". dans le sens celle qui motive ses dirigents est mise volontairement en veilleuse pour que ce soit les utilisateurs qui y collent la leur. je dirais : le principe de base de toute plateforme machin.0 qui se respecte
le blème à mon sens, c'est que j'ai tendence à croire que d'une manière ou d'une autre, la motivation des fondateurs fini par ressortir sur la façon dont les utilisateurs s'emparent du truc. Si myspace est d'apparence "libre" de contrainte concernant son contenu, la façon dont le site est foutu amène ses utilisateurs à adopter une démarche qui va dans le sens des objectifs des fondateurs.
disons que dogma, dans ce cas, joue la carte de la transparence et permet de participer en toute connaissance de cause.
enfin... "en toute connaissance de cause" : comme tu dis, pour peut qu'on y zieute un minimum, ça devient vite pointu, effectivement... d'où le risque de "contrainte" trop... contraignante
mais bon, ensuite, c'est à choisir entre :
- on parles de friends mais je sais que c'est juste un terme
ou
- on parle de dogma JihhaAAhhhhHHD (v.4) mais je sais que c'est juste une interpretation de ce qu'implique les LLD.
disons que dans le deuxième cas, au moins, je sais que ça parle de LLD et donc d'un truc qui me botte (au moins à ma façon).
Pour ce qui est de la cohérence de la démarche, je vous avouerais que j'ai tendence à penser que la cohérence, chacun y voit un peu ce qu'il veut. C'est une notion qui me semble très personnelle. Si la cohérence d'une démarche peut être mise en doute, je ne doute absolument pas, par contre, de la possibilité d'en trouver une explication qui lui rendrait son intégrité...
... disons quand même que y'a des "cohérences" qui me semblent un peu moins capilotractées que d'autre
:twisted:
être cohérent c'est aussi se dire qu'on peut pas être sur tout les fronts à la fois.
On ne peut pas avoir une éthique irréprochable partout à la fois (manger que des trucs bio, s'intéresser aux LLD, s'intéresser à la musique, à l'art "comptant pour rien", aux arts, à l'Histoire, à l'économie, à l'informatique et aux nouveaux média, etc...(enfin vous avez comprit l'idée;)).
Et donc certaines personnes qui sont inscrites sur dogma ont peut-être choisie leur licence à l'arrache et d'autres restent sur myspace tout simplement parce que la musique (ou les arts suceptible d'être touchés par les LLD) n'occupent pas une place suffisante dans leur vie...
houlà mais pourquoi je cherche des justifications idiotes au péquin moyen moi ?! Je dois couver quelque chose
...
tout à fait exact...on retrouve un peu dans ce que tu dis la tendance "schizophrènique" de notre pauvre humanité où il faudrait allier en soi tout un tas de truc par essence même contradictoires (si je bouffe bio, que j'ai pas de bagnole, que je me revendique objecteur de croissance par exemple...et que j'utilise un ordinateur, suis-je cohérent ? Je dis pas qu'il faut vivre dans une grotte mais je pose la question...)
"éthique", "transparence"...des mots à la mode tout ça, non ?
oh si, on peut.
mais je t'avoue que j'ai pas encore trouvé l'explication qui justifie que tout est éthiquement irréprochable
[dialogue de sourd mode on]
tout quoi ????
[dialogue de sourd mode off]
...
sinon: selon le point de vue myspace: certainement.
bon, je dis pas non plus que la recherche d'une éthique ou d'une cohérence est vaine, hein.
mais c'est clairement pas des notions aussi formelles que ce qu'on trouve par exemple dans des definitions mathématiques.
c'est un peu comme les LLD en dehors du cadre strictement légal, dès qu'on commence à s'interesser à ce que ça représente, on tombe trés vite dans l'interprétation personnelle.
sauf que pour l'éthique et la cohérence, c'est encore moins évident : y'a pas de base formelle autour de laquelle on peut broder... c'est comme le respect, la droiture, etc. d'un point de vue personnel, ça aide. clairement. à se trouver une ligne de conduite par exemple... où a donner une approche pour des situations où, à priori, on sait pas comment réagir: "bon, j'en suis là, etc, que faire pour que ma conduite soit éthique (au choix: respetctueuse, cohérente...)". donc ça c'est le point de vue personnel.
ensuite du point de vue marketing, ça ressemble donc fort à des genre de courants de pensées... dont certains doivent effectivement être à la mode...
... mais bon je m'égare un peu, là.
Sur la cohérence.
En fait cela dépend de ce qui est acceptable et des solutions alternatives qui existent.
Exemple : on va pas trop pardonner à un écolo de rouler en 4x4 en pleine ville (cohérence ?), par contre on y réfléchira à deux fois si ce même écolo bosse dans une forêt et roule en 4x4 pour son boulot.
Si Myspuntz n'était que LA seule solution, beaucoup feraient avec sans pouvoir faire autrement. Sauf que des solutions de remplacement, il en existe à la pelle, souvent mieux foutues, plus légères (si on ne se base que sur le côté "myspountz c'est lourd, ça bugue...").
Pour Gogole, désolé mais peu de moteurs de recherche sont aussi performants et indexent autant de pages. J'ai essayé Exalead par exemple, les résultats sont pas très bons, même si j'aime bien le garder en page d'accueil (une présentation simple et rapide de liens favoris avec des vignettes).
Sur ces simples exemples précis, on peut y voir de nombreuses interprétations, bien sûr, mais à mon sens la cohérence dans la majorité des cas se frotte aux usages, et à la qualité des outils. Et c'est surtout de cela dont il faut parler parce que très souvent c'est là-dessus que les Myspountz et autres Gogoles se basent pour asseoir leur succès, pas sur leur idéologie ou leur flicage massif.
entre la formule de kant (qui est un axiome) : (mais le problème est : quel contenu peut-on en déduire ? quelle application pratique ? Et surtout : comment peut-être être sûr de ce que je peux vouloir ?)
et :
les éthiques procédurales (dérivées de l'éthique de la discussion, d'habermas) (où ce qui compte ce sont les procédures pas les contenus, ce qui s'avérer d'une grande utilité dans des contextes complexes, où les croyances et les principes sont extrêmement pluriels, je pense à tout ce qui concerne les réflexions en bioéthique, où dans les hopitaux par exemple. Une loi ou une norme est éthiquement bonne non pas si elle exprime tel ou tel principe a priori mais si les procédures qui ont conduit à sa définition ont été conduites éthiquement, en respectant certaines règles)
Max Weber dans le savant et le politique écrivait au sortir de la première guerre mondiale :
« Nous en arrivons ainsi au problème décisif. Il est indispensable que nous nous rendions clairement compte du fait suivant : toute activité orientée selon l'éthique peut être subordonnée à deux maximes totalement différentes et irréductiblement opposées. Elle peut s'orienter selon l'éthique de la responsabilité [verantwortungsethisch] on selon l'éthique de la conviction [gesinnungsethisch]. Cela ne veut pas dire que l'éthique de conviction est identique à l'absence de responsabilité et l'éthique de responsabilité à l'absence de conviction. Il n'en est évidemment pas question. Toutefois il y a une opposition abyssale entre l'attitude de celui qui agit selon les maximes de l'éthique de conviction – dans un langage religieux nous dirions : "Le chrétien fait son devoir et en ce qui concerne le résultat de l'action il s'en remet à Dieu" –, et l'attitude de celui qui agit selon l'éthique de responsabilité qui dit : "Nous devons répondre des conséquences prévisibles de nos actes". »
donc d'un côté une éthique qui se détermine dans le respect de grands principes a priori (tu ne tueras point, tu ne mentiras point etc..) de l'autre une éthique qui prend en compte la complexité de la réalité, en insiste plutôt 1. sur la logique interne des formules éthiques (d'où va s'initier le courant des éthiques plutôt procédurales, pragmatiques etc.) 2. sur l'analyse des conséquences, donc un savoir portant sur l'avenir, nécessitant une certaine science etc.
je suis sûr que sur ce forum et dans cette discussion nous pouvons retrouver ces deux grandes tendances, qui d'ailleurs ne s'excluent pas forcément (l'analyse des conséquences pourrait nous faire admettre comme une solution préférable quelque chose qui contrevienne à un principe moral a priori : par exemple une forme d'eugénisme ou le controle des naissances etc. ce sont des débats qui ont eu cours surtout dans les années 60-80, qui sont moins flagrants aujourd'hui)
ma position (qui vaut notamment pour le sujet de ce post) c'est qu'il faudrait réactiver l'éthique de la responsabilité, au sens par exemple où ça me parait quand même une belle idée de s'efforcer de mener une vie conforme à sa pensée (à la manière des axiomes de la philosopie grecque). Parce que je trouve qu'en ce moment, l'éthique de la conviction, ou du moins sa forme caricaturale tend à prendre le dessus : on dit, voilà, il y a des choses bien (ou cool) , des choses pas bien (ou pas cool), par exemple, Darwin, le créationisme, myspace, dogmazic, etc.. comme si les contenus se présentaient à l'expérience déjà dotés par nature d'une valeur éthique (le bien et le mal), genre de philosophie de neuhneuh très conforme à la "pensée" marketing, nivellement et simplification tous azimut de toutes choses en ce bas monde.
réactiver ce petit moment de pensée, ce moment d'arrêt, où on prend le temps de se demander à soi-même (et avec les autres éventuellement) : est-ce que ce que je fais va de soi ? ESt-ce que ça a un sens ? des conséquences (pour les autres et pour moi) ? Est-ce que c'est conforme à la vie que je considère digne d'être vécue ? etc etc
ce qui signifie réactiver du même coup la responsabilité, et son envers inévitable : la culpabilité (on voit à quel point je me situe aux antipodes de la pensée de notre président qui milite au contraire contre la "culpabilité" dans la lecture de l'histoire)
ce que pas mal d'abrutis appellent précisément "se prendre la tête "
merci dana pour ce nouvel éclairage (une fois de plus).
bon, 'vais prendre le temps de voir comment j'arrive à intégrer tout ça...