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Recadrons la BY...
Ouais parce que franchement, hein, la paternité, c'est vraiment le truc le plus contestable, non ?
La création est toujours imitation, recyclage, n'est jamais ex-nihilo.
Moi je propose que toutes les oeuvres de l'archive sans distinction soient attribuées à Meuh. C'est une vraie urgence. A bas les auteurs. Vive l'anonymat. A bas le CPI.
Et puis bon, pourquoi la clause BY n'oblige-t-elle pas à attribuer une oeuvre à tous ceux qui ont participé à sa création sous la forme concernée ? Là, je ne déconne même pas. Pourquoi une oeuvre serait-elle attribuée au gusse qui a trouvé la mélodie et la grille d'accords, à celui qui a pondu les paroles, mais pas à celui qui a donné la couleur sonore au morceau, pas à celui qui a pondu le solo de triangle inimitable... etc ?
La création est toujours imitation, recyclage, n'est jamais ex-nihilo.
Moi je propose que toutes les oeuvres de l'archive sans distinction soient attribuées à Meuh. C'est une vraie urgence. A bas les auteurs. Vive l'anonymat. A bas le CPI.
Et puis bon, pourquoi la clause BY n'oblige-t-elle pas à attribuer une oeuvre à tous ceux qui ont participé à sa création sous la forme concernée ? Là, je ne déconne même pas. Pourquoi une oeuvre serait-elle attribuée au gusse qui a trouvé la mélodie et la grille d'accords, à celui qui a pondu les paroles, mais pas à celui qui a donné la couleur sonore au morceau, pas à celui qui a pondu le solo de triangle inimitable... etc ?
Réponses
Ce domaine étant il me semble, la meilleure démonstration de ce que la liberté totale (y compris la non attribution) peut apporter.... En plus ça fait une expérience menée dans toutes les Cultures depuis que l'Homme est Homme... Ca me semble avoir un certain poids.
Ta deuxième remarque à déjà été notée pour la V3 : offrir la possibilité de lister l'intégralité des contributeurs.
Mais toutes les oeuvres littéraires ne sont pas des contes... Il y a aussi des oeuvres qui, incontestablement, sont attachées à un auteur unique qui, même si c'est peut-être futile, a souhaité y attacher son nom. Mais bon, vas-tu déployer contre la clause BY le même zèle que celui que tu déploies contre la clause NC ? Quelque chose me dit que non.
Très bien pour la v3. Mais une possibilité sur cette plateforme ne fait pas une obligation par licence. N'est-il pas scandaleux que la clause BY ne concerne que les seuls auteurs? S'il faut attaquer les CC, pourquoi une telle fixette sur la clause NC, et pas sur les autres clauses ?
Tu auras compris que je m'oppose ici à ton parti pris idéologique.
Ne prend pas tes contemporains pour plus bêtes qu'ils sont.
Néanmoins, la conception du "l'auteur-créateur" (que Dieu aurait doté à son image du pouvoir de création) est une conception fortement ancrée dans nos société qu'il me semble pertinent de combattre. Toute une partie de l'art contemporain ne tourne qu'autour de ce concept notamment. C'est un créateur qui se vend et non ses œuvres.
L'art libre, quant à lui, porte intrinsèquement un message d'humilité face à son oeuvre. Accepter qu'on la modifie c'est accepté qu'on fait partie d'un tout.
A l'inverse, faire des choses sous pseudo mais revendiquer les pleins droits sur une oeuvre... cela ne me semble pas spécialement être une remise en cause de quoi que ce soit. C'est en ça que la critique du BY est importante, mais reste secondaire.
Et encore une fois, il ne s'agit que de réflexions.... De pistes vers lesquelles tendre. Vouloir appliquer ceci à tout et à tous relève de la bêtise à mon humble avis.
Je ne comprends pas bien en quoi je prendrais mes contemporains pour plus bêtes qu'ils ne sont, ni pourquoi tu dis que vouloir appliquer ceci à tout relève de la bêtise.
Je précise au cas où ce serait nécessaire que je n'ai évidemment aucune envie d'attaquer la clause BY. Il y a matière à réfléchir sur la paternité, bien sûr, et notamment sur la question des droits voisins, mais il n'y a évidemment nullement matière à recadrer la clause BY... de même qu'il n'y a pas à recadre la clause NC.
C'est quand même fou ce renversement des choses. C'est moi que tu accuses visiblement de vouloir appliquer je ne sais quoi à tout et à tous, alors que tu ne cesses de contester le droit des auteurs (quelles que soient leurs raisons) de ne pas permettre d'utilisation commerciale de leurs oeuvres. Ce droit, même s'il te défrise, n'est pourtant pas plus contraignant que celui d'obliger les diffuseurs à attribuer l'oeuvre à son auteur.
Bon, en ce qui me concerne, la coupe est pleine.
Ce sont MES idées qui relève de la bêtise et non les tiennes.
Et pour te répondre :
Ok, c'était une erreur. J'admets. Peut-être étais-je un peu agacé par l'attaque. Même si c'est pertinent d'avoir ouvert d'autres posts pour d'autres clauses, ça faisait un peu sarcastique.
Bref 1 partout. Retournons à nos moutons
Un auteur = aussi un compositeur.
Donc effectivement, si tu es dans la logique de vouloir créditer aussi les interprètes, pourquoi pas au demeurant, appelons les choses par leur nom !
couleur sonore du morceau = production ? producteur ? -> droits voisins, normalement, c'est pris en compte par les sociétés de gestion, effectivement pas par les licences libres et ouvertes.
La question soulevée est aussi une question importante. Les droits d'auteurs éludent souvent, ailleurs qu'en France, les droits voisins.
En France cela existe depuis 1985 avec la loi Lang.
Droits voisins = producteurs, interprètes.
Droits d'auteurs = auteurs, compositeurs, éditeurs.
Et comme les licences sont basées sur le droit d'auteur international, les droits voisins sont peu reconnus. (CQFD) Mais que cela ne nous empêche pas de questionner ceci auprès des CC-Monde et sur leur liste en anglais.
Je propose donc que les libristes anti-NC prennent ce dossier en charge, afin que "l'auteur-tyran" cède enfin un peu de ses prérogatives à ses "voisins". Discuter en anglais avec CC-Monde, ça doit occuper son bonhomme. Et on aura peut-être enfin une pause dans le harcèlement anti-NC, pendant ce temps-là.
Non mais là ça commence à devenir ridicule...
Tu peux nous rédiger un petit exemplaire qu'on annotera à l'occasion ?
Bien, volontiers, mais vite fait parce que j'ai déjà beaucoup écrit pour répondre aux attaques réitérées (et ridicules, à la longue) contre la clause NC. Il est temps pour moi de laisser la parole à d'autres.
Bon, alors, un truc du genre :
Dear CC-World (or Universe),
Could you please think about la clause de paternité ? Pourquoi elle ne s'attribue qu'aux auteurs et compositeurs ? Hein, why ? Pourquoi les titulaires de ce qu'on nomme au pays de Beaumarchais les droits voisins sont-ils ignorés ? Quid des arrangeurs, interprètes, ingénieurs du son, producteurs (au sens de directeurs artistiques)... ? Dans la belle Weltanschauung (va traduire ça en rosbeef) véhiculée par la libritude (tendance Grand Véhicule), tous ces gens-là ne devraient-ils pas être considérés comme co-auteurs à part entière, et avoir collectivement leur mot à dire dans la gestion individuelle des oeuvres ? Comment même imaginer qu'une musique puisse être l'oeuvre d'un seul individu, alors que tout individu est une partie de l'humanité et même du grand Tout ?
Voilà, bonnes annotations.
PS : oui, je suis allé un peu loin dans l'idéalisme essentialiste dépourvu de toute référence relativiste aux rapports de force concrets... Faut dire — mais était-il vraiment besoin de le préciser ? — que l'ouverture de cette discussion relevait du pur sarcasme, afin de montrer avec la clause BY l'absurdité à laquelle on aboutit lorsqu'on va en pinaillant au bout d'une logique purement idéaliste, ce que vous faites si souvent avec la clause NC.
Oui enfin pinailleries, pinailleries... on essaie surtout de pouvoir répondre à des problèmes très pratique qui se posent à de nombreux auteurs au quotidien. La clause NC a sa part de flou qui porte de grosses conséquences financières pour les auteurs.
Par contre faudra que tu me traduises "Weltanschauung" en français...
Mais d'où qu'elle est floue cette clause, d'où ?
Je lis cet argument en permanence dans les discussions auxquelles je participe depuis deux jours, je commence à trouver ça étrange...
Une utilisation commerciale c'est quand un intermédiaire utilise la musique directement ou indirectement pour gagner de l'argent.
C'est une question de bon sens. Si demain Dogmazic met une bannière publicitaire sur la page d'accueil du site, il y a utilisation commerciale de la musique présente sur la plateforme. Point.
La question n'est pas de savoir identifier une utilisation commerciale mais de savoir si cette utilisation amène à une rémunération de l'artiste de façon systématique.
Si oui, comment ?
Si non, ce que ça implique pour ceux qui tentent de se faire rémunérer.
Dffuser une oeuvre sous licence libre avec clause NC signifie que l'oeuvre ne doit pas circuler dans un cadre commercial. Et ça ne signifie strictement rien d'autre.
Il n'y a pas d'histoire de rémunération. JAMAIS ! 8)
Ceux qui utlisent la clause NC dans l'idée de se faire rémunérer (en levant la clause) font une usage ABUSIF des licences libres.
Ils exploitent le libre pour faire autre chose.
Ce type de démarche est exactement la même que ceux qui utilisent le libre à des fins d'autopromotion. On n'est plus dans le libre.
...
c'est pour ça hein, les chartes de bonne conduite tout ça, j'y crois pas... il 'ny a que la piste des avenants au contrat de licence (par exemple un avenant qui dirait que le cédant à titre gratuit (je n'aime pas "donnant droit") renonce à toute possibilité de lever les clauses)
Il y a un problème entre le droit d'auteur français qui est un droit attaché à la personne ( l'auteur ) et les licences CC qui sont attachées à l'oeuvre comme le Copyright.
En France, le droit d'auteur supplante les licences CC et leurs clauses restrictives. On dit que les licences CC protègent l'utilisateur final. FAUX. L'auteur garde toutes ses prérogatives. C'est pourquoi il peut lever une clause NC sur simple demande ou quand bon lui semble. Et c'est un problème.
La clause NC ne pose pas de "problème pratique" à "de nombreux auteurs au quotidien". Sur quoi te fondes-tu pour affirmer cela ? Pas plus que la clause BY ou la clause SA, dont pourtant vous ne parlez jamais.
Cette clause pose un problème (encore et toujours depuis 2006, sans que jamais rien ne bouge) uniquement à quelques libristes dont la Weltanschauung idéaliste (au sens hégélien du terme) est bâtie sur des absolus abstraits comme "la Liberté", et qui ne voient d'ailleurs pas, soit dit en passant, que de tels concepts sont depuis longtemps devenus les armes sémantiques du Capital. C'est ce qui est triste aussi dans tout cela : le "libre" qui prétendait à la viralité (mais qui n'a jamais le moins du monde contaminé le marché) est en fait lui-même vérolé par le langage de l'ennemi (il est révélateur de voir que la "gestion individuelle" évoquée malencontreusement par le CPI soit si vite devenue le dogme de la musique libre).
Personnellement, il m'a fallu du temps pour me départir des fausses évidences du discours libriste canal historique (auquel j'ai pu adhérer sans en cerner tous les tenants et aboutissants), et pour renouer avec la perspective dialectique matérialiste qui me convient bien mieux. Je ne doute pas que vous soyez sincères dans vos attaques continuelles contre le prétendu "flou" de la clause NC. L'entrave à la liberté du commerce ne peut décidément pas être admise dans votre Weltanschauung. Ce n'est que durant ces derniers mois que j'ai pris conscience de l'ampleur et de la profondeur de ce qui nous oppose, nonobstant les possibilités de rapprochement stratégique qui sans doute demeureront ponctuellement. Bref, on reconnaîtra que j'ai laissé le temps au temps, et que j'ai tenté de dégager des possibilités de convergence. Mais je n'ai pas réussi à entamer le moins du monde cette fichue Weltanschauung libriste qui persiste (avec raison, dans sa propre logique) à voir la clause NC comme un corps étranger. J'espère, par nos derniers échanges sur ce forum, avoir contribué à dissiper le "flou" là où il était vraiment, du moins pour ceux qui ont le courage de lire ce genre de choses, et qui ne doivent pas être bien nombreux. Il me manque l'énergie et les "troupes" pour appeler à une vraie scission, qui serait pourtant souhaitable, tant les perspectives semblent inconciliables. Je suis néanmoins convaincu qu'il faudrait à présent bâtir un nouveau pôle, non pas de musique libre (ce terme étant trop galvaudé), mais de musique en libre jouissance non-commerciale (vous voyez, je n'ai même pas l'ombre d'un début d'idée pour le nom que cela pourrait prendre). Le plus drôle, c'est que les développements les plus intéressants risquent dans les prochaines années de venir de la vieille SACEM.
Mais personnellement, je ne pense pas que l'association du quartier veuille de ma musique, ils font venir des trucs de rap labélisés Sachem, et Koukoukoila encore moins.
Ahah, je crois qu'on avance... Une licence NC avec clause NC pas levable y compris par la/les personne(s) qui sont à l'origine de l'œuvre... Dans la pratique, il suffit déjà d'être dans un simple groupe avec au moins une personne qui refuse de façon systématique les exploitations commerciales, et on y arrive... Ou alors, un auteur qui utilise l'une des licences existantes et qui refuse toujours toute exploitation commerciale...
Il y a quand même un gros problème, je trouve, dans les débats de ces derniers jour... Il réside dans le fait que ce qui est reproché au gens qui abuseraient du libre grâce à cette clause.... Ahem... C'est d'avoir l'intention d'un jour, lever la clause NC pour gagner de l'argent...
Je crois qu'on peut difficilement reprocher à quelqu'un d'avoir l'intention de faire quelque chose... Je veux dire, si on devait juger les gens pour ce qu'ils aimeraient bien pouvoir faire, on a pas fini.
Dans la pratique, même ceux qui se sont lancé dans ce genre de pratique à fond... Euh, je crois savoir que le plus rémunéré des artistes de Jam Pro a gagné, la meilleure année... Je me souviens pas trop de mes sources et ça date un peu, mais je crois bien que c'était un des dirigeants de Jam qui disait ça comme s'il devait s'en enorgueillir... Quelque chose comme 10 000 euros. Sans parler du montant actuel du SMIC, je pense que s'il on tient compte des frais pour l'enregistrement et l'éxecution (instruments, logiciels, hardware; etc) - je parle même pas d'un bon mastering - et du temps passé dans le processus (allez, 20 heures par semaine ? 10 heures par semaine ? Plus ? En sus des autres activités que l'on peut avoir), tout ça pour gagner, donc, 10 000 euros par an.. Et là on parle des pointures, du plus gros des plus gros, de la grande réussite dans le domaine de l'usage abusif des NCs.... J'espère pour lui/eux que c'est un artiste solo, histoire de pas avoir à partager.
Tout ça pour dire, 99.99% des personnes qui vont mettre sous NC dans l'espoir de faire de l'argent se bercent d'illusion.
Donc, je ne voudrais pas leur reprocher leur ferme intention de gagner au loto, non plus. Je voudrais pas faire le procès des espoirs de quiconque.
N'empêche, j'attends toujours avec impatience que Kinder m'appelle pour utiliser Oh Hey Oh comme bande son d'un spot publicitaire de trois quarts d'heure. Mais, j'avoue, j'y crois moyen.
Taro, aussi louable que soit ta vision de la NC elle ne correspond en rien avec la définition communément admise par l'immense majorité des utilisateurs :
http://freedomdefined.org/Licenses/NC#Basic_and_beneficial_uses
http://news.cnet.com/8301-13556_3-9823336-61.html
http://mirrors.creativecommons.org/defining-noncommercial/Defining_Noncommercial_fullreport.pdf
http://robmyers.org/weblog/2005/10/the-noncommercial-fallacy-three.html
http://robmyers.org/weblog/2006/11/why-the-nc-permission-culture-simply-doesnt-work.html
http://robmyers.org/weblog/2008/07/the-emerging-nc-consensus.html
Le problème avec la défense de la NC qui est présenté dans ce forum, c'est qu'il s'agit de la défense d'une définition altérée de la NC... Ce qui cause une confusion totale est des incompréhensions. Pour la énième fois, je vous amène à constater qu'on critique la NC des CC et jamais celle de la C-réaction... pourquoi? Tout simplement parce que ça n'est pas la même!
C'est un peu comme si j'arrivais en disant "la mondialisation c'est super"... Vous allez me dire que j'ai tord... Sauf que moi je définit la mondialisation comme la réduction des distance entre les différents endroits et peuples du monde...
L'imposition de l'économie libérale et la culture occidentale j'appelle ça la globalisation (cf C-A Michalet).
Mon exemple n'a pas vocation à être débattu, il est juste là pour illustrer le fait que tant qu'on ne parle pas des mêmes choses avec les mêmes mots, la compréhension est impossible.
Vouloir imposer une définition de la CC BY-NC autre que celle là est virtuellement impossible en l'état actuel des choses! Néanmoins forker la BY-NC en précisant les intentions me semble être la meilleure idée possible d'autant qu'elle serait infiniment plus facile à défendre par dogma que d'avoir à essayer d'imposer une définition minoritaire à l'une des licence majoritaire... Sans compter le fait que discours serait complètement inintelligible.
Tel qu'expliquer par toi et Glue, les licences libre ne serviraient qu'aux échanges sur internet. En ce qui me concerne c'est un problème, car il ne s'agit pas de faire passer des usages issues de l'internet vers le monde réel (liberté de circulation de l'information, etc...). Mais de dissocier les deux.
Autre chose : il s'agit pour toi de recréer une économie globale, avec rassemblement d'artistes professionnelles et tout le toutim... Encore une fois je ne voit pas le but de cette économie et de ce syndicat hormis la rémunération économique (ce qui n'est pas notre bout premier à tous ici me semble-t-il).