j'ai lu le texte et j'ai l'impression que 'fan' = 'mouton' dans la bouche de l'auteur, non ?
le mot fan ne m'a jamais beaucoup plu.
Un peu oui mais c'est pas vraiment nouveau le concept de fan/groupie/admirateur c'est toujours un peu bélant.
J'ai pas lu le texte j'ai maté la présentation vidéo in english, et j'ai rarement vu une présentation aussi rapide et concise, très agréable à écouter, évidemment y'a pas mal de trucs qui passent à la trappe dans son argumentaire, mais l'ensemble me semble pertinent... à qui veux gagner des thunes avec ce qu'il fait.
Le plus interessant dans ce modèle c'est que ça fait bosser d'autres secteurs, je pense au design graphique (quand on le fait pas soi-même) mais aussi des dév pour les plateforme web, des vidéastes, etc... qui peuvent tous s'entre-aider pour les sorties de chaque type d'artistes. Ainsi pour clopinettes et des copains, ont peux sortir des "choses" en plus du son, mutualiser un temps les compétences, et faire monter sa mayonnaise. Si on arrive à la faire monter assez pour que tout le monde gagne raisonnablement du blé pour être tranquille c'est gagné. Pas dit que ce soit si facile cependant, mais entretemps on peut ramasser de quoi financer la prochaine "action", comme ça se fait depuis des lustres dans la "petite" musique.
Ainsi pour clopinettes et des copains, ont peux sortir des "choses" en plus du son, mutualiser un temps les compétences, et faire monter sa mayonnaise. Si on arrive à la faire monter assez pour que tout le monde gagne raisonnablement du blé pour être tranquille c'est gagné. Pas dit que ce soit si facile cependant, mais entretemps on peut ramasser de quoi financer la prochaine "action", comme ça se fait depuis des lustres dans la "petite" musique.
C'est ce qui se passe ( se passait ? ) avec les petits labels indépendants jusqu'à présent.
C'est ce qui se passe ( se passait ? ) avec les petits labels indépendants jusqu'à présent.
Complètement, c'est pour ça que je dis qu'il est pas totalement fou de penser qu'en alliant les mutalisations qui marchent depuis longtemps, pour des objectifs nouveaux (surprise de fans, objets, chasse au trésor, etc) liés à la musique, on doit pouvoir faire tourner ce "modèle", sans forcémment beaucoup ramasser (ni perdre), mais on crée un petit plus, qui peut, réseau oblige, se propager assez vite et du coup toucher plus de gens, etc, etc...
Pourquoi cette démarche de s'entreprendre
ne pourrait elle pas être plus systématique pour chaque créateur? quels sont les
freins?. Une habitude de la pension complète ou de la subordination?
Y a ça aussi qui me dérange.
"S'entreprendre" au sens de : prendre en charge soi-même le processus de création, en se défaussant le moins possible sur des intermédiaires prétendus spécialistes, bon, ok.
Mais la "pension complète", ça sonne un peu poujadiste (même si telle n'était sans doute pas ton intention) à mes oreilles. Je rêverais que tous les hommes soient en "pension complète", c'est-à-dire que la subsistance de chacun soit assurée par une redistribution équitable des richesses, afin que chacun puisse se consacrer librement à toutes les activités qui, bien qu'indispensables à l'humanité, ne tiennent pas de la survie, comme l'art ou la politique, par exemple.
"S'entreprendre" au sens de : prendre en charge soi-même le processus de création, en se défaussant le moins possible sur des intermédiaires prétendus spécialistes, bon, ok.
Mais la "pension complète", ça sonne un peu poujadiste (même si telle n'était sans doute pas ton intention) à mes oreilles. Je rêverais que tous les hommes soient en "pension complète", c'est-à-dire que la subsistance de chacun soit assurée par une redistribution équitable des richesses, afin que chacun puisse se consacrer librement à toutes les activités qui, bien qu'indispensables à l'humanité, ne tiennent pas de la survie, comme l'art ou la politique, par exemple.
Pour te rassurer je ne suis pas du tout poujadiste. arf !
Ne pas être en pension complète et s'entreprendre peut se faire au sein d'un collectif ou d'une communauté ou a son compte.
S'entreprendre ne veut pas dire "ne pas se défausser sur" dans ma bouche.
C'est garder la maitrise de son oeuvre au maximum voila tout.
Salut a tous!
Je suis de retour sur dogmazic. Des fois j'arrête puis a chaque fois j'y revient. C'est fou non ?
Enfin dans mon autarcie des qq mois passé, j'ai beaucoup pensé la communication.
Je suis informaticien et on dit parfois que pour un informaticien : 50% du travail c'est de la communication. On pourrait penser le contraire pourtant.
Or la musique c'est un moyen de communication en soi. Certes ca communique des émotions mais pas seulement. Donc d'ici a déduire qu'un musicien doit passer bcp de temps a communiquer y'a qu'un pas.
Sur le fond je pense que texte est plutôt juste même si c'est vraiment présenté a l'américaine. Eux ils sont carré : artiste = entrepreneur.
Il faut voir qu'il ne s'agit pas de se faire suivre mais de dialoguer. C'est très bien expliqué sur ce blog, dont je conseille une bonne lecture a tout le monde.
Le gars hait myspace, est fan de Lawrence Lessig et encourage le dialogue: http://newmusicstrategies.com/2008/10/25/but-if-they-steal-it/
J'ai mis un lien vers un post qui parle du piratage parce que c'est un peu le sujet , mais plus bas y'a une table des matière, et beaucoup de posts sont intéressants
est-ce qu'il est possible de parler sur ce forum sans avoir l'impression d'agresser quelqu'un ?
C'était pas mon impression. Pour moi un coup, c'est uniquement de l'opportunisme. ;-)
Je n'avais pas vu la chose ainsi. Pour moi c'était plutôt saisir une opportunité de manière intelligente, enfin dans le cas de DIY-AD(d) en tous cas connaissant un peu les idées d'Incaudavenenum sur la question du marketing . Je comprends, tout de même, que ça t'es heurté un peu si tu as compris que je parlais d'opportunisme
Pour te rassurer je ne suis pas du tout poujadiste. arf !
Ne pas être en pension complète et s'entreprendre peut se faire au sein d'un collectif ou d'une communauté ou a son compte.
S'entreprendre ne veut pas dire "ne pas se défausser sur" dans ma bouche.
C'est garder la maitrise de son oeuvre au maximum voila tout.
Je n'ai pas dit que tu étais poujadiste, et je me doute que non. Mais la sémantique utilisée m'a rappelé des propos sur les "assistés" (artistes, chômeurs, fonctionnaires...) qui feraient mieux "d'entreprendre"...
Sinon, désolé de couper les cheveux en 4, mais je pense que si on veut "garder la maîtrise de son oeuvre au maximum", il ne faut déjà pas diffuser sous une licence ouverte qui, au contraire, fait que l'auteur concède des droits, donc abandonne en partie la maîtrise de ce que peut devenir son oeuvre. NiN a peut-être gagné en liberté de création en quittant les majors, mais a aussi renoncé à une certaine maîtrise de ses oeuvres (n'importe quel bidouilleur peut s'amuser à les saccager) en diffusant sous CC.
Je chipote peut-être, mais certains mots (comme "entreprendre") ont une charge idéologique. Il convient de les utiliser avec précaution si on ne veut pas être compris de travers.
Je chipote peut-être, mais certains mots (comme "entreprendre") ont une charge idéologique. Il convient de les utiliser avec précaution si on ne veut pas être compris de travers.
ok j'accepte la remarque mais oui tu chipotes.
Pour la "maitrise de son œuvre" je ne pensais pas aux licences libres mais aux notions d'exclusivité. Tu as raison dans le sens ou tu le décris...mais tu vois l'écrit et sa lecture sur le forum ont la fâcheuse tendance d'être toujours déphasés arf !
Pour le mot s'entreprendre... y en a d'autres.
t'as une idée?
Pour le mot s'entreprendre... y en a d'autres.
t'as une idée?
S'émanciper, s'affranchir, s'auto-gérer (moche, mais j'aime bien la redondance du "s" et de "auto"), s'autonomiser (néologisme moche aussi mais bon), s'assumer...
émanciper je l'utilise trop souvent. Ok pour les autres termes.
en tout cas je pense que trop de musiciens se mettent en tête de "chercher une maison de disque", "d'aller à la sacem", de "chercher un tourneur". C'est là ou je pense que les choses peuvent changer. rester indépendant à max.
Je suis d'accord avec ce raisonnement, mais je pense qu'un artiste ne peut malheureusement se développer pleinement sans personnes qui l'épaule.
Je ne crois plus au mythe de la personne "qui ne doit sont développement qu'a lui même", car, forcement, il y a des interactions et de l'aide d'autres personnes, parfois indirectement, qu'on le veuille ou non.
Alors, pourquoi se priver de certaines personnes par principe si cela peut être bénéfique.
La question qu'il faudrait plutôt se poser, c'est "est-ce de travailler avec telle ou telle personne sera bénéfique a moi ou a mon groupe, et le rapport bénéfices/concessions."
Et bien sur, c'est toujours l'artiste qui devra rester maitre de cette réflexion, et reconnaitre qu'il ne peut pas être compétent dans tous les domaine.
Je ne pense pas que Reznor et tous fait vraiment seul.
Je suis d'accord avec ce raisonnement, mais je pense qu'un artiste ne peut malheureusement se développer pleinement sans personnes qui l'épaule.
Je ne crois plus au mythe de la personne "qui ne doit son développement qu'a lui même", car, forcement, il y a des interactions et de l'aide d'autres personnes, parfois indirectement, qu'on le veuille ou non.
Alors, pourquoi se priver de certaines personnes par principe si cela peut être bénéfique.
La question qu'il faudrait plutôt se poser, c'est "est-ce de travailler avec telle ou telle personne sera bénéfique a moi ou a mon groupe, et le rapport bénéfices/concessions."
Et bien sur, c'est toujours l'artiste qui devra rester maitre de cette réflexion, et reconnaitre qu'il ne peut pas être compétent dans tous les domaine.
Je ne pense pas que Reznor et tous fait vraiment seul.
C'est clair ; on ne peut pas faire tout tout seul. On pourrait donc faire appel à des prestataires de service ; pour la com', la planification de tournées, la comptabilité.... pourquoi signer un contrat d'exclu sous une société de prod?
Mieux vaut tendre à rester maitre d'œuvre ou travailler avec des gens qui ne te t'obligent pas à l'exclusivité.
Ce n'est pas dénigrer les labels que de penser cela ; On a besoin d'eux bien sure ; c'est juste imaginer de changer les rapports. Peut être est ce utopique. Je remarque juste que les artistes ne sont souvent pas mis au centre des problématiques. je me demande pourquoi un artiste est toujours "sous" un label, "sous" une société d'auteur....
Pour le cas de Reznor, c'est surtout Jimmy Iovine qui lui a mis la main à la patte (en lui donnant les moyens de fonder et développer nothing)... Mais je crois pas que chez les ricains, ca se passe comme en France pour créer sa boite de prod... C'est surtout que lui voulait toujours plus que tout TOUT controler de A à Z ce qu'il créait. Et c'est ce qui l'a fait remporter cette belle bataille... Perso avant lui, j'en n'avais pas vu d'équivalent chez les musiciens contemporrains, mais dites-moi toujours...
Les habitudes changent et les vieux réflexes disparaissent.
Les artistes ne sont plus tributaires des labels. Désormais, on ne cherche plus à entrer dans un label - je parle des artistes sous LLD et convaincus - on crée son propre label. Les labels qui ont pignon sur rue ont les mêmes problèmes que vous et moi. Difficultés à faire connaître leurs artistes et à les faire tourner - je le sais car j'ai été aux rencontres des labels indépendants aquitains en février et que je les ai écouter pleurer pendant deux jours sur leurs difficultés à s'en sortir - Problème supplémentaire, ils sont victimes de la crise du disque ce qui n'est pas notre cas. Donc nous n'avons plus intérêt à confier notre développement à ces gens.
Aujourd'hui, on travaille avec des amis ou avec des gens dont on partage la philosophie de vie, on ne s'emmerde pas à essayer de convaincre un prestataire de services qui va facturer un travail que l'on peut faire soi-même à son rythme et à son idée. L'informatique et le net ont cet avantage de faire de nombreux artistes de parfaits autodidactes, et c'est trés bien.
L'informatique grand public et bon marché a permis aussi la décentralisation des moyens de création permettant de supprimer presque tous les intermédiaires entre nous et le public. Néanmoins, il reste un os de taille. C'est ce qu'évoque Tsunami en parlant des tourneurs, bookers et autres managers de salles. Eux ont le vrai pouvoir aujourd'hui. Ils décident de qui va se produire ou pas. Leur pouvoir repose sur un réseau spécialisé et trés hermétique que seul le temps et l'expérience permet d'acquérir. C'est un boulot à part entière qui monopolise temps et énergie et qu'un artiste ne peut pas faire. Je ne sais pas si cette limite est insurpassable définitivement. Au mieux on peut avoir dans son équipe une personne dont le travail est de faire la liaison entre ces gens et l'artiste.
Sinon, pour tout le reste, plus besoin de prestataires de services.
Les habitudes changent et les vieux réflexes disparaissent.
Les artistes ne sont plus tributaires des labels. Désormais, on ne cherche plus à entrer dans un label - je parle des artistes sous LLD .. [etc] Au mieux on peut avoir dans son équipe une personne dont le travail est de faire la liaison entre ces gens et l'artiste.
Sinon, pour tout le reste, plus besoin de prestataires de services.
Je te rejoins complètement.
Pour Reznor, je pense qu'il ne faut pas non plus le juger trop vite. Le mec aurait peut-être décidé de choisir les licences libres s'il avait 15 ans aujourd'hui.
Il faut prendre cet exemple pour ce qu'il : la sucess-story d'un artiste mainstream charnière entre l'ancien modèle et le nouveau. Je pense que cas ne doit être le plus fréquent sur ce forum ...
Je ne critique pas Reznor ni la façon dont il utilise les CC. C'est un artiste intelligent qui a su prendre un tournant dans sa carrière et au bon moment. Son discours sur son travail ne sent pas l'opportunisme 2.0 et il propose une vraie alternative à ses fans. Et je suis heureux de pouvoir travailler avec son matériel sonore et de pouvoir le citer dans les paternités de mes remixes. C'est quand même pas courant ça non ?
Je critique uniquement l'analyse rapide qui en est faîte dans les médias et qui se résume le plus souvent par : Le modèle économique pour le libre; une solution à la crise du disque, bla, bla, bla... qui démontre surtout une ignorance et une feignantise à s'intéresser aux LLD pour en embrasser la complexité et la réalité qu'elles recouvrent.
Réponses
J'ai pas lu le texte j'ai maté la présentation vidéo in english, et j'ai rarement vu une présentation aussi rapide et concise, très agréable à écouter, évidemment y'a pas mal de trucs qui passent à la trappe dans son argumentaire, mais l'ensemble me semble pertinent... à qui veux gagner des thunes avec ce qu'il fait.
Le plus interessant dans ce modèle c'est que ça fait bosser d'autres secteurs, je pense au design graphique (quand on le fait pas soi-même) mais aussi des dév pour les plateforme web, des vidéastes, etc... qui peuvent tous s'entre-aider pour les sorties de chaque type d'artistes. Ainsi pour clopinettes et des copains, ont peux sortir des "choses" en plus du son, mutualiser un temps les compétences, et faire monter sa mayonnaise. Si on arrive à la faire monter assez pour que tout le monde gagne raisonnablement du blé pour être tranquille c'est gagné. Pas dit que ce soit si facile cependant, mais entretemps on peut ramasser de quoi financer la prochaine "action", comme ça se fait depuis des lustres dans la "petite" musique.
dF
dF
Y a ça aussi qui me dérange.
"S'entreprendre" au sens de : prendre en charge soi-même le processus de création, en se défaussant le moins possible sur des intermédiaires prétendus spécialistes, bon, ok.
Mais la "pension complète", ça sonne un peu poujadiste (même si telle n'était sans doute pas ton intention) à mes oreilles. Je rêverais que tous les hommes soient en "pension complète", c'est-à-dire que la subsistance de chacun soit assurée par une redistribution équitable des richesses, afin que chacun puisse se consacrer librement à toutes les activités qui, bien qu'indispensables à l'humanité, ne tiennent pas de la survie, comme l'art ou la politique, par exemple.
Pour te rassurer je ne suis pas du tout poujadiste. arf !
Ne pas être en pension complète et s'entreprendre peut se faire au sein d'un collectif ou d'une communauté ou a son compte.
S'entreprendre ne veut pas dire "ne pas se défausser sur" dans ma bouche.
C'est garder la maitrise de son oeuvre au maximum voila tout.
Je suis de retour sur dogmazic. Des fois j'arrête puis a chaque fois j'y revient. C'est fou non ?
Enfin dans mon autarcie des qq mois passé, j'ai beaucoup pensé la communication.
Je suis informaticien et on dit parfois que pour un informaticien : 50% du travail c'est de la communication. On pourrait penser le contraire pourtant.
Or la musique c'est un moyen de communication en soi. Certes ca communique des émotions mais pas seulement. Donc d'ici a déduire qu'un musicien doit passer bcp de temps a communiquer y'a qu'un pas.
Sur le fond je pense que texte est plutôt juste même si c'est vraiment présenté a l'américaine. Eux ils sont carré : artiste = entrepreneur.
Il faut voir qu'il ne s'agit pas de se faire suivre mais de dialoguer. C'est très bien expliqué sur ce blog, dont je conseille une bonne lecture a tout le monde.
Le gars hait myspace, est fan de Lawrence Lessig et encourage le dialogue:
http://newmusicstrategies.com/2008/10/25/but-if-they-steal-it/
J'ai mis un lien vers un post qui parle du piratage parce que c'est un peu le sujet , mais plus bas y'a une table des matière, et beaucoup de posts sont intéressants
Je n'ai pas dit que tu étais poujadiste, et je me doute que non. Mais la sémantique utilisée m'a rappelé des propos sur les "assistés" (artistes, chômeurs, fonctionnaires...) qui feraient mieux "d'entreprendre"...
Sinon, désolé de couper les cheveux en 4, mais je pense que si on veut "garder la maîtrise de son oeuvre au maximum", il ne faut déjà pas diffuser sous une licence ouverte qui, au contraire, fait que l'auteur concède des droits, donc abandonne en partie la maîtrise de ce que peut devenir son oeuvre. NiN a peut-être gagné en liberté de création en quittant les majors, mais a aussi renoncé à une certaine maîtrise de ses oeuvres (n'importe quel bidouilleur peut s'amuser à les saccager) en diffusant sous CC.
Je chipote peut-être, mais certains mots (comme "entreprendre") ont une charge idéologique. Il convient de les utiliser avec précaution si on ne veut pas être compris de travers.
ok j'accepte la remarque mais oui tu chipotes.
Pour la "maitrise de son œuvre" je ne pensais pas aux licences libres mais aux notions d'exclusivité. Tu as raison dans le sens ou tu le décris...mais tu vois l'écrit et sa lecture sur le forum ont la fâcheuse tendance d'être toujours déphasés arf !
Pour le mot s'entreprendre... y en a d'autres.
t'as une idée?
S'émanciper, s'affranchir, s'auto-gérer (moche, mais j'aime bien la redondance du "s" et de "auto"), s'autonomiser (néologisme moche aussi mais bon), s'assumer...
en tout cas je pense que trop de musiciens se mettent en tête de "chercher une maison de disque", "d'aller à la sacem", de "chercher un tourneur". C'est là ou je pense que les choses peuvent changer. rester indépendant à max.
Didier
Je ne crois plus au mythe de la personne "qui ne doit sont développement qu'a lui même", car, forcement, il y a des interactions et de l'aide d'autres personnes, parfois indirectement, qu'on le veuille ou non.
Alors, pourquoi se priver de certaines personnes par principe si cela peut être bénéfique.
La question qu'il faudrait plutôt se poser, c'est "est-ce de travailler avec telle ou telle personne sera bénéfique a moi ou a mon groupe, et le rapport bénéfices/concessions."
Et bien sur, c'est toujours l'artiste qui devra rester maitre de cette réflexion, et reconnaitre qu'il ne peut pas être compétent dans tous les domaine.
Je ne pense pas que Reznor et tous fait vraiment seul.
C'est clair ; on ne peut pas faire tout tout seul. On pourrait donc faire appel à des prestataires de service ; pour la com', la planification de tournées, la comptabilité.... pourquoi signer un contrat d'exclu sous une société de prod?
Mieux vaut tendre à rester maitre d'œuvre ou travailler avec des gens qui ne te t'obligent pas à l'exclusivité.
Ce n'est pas dénigrer les labels que de penser cela ; On a besoin d'eux bien sure ; c'est juste imaginer de changer les rapports. Peut être est ce utopique. Je remarque juste que les artistes ne sont souvent pas mis au centre des problématiques. je me demande pourquoi un artiste est toujours "sous" un label, "sous" une société d'auteur....
(je suis d'abord zicos avant d'être co-manager de label )
Les artistes ne sont plus tributaires des labels. Désormais, on ne cherche plus à entrer dans un label - je parle des artistes sous LLD et convaincus - on crée son propre label. Les labels qui ont pignon sur rue ont les mêmes problèmes que vous et moi. Difficultés à faire connaître leurs artistes et à les faire tourner - je le sais car j'ai été aux rencontres des labels indépendants aquitains en février et que je les ai écouter pleurer pendant deux jours sur leurs difficultés à s'en sortir - Problème supplémentaire, ils sont victimes de la crise du disque ce qui n'est pas notre cas. Donc nous n'avons plus intérêt à confier notre développement à ces gens.
Aujourd'hui, on travaille avec des amis ou avec des gens dont on partage la philosophie de vie, on ne s'emmerde pas à essayer de convaincre un prestataire de services qui va facturer un travail que l'on peut faire soi-même à son rythme et à son idée. L'informatique et le net ont cet avantage de faire de nombreux artistes de parfaits autodidactes, et c'est trés bien.
L'informatique grand public et bon marché a permis aussi la décentralisation des moyens de création permettant de supprimer presque tous les intermédiaires entre nous et le public. Néanmoins, il reste un os de taille. C'est ce qu'évoque Tsunami en parlant des tourneurs, bookers et autres managers de salles. Eux ont le vrai pouvoir aujourd'hui. Ils décident de qui va se produire ou pas. Leur pouvoir repose sur un réseau spécialisé et trés hermétique que seul le temps et l'expérience permet d'acquérir. C'est un boulot à part entière qui monopolise temps et énergie et qu'un artiste ne peut pas faire. Je ne sais pas si cette limite est insurpassable définitivement. Au mieux on peut avoir dans son équipe une personne dont le travail est de faire la liaison entre ces gens et l'artiste.
Sinon, pour tout le reste, plus besoin de prestataires de services.
Je te rejoins complètement.
Pour Reznor, je pense qu'il ne faut pas non plus le juger trop vite. Le mec aurait peut-être décidé de choisir les licences libres s'il avait 15 ans aujourd'hui.
Il faut prendre cet exemple pour ce qu'il : la sucess-story d'un artiste mainstream charnière entre l'ancien modèle et le nouveau. Je pense que cas ne doit être le plus fréquent sur ce forum ...
Je critique uniquement l'analyse rapide qui en est faîte dans les médias et qui se résume le plus souvent par : Le modèle économique pour le libre; une solution à la crise du disque, bla, bla, bla... qui démontre surtout une ignorance et une feignantise à s'intéresser aux LLD pour en embrasser la complexité et la réalité qu'elles recouvrent.