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Quand les pro-am passent de l'autre côté ?

novembre -1 modifié dans Economie de la musique
J'ai repéré cet article vraiment intéressant :
http://blog.marklor.org/post/2007/05/22/Des-pro-ams-qui-virent-au-pro

Alors, c'est enfin la fin de l'utopie web 2.0 ?
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Réponses

  • Article très interessant..
    Utopie ? mhhh tout dépend de ce que l'on entend par web 2.0

    Perso, voilà comment je vois les choses, comme le P2P le web 2.0 n'est pas le mal en soit, c'est un ensemble d'outils permettant une interactivité accrue.

    A partir de là, on aura dans le ouèbe 2.0, c'est à dire les sites utilisant ces outils, les mêmes clivage que :
    - musique libre/majors
    - Logiciel libre/ logiciel propriétaires
    - etc

    Si les détenteurs de capitaux n'y voient que la possibilité de monétiser des contenus mis à dispo gratuitement par les internautes eux-mêmes, c'est à rapporter avec la structure actuelle de notre économie, pas avec l'outil lui-même.

    D'autre part l'existence et le succès de plateformes participatives et sans pub comme wikipedia, dogmazic ;) montrent que le capital n'est pas forcément ce qui meut (meuhhh ???) les internautes dans leurs désirs d'échanges via la toile.

    Oui c'est imparfait, oui il ya de rudes batailles sur un site comme wikipedia, mais c'est à mon avis le signe de sa bonne santé et pas le contraire.

    Personnellement je vais peut-être me réconcilier avec "la presse" via http://rue89.com, qui vivra verra...

    Comme disait Coluche "Ce n'est qu'un combat, continuons le début !" : o )
  • merci pour l'intérêt...je voulai juste rajouter quelques éléments sur la musique.
    d'abord une étude intéressante (quoiqu'encore très old school sur le thème "redonner de la valeur") sur http://www.fing.org/musique/

    ensuite préciser un point sur la schizophrénie qui secoue le monde de la création (quelle qu'elle soit). nous sommes dans une situation où tout un chacun peut créer, ce qui va à l'encontre d'un petit milieu oligopolistique (majors, mais aussi auteurs en place) qui bénéficie d'un système de rente.
    il est faux de parler de web 2.0, nous sommes seulement dans une vraie situation de concurrence (ouverture du marché), avec les acteurs précédemment cités qui voient leur activité se réduire comme peau de chagrin, du fait de ladite concurrence sur son secteur et sur celui des loisirs (je rappelle que la moyenne des cds achetés avant le phénomène p2p était de 2 par an et par français; avant le p2p il n'y avait pas non plus les consoles, mobiles et autres gadget paraissant au rythme soutenu d'aujourd'hui).

    donc c'est seulement encore une fois une logique de marché qui prime, avec baisse des coûts liée au progrès technique, invasion du marché pro par les pro-ams (qui sont aussi pros que les pros, vous le savez bien ici), et suppression des intermédiaires destructeurs de valeur.
    c'est de l'économie, avec ajustement des facteurs, et rien d'autre (pirates!)
    ;-)
  • julienb, heu oui
    d'accord il y a situaton de concurrence, c'est de l'économie certes
    tant qu'on adopte un pont de vue ECONOMIQUE
    enfin c'est surtout de l'économie de marché
    c'est-à-dire selon moi une vision réductrice de l'économie (je me sentirais économiste à la manière de Amartya sen tu vois)

    Ce qui est intéressant quand même au delà des expertises de fink machin
    (dont vous pouvez deviner ce que j'en pense passons)
    c'est la manière dont les "acteurs" pour parler économistes, de ce jeu là se sentent ou pas en concurrence justement.
    Là je crois qu'il y a dyssimétrie radicale.

    du côté de la multiplicité des créateurs disons "indépendants" de l'oligopole dont tu parles (oligopole dont les membres sont moins facilement identifiables qu'on ne le croit : il y a certes des membres éminents, mais tout une part d'acteurs qui en dépendent sans toutefois l'admettre : je songe notamment aux soi-disants "labels indépendants" réunis sous l'association UFPI.), du côté des acteurs on va dire "réellement" indépendants, je ne suis pas sûr qu'ils SE SENTENT en situation de concurrence avec qui que ce soit. À moins d'être gravement mégalomaniaques (ou très riches). Leur concurrence à eux se jouent éventuellement lorsqu'il s'agit de supplier un programmateur de salle pour un concert (parce que tous les indépendants voudraient jouer). Mais en tous cas, ils ne perçoivent pas à mon avis à juste titre, les majors ou l'oligopole comme un concurrent.

    En vérité pendant quelques années les ujns et les autres s'ignoraient complètement. j'ignore si aujourd'hui les majors prennent véritablement au sérieux la concurrence disons artistique des indépendants (pas ceux de l'UFPI, mais tous les autres, réellement indépendants des majors - ce qui me semble être la seule définition sensée de "lindépendance", enfin c'est ce que ça signifait historiquement à la fin des années 80, mais passons).

    J'ai l'impression que l'oligopole réagit surtout par rapport à un phantasme, une menace future, l'inconnu. le réflexe de défense et de protection vis-à-vis des nouvelles modalités de circulations de la musique par exemple, ne s'adresse pas directement à des concurrents directs (qui seraient alors "les musiciens" indépendants), ça je n'y crois pas. Ils s'en battent parce qu'ils savent bien que de toutes façons, au bout du compte, le succès ira là où est l'argent, c'est-à-dire chez eux (et la plupart des succès d'indépendants réalisés grâce à internet finissent par être récupérés par les grosses maisons de disque, puisqu'elles seules ont les moyens financiers de développer ce genre d'artistes à succès)

    Et aussi : il me semble que l'oligopole fait surtout semblant d'avoir peur - ce qui justifie le durcissement des lois sur la circulationn des oeuvres, la rigidification du droit d'auteur. En réalité, comme toute entreprise un peu intelligente, elle s'efforce surtout de trouver et d'exploiter un nouveau marché, récupérer ses modes de circulation à son profit : faire plus de bénéfices satisfaire les actionnaires etc.

    Comment te dire : moi ça me paraît toujours un peu délirant de lire des expertises où l'on met toute chose à plat, les artistes indépendants et isolés sur le même plan que les acteurs de l'oligopole. Je pense que c'est un phantasme d'économiste, une simplification qui permet certes de faire de jolis calculs et des tentatives d'études prospectives. Mais je crois surtout que ça témoigne d'une méconnaissance de la réalité.

    Enfin.. ce que j'en dis hein..
  • ok ok... si vous voulez partir sur une définition "grecque" de l'économie (administration de la cité) pourquoi pas...
    mais pour le moment, nous raisonnons dans une économie de marché car nous sommes dans une économie de marché (et même les gens d'attac, et tous les contempteurs du marché sont dans le système, il faut faire avec) désolé..

    le problème avec le système c'est son aboutissement (et ses causes intimement liées) : à mesure que l'on a privatisé le bien commun (appropriation privée), on a créé de la valeur privée. ce qui est valable pour les biens matériels (biens rares, fongibles = détruits par leur consommation, exclusifs = dont la propriété n'est pas partagée) ne l'est plus du tout pour les biens immatériels (tout savoir, création, information), dont la valeur n'est pas quantifiable, et dont la privation n'appauvrit pas celui qui la perd.

    on est donc dans une situation où une oligopole détient une rente exclusive sur allez, Les Beatles, alors que Les Beatles ce n'est simplement que l'agencement de notes de musiques et de paroles (information), plus l'image de 4 garçons dans le vent (et leur vie people, l'experience). Bref, une privatisation de l'espace public (communication).
    Tout allait bien lorsque l'on faisait la différence entre un pro (Les Beatles, le producteur) et son public (le consommateur).

    Mais, premier problème, comme ni le langage ni la portée musicale (et les accords) ne sont extensibles, et qu'il n'est pas possible de fermer le métier de créateur (comme avec les métiers protégés comme les médecins, les taxis, j'en passe...) l'oligopole se retrouve avec un bien qui se déprécie, car une floppée de producteurs de paroles et de musique arrive sur le marché, qui ne sont pas enregistrés comme des pro (au sens métier, avec les droits et devoirs qui vont avec) et qui ne pensent pas créer de la valeur avec leurs créations (les gens de dogmazic par exemple). Ils plombent le marché.

    Deuxième problème : étant donné que la communication est l'essence même de la civilisation, il est extrèmement d'empêcher les individus de partager l'information, gratuitement, sans remettre en cause la civilisation elle-même.

    Que les majors n'aient pas peur des indépendants ne fait pas de doute. D'ailleurs, les indépendants ont toujours été la source de revenus de majors. Mis à part la Star Ac, il n'y a pas d'école Universal. Seulement des talents qui envoyaient des maquettes... La major étant un agrégateur qui bénéficiait d'un réseau et de moyens, dus à des économies d'échelle. Mais au fur et à mesure, la grenouille s'est transformée en boeuf parce qu'une tripotée d'intermédiaires est venue se greffer sur la poule aux oeufs d'or. Pour info, un film US qui coute 200 M$ en coute la moitié en production, l'autre en marketing...

    Comme vous le dites, l'oligopole réagit à une menace et essaie de verrouiller sa rente en faisant pression sur le politique pour durcir les lois. Lois qui ne sont pas applicables parce qu'on ne peut aller contre l'essence même de l'humain : la communication.

    Le problème de l'économie actuelle est apparu avec le web puisqu'il favorise un marché ouvert (et si vous n'aimez pas le terme, imaginez un marché gratuit, ou équitable) et concurrentiel à l'échelle mondiale, sur un concept de valeur propre à l'immatériel.

    Dans le cas de la PI (qui représente les droits accordés au créateur sur leur création, et par delà leur valorisation), la "révolution internet" atteint donc le fondement de l'économie de marché en ce sens qu'elle anéantit la valeur de l'information elle-même; il faut et il suffit qu'une seule information soit gratuite pour que l'ensemble de l'information soit gratuite. Sauf à contrôler TOUTE l'information, la tendance à un coût nul de l'information induit l'effondrement du marché de l'information.

    Mais bon, je dis ça, je dis rien...
  • ok ok... si vous voulez partir sur une définition "grecque" de l'économie (administration de la cité) pourquoi pas...
    mais pour le moment, nous raisonnons dans une économie de marché car nous sommes dans une économie de marché (et même les gens d'attac, et tous les contempteurs du marché sont dans le système, il faut faire avec) désolé..

    ça excuse moi mais c'est crétin
    les mots n'appartiennent pas une caste plutôt qu'à une autre
    et lis Amartya Sen qui est quand même considéré aujourd'hui comme un des économistes les plus influents
    l'économie ne se limite pas à ce calcul d'intérêts concurrentiels
    c'est toi qui caricature là
    et chez Attak il y a heureusement des économistes qui voient les choses plus globalement que l'économie de marché
    enfin
    c'est désolant ce genre de confirmation de la pensée effectivement comme on disait "unique", ce pseudo-réalisme : on a le droit de penser quand même non ?? de donner aux mots les définitions qui nous semblent les meilleures ???

    sinon pour la suite oui, il ya déjà des tas de bouquin là dessus etc.


    je reprends ton second point qui àmon avis comence déjà sur une affirmation complètement discutable :
    étant donné que la communication est l'essence même de la civilisation
    épargne nous ce genre de bateau ou explique au moins ce que tu entends par communication
    Que les majors n'aient pas peur des indépendants ne fait pas de doute.

    ha là c'est ce que je disais justement, nous sommes d'accord
    Pour info, un film US qui coute 200 M$ en coute la moitié en production, l'autre en marketing...

    Pour info dans la musique, pour les majors, c'est encore bien pire : un disque ne coûte rien, la production etc. ne coûte rien.. tout est dans le marketing (d'ailleurs au fond l'artistique comme ils disent n'est qu'un détail du marketing)
    etc etc

    mais en fait tu n'as absolument pas réfléchi à ce que je disais
    sur le sentiment d'être en concurrence ou pas
    sur le fait qu'il me parait très réducteur de présenter les choses comme si les artistes de dogmazic dont les revenus liés à la musique représentent en moyenne "moins 50 euros par mois", pouvaient être mis sur le même plan que les employés des multinationales style majors (je cause des quelques artistes des majors qui gagnent beaucoup d'argent).
    Le problème qu'on soit bien clair, ce n'est pas que les uns gagne t beaucoup et les autres rien, ça je m'en fous, c'est très bien comme ça ou très mal, c'est pas mon problème, c'est qu'il existe un certain type de présentation des choses qui les confondent en les portant sur le même plan

    suis-je plus clair ??
    (cela dit tu n'es pas obligé de réagir à cela, si ça ne te parait pas pertinent de poser un doute à ce niveau, pas la peine de nous réciter derrière le baba de l'économie numérique machin.. c'est pas de ça dont je parlais.. )
  • tous les nobels d'éco sont considérés comme des gens importants. et on trouve chez les derniers nobel autant de keynesiens que de liberaux..
    que sen ait théorisé une "économie du bien être" rejoint d'autres idées, notamment celle de place l'économie au service de l'homme et non l'inverse (c'est pourquoi je citai les grecs, qui considéraient le travail comme un avilissement parce qu'engendrant une servilité, et cela bien avant marx)
    concernant la pensée "unique", et les économistes d'attac, je précisai simplement mon propos... la structure est structurante (habitus de bourdieu)...

    pour le reste, "la communication est l'essence même de la civilisation", je doute que cela soit discutable. elle désigne le processus de partage de connaissances qui existe depuis les grognements de l'homme préhistorique, peintures rupestres ou différents alphabets, mais aussi danses, affects, toutes formes de signaux permettant la transmission de culture (au sens premier). qu'on en ait dévalorisé le sens aujourd'hui avec la "comm" est une autre chose. sans communication, pas d'agrégats de communautés, donc pas de sociétés (pas entreprises) !

    pour le reste, si le mot de concurrence t'écorche les oreilles (comme le mot marché d'ailleurs), considères le comme l'étendue d'un choix qui s'offre à toi. tu ne peux tout prendre, donc tu vas exercer une sélection. le fait que dorénavant le choix soit offert entre cent artistes chez Universal et 1400 chez dogmazic crée une situation de concurrence. un monsieur honni pour son langage l'a extrèmement bien représenté : c'est la commercialisation du temps de cerveau disponible. chez un autre, rifkin, c'est l'économie de l'expérience (qu'il déplore et combat).
    je ne parle pas ici d'argent, je n'ai rien contre le fait que le talent soit récompensé par une valeur (après, on peut toujours gloser sur la valeur, satisfaction de l'égo ou épaisseur du porte-feuille).
    mais pour en revenir à ton propos, je persiste à mettre sur le même plan les employés des multinationales et les artistes dogmazic, parce que le processus de création est le même, que l'appréhension par le public est la même, et que la distribution, la diffusion voire le marketing pour la représentation de l'artiste tend à s'égaler, à cause de la démocratisation des outils autrefois réservés à des spécialistes (oligopoles) engendré par le numérique.

    tu n'es pas obligé de répondre là-dessus non plus...
  • mais pour en revenir à ton propos, je persiste à mettre sur le même plan les employés des multinationales et les artistes dogmazic, parce que le processus de création est le même, que l'appréhension par le public est la même, et que la distribution, la diffusion voire le marketing pour la représentation de l'artiste tend à s'égaler, à cause de la démocratisation des outils autrefois réservés à des spécialistes (oligopoles) engendré par le numérique.

    ok
    je persiste à penser justement que ce n'est pas la même chose sur tous ces points :
    1° le processus de création est le même

    : humm tout dépend où commence le processus en question et où il finit
    tu peux lire ici les post nombreux sur le sujet de la création : hé bien le moins qu'on puisse dire est que chacun a sinon son idée du moins son expérience de la question, et que ça s'équivaut pas c'est le moins qu'on puisse dire*
    faudrait demander à florent pagny comment il crée, je suis sûr qu'il aurait son avis aussi
    bref
    vraiment là je trouve ça un peu rapide comme déclaration
    2° L'appréhension par le public est la même ..
    ???????????
    heu
    alors là il faudrait demander au public en question
    mais d'ailleurs où est ce fameux public ??
    qu'est-ce qui te permet de parler comme çadu "public" en général
    sincèrement ti crois qu'il existe un début d'ébauche de comparaison possible entre un amateur de'enregistrements rares de Bill Evans, un fan de dana hilliot et un consommateur de staracadémiste ???
    là, aussi, à tout mettre dans le même panier, on se simplifie peut-être le raisonnement mais on rate quelque chose d'essentiel (et qui peut tout à fait être compris en termes économiques)
    3° la distribution, la diffusion voire le marketing pour la représentation de l'artiste tend à s'égaler

    Tu plaisantes j'espère ??
    as-tu déjà mis les pieds dans un label indépendant (un vrai :)
    est-ce que tu sais comment ça se passe ??
    non seulement ça tend pas à s'égaler, mais je crois au contraire que ça tendrait plutôt à se différencier, dans le sens où des labels qui avaient pas exemple autrefois accès aux circuits de distro (même indé) n'y ont plus accès (parce que les distributeurs n'osent plus prendtre de risques et on peut les comprendre etc.)
    C'est pas parce que tout le monde peut envoyer un mailing ou faire son petit site internet que ça met tout le monde sur un pied d'égalité

    bref
    je le redis, c'est typiquement le genre de suppression des différences, de mépris du réel qui me semble caractéristique d'une certaine pensée de "l'économie numérique" actuelle et qui, comme tu l'as deviné, a tendance à m'exaspérer
    mais là tu parles à quelqu'un qui se bat depuis des années pour défendre justement la singularité, marquer les différences etc.
    Alors forcément..

    C'est pas contre toi hein..

    (Pour SEN s'il s'était contenter de promouvoir une économie au service de l'homme et non l'inverse, ça ferait pas de lui un type spécialement intéressant, ce serait pas le premier. Non, c'est avant tout quelqu'un qui réinjecte dans la pensée économique des facteurs qu'une certain pensée avait évacué : par exemple, l'accès aux biens premiers, la liberté, le désir, les spécificités culturelles, la démocratie etc.. Si tu connais Sen, et si tu fais l'effort de lire quelques uns de mes travaux, tu pourrais éventuellement faire un rapprochement : je dirais que l'objectif est de compliquer nos théories au nom de la complexité du téel, de la pluralité des pratiques, des désirs, plutôt que de la simplifier dans un but souvent discutable : asseoir et conserver des positions dominantes, etc..)

    (que la communication en ce sens là tu la considères comme l' "essence" de la civilisation, bon.. si tu veux.. mais c'est la manière dont tu avances ce genre de propositions comme une vérité indiscutable qui me fait réagir.. I existe dieu merci bien d'autres manières de décrire la civilisation, on peut mettre l'accent sur d'autres aspects etc. Et puis, parler d "essence" hum)

    (Quant aux grecs - et d'abord j'ai envie de dire : quels grecs ?? parce que rien que de Platon à Aristote, c'est quand même pas le même rêve pour la cité hein ! - tu les ranges du côté d'une économie au service du bien être humm (pour quelques uns alors le bien être hein.. parce que la cité grec c'est sympa dans la mesure où tu es bien né.. sinon.. et là.. bon ok, Marx a pas mal médité Aristote dans sa jeunesse (cf. l'excellent livre de mon professeur Michel Vadée (marx penseur du possible) et d'autres), mais bon.. les grecs en général.. je le vois pas trop platonicien notre Marx par exemple.. )

    (la structure est structurante.. heu;. j'ai rien compris là, le rapport avec la pensée unique et attack doit me manquer un truc.. j'aperçois ce que Bourdieu veut dire, mais j'arrive pas à transposer avec attack.. tu peux peut-être expliciter un peu..)
  • mai 2007 modifié
    Je pense qu'il ne faut pas uniquement voir les choses à l'orée de la lucarne "majors / indés".

    Tout simplement parce que les "indés" regroupe une myriade de structures dont les spécificités sont rarement uniformes. On passe de la petite structure qui copie le système des majors pour essayer de se faire une place au soleil à des structures où le producteur est moins payé que les artistes de son label, en passant par des structures associatives (nombreuses) qui ne font pas de bénéfice... Tout cela dans une myriade de systèmes de distribution dans lequel vient s'ajouter internet et ses différentes manières de l'aborder (licences libres, drm, plate-forme indé d'écoute, aggrégateurs...).
    Là où cela complexifie encore plus les choses c'est au niveau des chiffres et de ce que cela représente. Les chiffres de vente de cd sont partiels et les statistiques sont (parfois) manipulés (soit dans les chiffres soit le moment pour les annoncer est choisi) pour faire monter ou descendre le cours d'une action (voir l'annonce d'Emi, celle de Steve Jobs sur les drm...). Les circuits de vente de cd s'étant unifiés, il persiste et se développe de plus en plus des circuits "underground" qui échappent à toute étude.

    Il est à mon avis essentiel d'avoir à l'esprit ces fluctuations et surtout les imperfections de nos statistiques pour décrire de manière pertinente les différents mouvements au sein du microcosme musical.

    On rentre dans un système très précis où quelques cd seulement peuvent rapporter plus à un artiste auto-produit/indé que 1000 à un artiste signé chez une major. c'est peut-être vers ce type d'analyse là qu'il faudrait se pencher (ce que rapporte effectivement la musique, avec la répartition fine entre artistes/producteurs/marketeux, et pas seulement ce qu'elle coûte).
  • tu aimes la contradiction... ça tombe bien, et j'ai une journée off...
    faudrait demander à florent pagny comment il crée, je suis sûr qu'il aurait son avis aussi

    pareil que tout le monde; sauf à faire la distinction oiseuse entre un art majeur et un art mineur (au choix, la variété française...)
    sincèrement ti crois qu'il existe un début d'ébauche de comparaison possible entre un amateur de'enregistrements rares de Bill Evans, un fan de dana hilliot et un consommateur de staracadémiste

    ben oui, le public, c'est le type qui ressent une émotion à l'écoute d'un de tes 3 choix... idem que ce que tu me renvoies : de quel droit peux-tu être juge non d'une qualité artistique (chacun ses goûts) mais des goûts de chacun justement ? ce n'est même pas de l'élitisme, c'est de la bétise !
    as-tu déjà mis les pieds dans un label indépendant (un vrai
    oui merci, j'ai en monté, et puis j'ai bossé un temps chez believe digital, qui signant tout ce que la planète comptait d'indépendants (les vrais, les purs et durs comme toi.. )
    labels qui avaient pas exemple autrefois accès aux circuits de distro (même indé) n'y ont plus accès
    ben oui, ça s'appelle le progrès : n'oublie pas que les distributeurs ferment les uns après les autres... la faute à qui ?
    le genre de suppression des différences, de mépris du réel qui me semble caractéristique d'une certaine pensée de "l'économie numérique"
    le mépris du réel : sors de chez toi ! 100 millions de comptes myspace, autant de blogs dans le monde, des milliards de photos chez flickr et ses acolytes, des millions de création vidéo chez youtube/dailymotion. le réel, je ne sais pas ce qu'il signifie pour toi. moi je vois seulement que l'activité "créative" de l'être humain est gigantesque. et que de ce nombre émerge des talents, singuliers, différents, REELS !

    Concernant Sen, c'est un gentil monsieur qui a redonné ses lettres de noblesse à l'humain dans un monde de brutes financières.Tu oublies juste que Sen est un économiste. Après, qu'il te semble gentil parce que proche de la pauvreté... il ne l'a néanmoins pas théorisé cette pauvreté sur une base économique !

    je passerai sur la communication parce que bon, là ça devient génant;
    quant à attac et l'habitus, les "gentils" qui me les gonflent, je veux simplement dire que ceux qui décrient le système SONT le système, il n'y a qu'eux pour le changer, non les autres.. c'est la même posture que les "révolutionnaires" de 68, qui n'ont rien proposé de concret et l'ont laissée inaboutie (je sens que je vais me faire traiter de sarkozyste)

    quant à lire tes travaux, vu ta façon d'amener les choses, je pense - mais c'est pas contre toi, hein - que je devrai y réponde page par page et honnêtement je n'en ai pas le courage

    au plaisir de la suite...
  • tu comprends rien à ce que je dis
    tu ne me lis pas, tu lis un membre d'attack ou je ne sais qui

    c'est impossible de s'expliquer vu que tu ne me lis pas
    tant pis
  • eh bien alors, tu abandonnes, c'est pas drôle !

    pourtant j'ai bien compris : ta défiance envers la méchante major et ses méchants actionnaires qui ne sont là que pour tondre le gentil artiste ! ta courageuse résistance grâce à ta singularité et à ta différence !

    et surtout le fait que tu ne croies pas du tout que tu puisses être un concurrent valable face à une major du disque !

    pourtant, relis ton auteur fétiche Amartya Sen : sa grande théorie porte sur la capabilité, "ensemble de vecteurs de fonctionnements qui indiquent qu’un individu est libre de mener tel ou tel type de vie". Ou encore la définition du degré de liberté d'un individu dans un système donné.

    tu as la chance d'être en France, pays des libertés par Constitution. alors, montes donc une structure de distribution pour ton label et tes labels amis, plutôt que de maugréer sur ces distrib qui ne veulent tes créations. affrontes le système honni plutôt que gloser sur les limites dudit système ! Bref, arrêtes de gémir et réagis !

    j'adore l'économie car c'est une science humaine, "molle" disais mes professeurs. il y a autant d'économistes que de gens sur la planète. le tout c'est d'y croire et de persuader l'autre du bien fondé de sa théorie. l'essentiel est le verbe !

    je n'en ai rien à f... d'attac, seulement je vais enfoncer un clou - et une porte ouverte - en disant qu'un prolétaire est une personne qui n'est pas propriétaire de son outil de production. or, dans le monde de la création, à part se faire lobotomiser, il n'est plus possible d'être un prolétaire. le créateur devient donc un bourgeois. c'est con, hein ?

    désolé, je suis d'un naturel taquin
    sans rancune aucune et a+
  • mai 2007 modifié
    plutôt que de maugréer sur ces distrib qui ne veulent tes créations. affrontes le système honni plutôt que gloser sur les limites dudit système ! Bref, arrêtes de gémir et réagis !

    mais bordel pour qui tu te / me prends ??
    qu'est-ce que tu racontes ??
    mais tu sais à qui tu causes là ?
    c'est n'importe quoi..
    putain j'ai l'impression d'être un autre là, ça fait bizarre..
    les gars aidez moi, expliquez lui qu'il se plante complètement

    ce qui est dingue c'est que je voulais juste emmettre l'hypothèse somme toute pas si crétine, enfin je crois pas, que la présentation du "monde" de la musique comme un marché concurrentiel au sein duquel tout un chacun sans distinction serait partie prenante me semblait discutable

    c'est barge
    te voilà en train de me comparer aux mecs que précisément je déteste, ceux qui se plaignent de pas avoir de succès, qui râlent contre le système etc.
    mais c'est pas mon cas dieu du ciel
    enfin c'est dingue ça
    tu remets en question un modèle économique, tu laisse juste entendre que ce modèle pourrait être caduc, et voilà que ça passe pour du gémissement

    mais mon ami
    pourquoi tant de zèle à défendre un modèle aussi simpliste toi qui prétend t'y connaître en économie ?
    que tu trouves ce doute non pertinent, why not, tu en as tout à fait le droit
    mais ne t'en prends pas au mec dont tu ignores tout et qui a émis ce doute

    enfin bon tu tiens à avoir le dernier mot
    je te le laisse, c'est juste que ça fait bizarre de lire ça, alors que j'ai passé des années à militer précisément pour une vision pluralite et plus réaliste.
    je te laisse ce petit bout de truc donc hein..
    t'as l'air d'y tenir
  • ourgh, un pugilat, YES!
    bon, tout d'abord bienvenue julienb, toi qui te confronte avec pugnacité avec un Océan de sagesse (enfin, c'est son rang officiel sur ce forum, ce qui n'est pas rien :D :D ).
    Je te conseille, afin de faire plus ample connoissance avec le gars dana (ou le cas dana, c'est au choix) de lire son "de la dissémination de la musique", ici : http://www.freescape.eu.org/biblio/article.php3?id_article=222 ou ailleurs d'ailleurs.

    Bref, sache qu'ici, les mots ne sont pas vides de sens, il y a des vrais gens derrière et c'est tant mieux. Donc, si tu t'en tiens là dans la discussion, c'est que tu manque de conviction &/ou d'argumentation. Si ce n'est pas le cas (ce que je suppute), continues-donc cette discussion, qui est tout à fait légitime, tant qu'elle ne se mue pas en brouhaha.
  • o le rico comment il provoque :
    Donc, si tu t'en tiens là dans la discussion, c'est que tu manque de conviction &/ou d'argumentation. Si ce n'est pas le cas (ce que je suppute), continues-donc cette discussion, qui est tout à fait légitime, tant qu'elle ne se mue pas en brouhaha.
    en fait c'est de l'incitation au pugilat si je comprends bien ??
    :)
    allez julien, faisons plaisir à riro alors !


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    Anthropopithèque

    Apache

    Apprenti dictateur à la noix de coco

    Arlequin

    Astronaute d'eau douce

    Athlète complet

    Autocrate

    Autodidacte

    Aztèque

    Babouin

    Bachi-bouzouk

    Bande de Ku-Klux-Klans

    Bandit

    Barbare

    Bayadère de carnaval

    Bibendum

    Boit-sans-soif

    Bougre de ...(sauvage, malappris, crème d'emplâtre à la graisse de hérisson, faux jetons à la sauce tartare, jets d'eau ambulants, etc...)

    Brontosaure

    Brute

    Bulldozer à réaction

    Canaille

    Canaque

    Cannibale (emplumé)

    Casse-pieds

    Catachrèse

    Cataplasme

    Cercopithèque

    Chauffard

    Chenapan

    Choléra

    Chouette mal empaillée

    Cloporte

    Coléoptère

    Coloquinte

    Coquin

    Cornemuse

    Cornichon (diplômé)

    Corsaire

    Coupe-jarret

    Cow-boy

    Crétin des Alpes (de l'Himalaya ou des Balcans)

    Cromagnon

    Cyanure

    Cyclone

    Cyclotron

    Cyrano à quatre pattes

    Démon

    Diablesse

    Diplodocus

    Doryphore

    Dynamiteur

    Ecornifleur

    Ecraseur

    Ectoplasme (à roulettes)

    Egoïste

    Emplâtre ( à la crème de hérisson ou crème d'emplâtre)

    Energumène

    Empoisonneur

    Enragé

    Epouvantail

    Esclavagiste

    Escogriffe

    Escroc

    Espèce de ...( projectile guidé, zouave, bayadère de carnaval, etc...)

    bon je me suis pas foulé hein :
    http://www.bdenvrac.com/doc/tinsultes.html
  • cela dit j'ai réellement connu un gars au lycée qui était le bouc émissaire de tous les durs en cours de récréation et qui n'avait comme gros mot à sa disposition qu'un "cornichon" (prononcé avec autant de haine possible)
    sauf que cornichon, même en y mettant du sien, et beaucoup de haine, ça a plutôt tendance à pousser les mecs à en rajouter...
  • c'est pourquoi je citai les grecs, qui considéraient le travail comme un avilissement parce qu'engendrant une servilité, et cela bien avant marx

    Wai ms les Grecs ils s'enculaient dans les champs aussi....
    Et Marx c'etait un ptit bourgeois manicheen qui voulait s'encanailler en ecrivant des conneries alarmistes.
    Quant a Am(comment?) Sen, je connais pas et je m'en branle.

    Si les Grecs consideraient effectivement le labeur comme une torture, c surement pas le cas de l'artiste, qui lui, transcende ses oeuvres grace à cette "torture", qu'il a au passage decidé en son ame et conscience de s'infliger (et plus c dur plus c bon comme le dirait un vieil adage). Si la creation n'est que souffrances, le resultat final doit lui faire du bien. Les representations sceniques lui sont "orgasmiques" (pour les meilleurs). Qu'il y ait ou non recompense monétaire a la clé, la musique fait du bien au musicien, et ca doit lui etre suffisant... C lui qui a choisi sa vie qui sera surement miserable, mais au moins interessante, pour tout ce qu'il peut decouvrir en lui.

    Alors arrete de melanger democratie antique et depassée avec le domaine de la creation artistique, il faut arreter de considerer le "marché" de la musique (puisque la chuis d'accord avec toi, il y a un marché) mais un marché particulier. Tout le monde a bien compris ici que l'art n'etait pas un bien de consommation banal et perissable, ca c'est que veulent nous faire croire les grandes boites de prod avec leurs "me too", leurs "innovations" et autres termes employés au jargon du marketing (niveau entree de cp). Ils parient meme sur la durée de vie d'un artiste, avec ta facon de pensée ... Alors que la musique est immortelle.*

    PS : Trop con que tu sois un gars Dana, je commencais a tomber amoureux de toi. Je te rejoins completement sur ce que tu as ecrit dans cet article, c bon d'avoir trouver des mecs comme ca..
  • salut canard

    ça ne te dérange pas que je t'appelle canard... c'est tout mignon, un canard...
    effectivement je ne sais pas qui tu es, et franchement j'avoue que bon, tu as l'air d'être le barde chantant du libre, , le gourou des artistes hors champ, l'océan de sagesse du forum (2400 posts, c'est pas rien).. respect.
    pour faire court, j'ai commis sur mon blog un post qui disait en substance que les pro-ams étaient courtisés par les pros pour rejoindre le coté obscur de la force. j'ai été posté par un admin sur ce forum, et j'ai vu dans mes stats l'adresse dudit. que fis-je ? je courus ici pour lire "l'intérêt" qu'un tel post avait suscité (toujours intéressant d'avoir des avis divers, voire divergents...)
    et pour finir dans ma démonstration, j'indiquai juste que le débat "de piraterie" n'était en fait qu'une manière détournée pour un monopole de décrire la concurrence, concurrence qui venait non plus d'un monopole égal ou en devenir, mais de la multitude de gens de "l'économie numérique" qui avaient un moyen d'exister, de diffuser, de trouver une audience...

    et pan dans la gueule, que je me prends un océan de sagesse qui vient me renvoyer dans les cordes, avec une dialectique du réel qui occulte qu'il y a 2 milliards d'internautes qui sont, par leur activité de créateur, en train de foutre le bordel dans notre fameuse, rabachée et survendue, société de l'information.

    et que pan, moi comme un con je riposte, croyant avoir affaire à Quelqu'un.
    En fait, pour tout Quelqu'un, je découvre que son nom est plutôt Personne... un type avec quelques défauts en bases (la communication, quand même... !), qui se permet de juger des goûts et des couleurs en ostracisant des publics (celui de pagny ou de la starac), qui crache dans la soupe de l'indépendance en distinguant les méchants (l'UPFI) des gentils (lui ?)

    pour un philosophe de ta trempe, écrire "les mots n'appartiennent pas à une caste plutôt qu'à une autre".. tu n'as pas honte ?
    pour un économiste de la musique de ta trempe, écrire "les succès finissent pas être récupérés par les maisons de disques".. tu n'as pas honte !
    quant à ta dialectique...

    alors, juste pour rire, mes thèses d'éco je les prends chez stiglitz (qui est prix nobel aussi, 15 A, balle au centre), dont la plus intéressante (et qui fait aussi référence) s'appelle le paradoxe de grossman et stiglitz. tu te renseigneras dessus.


    pour le reste, @ shaoshyant, démocratie antique et dépassée, eh bien tu repasseras (notre civilisation est toujours gréco-romaine, avec le judéo-chrétien pour la morale). quant à la création, sa souffrance et sa satisfaction, c'est du bac philo, et il faudra que tu m'expliques les similitudes entre les expressionnistes et les artistes de l'école de nice, niveau souffrance par exemple; j'attends, mon chargeur de balles dum-dum argumentaires bien calé dans ma kalachnikov dialectique ..

    @ rico, tu vois, je continue, et j'argumente

    @ mon canard (dans ta vallée nana, de super lioran, nana nana), je pense que c'est toi qui ne sais pas lire, et encore moins exprimer ta pensée. relis tes premiers posts, tu verras que tu écris être contre les majors, et aussi que tu ne crois pas à la concurrence des petits contre les grands, et que tu ne vois pas la création d'un point de vue économique. relis les réponses, mon canard, et tu verras que je dis simplement les limites du modèle de l'économie de l'entertainment, tout simplement à cause de la dimension culturelle du "bien" culturel..

    je t'embrasse tendrement

    ton poussin qui t'aime bien quand même...
  • c'est une basse cour ici !

    bon
    en fait il y a un big malentendu dans tout ça
    je suis pas une fille
    en fait il y en a deux
    j'avais aucunement l'intention de me battre pour je ne sais quelle morceau de bout de bidule théorique
    mais c'est la manière dont tu présentes les choses julienb : disons une manière "écrasante". "C'est comme ça il y a un marché les gars, on est tous en concurrence". C'est le seul truc qui m'a fait un peu tiqué.
    ça m'a fait tiqué parce que je crois que je crois justement que c'est le genre d'évidence, de perspective, qui aboutit précisément à passer outre la complexité du réel. On a les combats qu'on peut tu vois, ça c'est le mien..

    Enfin, tu ne tolères pas qu'on émettes ce genre de remarques, tant pis.

    (après.. les machins ad hominem.. c'est marrant sur ce forum il y a quand même deux types de zigues. Creux qui sont capables de s'en tenir à une discussion parfois houleuse, mais dont la houle se contente de suivre les discours, le fil des pensées. C'est-à-dire la plupart des habitués de ce forum. Et ceux qui, confrontés à des objections, fussent-elles des objections sur fond de consensus (c'est un peu le cas ici), recourent immédiatement à l'attaque ad hominem. Généralement, ils ne font pas long feu sur ce forum, mais bon.. )

    (sinon je n'ai pas lu stiglitz, bien qu'il soit sur ma liste, et je le ferai. Je ne sais pas si tu es calé en économie politique, moi je ne le suis pas, mais sur "les grecs" mon Dieu, je t'en prie, un peu d'humilité.. Là je suis gentil, mais je t'assure qu'il y a quelques personnes ici qui sont vraiment costaudes dans pas mal de domaines de la pensée.. Ils sont sages, ils te rentrent pas dans le lard, mais je t'assure que tu devrais pas trop prendre les dogmaziciens pour des kékés. )
  • julienb écrit:

    et pan dans la gueule, que je me prends un océan de sagesse qui vient me renvoyer dans les cordes, avec une dialectique du réel qui occulte qu'il y a 2 milliards d'internautes qui sont, par leur activité de créateur, en train de foutre le bordel dans notre fameuse, rabachée et survendue, société de l'information.

    Les seuls chiffres que l'on a sur la création de contenu, ce sont ceux là :
    3.1 million d'internautes pour 18 million au total (en France) sont des créateurs de contenus... on est loin des "2 milliards", même en pourcentage de la population totale d'internautes. Il faudrait préciser tes dire parfois, parce que là on frise l'hystérie "bulle internet 2000".
    ;)
  • mon canard,

    je suis désolé d'enfoncer le clou : on est tous en concurrence. j'ai bien compris que le mot te déplaisait, car il est connoté marché, enrichissements d'un coté, pauvreté ou exploitation de l'autre... bref, c'est un mot moche. pourtant, encore une fois, parce que tu n'as qu'une vie (jusqu'à preuve du contraire), toute ton existence sera faite de choix, donc de mise en concurrence d'individus, de faits, de rhétoriques, de pugilats (le nôtre par exemple ;-) )

    je ne sais pas d'où tu tiens que je n'aime pas les remarques : j'adore les remarques, parce que c'est le débat qui me fait progresser, seule la confrontation est source de vie, et ça, ce n'est même pas de l'intelligence, c'est le propre de la vie organique (qui rejoint ta complexité :bibliographie : henri laborit)
    sur les attaques ad hominem, j'en ai fait ? ah, oui, sur tes "travaux". ben oui, un type qui rue dans les brancarts en se définissant comme Quelqu'un, et qui a ton argumentaire, tout de suite, je flippe... quant à faire long feu sur ce forum, j'ai une vie ailleurs, et si je dois en être dégagé, bah, that's life..

    enfin, sur les grecs, je n'ai aucune humilité, seulement des lectures. la dernière en date, "la condition de l'homme moderne" d'Hannah Arendt, mérite aussi ta bibliothèque. et si d'autres "costaudes" veulent "échanger", j'en serai le premier ravi

    ton poussin qui t'aime bien quand même...

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