Ensuite, nous avons tenu à protéger les morceaux du téléchargement sauvage, pour la simple et bonne raison que tous les artistes ne veulent pas forcément que leurs morceaux soient téléchargeables.
Ces propos sont en contradiction avec les termes des licences ouvertes, qui autorisent toutes le téléchargement (sauvage ou pas).
Les artistes qui ne veulent pas être téléchargés, c'est plutôt vers la SACEM qu'ils doivent se tourner, bien qu'au final cela n'empêche pas le téléchargement (sauvage).
Les artistes qui ne veulent pas être téléchargés, c'est plutôt vers la SACEM qu'ils doivent se tourner
voilà
from 3ntho:
Cette absence de téléchargement ne vient pas d'une volonté fondamentale de notre part. Nous pensions que le meilleur moyen de découvrir des artistes était de pouvoir les entendre librement en streaming
Et c'est déjà tout à votre honneur de vouloir rediffuser les morceaux (ne serait-ce "qu'en" streaming). Les LO n'obligent en aucun cas les mélomanes à rediffuser ce qu'ils ont téléchargé, pas plus qu'elles n'obligent les plateformes qui s'y consacrent à utiliser telle ou telle méthode de diffusion
... tant que les méthodes utilisée restent libre.
tu vois, si soun-music se contentait de proposer les morceaux en streaming, je trouverais ça domage, mais ça me poserait un problème bien moins génant que celui de vouloir faire payer les downloads.
maintenant, je trouve ça bien (sincèrement), que des personnes cherchent à rémunérer les artistes (en LO ou pas). Mais l'exercice est délicat. Parce que jusqu'à maintenant, on a jamais réussi à trouver comment rémunérer ce qui avait vraiment de la valeur... à commencer par savoir au juste où ce situe cette valeur.
la forme "traditionnelle" de rémunération, c'est la diffusion (cf mon précédent post). Et ça pose grosso-modo deux problèmes. D'abord, comme raconté plus haut, les personnes en charge de la diffusion ont vu leur valeur chuter. Ensuite, et bien en y regardant de plus près, cette forme de rémunération n'est pas à proprement parlé une rémunération de l'artiste. C'est un deal passé avec une activité qui est complètement dissociable (la diffusion) et qui a pour but d'obtenir une forme de compensation, après coup.
le financement le plus "adapté" qui me vient à l'esprit, serait un financement en amont de la création, pour couvrir des frais qui seraient quantifiables. c'est peut-être utopiste, mais je vois pas vraiment comment ça pourrait en être autrement si on cherche à rémunérer l'artiste. et je dis bien: rémunérer l'artiste, pas un truc annexe avec lequel l'artiste va passer un deal.
il n'en reste pas moins que le deal avec l'activité annexe est ce qui reste de plus simple à mettre en place.
le financement le plus "adapté" qui me vient à l'esprit, serait un financement en amont de la création, pour couvrir des frais qui seraient quantifiables.
C'est exactement ce que nous cherchons à faire avec la création du Fonds de Soutien à la Musique sous Licences Ouvertes (FSMLO), dont le fonctionnement est précisé à l'article 10 de notre futur Règlement Intérieur (qui sera adopté ce dimanche si tous les membres de l'asso sont d'accord avec ces nouveaux statuts).
from Rico:
Citation:
Les artistes qui ne veulent pas être téléchargés, c'est plutôt vers la SACEM qu'ils doivent se tourner
voilà
Je trouve qu'il y a quand même un juste milieu quelque part non ?
La SACEM ne leur convient pas forcément... Il y a pas mal d'artistes qui considèrent que l'acquisition (physique ou numérique) de leurs morceaux doit leur rapporter de l'argent, tout en acceptant d'être diffusés en streaming ou sur les radios gratuitement. Les Licences Libres peuvent leur permettre en revanche de se développer, même si ça s'éloigne du principe de base. Je pense justement qu'elles sont bien foutues dans le sens où les artistes peuvent gérer individuellement ce qu'ils font de leurs oeuvres - chose qu'il n'est pas possible de faire avec la SACEM.
Quoiqu'il en soit, chez Soun-Music, nous voulons laisser les artistes libres d'utiliser les LO comme ils le souhaitent. Et dès que nous auront des entrées d'argent, nous allons devenir une structure commerciale, ce qui signifie que nous devons demander l'accord aux artistes de diffuser leurs oeuvres. Cet accord sera donc demandé via le contrat de distribution qui stipule qu'ils auront leur part sur les revenus générés par le site.
tu vois, si soun-music se contentait de proposer les morceaux en streaming, je trouverais ça domage, mais ça me poserait un problème bien moins génant que celui de vouloir faire payer les downloads
Nous n'avons pas l'intention de faire payer le téléchargement. Après c'est bien probable que l'on propose aux utilisateurs de faire un don aux artistes.
Et que pensez-vous alors de pragmazik, qui fait payer le téléchargement des oeuvres en qualité CD ?
Je trouve qu'il y a quand même un juste milieu quelque part non ?
Ce que je voulais dire, précisément, c'est que la licence ouverte, même la plus restrictive (by-nc-nd par ex) précise le cadre de diffusion souhaité par l'artiste, mais elle accorde aussi des droits aux utilisateurs. Proposer une œuvre sous licence by-nc-nd (ou autre licence) sans permettre le téléchargement de ladite œuvre est en quelque sorte une violation de la licence côté utilisateur, puisque la licence en question donne les droits ci-dessous à celui-ci :
Vous êtes libres :
* de reproduire, distribuer et communiquer cette création au public
Et donc, du coup, cela ne convient pas. Après, j'ai parlé de la SACEM comme modèle plus adapté aux artistes ayant une idée négative du téléchargement, mais j'aurais pu dire aussi copyright. Mais comme nous sommes en France, pays qui applique le droit d'auteur et non le copyright, et que la SACEM jouit d'un monopole de fait, ma conclusion était fondée sur cela.
Pour conclure et nuancer, les artistes ne sont bien entendu pas obligés de proposer tous les titres qu'ils composent en téléchargement libre. Mais en choisissant une licence ouverte, ils ne pourront s'opposer à ce que des gens qui ont acheté un album complet le diffusent en entier, alors que seuls deux titres étaient proposés au départ comme déclencheur d'achat.
C'est probable qu'un faiseur de musique dont le modèle est P.Obispo sera ravi de passer à la radio.
Mais "faire du Obispo", "faire du Cabrel" ou "faire du Guetta" est-ce faire de l'art?
Et pour ce qui me concerne, avec comme modèle un artiste qui m'intéresse comme Masami Akita (ou John Cage pour d'autres choses...et d'autres encore), pensez vous vraiment qu'en tant qu'"artiste" (terme que je récuse) j'ai la moindre chance de passer un jour à la radio? Ou chez StMaclou?
Je ne suis pas naïf au point de le croire...
Ou toute la frange de musicos issus par exemple des free parties (qui globalement n'en ont rien à foutre du "système") en quoi ça les intéresserait?
En fait ce genre de site et de proposition s'adresse avant tout à des faiseurs de musique, des artisans plus ou moins honnètes, dont l'objectif fantasmé est de devenir calife à la place du calife, de bidouiller de jolis morceaux de variété assis sur leur cul derrière leur ordi tout en s'en mettant plein les fouilles...(De même qu'ils adoorent aimer des filles par le biais de Facebook ou de msn...mais c'est une autre histoire)
Le droit des utilisateurs reste le même sur Soun-Music. Mais une fois que nous avons des entrées d'argent, il me semble pas honnête de ne pas en faire profiter les artistes (car si les gens viennent pour télécharger, c'est grâce au contenu apporté par les artistes), et ça j'imagine bien que t'es d'accord avec moi. Reste à nous de bien informer les artistes sur les licences libres, en insistant sur le point que tu viens de souligner. Les artistes doivent savoir qu'une fois téléchargées, leurs oeuvres peuvent être partagées.
Si tu veux, le fait de leur proposer de toucher une part de nos revenus en échange d'une diffusion libre de leurs morceaux, ça pourrait les inciter à tenter d'utiliser les LO. Car comme je l'ai dit dans un autre message, beaucoup d'artistes sont ignorants de leur existence, et je pense que c'est en les expérimentant qu'on arrive à mieux apprécier leur fonctionnement. Après bien sûr, libre à eux d'arrêter s'ils n'aiment pas le principe.
Edit :
En fait ce genre de site et de proposition s'adresse avant tout à des faiseurs de musique, des artisans plus ou moins honnètes, dont l'objectif fantasmé est de devenir calife à la place du calife, de bidouiller de jolis morceaux de variété assis sur leur cul derrière leur ordi tout en s'en mettant plein les fouilles...(De même qu'ils adoorent aimer des filles par le biais de Facebook ou de msn...mais c'est une autre histoire)
Je ne vois pas pourquoi tu dis ça. La plupart des artistes que je vois sur le site ne correspondent pas à cette description. Bien heureusement, la description que tu fais concerne une partie assez marginale de la société (surtout l'amour Internet). Sinon c'est sûr, il y aura toujours des gens qui rêveront de remplir des stades, de passer en boucle à la télé et la radio, et d'être considérés comme des stars. Le plus souvent, c'est du côté de la star ac que ces personnes se tournent.
A la place d'artiste je préférerais "musicien".
Je suis sur ce site et je ne me considère pas comme un artiste : comment vas-tu gérer cette contradiction?
La plupart des artistes que je vois sur le site ne correspondent pas à cette description.
Cette phrase ne veut rien dire : la plupart? Quelle part? Artistes? Lesquels? etc...
Je disais que les sites qui font miroiter des revenus à certains musiciens, s'adressent à des personnes qui font de la musique à vocation commerciale, enfin à mon avis,et c'est ceux là qui se pointent en premier, et c'est logique puisque c'est leur objectif : gagner de l'argent.
Ou alors a des types complètement coupés de la réalité, qui croient dur comme fer être les nouveaux JM Jarre de Fruity Loops...
Il y en a certainement qui sont lucides à propos de leur travail : qui aiment ZZ Top ou Milène Garmer, ne s'en cachent pas et font de la bonne musique.
"gagner de l'argent avec internet" c'est un mythe, combien de gens se font arnaquer avec ce rêve?
Si vous voulez faire gagner un peu d'argent à des musiciens, organisez des concerts, c'est encore le meilleur moyen.
(Bien qu'il y ait plein de concerts qui génèrent à peine de quoi défrayer les groupes/musiciens, pas de leur payer un cachet...)
Dans notre démarche, quand nous nous présentons aux "artistes" (terme perfectible il est vrai), nous ne faisons pas miroiter des sommes d'argent mirobolantes. Nous disons clairement que nous voulons permettre aux zicos de ne pas jouer à perte, comme c'est le cas pour beaucoup d'entre eux (je serais même tenté de dire "pour la plupart").
Le but de Soun-Music est de permettre aux zicos, d'être diffusés, de promouvoir leurs concerts, et de pouvoir gagner suffisamment d'argent pour investir dans du matos, une formation en résidence, une semaine de studio, une tournée, ou bien d'arrondir les fins de mois. Il est fort probable que les plus populaires pourront gagner suffisamment d'argent pour que leurs activités musicales deviennent un emploi à mi-temps - voir même à plein temps - mais je doute qu'ils puissent en faire leur métier en ne passant que par Soun-Music. Les cachets concerts, les royalties en cas d'utilisation des morceaux dans de la pub ou autre sont eux je pense bien plus rémunérateurs.
Même si ça a l'air de ne pas te plaire, chez SOUN, nous voulons permettre à plus d'artistes (ou musiciens, c'est comme tu veux), de vivre grâce à leur musique. Il existe des gens qui sont "faits" pour la musique, mais qui finissent par faire autre chose sans s'épanouir, et je trouve ça dommage.
EDIT :
Et au passage, je tiens à rappeler que le site n'est qu'une activité de l'asso, qui a bien d'autres projets, et notamment dans l'événementiel. Encore une fois, nous pensons qu'il est primordial d'être en mesure d'avoir des sponsors pour que les artistes aient un cachet. 9 fois sur 10, les artistes ne sont même pas défrayés, et souvent il n'y a même pas de catering, mais ils acceptent de jouer, car ils veulent jouer en public. Je n'ai personnellement jamais été défrayé. Mais peut-être qu'aussi dans la région d'Aix-Marseille on est mal lotis (selon les propos de certains intermittents et artistes montpelliérains ou parisiens).
"dans l'événementiel" encore une expression du MEDEF...
Chez nous on dit "organiser un concert"...
L'événementiel ne se réduit pas qu'à l'organisation de concerts. Je ne parle pas que de concerts, mais de festivals incluant d'autres activités que les concerts (spectacle de rue, ateliers, expositions...), ainsi que des formations en résidence, etc... Puis j'ai plus entendu des associations se présenter comme faisant dans l'événementiel que des gens du MEDEF
Je ne comprends pas pourquoi tu compares l'association SOUN au MEDEF (lol !), nous qui avons été soutenu par les élus de la région PACA, loin d'être amis avec le syndicat des patrons ! Surtout que le terme que dont tu attribues l'utilisation aux MEDEF est celui présent dans les demandes de subventions pour les associations culturelles.
vous allez le faire déprimer le pauvre, il répond à toutes les interrogations en tout cas, chapeau, même si les avis divergent.
Je serais tenté de dire, afin de lui éviter une surchauffe à force de répondre des pavés points par points à chacune des questions, de voir dans quelques mois l'évolution de SOUN MUSIC, du respect (ou non) des Licences Libres et de la réelle volonté à promouvoir le libre.
vous allez le faire déprimer le pauvre, il répond à toutes les interrogations en tout cas, chapeau, même si les avis divergent.
Je serais tenté de dire, afin de lui éviter une surchauffe à force de répondre des pavés points par points à chacune des questions, de voir dans quelques mois l'évolution de SOUN MUSIC, du respect (ou non) des Licences Libres et de la réelle volonté à promouvoir le libre.
Non sérieux, après il va exploser là
Lol, il n'y a pas de problème, car en plus aujourd'hui je suis privé de sortie, l'angine a eu raison de moi... Mais c'est vrai que de toute manière, nous avons tout à prouver, et j'espères bien que plus tard vous comprendrez que notre démarche est désintéressée (financièrement parlant), et que nous voulons aider le monde du libre.
Et que pensez-vous alors de pragmazik, qui fait payer le téléchargement des oeuvres en qualité CD ?
y'a une différence sur pragmazic. subtile, mais qui pèse quand même son poids, à savoir que pragmazic ressemble plus à un label qu'à une simple plateforme de vente ouverte à qui veut. Parce que la mise en vente sur pragmazic est soumise à l'appréciation de pragmazic :
* que vos productions soient en libre diffusion, donc qu'elles ne soient pas protégées par une Société de perception et de redistribution des droits (par exemple la SACEM), et qu'elles ne contiennet pas de samples sous copyright,
* que votre label soit en association loi 1901 ou en société et qu'il dispose d'un compte en banque,
* que votre catalogue soit retenu par notre équipe.
Nous n'écartons aucun style, nous souhaitons simplement présenter au public des oeuvres ayant une bonne qualité de production.
(c'est moi qui grasse)
Et donc il y a bien là une valeur qui peut justifier l'achat : la selection d'une oeuvre de qualité (ce qui n'est pas le cas si tout le monde peut s'inscrire et mettre ses morceaux en vente). ça reste dans l'esprit du deal entre musicien et activité connexe, mais le travail de selection a une valeur non négligeable quand on sait la masse enorme de groupes qui existent et les grosses différences qu'on peut trouver dans la qualité des productions.
bon à préciser aussi que pragmazic ne prétend pas faire une distinction si marquée entre download et streaming. Les morceaux qu'on peut acheter sur pragmazic sont aussi écoutables en streaming, la plupart du temps via un fichier de playlist, qui conteint donc l'url directe du morceau si quelqu'un veut le télécharger sans l'acheter.
c'est pas directement proposé, mais y'a pas non plus de volonté de la part de pragmazic de faire en sorte que ce soit impossible.
baser sa comm sur une forte distinction entre streaming et téléchargement, c'est risqué. parce que rien ne vous permet de garantir à un artiste qu'il ne sera écouté qu'en streaming. Si le streaming est disponible alors d'une manière ou d'un autre, le téléchargement le sera aussi (de façon plus ou moins évidente, en devant plus ou moins bidouiller pour y arriver...). Et si vous voulez vraiment empécher le download, alors il vous faudra consacrer de l'énergie pour faire en sorte que le streaming n'implique pas la possibilité du téléchargement. et dans ce cas je vous souhaite bon courage. au pire, la sortie analogique est TOUJOURS enregistrable (ce qui peut même donner un résultat tout à fait correct niveau qualité).
sinon, pour en revenir aux labels, je trouve ça chouette aussi.
me suis pas mal posé la question, récement, sur la necessité de promouvoir les LO. parce que quel interêt pourrait-on avoir de vouloir faire connaitre les licences libres ?
les licences libres, en elles-même, c'est clairement une bonne idée. ça implique des comportements et des choix qui relèvent de l'éthique, voir de la politique et donc d'un point de vue social, y'a vraiment un intérêt à les voirs se développer.
mais reste ensuite à voir comment on les développe, c'est à dire de savoir pourquoi une personne va décider de s'investir dans la promotion des LO. et là ça devient beaucoup moins évident. c'est pour ça qu'un label, je trouve ça chouette. parce que c'est une approche qui colle au trip musical. c'est une façon de faire connaitre les LO en se focalisant sur la musique en premier lieu.
pragmazic vend des albums, mais y'a aussi d'autres façons d'aborder le truc. par exemple les playlistes qu'on peut proposer sur dogmazic pour faire connaitre des morceaux qui nous ont plus (bon pour ces playlistes, y'a aussi des abus, avec des personnes qui en profitent pour faire connaitre leurs propres morceaux).
sinon on a aussi les compils à Marcel, qui rassemblent des morceaux spécialement selectionnés pour vous par Marcel lui-même : http://compilationslibres.blogspot.com/
Je plussoie Sourire Je pense que ce type de labels tend à se développer, et c'est de bonne augure.
heu ça fait bien une décennie que ça se développe comme tu dis
faut se mettre un peu à la page là
(cf. la page liens / labels de ce site par exemple)
T'inquiète pas je suis au courant. Et oui ça se développe depuis un moment, mais je parle plus de pérennisation de ce types d'initiatives, qui restent assez peu nombreuses à mon goût. La plupart des labels qui se créent passent par la Sacem... L'utilisation des licences libres restent quand même assez marginale. Et je dis donc, avec optimisme, que les initiatives comme pragmazic tendent à se développer.
T'inquiète pas je suis au courant. Et oui ça se développe depuis un moment, mais je parle plus de pérennisation de ce types d'initiatives, qui restent assez peu nombreuses à mon goût. La plupart des labels qui se créent passent par la Sacem... L'utilisation des licences libres restent quand même assez marginale. Et je dis donc, avec optimisme, que les initiatives comme pragmazic tendent à se développer.
mouais
enfin pragmazic c'est pas un "label" au sens traditionnel du truc
en fait pragma est plutôt une sorte de "surcouche' (je cause l'informatique là qui travaille avec d'autres labels et les aide à faire connaître leurs prods (et qui accueillent aussi quelques artistes non signés)
d'autre part il existe depuis un bon bout de temps (à l'échelle du net un "bon bout de temps" = une dizaine d'années, vu qu'avant, la music online c'était pas posible et les licences libres c'était pas trop développé) des labels indépendants (du big bisness) qui bosse avec des licences libres. Je n'ai pas l'impression que ça se soit spécialement développé.. En France on en comptait une bonne quinzaine dans la première moitié de la dernière décennie. Est-ce qu'il y en a plus maintenant ?
tu as beaucoup plus de "netlabels" évidemment.. c'est-à-dire de toutes petites structures qui n'investissent pas grand chose à part un espace web - donc rien à voir avec le boulot traditionnel des labels au sens "historiques" (production, promotion, montage de tournées live, pressage etc etc et surtout : psychologie au quotidien de ces putains d'artistes névrosés ou border line narcissiques
Il en reste bien sûr.. Mais est-ce que le nombre de labels ou netlables travaillant sous licence libre (exclusivement ou pas) a augmenté ? ça demande à être vérifié (une petite recherche sur le net pourrait aider).. En France en tous cas, je crains que non.
Déjà, licence libre ou pas, le moyen traditionnel de subsistance de ces structures, la vente d'objets (à commencer par le cd) est en voie de disparition. Et il reste toujours cette idée stupide qui traîne dans un coin du cerveau des médias, de la presse spécialisée, et probablement d'une partie du public : si c'est pas payant et sacemisé, alors ça doit être un truc d'amateur.. ça je crois pas qu'on en soit vraiment sorti.. On voit des trucs aberrants (dans nos campagnes mais pas que) : on préfère payer des musicos complètement has been ou professionnels et sacemisés à 2000 euros la soirée plutôt que choisir des musicos sous LLD qui prendraient facilement le quart de ce prix pour une qualité tout à fait comparable.. Juste parce que c'est louche des mecs qui prennent moins chers et qui sont pas à la sacem ou dont on peut télécharger les morceaux gratos..
Avec le recul, et malgré le succès des creative commons et autres jamendo like, je n'ai pas le sentiment que les choses aient vraiment changé
mais si tu as des données plus fiables que les miennes (qui sont fondées sur une impression et quelques pointages rapides de temps à autres, une sorte de veille internet) je suis curieux de les lire.
Réponses
Ces propos sont en contradiction avec les termes des licences ouvertes, qui autorisent toutes le téléchargement (sauvage ou pas).
Les artistes qui ne veulent pas être téléchargés, c'est plutôt vers la SACEM qu'ils doivent se tourner, bien qu'au final cela n'empêche pas le téléchargement (sauvage).
from 3ntho: Et c'est déjà tout à votre honneur de vouloir rediffuser les morceaux (ne serait-ce "qu'en" streaming). Les LO n'obligent en aucun cas les mélomanes à rediffuser ce qu'ils ont téléchargé, pas plus qu'elles n'obligent les plateformes qui s'y consacrent à utiliser telle ou telle méthode de diffusion
... tant que les méthodes utilisée restent libre.
tu vois, si soun-music se contentait de proposer les morceaux en streaming, je trouverais ça domage, mais ça me poserait un problème bien moins génant que celui de vouloir faire payer les downloads.
maintenant, je trouve ça bien (sincèrement), que des personnes cherchent à rémunérer les artistes (en LO ou pas). Mais l'exercice est délicat. Parce que jusqu'à maintenant, on a jamais réussi à trouver comment rémunérer ce qui avait vraiment de la valeur... à commencer par savoir au juste où ce situe cette valeur.
la forme "traditionnelle" de rémunération, c'est la diffusion (cf mon précédent post). Et ça pose grosso-modo deux problèmes. D'abord, comme raconté plus haut, les personnes en charge de la diffusion ont vu leur valeur chuter. Ensuite, et bien en y regardant de plus près, cette forme de rémunération n'est pas à proprement parlé une rémunération de l'artiste. C'est un deal passé avec une activité qui est complètement dissociable (la diffusion) et qui a pour but d'obtenir une forme de compensation, après coup.
le financement le plus "adapté" qui me vient à l'esprit, serait un financement en amont de la création, pour couvrir des frais qui seraient quantifiables. c'est peut-être utopiste, mais je vois pas vraiment comment ça pourrait en être autrement si on cherche à rémunérer l'artiste. et je dis bien: rémunérer l'artiste, pas un truc annexe avec lequel l'artiste va passer un deal.
il n'en reste pas moins que le deal avec l'activité annexe est ce qui reste de plus simple à mettre en place.
C'est exactement ce que nous cherchons à faire avec la création du Fonds de Soutien à la Musique sous Licences Ouvertes (FSMLO), dont le fonctionnement est précisé à l'article 10 de notre futur Règlement Intérieur (qui sera adopté ce dimanche si tous les membres de l'asso sont d'accord avec ces nouveaux statuts).
Je trouve qu'il y a quand même un juste milieu quelque part non ?
La SACEM ne leur convient pas forcément... Il y a pas mal d'artistes qui considèrent que l'acquisition (physique ou numérique) de leurs morceaux doit leur rapporter de l'argent, tout en acceptant d'être diffusés en streaming ou sur les radios gratuitement. Les Licences Libres peuvent leur permettre en revanche de se développer, même si ça s'éloigne du principe de base. Je pense justement qu'elles sont bien foutues dans le sens où les artistes peuvent gérer individuellement ce qu'ils font de leurs oeuvres - chose qu'il n'est pas possible de faire avec la SACEM.
Quoiqu'il en soit, chez Soun-Music, nous voulons laisser les artistes libres d'utiliser les LO comme ils le souhaitent. Et dès que nous auront des entrées d'argent, nous allons devenir une structure commerciale, ce qui signifie que nous devons demander l'accord aux artistes de diffuser leurs oeuvres. Cet accord sera donc demandé via le contrat de distribution qui stipule qu'ils auront leur part sur les revenus générés par le site.
Nous n'avons pas l'intention de faire payer le téléchargement. Après c'est bien probable que l'on propose aux utilisateurs de faire un don aux artistes.
Et que pensez-vous alors de pragmazik, qui fait payer le téléchargement des oeuvres en qualité CD ?
Ce que je voulais dire, précisément, c'est que la licence ouverte, même la plus restrictive (by-nc-nd par ex) précise le cadre de diffusion souhaité par l'artiste, mais elle accorde aussi des droits aux utilisateurs. Proposer une œuvre sous licence by-nc-nd (ou autre licence) sans permettre le téléchargement de ladite œuvre est en quelque sorte une violation de la licence côté utilisateur, puisque la licence en question donne les droits ci-dessous à celui-ci :
Et donc, du coup, cela ne convient pas. Après, j'ai parlé de la SACEM comme modèle plus adapté aux artistes ayant une idée négative du téléchargement, mais j'aurais pu dire aussi copyright. Mais comme nous sommes en France, pays qui applique le droit d'auteur et non le copyright, et que la SACEM jouit d'un monopole de fait, ma conclusion était fondée sur cela.
Pour conclure et nuancer, les artistes ne sont bien entendu pas obligés de proposer tous les titres qu'ils composent en téléchargement libre. Mais en choisissant une licence ouverte, ils ne pourront s'opposer à ce que des gens qui ont acheté un album complet le diffusent en entier, alors que seuls deux titres étaient proposés au départ comme déclencheur d'achat.
C'est probable qu'un faiseur de musique dont le modèle est P.Obispo sera ravi de passer à la radio.
Mais "faire du Obispo", "faire du Cabrel" ou "faire du Guetta" est-ce faire de l'art?
Et pour ce qui me concerne, avec comme modèle un artiste qui m'intéresse comme Masami Akita (ou John Cage pour d'autres choses...et d'autres encore), pensez vous vraiment qu'en tant qu'"artiste" (terme que je récuse) j'ai la moindre chance de passer un jour à la radio? Ou chez StMaclou?
Je ne suis pas naïf au point de le croire...
Ou toute la frange de musicos issus par exemple des free parties (qui globalement n'en ont rien à foutre du "système") en quoi ça les intéresserait?
En fait ce genre de site et de proposition s'adresse avant tout à des faiseurs de musique, des artisans plus ou moins honnètes, dont l'objectif fantasmé est de devenir calife à la place du calife, de bidouiller de jolis morceaux de variété assis sur leur cul derrière leur ordi tout en s'en mettant plein les fouilles...(De même qu'ils adoorent aimer des filles par le biais de Facebook ou de msn...mais c'est une autre histoire)
Le droit des utilisateurs reste le même sur Soun-Music. Mais une fois que nous avons des entrées d'argent, il me semble pas honnête de ne pas en faire profiter les artistes (car si les gens viennent pour télécharger, c'est grâce au contenu apporté par les artistes), et ça j'imagine bien que t'es d'accord avec moi. Reste à nous de bien informer les artistes sur les licences libres, en insistant sur le point que tu viens de souligner. Les artistes doivent savoir qu'une fois téléchargées, leurs oeuvres peuvent être partagées.
Si tu veux, le fait de leur proposer de toucher une part de nos revenus en échange d'une diffusion libre de leurs morceaux, ça pourrait les inciter à tenter d'utiliser les LO. Car comme je l'ai dit dans un autre message, beaucoup d'artistes sont ignorants de leur existence, et je pense que c'est en les expérimentant qu'on arrive à mieux apprécier leur fonctionnement. Après bien sûr, libre à eux d'arrêter s'ils n'aiment pas le principe.
Edit :
Je ne vois pas pourquoi tu dis ça. La plupart des artistes que je vois sur le site ne correspondent pas à cette description. Bien heureusement, la description que tu fais concerne une partie assez marginale de la société (surtout l'amour Internet). Sinon c'est sûr, il y aura toujours des gens qui rêveront de remplir des stades, de passer en boucle à la télé et la radio, et d'être considérés comme des stars. Le plus souvent, c'est du côté de la star ac que ces personnes se tournent.
Je suis sur ce site et je ne me considère pas comme un artiste : comment vas-tu gérer cette contradiction?
La plupart des artistes que je vois sur le site ne correspondent pas à cette description.
Cette phrase ne veut rien dire : la plupart? Quelle part? Artistes? Lesquels? etc...
Je disais que les sites qui font miroiter des revenus à certains musiciens, s'adressent à des personnes qui font de la musique à vocation commerciale, enfin à mon avis,et c'est ceux là qui se pointent en premier, et c'est logique puisque c'est leur objectif : gagner de l'argent.
Ou alors a des types complètement coupés de la réalité, qui croient dur comme fer être les nouveaux JM Jarre de Fruity Loops...
Il y en a certainement qui sont lucides à propos de leur travail : qui aiment ZZ Top ou Milène Garmer, ne s'en cachent pas et font de la bonne musique.
"gagner de l'argent avec internet" c'est un mythe, combien de gens se font arnaquer avec ce rêve?
Si vous voulez faire gagner un peu d'argent à des musiciens, organisez des concerts, c'est encore le meilleur moyen.
(Bien qu'il y ait plein de concerts qui génèrent à peine de quoi défrayer les groupes/musiciens, pas de leur payer un cachet...)
Le but de Soun-Music est de permettre aux zicos, d'être diffusés, de promouvoir leurs concerts, et de pouvoir gagner suffisamment d'argent pour investir dans du matos, une formation en résidence, une semaine de studio, une tournée, ou bien d'arrondir les fins de mois. Il est fort probable que les plus populaires pourront gagner suffisamment d'argent pour que leurs activités musicales deviennent un emploi à mi-temps - voir même à plein temps - mais je doute qu'ils puissent en faire leur métier en ne passant que par Soun-Music. Les cachets concerts, les royalties en cas d'utilisation des morceaux dans de la pub ou autre sont eux je pense bien plus rémunérateurs.
Même si ça a l'air de ne pas te plaire, chez SOUN, nous voulons permettre à plus d'artistes (ou musiciens, c'est comme tu veux), de vivre grâce à leur musique. Il existe des gens qui sont "faits" pour la musique, mais qui finissent par faire autre chose sans s'épanouir, et je trouve ça dommage.
EDIT :
Et au passage, je tiens à rappeler que le site n'est qu'une activité de l'asso, qui a bien d'autres projets, et notamment dans l'événementiel. Encore une fois, nous pensons qu'il est primordial d'être en mesure d'avoir des sponsors pour que les artistes aient un cachet. 9 fois sur 10, les artistes ne sont même pas défrayés, et souvent il n'y a même pas de catering, mais ils acceptent de jouer, car ils veulent jouer en public. Je n'ai personnellement jamais été défrayé. Mais peut-être qu'aussi dans la région d'Aix-Marseille on est mal lotis (selon les propos de certains intermittents et artistes montpelliérains ou parisiens).
Chez nous on dit "organiser un concert"...
L'événementiel ne se réduit pas qu'à l'organisation de concerts. Je ne parle pas que de concerts, mais de festivals incluant d'autres activités que les concerts (spectacle de rue, ateliers, expositions...), ainsi que des formations en résidence, etc... Puis j'ai plus entendu des associations se présenter comme faisant dans l'événementiel que des gens du MEDEF
Je ne comprends pas pourquoi tu compares l'association SOUN au MEDEF (lol !), nous qui avons été soutenu par les élus de la région PACA, loin d'être amis avec le syndicat des patrons ! Surtout que le terme que dont tu attribues l'utilisation aux MEDEF est celui présent dans les demandes de subventions pour les associations culturelles.
Je serais tenté de dire, afin de lui éviter une surchauffe à force de répondre des pavés points par points à chacune des questions, de voir dans quelques mois l'évolution de SOUN MUSIC, du respect (ou non) des Licences Libres et de la réelle volonté à promouvoir le libre.
Non sérieux, après il va exploser là
Lol, il n'y a pas de problème, car en plus aujourd'hui je suis privé de sortie, l'angine a eu raison de moi... Mais c'est vrai que de toute manière, nous avons tout à prouver, et j'espères bien que plus tard vous comprendrez que notre démarche est désintéressée (financièrement parlant), et que nous voulons aider le monde du libre.
(c'est moi qui grasse)
Et donc il y a bien là une valeur qui peut justifier l'achat : la selection d'une oeuvre de qualité (ce qui n'est pas le cas si tout le monde peut s'inscrire et mettre ses morceaux en vente). ça reste dans l'esprit du deal entre musicien et activité connexe, mais le travail de selection a une valeur non négligeable quand on sait la masse enorme de groupes qui existent et les grosses différences qu'on peut trouver dans la qualité des productions.
que néni
ça commence juste à devenir interessant, là
c'est pas directement proposé, mais y'a pas non plus de volonté de la part de pragmazic de faire en sorte que ce soit impossible.
baser sa comm sur une forte distinction entre streaming et téléchargement, c'est risqué. parce que rien ne vous permet de garantir à un artiste qu'il ne sera écouté qu'en streaming. Si le streaming est disponible alors d'une manière ou d'un autre, le téléchargement le sera aussi (de façon plus ou moins évidente, en devant plus ou moins bidouiller pour y arriver...). Et si vous voulez vraiment empécher le download, alors il vous faudra consacrer de l'énergie pour faire en sorte que le streaming n'implique pas la possibilité du téléchargement. et dans ce cas je vous souhaite bon courage. au pire, la sortie analogique est TOUJOURS enregistrable (ce qui peut même donner un résultat tout à fait correct niveau qualité).
me suis pas mal posé la question, récement, sur la necessité de promouvoir les LO. parce que quel interêt pourrait-on avoir de vouloir faire connaitre les licences libres ?
les licences libres, en elles-même, c'est clairement une bonne idée. ça implique des comportements et des choix qui relèvent de l'éthique, voir de la politique et donc d'un point de vue social, y'a vraiment un intérêt à les voirs se développer.
mais reste ensuite à voir comment on les développe, c'est à dire de savoir pourquoi une personne va décider de s'investir dans la promotion des LO. et là ça devient beaucoup moins évident. c'est pour ça qu'un label, je trouve ça chouette. parce que c'est une approche qui colle au trip musical. c'est une façon de faire connaitre les LO en se focalisant sur la musique en premier lieu.
pragmazic vend des albums, mais y'a aussi d'autres façons d'aborder le truc. par exemple les playlistes qu'on peut proposer sur dogmazic pour faire connaitre des morceaux qui nous ont plus (bon pour ces playlistes, y'a aussi des abus, avec des personnes qui en profitent pour faire connaitre leurs propres morceaux).
sinon on a aussi les compils à Marcel, qui rassemblent des morceaux spécialement selectionnés pour vous par Marcel lui-même :
http://compilationslibres.blogspot.com/
faut se mettre un peu à la page là
(cf. la page liens / labels de ce site par exemple)
T'inquiète pas je suis au courant. Et oui ça se développe depuis un moment, mais je parle plus de pérennisation de ce types d'initiatives, qui restent assez peu nombreuses à mon goût. La plupart des labels qui se créent passent par la Sacem... L'utilisation des licences libres restent quand même assez marginale. Et je dis donc, avec optimisme, que les initiatives comme pragmazic tendent à se développer.
enfin pragmazic c'est pas un "label" au sens traditionnel du truc
en fait pragma est plutôt une sorte de "surcouche' (je cause l'informatique là qui travaille avec d'autres labels et les aide à faire connaître leurs prods (et qui accueillent aussi quelques artistes non signés)
d'autre part il existe depuis un bon bout de temps (à l'échelle du net un "bon bout de temps" = une dizaine d'années, vu qu'avant, la music online c'était pas posible et les licences libres c'était pas trop développé) des labels indépendants (du big bisness) qui bosse avec des licences libres. Je n'ai pas l'impression que ça se soit spécialement développé.. En France on en comptait une bonne quinzaine dans la première moitié de la dernière décennie. Est-ce qu'il y en a plus maintenant ?
tu as beaucoup plus de "netlabels" évidemment.. c'est-à-dire de toutes petites structures qui n'investissent pas grand chose à part un espace web - donc rien à voir avec le boulot traditionnel des labels au sens "historiques" (production, promotion, montage de tournées live, pressage etc etc et surtout : psychologie au quotidien de ces putains d'artistes névrosés ou border line narcissiques
Il en reste bien sûr.. Mais est-ce que le nombre de labels ou netlables travaillant sous licence libre (exclusivement ou pas) a augmenté ? ça demande à être vérifié (une petite recherche sur le net pourrait aider).. En France en tous cas, je crains que non.
Déjà, licence libre ou pas, le moyen traditionnel de subsistance de ces structures, la vente d'objets (à commencer par le cd) est en voie de disparition. Et il reste toujours cette idée stupide qui traîne dans un coin du cerveau des médias, de la presse spécialisée, et probablement d'une partie du public : si c'est pas payant et sacemisé, alors ça doit être un truc d'amateur.. ça je crois pas qu'on en soit vraiment sorti.. On voit des trucs aberrants (dans nos campagnes mais pas que) : on préfère payer des musicos complètement has been ou professionnels et sacemisés à 2000 euros la soirée plutôt que choisir des musicos sous LLD qui prendraient facilement le quart de ce prix pour une qualité tout à fait comparable.. Juste parce que c'est louche des mecs qui prennent moins chers et qui sont pas à la sacem ou dont on peut télécharger les morceaux gratos..
Avec le recul, et malgré le succès des creative commons et autres jamendo like, je n'ai pas le sentiment que les choses aient vraiment changé
mais si tu as des données plus fiables que les miennes (qui sont fondées sur une impression et quelques pointages rapides de temps à autres, une sorte de veille internet) je suis curieux de les lire.