D'une certaine manière, on paie la démocratisation de la créativité : il y a bien plus de créateurs auparavant. Je te laisse juge de déterminer si la démocratisation de la création est une bonne ou une mauvaise chose : grâce à elle, tu peux faire de la musique alors que tu n'en aurais peut-être pas fait il y a 50 ans, mais à cause d'elle, tu te retrouves en concurrence directe avec beaucoup plus de créateurs (on est passé d'une société de "rareté" artistique à une société de surproduction artistique : à toi de voir si tu penses que c'est une bonne ou une mauvaise chose, sachant que l'on fait tous partie de cette surproduction).
salut,
Il y a plus de bacheliers qu'il y a 50 ans est-ce que pour autant le niveau général de connaissance ( :?: ) s'est amélioré?
Il y a 50 beaucoup de gens jouaient d'un instrument (accordéon, guitare, flute, piano, guimbarde...), je ne suis pas persuadé qu'il y a plus "créateurs" qu'avant.
Je dirais plutôt qu'il y a plus de créateurs autoproclamés, je ne considère pas que faire de la variété sous Linux soit à proprement parler un acte de création, plutôt de reproduction...
La musique produite reste très ancrée dans la tradition, chanson française, pop ou électronique, peu importe, on ne remarque pas beaucoup les apports de la musique sérielle ou de John Cage dans la musique populaire.
Pareil pour la peinture abstraite, le goût du public reste majoritairement branché figuratif, l'idéal étant "Un cerf à l'arrèt au bord d'un lac devant un paysage alpin "
--> http://livre.fnac.com/a1843581/Harrison-Comment-peindre-des-paysages-a-l'aquarelle-d'apres-photos
Jean Michel Jarre, superstar de la musique électronique est passé par le GRM et a cotoyé P.Schaeffer, par contre pour la composition il en est resté au 19 ème siècle.
Tchaaaaaw
Trop cool ! à transposer à la musique !
--> Réalisez votre aquarelle à partir d'une photo ou d'une carte postale !
Vous pourrez donner libre cours à votre imagination en vous inspirant des paysages que vous rencontrez et que vous photographiez. Vous pourrez même vous y essayer à l'aide des astuces présentées dans les six étapes.
Pourquoi ne pas libérer votre talent caché de peintre si souvent titillé par les paysages que vous photographiez ? AQUARELLE vous propose une méthode pas-à-pas illustrée par six dessins des différentes étapes. Vous trouverez également un choix de sujets variés : bords de mer, montagnes, rivières et lacs que vous pourrez ajouter à votre album photos pour vous lancer dans cette grande aventure !
Je crois aussi qu'à l'instar du Loto, devenir artiste et être reconnu en tant que tel est LE moyen ( vendu comme tel par les medias ) de changer de statut social.
Je crois aussi qu'à l'instar du Loto, devenir artiste et être reconnu en tant que tel est LE moyen ( vendu comme tel par les medias ) de changer de statut social.
ouais c'est pas faux !
Or vivre de la musique c'est pas vraiment changer de statut social vu ce que ca rapporte pour la plupart des zicos.
C'est aussi la reconnaissance qui est en jeu, parce que la Loto t'as pas énorme de reconnaissance.
Je crois aussi qu'à l'instar du Loto, devenir artiste et être reconnu en tant que tel est LE moyen ( vendu comme tel par les medias ) de changer de statut social.
Roger Caillois faisait remarquer que les jeux de hasard on y tombait quand on n'avait plus aucun espoir de changer de statut social (en gros : gagner plus que son voisin ou ses frères et soeurs) par ses propres moyens (à l'aide des ses ressources propres)
c'est la dernière étape du dé-sespoir
le dernier recours faut de mieux
je suis pas tout à fait d'accord avec cette idée que devenir artiste reconnu est LE moyen de changer de statut social
le meilleur moyen semble-t-il serait de faire du commerce
c'est pas nouveau
d'un autre côté on devrait aussi se demander quelle est la véritable finalité de "devenir artiste reconnu" ? peut-être est-ce la même chose que "devenir un vendeur d'aspirateur reconnu (par son chef de service)"
Donc le commerce encore
bon
on peut se passer du mot "artiste" dans "devenir un artiste reconnu"
Y'avait eu un débat intérressant à ce sujet dans l'émission de Taddei, sur le statut de l'artiste vu, connu et reconnu, je ne me souvient plus bien dans le détail ce qui y était dit et je ne me souvient plus non plus qui l'a dit ( :oops: et oui, c'est tard cette émission...)... mais en gros cette personne comparait ces artistes à ce qu'était la noblesse par le passé (il disait même que c'était de facto une nouvelle noblesse), à savoir une caste privilégiée, au dessus des droits communs, au dessus des lois et dont le statut se transmet généralement par le sang (... voir les nombreux "fils ou filles de" qui composent cette caste), l'orateur en question avait bien sure un argumentaire beaucoup plus développé que ce que je viens de vous résumer. Et en déduisait que, comme pour la noblesse à l'époque, aujourd'hui beaucoup de monde veut appartenir à cette caste, et comme on pouvait acheter ses lettres de noblesse, aujourd'hui on fait la starac ou autre pour entrer dans cette cours... qui d'ailleurs à l'instar de ses ancêtres léche tout autant les bottes du pouvoir pour bien figurer et payer moins d'impôts...
le meilleur moyen semble-t-il serait de faire du commerce
Oui mais à quoi sert il d'être le n° 1 de la cravate dans le monde si tu n'es pas en photo de la rubrique people?
Pour faire de la thune, OK, le DEA de commercial est plutôt un bon plan (voir les revenus de Kerviel), mais pour faire la une des journaux mieux vaut s'appeler Johnny Smet, quitte à être un peu juste coté pépette....
Il y a plus de bacheliers qu'il y a 50 ans est-ce que pour autant le niveau général de connaissance ( :?: ) s'est amélioré?
Il y a 50 beaucoup de gens jouaient d'un instrument (accordéon, guitare, flute, piano, guimbarde...), je ne suis pas persuadé qu'il y a plus "créateurs" qu'avant.
Je dirais plutôt qu'il y a plus de créateurs autoproclamés, je ne considère pas que faire de la variété sous Linux soit à proprement parler un acte de création, plutôt de reproduction...
La musique produite reste très ancrée dans la tradition, chanson française, pop ou électronique, peu importe, on ne remarque pas beaucoup les apports de la musique sérielle ou de John Cage dans la musique populaire.
Pareil pour la peinture abstraite, le goût du public reste majoritairement branché figuratif, l'idéal étant "Un cerf à l'arrèt au bord d'un lac devant un paysage alpin "
Le niveau de connaissance, je ne sais pas le quantifier, mais que ce soit l'aspect technique (lecture, écriture), la masse de connaissance accumulée ou la capacité d'analyse, je pense effectivement que tout ceci s'est démocratisé (l'écriture n'est plus réservée à une élite et on peut avoir aujourd'hui accès à des articles scientifiques ultra spécialisés en trois clics alors que certaines recherches n'était même pas publiée il y a quelques décennies).
Aprés, je suis pas juge de la qualité de ce niveau, je pense qu'il y a du bon et du moins bon (on peut être optimiste en se disant que plus il y a de création, plus il y a de bonnes créations, mais si on est pessismiste, on peut également se dire que plus il y a de créations, plus il ya de merdes crées). Malgré tout, je ne trouve pas que ce soit une mauvaise chose que l'illetrisme (pour reprendre ta mention des bacheliers) soit moins présent qu'auparavant (même s'il a tendance à repartir depuis quelques années), et de la même manière, je ne trouve pas que ce soit une mauvaise chose que plus de monde ait accès à une pratique artistique.
Aprés, la limite entre "l'artiste", le "créateur" et le "peintre du dimanche" (on retombe sur le débat des amateurs et des professionnels, sur la difficulté de définir ce qu'est un artiste), je dois avouer que je n'arrive pas trop à la situer, et ce sentiment s'est accentué avec l'apparition des émissions de télé-crochet moderne (nouvelle star, starac ...) qui, couplée à une artillerie lourde d'industrie musicale, font passer une classique chanteur à midinette pour l'artiste de l'année.
Le grand public n'a pas mes goûts, et je trouve qu'il a des goûts de chiotte. N'empêche que je préfére ça à une non-liberté de choix, voire même à une universalité de mes goûts (y'a rien qui me fait plus chier qu'un artiste que j'écoute "en cachette" depuis des mois et qui devient mainstream).
Dans mon boulot (bibliothèque), je dois constamment faire le grand écart entre ce que les usagers souhaitent lire et écouter (le goût du public que tu évoques) et ce que nos souhaitons mettre en avant en terme de découverte ou de qualité. C'est un problème insoluble, et là où certains collègues se désolent facilement de la qualité de ce qui peut être emprunté, je me réjouis avant tout de l'existence d'une pratique culturelle.
y'a rien qui me fait plus chier qu'un artiste que j'écoute "en cachette" depuis des mois et qui devient mainstream
arff à qui le dis-tu freemusic
j'ai un à peu honte, mais ça pm'a fait chier de voir que mon cher Jeff Martin, d'Idaho, que seuls certains afficionados des musiques minimalistes dépressives adoraient en cachette (moi depuis 1998 tu vois !) ou des mecs comme Pedro the LIon, se retrouvent dans les pages culture de Libé ou remplissent une moyenne salle parisienne
c'est nul comme réaction de ma part, mais j'ai toujours peur de je ne sais quelle pollution par les bisness et les fans grossiers et sans oreilles
sniffff
Un peu comme si Arno Schmidt devenait un écrivain populaire, ou que tout le monde se trimballait avec un bouquin de wittgenstein dans le métro à la place de femme actuelle
ce qui risque pas d'arriver de sitôt remarque bien
bon
d'un autre côté, quand les médias s'intéressent à un guss, c'est tant mieux pour lui (Jeff martin, faut voir les conditions dans lesquelles il a travaillé jusqu'à présent, le manque de reconnaissance etc.. alors que c'est une des musiques les plus précieuses des vingt dernières années : quand j'en lis ici même qui se plaignent d'un manque de reconnaissance quand on entend la musique de merde qu'ils font, ça me fout en rogne.. )
et puis ça devient une "mode" - la mode, c'est le registre de la circulation des choses par la plupart des médias (surtout libé d'ailleurs
Je regarde par la fenêtre, il a neigé ce matrin, les collines sont blanches, j'écoute Idaho comme un vieil ami, et je me dis que nous retournerons tous en poussières et que cela n'a aucune espèce d'intérêt.
y'a rien qui me fait plus chier qu'un artiste que j'écoute "en cachette" depuis des mois et qui devient mainstream.
moi pareil, y'a rien qui m'énerve plus que mon voisin qui gagne au loto :roll:
tu leur souhaites quoi aux musiciens que tu aimes alors ?
@Dakat, je trouve la comparaison très intéressante
Dana a trés bien résumé ce que je ressens. Je crois que c'est purement égoïste, comparable à certains tableaux de maître que leur propriétaire gardent cachés pour mieux les apprécier.
Sinon, je leur souhaite le succès, bien sûr, mais vu que le succès signifie actuellement faire le jeu des radios, des télés, des mtv-like et autres, ben, je préfére rester égoïste pour le coup. Parceque devenir mainstream améne souvent à la saturation. Un peu comme un plat que tu adores, mais que tu te retrouves à bouffer à chaque repas : même si c'était terrible au début, au bout d'un moment, ça gave.
Du coup, je leur souhaite seulement de pouvoir vivre de leur musique, ce qui ne signifie pas forcément devenir mainstream.
Disons que vivre de la musique c'est pas fondamentalement dur, à partir du moment ou tu tournes comme un fou et ou tu vois plus ta famille.
D'ou l'intérêt pour les groupes de passer au niveau au dessus et des faire de plus grandes scènes.
Le mainstream je sais à peine ce que c'est ces temps-ci, et a mon avis ce n'est pas parce que la radio en abuse que tu es obligé d'en abuser aussi, car elle a un bouton OFF. Alors OK y'a des groupes auquel personne ne peut réchapper, par exemple Mika, que je trouvais assez frais lors de sa sortie, j'ai été saturé sans avoir besoin de radio ni de télé tellement les chansons tournaient dans la rue. Mais je doute que ce soit de Mika que tu parles ...
Disons que vivre de la musique c'est pas fondamentalement dur, à partir du moment ou tu tournes comme un fou et ou tu vois plus ta famille.
hum
ça dépend quand même
si tu te consacres uniquement à l'exploration d'univers sonores inouïs,que tu te spécialises dans la musique concrète ou sérielle, que tu ne fais strictement aucun effort pour plaire aux radios programmeurs et autres zigomars, ben tu pourras y passer ta vie, ça risque d'être peu rémunérateur
si en plus tu es complètement incapable de faire le moindre biseness, que tu n'as pas la gnack comme disait l'autre abruti de l'IRMA dont je me souviens plus le nom, ben ça arrange rien hein
c est tout a fait mon cas, je me bat depuis environ 15 ans pour arriver, peut etre pas a en vivre mais comme je disait, pour arrondir les fins de mois disons.
ces 2 dernieres annees j ai gagmer 200 euros grace a ma musique... :?
c'est mon cas aussi
mais en fait ça me fait marrer
(en plus j'ai toujours eu du mal à concevoir que des guss puissent dépenser un centimes pour acquérir l'enregistrement de mes petites masturbations musicales. d'où le fait que les licences libres me vont comme un gant si je puis dire)
c est tout a fait mon cas, je me bat depuis environ 15 ans pour arriver, peut etre pas a en vivre mais comme je disait, pour arrondir les fins de mois disons.
ces 2 dernieres annees j ai gagner 200 euros grace a ma musique... :?
j en suis donc encore tres loing!
C'est ton cas, mais de quoi ?
De tourner comme un fou et de plus voir ta famille ou de faire de la musique sérielle ?
C'est sur que c'est beaucoup plus intéressant de faire de la musique que de la promouvoir mais la je pense qu'on enfonce une porte ouverte. Mais j'aimerais bien un jour faire une tournée. Vivre de ma musique c'est pas mon but, mais une vrai tournée pour qq mois carrément !
je compose.
je prends contact avec des gens.
je demarche les prods,
etc...
sa fait 3 mois que tout les mois j envoie entre 600 et 800 CV, lettres, portfolio a des boites de developpement de jeux video, prods films, pub,docummentaire etc..
ce que j'appelle la vraie culture, c'est ce que tu appelles dans ton texte les amateurs, ceux qui se foutent royalement du format médiatique, ceux qui font de la musique parce que c'est leur raison de vivre, ceux qui galèrent à pratiquer leur passion tout en ayant un boulot à côté pour vivre, ceux qui savent qu'ils ne vivront jamais de leur art, parce que cela leur est implicitement interdit.
alors là, super !!!
t'en a encore d'autre comme ça !!!
Je suis musicien, je vie de ça (je roule pas sur l'or mais bon...), avec les 6 autres membres du groupe on est pas inscrit à la sacem, nos morceaux sont en creative commons, bientôt intermittent et donc, et donc d'après toi ce que nous faison ne fait pas partie de la "vraie culture" !!!
Et crois moi, ce qu'on fait c'est notre raison de vivre et personne ne nous interdit d'en vivre !!!
Réponses
salut,
Il y a plus de bacheliers qu'il y a 50 ans est-ce que pour autant le niveau général de connaissance ( :?: ) s'est amélioré?
Il y a 50 beaucoup de gens jouaient d'un instrument (accordéon, guitare, flute, piano, guimbarde...), je ne suis pas persuadé qu'il y a plus "créateurs" qu'avant.
Je dirais plutôt qu'il y a plus de créateurs autoproclamés, je ne considère pas que faire de la variété sous Linux soit à proprement parler un acte de création, plutôt de reproduction...
La musique produite reste très ancrée dans la tradition, chanson française, pop ou électronique, peu importe, on ne remarque pas beaucoup les apports de la musique sérielle ou de John Cage dans la musique populaire.
Pareil pour la peinture abstraite, le goût du public reste majoritairement branché figuratif, l'idéal étant "Un cerf à l'arrèt au bord d'un lac devant un paysage alpin "
--> http://livre.fnac.com/a1843581/Harrison-Comment-peindre-des-paysages-a-l'aquarelle-d'apres-photos
Jean Michel Jarre, superstar de la musique électronique est passé par le GRM et a cotoyé P.Schaeffer, par contre pour la composition il en est resté au 19 ème siècle.
Tchaaaaaw
Trop cool ! à transposer à la musique !
--> Réalisez votre aquarelle à partir d'une photo ou d'une carte postale !
Vous pourrez donner libre cours à votre imagination en vous inspirant des paysages que vous rencontrez et que vous photographiez. Vous pourrez même vous y essayer à l'aide des astuces présentées dans les six étapes.
Pourquoi ne pas libérer votre talent caché de peintre si souvent titillé par les paysages que vous photographiez ? AQUARELLE vous propose une méthode pas-à-pas illustrée par six dessins des différentes étapes. Vous trouverez également un choix de sujets variés : bords de mer, montagnes, rivières et lacs que vous pourrez ajouter à votre album photos pour vous lancer dans cette grande aventure !
ouais c'est pas faux !
Or vivre de la musique c'est pas vraiment changer de statut social vu ce que ca rapporte pour la plupart des zicos.
C'est aussi la reconnaissance qui est en jeu, parce que la Loto t'as pas énorme de reconnaissance.
Roger Caillois faisait remarquer que les jeux de hasard on y tombait quand on n'avait plus aucun espoir de changer de statut social (en gros : gagner plus que son voisin ou ses frères et soeurs) par ses propres moyens (à l'aide des ses ressources propres)
c'est la dernière étape du dé-sespoir
le dernier recours faut de mieux
je suis pas tout à fait d'accord avec cette idée que devenir artiste reconnu est LE moyen de changer de statut social
le meilleur moyen semble-t-il serait de faire du commerce
c'est pas nouveau
d'un autre côté on devrait aussi se demander quelle est la véritable finalité de "devenir artiste reconnu" ? peut-être est-ce la même chose que "devenir un vendeur d'aspirateur reconnu (par son chef de service)"
Donc le commerce encore
bon
on peut se passer du mot "artiste" dans "devenir un artiste reconnu"
Oui mais à quoi sert il d'être le n° 1 de la cravate dans le monde si tu n'es pas en photo de la rubrique people?
Pour faire de la thune, OK, le DEA de commercial est plutôt un bon plan (voir les revenus de Kerviel), mais pour faire la une des journaux mieux vaut s'appeler Johnny Smet, quitte à être un peu juste coté pépette....
Le niveau de connaissance, je ne sais pas le quantifier, mais que ce soit l'aspect technique (lecture, écriture), la masse de connaissance accumulée ou la capacité d'analyse, je pense effectivement que tout ceci s'est démocratisé (l'écriture n'est plus réservée à une élite et on peut avoir aujourd'hui accès à des articles scientifiques ultra spécialisés en trois clics alors que certaines recherches n'était même pas publiée il y a quelques décennies).
Aprés, je suis pas juge de la qualité de ce niveau, je pense qu'il y a du bon et du moins bon (on peut être optimiste en se disant que plus il y a de création, plus il y a de bonnes créations, mais si on est pessismiste, on peut également se dire que plus il y a de créations, plus il ya de merdes crées). Malgré tout, je ne trouve pas que ce soit une mauvaise chose que l'illetrisme (pour reprendre ta mention des bacheliers) soit moins présent qu'auparavant (même s'il a tendance à repartir depuis quelques années), et de la même manière, je ne trouve pas que ce soit une mauvaise chose que plus de monde ait accès à une pratique artistique.
Aprés, la limite entre "l'artiste", le "créateur" et le "peintre du dimanche" (on retombe sur le débat des amateurs et des professionnels, sur la difficulté de définir ce qu'est un artiste), je dois avouer que je n'arrive pas trop à la situer, et ce sentiment s'est accentué avec l'apparition des émissions de télé-crochet moderne (nouvelle star, starac ...) qui, couplée à une artillerie lourde d'industrie musicale, font passer une classique chanteur à midinette pour l'artiste de l'année.
Le grand public n'a pas mes goûts, et je trouve qu'il a des goûts de chiotte. N'empêche que je préfére ça à une non-liberté de choix, voire même à une universalité de mes goûts (y'a rien qui me fait plus chier qu'un artiste que j'écoute "en cachette" depuis des mois et qui devient mainstream).
Dans mon boulot (bibliothèque), je dois constamment faire le grand écart entre ce que les usagers souhaitent lire et écouter (le goût du public que tu évoques) et ce que nos souhaitons mettre en avant en terme de découverte ou de qualité. C'est un problème insoluble, et là où certains collègues se désolent facilement de la qualité de ce qui peut être emprunté, je me réjouis avant tout de l'existence d'une pratique culturelle.
a t il ete libere?
moi pareil, y'a rien qui m'énerve plus que mon voisin qui gagne au loto :roll:
tu leur souhaites quoi aux musiciens que tu aimes alors ?
@Dakat, je trouve la comparaison très intéressante
arff à qui le dis-tu freemusic
j'ai un à peu honte, mais ça pm'a fait chier de voir que mon cher Jeff Martin, d'Idaho, que seuls certains afficionados des musiques minimalistes dépressives adoraient en cachette (moi depuis 1998 tu vois !) ou des mecs comme Pedro the LIon, se retrouvent dans les pages culture de Libé ou remplissent une moyenne salle parisienne
c'est nul comme réaction de ma part, mais j'ai toujours peur de je ne sais quelle pollution par les bisness et les fans grossiers et sans oreilles
sniffff
Un peu comme si Arno Schmidt devenait un écrivain populaire, ou que tout le monde se trimballait avec un bouquin de wittgenstein dans le métro à la place de femme actuelle
ce qui risque pas d'arriver de sitôt remarque bien
bon
d'un autre côté, quand les médias s'intéressent à un guss, c'est tant mieux pour lui (Jeff martin, faut voir les conditions dans lesquelles il a travaillé jusqu'à présent, le manque de reconnaissance etc.. alors que c'est une des musiques les plus précieuses des vingt dernières années : quand j'en lis ici même qui se plaignent d'un manque de reconnaissance quand on entend la musique de merde qu'ils font, ça me fout en rogne.. )
et puis ça devient une "mode" - la mode, c'est le registre de la circulation des choses par la plupart des médias (surtout libé d'ailleurs
Je regarde par la fenêtre, il a neigé ce matrin, les collines sont blanches, j'écoute Idaho comme un vieil ami, et je me dis que nous retournerons tous en poussières et que cela n'a aucune espèce d'intérêt.
Dana a trés bien résumé ce que je ressens. Je crois que c'est purement égoïste, comparable à certains tableaux de maître que leur propriétaire gardent cachés pour mieux les apprécier.
Sinon, je leur souhaite le succès, bien sûr, mais vu que le succès signifie actuellement faire le jeu des radios, des télés, des mtv-like et autres, ben, je préfére rester égoïste pour le coup. Parceque devenir mainstream améne souvent à la saturation. Un peu comme un plat que tu adores, mais que tu te retrouves à bouffer à chaque repas : même si c'était terrible au début, au bout d'un moment, ça gave.
Du coup, je leur souhaite seulement de pouvoir vivre de leur musique, ce qui ne signifie pas forcément devenir mainstream.
D'ou l'intérêt pour les groupes de passer au niveau au dessus et des faire de plus grandes scènes.
Le mainstream je sais à peine ce que c'est ces temps-ci, et a mon avis ce n'est pas parce que la radio en abuse que tu es obligé d'en abuser aussi, car elle a un bouton OFF. Alors OK y'a des groupes auquel personne ne peut réchapper, par exemple Mika, que je trouvais assez frais lors de sa sortie, j'ai été saturé sans avoir besoin de radio ni de télé tellement les chansons tournaient dans la rue. Mais je doute que ce soit de Mika que tu parles ...
ça dépend quand même
si tu te consacres uniquement à l'exploration d'univers sonores inouïs,que tu te spécialises dans la musique concrète ou sérielle, que tu ne fais strictement aucun effort pour plaire aux radios programmeurs et autres zigomars, ben tu pourras y passer ta vie, ça risque d'être peu rémunérateur
si en plus tu es complètement incapable de faire le moindre biseness, que tu n'as pas la gnack comme disait l'autre abruti de l'IRMA dont je me souviens plus le nom, ben ça arrange rien hein
ces 2 dernieres annees j ai gagmer 200 euros grace a ma musique... :?
j en suis donc encore tres loing!
mais en fait ça me fait marrer
(en plus j'ai toujours eu du mal à concevoir que des guss puissent dépenser un centimes pour acquérir l'enregistrement de mes petites masturbations musicales. d'où le fait que les licences libres me vont comme un gant si je puis dire)
C'est ton cas, mais de quoi ?
De tourner comme un fou et de plus voir ta famille ou de faire de la musique sérielle ?
C'est sur que c'est beaucoup plus intéressant de faire de la musique que de la promouvoir mais la je pense qu'on enfonce une porte ouverte. Mais j'aimerais bien un jour faire une tournée. Vivre de ma musique c'est pas mon but, mais une vrai tournée pour qq mois carrément !
je compose.
je prends contact avec des gens.
je demarche les prods,
etc...
sa fait 3 mois que tout les mois j envoie entre 600 et 800 CV, lettres, portfolio a des boites de developpement de jeux video, prods films, pub,docummentaire etc..
sans succes.... :?
alors là, super !!!
t'en a encore d'autre comme ça !!!
Je suis musicien, je vie de ça (je roule pas sur l'or mais bon...), avec les 6 autres membres du groupe on est pas inscrit à la sacem, nos morceaux sont en creative commons, bientôt intermittent et donc, et donc d'après toi ce que nous faison ne fait pas partie de la "vraie culture" !!!
Et crois moi, ce qu'on fait c'est notre raison de vivre et personne ne nous interdit d'en vivre !!!
Tu n'est pas à une connerie près !!!!!
n.
En attendant :
http://www.agoravox.tv/article.php3?id_article=20909
La crise de la culture au canada... Je pense que cela plaira à dana quand il reviendra de ses conférences...