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la musique a-t-elle encore sa place dans les médiathèques

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Réponses

  • Je suis pas forcément partisan d'un cloisonnement "musique libre".
    Car malgré tout et même si c'est un peu utopiste, nous parlons toujours de la même chose, de musique...
    Alors oui on est un peu à juste titre sur la défensive sur ce sujet, car on se sent un peu instable, vu la jeunesse des licences libres et le besoin d'information à fournir.
    Personellement je ne veux pas spécialement labéliser ma musique, ce n'est pas pour y coller une étiquette "musique libre"...je ne fais pas de la "musique libre", je fais de la musique qui se trouve etre en libre diffusion, pas pour être spécialement ghettoifié...
    Ca reviendrai à prendre le contre pied des maisons de disques qui apposent un logo affreux "copycontrol", pour avoir un logo"nocopycontrol"ou autre...Ca fait un peu pollution...pour peu que la médiathèque rajoute un code barre, et là on a lus un disque mais une pizza...
    Je pense que la place des artistes dits "libres" est au milieu des autres, intégrés et égaux...

    Après oui il y a la spécificité de ces disques libres, l'information...mais ce n'est pas forcémént sur le support, à mon avis que l'info doit etre prédominante(même si une mention de licence apparait sur le disque).
    L'individu qui recherche spécifiquement du contenu libre dans une médiathèque est certainement déjà sensibilisé au problème. Et peut jeter un coup d'oeil au dos du disque, et verifier qu'il comporte une mention de licence libre.
    Les autres prennent n'importe quel CD, libre ou pas et le copient de toute manière sans se soucier de la légalité...
    Par cntre si c'est un critère de recherche, la médaithèque se devrait de fournir un listing de contenu libre à ceux qui en font la demande, ou un système de recherche informatique...
  • Au fait, il me semble que la médiathèque de Toulouse va fermer.

    ben elle a ouvert il y a juste quelques annes !
    elle est tout neuve !
    heu
    tu es sur de to info là ?
  • La fabuleuse histoire du petit macaron informatif
    Pour commencer, je pense que si l'on souhaite une certaine visibilité spécifique pour les œuvres dites libres – et on peut ne pas souhaiter cette visibilité là – dans les bacs des médiathèques, il faut un dispositif plus ou moins appuyé d'explication. Un petit panneau d'explications et des macarons sur les disques "libres", why not. Pour ma part, j'aime assez cette proposition.

    Un autocollant rond « vous êtes libre de copier et rediffuser cette musique » (et en petit : « cette œuvre est mise à disposition sous une licence MACHIN bidule »).
    Moi je trouverais ça sympa. Je pense que dans le cas d'une diffusion de disques de musique libre en médiathèque, ça serait à faire.

    À la rigueur, quelque chose de plus discret comme un système de pastilles, mais je trouverais ça moins intéressant.

    Ensuite, on peut disséminer ces disques parmi les autres, ou bien les regrouper ensemble. Je pense que même si on les regroupe (bac spécifique), il faut tout de même conserver le système d'autocollants.

    Bac spécifique « musique libre » ?
    Bon, tout le monde a l'air d'être pas trop chaud pour ça. Pour ma part, je préfèrerais peut-être ne pas avoir de bac spécifique, et que la musique libre soit avec le reste. Bien sûr, c'est de la musique avant tout, on est d'accord.

    Sauf que voilà : moi, je sais déjà ce qu'est la musique libre. Mais l'emprunteur "lambda", qui a statistiquement peu de chances de savoir que ça existe, ça pourrait lui permettre de se dire « Tiens, c'est quoi ça la "musique libre" ? ». Ça aurait le mérite de donner une visibilité à ces musiques.

    Est-ce qu'on risque alors de faire penser que la musique libre est une "sous-musique" à classer à part ? Franchement, je n'en sais rien. Je pense que cette association d'idées ne serait pas forcément évidente.

    Par contre, je pense que si l'on se contente d'un bac spécifique, sans mettre de macaron qui donnerait un message plus pratique et moins idéologique (message pratique : « vous pouvez copier et diffuser cette musique »), on perd pas mal de l'effet de visibilité.

    Donc des deux mesures proposées, le coup du macaron est la seule qui me semble indispensable.

    Discrétion totale ?
    Troisième solution : jouer la discrétion totale, placer les disques de musique libre avec tous les autres, sans distinction particulière. Le disque lui-même peut présenter une information genre un logo CC, par exemple… mais aucune signalétique particulière au niveau de la médiathèque.

    Je comprends l'idée derrière cette stratégie (c'est de la musique avant tout), mais je pense que ça serait dommage. Après tout, même si on n'utilise les licences de libre diffusion que dans un but très pragmatique, ça serait dommage de ne pas faire un peu la pub de la liberté de diffuser… vu que c'est aussi là-dessus que l'on compte pour atteindre un plus large public.
  • voilà : mpop et edised ont bien présenté les choses là
    j'avoue ne pas avoir de position claire à ce sujet
  • Pour finir sur la question de la mise en avant spécifique de la « musique libre », mon point de vue personnel et non argumenté :

    Je suis plutôt pour l'option macaron (information "technique", neutre, sur la liberté de copier et de diffuser). Un bac spécifique ? Mouais, pas d'objection majeure, mais ça ne me séduit pas particulièrement.

    Par contre, je verrais bien un petit bac « nouveautés musique libre » où les disques transiteraient quelque temps avant de rejoindre les catégories classiques (rock, chanson, électronique, etc.). Je ne sais pas trop comment les médiathèques gèrent les nouveautés, et si ça serait vraiment intéressant.
  • Bon, on passe à autre chose ?
    :?


    Parce que la mise en bac des disques de musique libre, c'est bien sympa, mais il faudrait déjà qu'ils y arrivent ces disques !

    Get those damn cds into the médiathèque!
    Qu'est-ce que va bien pouvoir leur dire dana ?
    « Hello, il faudrait que vous mettiez une personne à mi-temps pendant 6 mois pour surfer sur la toile, télécharger de la musique pour tester, passer des commandes aux labels associatifs, pour finalement arriver à constituer un catalogue "musique libre" » ?

    Pour se faire jeter, ça peut être pas mal :twisted:

    On pourrait imaginer, dans nos rêves les plus fous, un gros annuaire de musique libre (et/ou autoproduite ?) qui permettrait de recenser les albums disponibles, les labels, voire même de passer des commandes en ligne. Ah la la, ça serait bien. Ou du moins ça serait efficace, et ça permettrait de proposer quelque chose de concret aux médiathèques. Mais en l'absence de ça, que faire ?

    Faire un mini-annuaire avec les coordonnées des labels et des artistes ?
    Recenser les albums disponibles ?
    Se contenter de sensibiliser au moins une personne dans chaque médiathèque, et mettre en contact les labels régionaux et les médiathèques du coin ?
    Faire des réunions tupperware avec les médiathèques, microlabels, et tous ceux qui veulent d'ailleurs ?

    Moi j'aime bien l'idée des réunions tupperware :D


    Bon d'accord, je n'ai pas grand chose à proposer sur cette question. Allez, à votre tour maintenant.


    Au delà du CD…
    – pour la musique vivante ?
    – partenariats pour animations ?
    – et les autres formats (mp3/ogg/etc.) ?
  • Peut-être que ce site pourrait proposer des macarons types à télécharger et à imprimer par les médiathèques ?
    Différents formats et différents contenus au choix des médiathèques ?
    Ce serait aussi histoire d'harmoniser les logos entre toutes les médiathèques de France ?

    Pour la médiathèque de Toulouse je ne sais plus qui m'a dit ça (ça m'énerve !) mais je suis sûr que c'était une personne digne de confiance !
    Après l'erreur est humaine...

    Mais je crois bien qu'elle va fermer parce qu'elle ne marche pas du tout (ce qui peut se comprendre à l'heure d'internet et surtout avec les lois faschistes sur la copie pirvée qui sont en train de nous pourrir de plus en plus la vie...)
  • avril 2006 modifié
    Mais je crois bien qu'elle va fermer parce qu'elle ne marche pas du tout (ce qui peut se comprendre à l'heure d'internet et surtout avec les lois faschistes sur la copie pirvée qui sont en train de nous pourrir de plus en plus la vie...)

    non non tu confonds mon ami
    voici la médiathèque de toulouse :
    http://www.bibliothequedetoulouse.fr/index.jsp
    heu, non seulement ça ferme pas mais c'est en plein boom

    tu parles en fait de la librairie/médiathèque associative Les musicophages (des gens adorables qui ont coorganisé le dernier forum des musiques actuelles (j'y ai même joué une reprise de daniel Jonhston)
    http://www.musicophages.org/

    dont effectivement le modèle de fontionnement est remis en question

    (et c'est du globalement au développement d'internet : comme tous les disquaires indépendants, c'est la croix et la bannière internet.. J'en suis désolé, mais ce sont les premières victimes d'internet.. )


    des macarons types à télécharger eOLe : oui ! il y avait déjà des exemples sur ce forum
  • On pourrait imaginer, dans nos rêves les plus fous, un gros annuaire de musique libre (et/ou autoproduite ?) qui permettrait de recenser les albums disponibles, les labels, voire même de passer des commandes en ligne. Ah la la, ça serait bien. Ou du moins ça serait efficace, et ça permettrait de proposer quelque chose de concret aux médiathèques. Mais en l'absence de ça, que faire ?

    Faire un mini-annuaire avec les coordonnées des labels et des artistes ?
    Recenser les albums disponibles ?
    Se contenter de sensibiliser au moins une personne dans chaque médiathèque, et mettre en contact les labels régionaux et les médiathèques du coin ?
    Faire des réunions tupperware avec les médiathèques, microlabels, et tous ceux qui veulent d'ailleurs ?

    Moi j'aime bien l'idée des réunions tupperware

    moi aussi
    :)
    sérieux.. je peux proposer que chaque médiathèque rencontre une communauté d'internautes locaux, labels indie, échanges d'informations

    c'est ce que j'appelle inventer une nouvele alliance mélomanes/artistes/service-public qui subvertissent les schémas classiques de légitimation de l'art (l'entrée sur le marché, la reconnaissance institutionnelle)

    déjà, il faudrait apprendre à mieux se connaître
    et à réfléchir à l'intérêt des uns et des autres (des artistes, des mélomanes, et la mission culturelle des médiathèques)

    donc des réunions tuperware oui !
  • Bon, j'avoue j'ai pas (encore) lu le pdf, mais j'ai lu les commentaires ci dessus.

    Concernant les bacs scuds, j'opterais plutôt pour un rangement à part.
    C'est plus facile à ranger, les usagers identifient plus vite ce qui peut être fait avec ou non (on parle d'usage et non de qualité artistique ou de genre musicaux) et cela limite les confusions et les excuses bidons genre "Ah zut ! j'ai cru que celui-là on pouvait le copier".

    Je passe sur la définition de talent et de mérite ...

    Au niveau de l'auditoire, j'ajouterai qu'il s'agit de personnes plutot à coté de la plaque niveau NTIC, et qui sont très loin de se poser la question des DRM et de la musique libre.
    J'ai bien peur qu'il faille d'abord leur donner un cours sur la legislation numérique et les utilisations possibles et autorisés des ordinateurs. Bon courage ... ^^

    Concernant la dépendance des médiathèques vis à vis du ministère de la Culture, elle est réelle, mais pas unique. Il faut y ajouter la présence de la municipalité (c'est elle qui finance tout la plupart du temps), et d'autres influences sous formes de subventions (européennes, associatifs, etc.). Ces deux influences sont certainements plus prépondérantes que celle du ministère, car géographiquement plus proche, et financièrement plus présente (et plus contraignante ^^ ).

    Promis, je lirai le pdf avant d'en rajouter.
    Je précise que je suis animateur multimedia dans une médiathèque, responsable de la section multimedia (bureautique et accès internet donc). Je ne peux donc pas donner un avis valable sur l'utilisation de la musique libre en phonotheque/cdtheque. En revanche, je me sers de la musique libre pour des animations (fête de la musique, projections vidéos, divers). Elles sont soit sur le devant de la scène, fête de la musique, soit en "fond sonore", projections vidéos. Et ce pour deux raisons :
    - Pas de prise de tête avec les droits de diffusion public (moins qu'avec les majors en tout cas)
    - Pas de droit à payer (quand je dis que l'aspect financier compte ! ^^ )

    Promouvoir la musique libre et la lutte contre les drm passe à mon sens par la mise en avant de ces deux avantages décisifs pour tout responsable de médiathèque. Ce sera bien plus parlant que toutes les études statistiques du monde pour un public de bibliothécaires.

    Bonne continuation pour Juin 2006 !
    (entre la fête de la musique, roland garros et le tour de france, vous en aurez besoin :) )
  • Promouvoir la musique libre et la lutte contre les drm passe à mon sens par la mise en avant de ces deux avantages décisifs pour tout responsable de médiathèque. Ce sera bien plus parlant que toutes les études statistiques du monde pour un public de bibliothécaires.


    merci beaucoup de ton intervention !
    je suis tout à fait d'accord avec toi
    d'ailleurs dans mon petit laius, j'ai essayé justement de tenir un discours pragmatique, et non pas idéologique
    (même si mon apparente neutralité vis-àvis du marché du disque est évidemment marquée d'ironie.. mais ce n'est pas de ma faute si le discours dominant est celui de l'industrie d'une part, et du ministère de la culture d'autre part.. quand on est dans une position minoritaire, il faut savoir ruser pour se faire entendre - ou hurler dans la rue :)

    donc penser en terme d'avantages et d'inconvénients
    pragmatique quoi
    donc : tenir compte de l'intérêt de l'autre
    en quoi ça peut intéresser les médiathèques d'avoir des disque comme les nôtres ?
  • avril 2006 modifié
    Alors voilà : je bosse pas le vendredi et c'est ce jour-là, justement avant le week-end, que ça parle médiathèques ... :)

    Je me présente rapidement : mes projets sur mlo sont Free Music Factory et Dj.reeder, je suis l'administrateur du collectif Chalana Prod., et je gagne ma vie en bossant en bibliothèque (je suis vacataire depuis 3 ans et demi en bibliothèque universitaire, sur liste d'aptitude pour le concours d'assistant (B), en recherche de poste).

    Bref, je suis depuis longtemps la question de la possible intégration de la musique libre dans les fonds des médiathèques, et ton post est une bonne occasion de discuter de mon dada ;)

    Sur le texte : trés bien. Franchement, je m'y retrouve beaucoup, et c'est bien expliqué. Une remarque cependant, et de taille : jusqu'à la DADVSI, les copies effectuées de DVD ou de VHS en provenance d'une médiathèque relevait de la copie privée. Les médiathèques paient en effet des droits de diffusion publique sur ces documents, qui augmentent considérablement le prix d'achat, en passant par des catalogues spécialisés. Quant à la musique ... à vrai dire, les médiathèques ne paient pas leur cd plus chers que les particuliers. Cependant, au vu de la loi, il ne me semble pas qu'il y ait une différence entre supports.
    Lors de ma formation (DUT bibliothèques/médiathèques, 2000-02), j'avais déjà posé cette question et ce flou concernant cette différence particulière. On m'avait répondu que les droits concernant la musique devaient être renégociés, qu'il y aurait peut-être une obligation d'acheter des cd dans des catalogues similaires à ceux des dvd, mais que pour le moment, les supports étaient considérés de la même manière, c'est à dire que l'on considéraient qu'une copie était légale, puisque relevant de la copie privée. D'ailleurs, d'une certaine manière, les cd achetés par la médiathèque de ma commune le sont un peu grâce à mes impôts, et il me paraît normal de considérer ces biens acquis à la collectivité.
    Mon interprétation : cela signifie que la copie de cd ou de dvd en médiathèque est légale, puisque des droits de diffusion publique sont payés. Sauf pour les disques, mais pour effacer ce flou (c'est une diffusion publique, mais il n'y a pas de droits particulier payés en supplément), il vaut mieux à mon sens payer plus cher (à la manière des dvd) que d'y implanter des systémes qui rendrait toute copie illégale.
    Voilà. Je sais que c'est un peu brouillon, mais je n'ai jamais réussi à avoir une réponse claire sur cette question de la légalité des copies. A mes yeux, du moment que l'on paie des droits pour une diffusion publique (à la manière des vidéoclubs), les copies doivent relevées de la copie privée.
    Mais la DADVSI va peut-être bouleverser cela, j'ai pas bien saisi si cela allait se durcir ou non, et je dois dire que j'attend de voir ce que va nous pondre le Sénat pour avoir un avis définitif.

    Sinon, tout le reste est nickel. J'ai quelques trucs pour ton 3, mais je t'en reparle plus tard : je vais lire les commentaires et sûrement écrire un truc dessus.
  • avril 2006 modifié
    Pour la légitimité d'un document en ligne : comme tout document, on évalue d'abord la portée informative, en terme de public et de contenu. Rien n'exclue de facto de mettre en valeur un document en ligne : c'est quelque chose qui est même plutôt en bonne voie. Mais il faut comprendre que ce n'est pas ce que le public attend d'abord de nous, ce qui signifie qu'en considérant le travail de prospection informative sur le net et les contraintes diverses (personnel, service public ...), c'est encore une pratique peu répandue. Il ne faut pas non plus oublier que l'informatique a révolutionné le travail en bibliothèque, et Internet est encore une terra incognita d'une certaine manière (notamment en terme de diffusion auprès du public) dont le traitement s'organise peu à peu.

    Deuxième point : la question de la légitimité d'un document tout court
    C'est une grande question. Pour les documents informatifs, comme je le disais plus haut, il faut prendre en compte les publics cible, le contenu et ... le budget, bien sûr. Pour les documents plus "récréqtifs" (poésie comme tu le disais), il faut se rappeler que nous sommes avant tout un service public, ce qui signife, entre autre, qu'il faut être à l'écoute des demandes du public, mais savoir également s'en affranchir (vaste débat) tout en ayant des impératifs en terme d'information (les programmes universitaires par exemple, ou les "classiques").
    Ce n'est pas évident, et c'est pourquoi le travail d'équipe est important, de même que l'utilisation de tous les outils mis à notre disposition pour nous permettre d'effectuer au mieux nos acquisitions (périodiques, bibliographies, discographies, mais également audioblog ou P2P :wink: ).

    La légitimité des musiques libres en médiathèques et le soutien des professionnels à ces intiatives :
    je pense que la musique libre a toute sa place dans les médiathèques. Plusieurs raisons évidentes à cela : d'abord, et là je vais être très cynique, c'est que c'est gratuit. Vous n'imaginez sans doute pas les difficultés que rencontrent pas mal de médiathéques en terme de budget. Je vais pas non plus cracher sur les élus ou les facs, parceque je vois bien qu'il y a d'autres priorité, c'est vrai. Mais le fait de disposer d'une offre musicale gratuite est un véritable pain béni pour les médiathéques sur cette question de budget. Ensuite, cela permet de réduire la fracture numérique : aprés tout, pourquoi les personnes sans connexion n'auraient pas le droit d'écouter la musique libre ? Et puis, pour les parents un peu trop anxieux sur l'utilisation du P2P, cela permet également d'offrir un nouveau support en alternative à l'utilisation de ces réseaux. Enfin, cela permet également de soutenir la musique locale, les médiathèques n'ayant que trop aléatoiremeent connaissance des groupes locaux (sauf quand ils deviennent vraiment important, et encore, pas forcément pour tous les styles de musiques ...).

    Sur la stickers ou le rangement : je suis pour un rangement avec le fonds traditionnel avec des stickers. En effet, faire un bac à part pourrait donner l'image d'une musique au rabais, alors que ce n'est vraiment pas le cas.

    Dana, j'aimerai t'envoyer des documents en cours d'élaboration à propos de l'intégration des musiques libres en médiathèques. Je suis en contact avec une personne de la bnf en ce moment, et ils ont conscience du phénoméne. Il y a déjà des initiatives en terme de conservation, ne serait-ce que pour la question du dépôt légal.
  • Je me pose une petite question. La musique libre, actuellement circule majoritairement sous forme de fichiers numériques. Le pressage, et dans une certaine mesure le gravage, reste encore assez marginal. Sous quels formats apparaitrait elle en médiathèque? Revenir au format objet CD? Dans ce cas il va falloir décupler les efforts en matière de fabrication dans les millieux de la musique libre, non?. Des CDrs pourront ils être disponibles?
    Internet, un ordinateur mis à disposition gratuite, avec gravure possible, ne pourrait-il pas remplacer le bon vieux bac?

    ah la la toute une époque qui disparait, quand je pense qu'il y a encore peu je passais des heures à faire les bacs et j'adorais ça...j'ai même plus envie de rentrer dans un magasin de skeud!!!...bon j'ai pas les moyens surtout...
  • freemusicfactory ecrit :
    Mon interprétation : cela signifie que la copie de cd ou de dvd en médiathèque est légale, puisque des droits de diffusion publique sont payés. Sauf pour les disques, mais pour effacer ce flou (c'est une diffusion publique, mais il n'y a pas de droits particulier payés en supplément), il vaut mieux à mon sens payer plus cher (à la manière des dvd) que d'y implanter des systémes qui rendrait toute copie illégale.

    je sais qu'à la médiathèque de bruxelles par exemple, qui possèdent un fonds de disques rares, d'imports, d' "amateurs", hallucinant, on paye à chaque fois 1,5 euros (ou peut-être un peu moins) pour chaque emprunt. Faut que je demande à ma chérie de me confirmer la somme.
    Ceci permet de calmer le jeu avec les majors (et évidemment l'argent leur revient, même si les disques empruntés n'ont rien à voir avec leur catalogue)

    C'est sans doute vers ceci qu'on va s'orienter en france, à moins que les médiathèques le refusent.. Le problème, c'est qu'encore une fois, l'argent va aller aux mêmes consortiums, aux mêmes artistes , déjà suffisamment riches à mon humble avis.

    Je serais d'"avis que cette taxe supplémanetaire en soit payée QUE sur les disques des majors, ou les disques copyrightés
    et PAS sur les disques en licence de libre diffusion
    ce serait la pure logique
    faut pas rêver bien sur
    mais ce serait la pure logique
    ça me tue de me dire que quand un mec emprunte mon scud à la médiathèque de bruxelles il donne éventuellement de l'argent à jonnhy
    parce que la solidarité elle va très bien dans ce sens là
    mais pas dans l'autre

    mais ça c'est le problème plus général de la redistribution des diffétrentes taxes sur la musique
    qui n'est pas prêt d'être réglé tant que la sacem existe, et tant qu'y travaillent tous les petits fils des hommes politiques ou les recalés de l'INA.
  • La légitimité des musiques libres en médiathèques et le soutien des professionnels à ces intiatives :
    je pense que la musique libre a tout sa place dans les médiathèques. Plusieurs raisons évidentes à cela : d'abord, et là je vais être très cynique, c'est que c'est gratuit. Vous n'imaginez sans doute pas les difficultés que rencontrent pas mal de médiathquèes en terme de budget. Je vais pas non plus cracher sur les élus ou les facs, parceque je vois bien qu'il y a d'autres priorité, c'est vrai. Maisle fait de disposer d'une offre musicale gratuite est un véritable pain béni pour les médiathquès sur cette question de budget. Ensuite, cela permet de réduire la fracture numérique : aprés tout, pourquoi les personnes sans connexion n'auraient pas le droit d'écouter la musique libre ? Et puis, pour les parents un peu trop anxieux sur l'utilisation du P2P, cela permet également d'offrir un nouveau support en alternative à l'utilisation de ces réseaux. Enfin, cela permet également de soutenir la musique locale, les médiathèques n'ayant que trop aléatoiremeent connaissance des groupes locaux (sauf quand ils deviennent vraiment important, et encore, pas forcément pour tous les styles de musiques ...).

    voilà des arguements !! par quelqu'un de la maison en plus
    merci
    je crois effectivement que je vzais essayer de glisser tout cela dans ma petite conférence

    ayons des arguments pragramtiques
    ne nous embarquons pas dans les questions de "légitimité'"
    de toutes façons chaque médiathèque et c'est heureux a le devoir de faire des choix
    et il n'y a rien de tel que l'objectivité en musique (si quelqu'un pense le contraire, qu'il me donne des arguments)
    Dana, j'aimerai t'envoyer des documents en cours d'élaboration à propos de l'intégration des musiques libres en médiathèques. Je suis en contact avec une personne de la bnf en ce moment, et ils ont conscience du phénoméne. Il y a déjà des initiatives en terme de conservation, ne serait-ce que pour la question du dépôt légal.


    tu m'étonnes
    oui je veux ces documents !!
    tu es notre sauveur là !
    (dana@another-record.com)

    de toutes façons je réécrirais mon article en tenant compte de tout ce qui s'est dit sur ce post
    c'est le but
    donc go on !
  • edised a écrit
    Je me pose une petite question. La musique libre, actuellement circule majoritairement sous forme de fichiers numériques. Le pressage, et dans une certaine mesure le gravage, reste encore assez marginal. Sous quels formats apparaitrait elle en médiathèque? Revenir au format objet CD? Dans ce cas il va falloir décupler les efforts en matière de fabrication dans les millieux de la musique libre, non?. Des CDrs pourront ils être disponibles?
    Internet, un ordinateur mis à disposition gratuite, avec gravure possible, ne pourrait-il pas remplacer le bon vieux bac?

    ah la la toute une époque qui disparait, quand je pense qu'il y a encore peu je passais des heures à faire les bacs et j'adorais ça...j'ai même plus envie de rentrer dans un magasin de skeud!!!...bon j'ai pas les moyens surtout...

    bienvenue au club edi :)
    oui tu as raison il y a un paradoxe voire un anachronisme sur le fait de parler ici de disques (fabriquer des disques n'est pas une démarche spontannée chez les musiciens sous licence de libre diffusion : et ils snt bien raison à mon avis, même si ma musique est encore aussi vendue sur des disques - mais disponible entièrement online)

    Est-ce que les médiathèques ont vocation à se transformer au final en plate forme de téléchargement (à ce titre musique-libre.org n'est-il pas une médiathèque ? mais oui !! )
    je crois que c'est un peu tôt là pour y répondre
    et comme le dit freemusicfactory : tout le monde n'a pas l'adsl !
    c'est même un argument valable pour accueilir encore des disques dans les médiathèques
    tant que les médiathèques sauront apporter une plus value vis-àvis du net (par exemple sous forme d'un conseil, d'un accompagnement, d'une présence "humaine", d'une mise en valeur particulière des catalogues, organisations de manifestations ouvertes sur la vie de la cité etc.. voir tout ce qui se passe déjà dans la plupart des bonnes médiathèques).. je crois que le public aura de bonnes raisons de continuer à fréquenter ces lieux.

    mais
    comment vont évoluer les pratiques dans ce domaine ?
    il y a à craindre que nous menions un combat d'arrière-garde en causant de disques.
    Je ferais remarquer une chose : le modèle économique d'un label comme another record ne tient que parce que nous vendons des disques : c'est notre seule ressource (nous refusons les subventions et le marché traditionnel)
    et on est loin d'être les seuls..

    Si on cesse de faire des disques.. plus de ressources.
    Mais.. plus de frais de fabrication de disques non plus :)
    donc : tout sur le net point barre (mais : comment on paye le serveur ? comment on fait la promo ? comment on paye les centaines de courriers pour la recherche de concerts ? comment on monte nos projets etc.. ?

    il y a là un paradoxe
    de la même manière qu'il est un peu paradoxal que nous qui aimons la musique et avons d'instinct pour la plupart une certaine sympathie pour els disquaires indépendants, oeuvrions en fait pour leur disparition, en promouvant nos musiques sur internet, en induisant des comportements qui, de facto, tendent à se passer tout à fait des disquaires réels (en dur si j'ose dire)

    j'ai pas de réponse
    (et à vrai dire je ne suis même pas sur d'avoir une question)
  • edised => à mon sens, il faut laisser toute l'attitude aux médiathèques concernant le support. Je m'explique : entre une médiathèque de quartier d'une ville de 50 000 habitants et une médiathèque associative perdue dans le fin fond du Larzac, il existe de grosses différences : en terme de moyens, cela semble évident, mais également en terme de public. Et c'est d'abord à lui que s'adresse les services proposés en médiathèques. La musique libre, si elle est une aubaine en terme de coûts, l'et également en terme de support : telle médiathèque pourra choisir de diffuser en fichiers numérisés parcequ'elle a un public jeune, adepte de ce genre de technologies, l'autre pourra décider de les graver sur CD-r parceque sa population n'est pas la plus au fait des NTIC (ça, c'est un point que vous sous-estimez : comme le dit médiathèqueFLC, les usagers sont quand même globalement à la rue niveau NTIC, ne serait-ce que parceque ceux qui y sont au fait ne fréquente pas forcément les médiathèques (quand tu peux télécharger de la musique sur un P2P, pourquoi te faire chier à aller à la médiathèques emprunter des disques qu'il faudra ensuite encoder et rendre ? [c'est une schématisation très grossière, histoire de faire passer l'idée : il y a aussi pas mal d'utilisateurs au jus, mais c'est trop aléatoire pour en faire une régle]).
    Après la liberté de musique, la liberté de support me semble un autre point fort de la ML en médiathèque.

    Dana => concernant les redevances : comme tu le dis, cela relève du régime global et les médiathéques subissent le régime général.
    par rapport au paradoxe de parler de disque à l'heure de la dématérialisation : au contraire. Comme je le signalais plus haut, vous surestimez les publics qui fréquentent les médiathèques. Je souhaite pas non plus donner l'image d'usagers qui n'y connaissent rien, mais je rencontre plus de personnes qui sont à la rue sur ecs questions que de perosnnes vraiment au jus (et si je poussais un peu le vice, je dirai que cela se retrouve ausi parmi les professionnels : combien se sont véritablement intéressé à la ML alors que cela fait partie de nos missions originelles ?). De plus, je vois mal les médiathèques abandonner le disque pour Itunes : cela représenterait un budget monstre pour une population très réduite (alors que le mec qui utilise un lecteur mp3 sait qu'il peut encoder des cd). De toute façon, je ne crois pas en l'utilisation d'Itunes en médiathèques. Ne serait-ce qu'en terme d'idéologie.
  • Dana, je viens de t'envoyer les doc. A plus.
  • merci mille fois freemusicfactory


    sur le point que tu soulignes, c''est-à-dire le fait que les médiathèques si j'ai bien compris viennent justement rééquilibrer pour des populations peu au fait des NTIC un accès à la culture en général
    je suis tout à fait d'accord
    c'est d'ailleurs un des arguments de fond : tout le monde n'a pas accès au haut débit d'une part, et parmi ceux qui y ont accès seule une minorité a accès aux plates formes indépendantes de téléchargement.
    et d'autrre part, faudrait pas oublier que les médiathèques étaient là AVANT internet (et je crois que comme beaucoup d'entre vous, je suis un pur enfant des médiathèques de ce point de vue : génération médiathèque avant d'être génération itnernet si vous voyez ce que je veuix dire

    cela dit :
    là je pense en terme de prévision pour le futur :
    il y aurait intérêt à mon avis à ce que certaines mdiathèques informent les usagers de leurs droits, parce que la question va devenir cruciale dans les années qui viennent (là on a encore rien vu avec les DASVI) : la liaison au support d'enregistrement n'est certes pas remise en question, et ne saurait l'être avant un certain temps, mais la question du droit d'usage devrait devenir centrale.
    C'est un autre avantage des licences de libre diffusion (au delà de l'avantage économique : je note toutefois que quand les médiathèques achêtent des disques de chez another record, hé bien elles le payent au même prix que tout le monde - entre 5 et 10 euros selon le scud)

    en tous cas, la question semble bien se poser au niveau de l'Association des bibliothèques de france, puisque le sujet sur lequel on m'a demandé d'intervenir s'intitule je le rappelle :

    ""La musique a-t-elle encore sa place dans les médiathèques aujourd'hui ?" "

    ce n'est pas moi qui ait formulé ce sujet :)

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