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Hadopi et transparence inside
Quand j'ai commencé à m'intéresser au libre, j'avais l'impression de découvrir un espace où nombre de préjugés typiques des milieux culturels n'avaient pas cours.
La publication de La Bataille Hadopi remet brutalement en question cette impression.
J'ai regardé attentivement la liste des auteurs, peu à peu gagné par un sentiment d'incrédulité. Ouaip, d'accord, c'est plein de pointures, y a même Francis Lalanne…
Mais il n'y a pas un seul écrivain de science-fiction.
Pas un.
Pourtant, les auteurs de SF ont été le seul groupe d'artistes à rejeter massivement la loi Hadopi. Cherchez bien, vous n'en trouverez pas un seul qui l'ait défendue, quelle que soit la discipline artistique.
Ce sont les acteurs de tout un champ culturel qui ont dénoncé cette loi. Des gens dont le métier consiste à réfléchir à l'avenir et aux conséquences des dérives actuelles, pour les mettre en scène de manière sinon réaliste, du moins crédible. Des gens qui pratiquent une littérature collective, où toute nouvelle idée appartient immédiatement à tous et à chacun.
Et c'est bel et bien la lettre ouverte des auteurs de SF qui a été lue à l'Assemblée nationale par Patrick Bloche en conclusion des débats sur Hadopi 1, pas une chanson de Francis Lalanne.
Les auteurs science-fiction français ont participé à cette bataille, mais lorsqu'il s'agit de publier un livre à ce sujet, ils n'existent plus, alors que l'écriture est le métier d'au moins la moitié des signataires.
Dois-je en conclure que le milieu du libre est tout aussi fermé à la science-fiction que les autres milieux culturels ?
J'aimerais vraiment que la réponse soit non.
Roland C. Wagner
Les liens qui vont bien :
Texte de la lettre ouverte et signatures :
http://generationscience-fiction.hautetfort.com/archive/2009/04/25/qui-controlera-le-futur.html
Patrick Bloche lisant le texte à l'Assemblée nationale :
http://generationscience-fiction.hautetfort.com/archive/2009/05/08/qui-controlera-le-futur-a-l-assemblee-nationale.html
Et, en prime, le débat sur Hadopi aux Utopiales de Nantes, où l'on voit notamment la position de Gilles Servat évoluer d'une manière fascinante au cours de la discussion :
http://ghanen.free.fr/utopiales2009.htm#hadopi
La publication de La Bataille Hadopi remet brutalement en question cette impression.
J'ai regardé attentivement la liste des auteurs, peu à peu gagné par un sentiment d'incrédulité. Ouaip, d'accord, c'est plein de pointures, y a même Francis Lalanne…
Mais il n'y a pas un seul écrivain de science-fiction.
Pas un.
Pourtant, les auteurs de SF ont été le seul groupe d'artistes à rejeter massivement la loi Hadopi. Cherchez bien, vous n'en trouverez pas un seul qui l'ait défendue, quelle que soit la discipline artistique.
Ce sont les acteurs de tout un champ culturel qui ont dénoncé cette loi. Des gens dont le métier consiste à réfléchir à l'avenir et aux conséquences des dérives actuelles, pour les mettre en scène de manière sinon réaliste, du moins crédible. Des gens qui pratiquent une littérature collective, où toute nouvelle idée appartient immédiatement à tous et à chacun.
Et c'est bel et bien la lettre ouverte des auteurs de SF qui a été lue à l'Assemblée nationale par Patrick Bloche en conclusion des débats sur Hadopi 1, pas une chanson de Francis Lalanne.
Les auteurs science-fiction français ont participé à cette bataille, mais lorsqu'il s'agit de publier un livre à ce sujet, ils n'existent plus, alors que l'écriture est le métier d'au moins la moitié des signataires.
Dois-je en conclure que le milieu du libre est tout aussi fermé à la science-fiction que les autres milieux culturels ?
J'aimerais vraiment que la réponse soit non.
Roland C. Wagner
Les liens qui vont bien :
Texte de la lettre ouverte et signatures :
http://generationscience-fiction.hautetfort.com/archive/2009/04/25/qui-controlera-le-futur.html
Patrick Bloche lisant le texte à l'Assemblée nationale :
http://generationscience-fiction.hautetfort.com/archive/2009/05/08/qui-controlera-le-futur-a-l-assemblee-nationale.html
Et, en prime, le débat sur Hadopi aux Utopiales de Nantes, où l'on voit notamment la position de Gilles Servat évoluer d'une manière fascinante au cours de la discussion :
http://ghanen.free.fr/utopiales2009.htm#hadopi
Réponses
Aller, vaut mieux pas que que je me calme.
[mode parano] ça résume bien? ou alors il y a (certainement même) d' autres trucs qui nous dépassent (/mode parano]
C'est juste une manifestation d'un genre de phénomène d'occultation "machinale" du genre, phénomène auquel je suis assez sensible.
Faut croire que, d'une certaine manière, la SF est transparente, comme Tem.
qui est Tem. ?
Dis-toi simplement que c'est pour la crédibilité de la science-fiction que ça m'ennuie, pas à titre personnel.
Lorsque je réagis, c'est pour défendre le genre, de la même manière que nombre d'entre vous défendent le libre.
Il n'y a aucune animosité de ma part, j'ai supputé à partir d'un constat.
(Et puis, bon, après la table ronde sur Hadopi à Nantes, où l'espace dévolu était bourré à craquer, il s'est trouvé des gens pour s'étonner qu'il n'y ait pas de SF, ou au moins de point de vue SF dans La bataille.)
Tout est là :
http://www.noosfere.org/heberg/rcw/perso/tem.htm
Le nouveau est plus exact.
(style on veut bien ta musique, ça illustre, c'est mimi, mais tes idées heu, t'es gentil, mais faut laisser ça aux experts, les nouveaux philosophes de l'ére de la révolution numérique mes couilles en Alaska si je puis dire)
mais bon, faut être dans le réseau tu comprends
ou alors s'appeler Lalanne (le mec qu'a découvert les LLD l'année dernière.. je trouve ça terriblement vexant pour les autres personnes qui bossent sous LLd depuis une décennie mais bon)
moi j'y suis pas, et de toutes façons ma voie est tracée, j'emmerde tout ce monde là
bref plein de rancoeur et de ressentiment, je m'intéresse maintenant aux problèmes de prorpiété intellectuelle dans d'autres domaines que la "Kulture" et le "logiciel", parce que ça me lourde ces mondes là
dites donc, ça s'est calmé sévèrement ce forum hein
on se croirait sur jam**
y'en a qui doivent être contents, ça favorise beaucoup la pédagogie je trouve et pis on parle beaucoup plus de musique
je trouve ça chouette qu'il y ait plus tous ces trucs fumeux de pseudos-intellos
les intellos faut laisser ça à la "bataille anti-hadopi", eux au moins ils savent de quoi ils causent, c'est des pros, des autorisés, des authentiques, qu'on fait leurs preuves - y'en a bien dans le lot qui vont réussir à tracer leur toute et à en vivre, se faire un petit salaire en militant , bon c'est cool, c'était le but (quand l'intérêt particulier croise l'intérêt soi-disant général, c'est toujours plus efficace)
Ce n'est pas tant son contenu (dont chacun pourra se faire une idée sur le fond) mais bien l'historique de tout ce qui va autour qui me gêne énormément, mais bon ça finira par me laisser indifférent aussi (faut savoir passer à autre chose), la récupération politique en terme de représentation des cultures libres ainsi que sa concentration exclusive limitée à quelques représentants bien placés, est en train de finir son oeuvre.
Je croyais à l'époque (2005/2006) naïvement que ce genre de dérives n'était pas envisageable, que la force de ce mouvement était dans sa diversité, puisant sa légitimité et son énergie dans les concepts même de partage, de dissémination, d'alternative, propres aux licences, mais comme à l'accoutumée, la gravitation attire toujours vers les lumières artificielles et bien trop captivantes de la capitale et des médias.
Comme déjà dit ici, le révisionnisme et la récupération n'épargne aucun sujet du moment qu'il peut servir à dessein les petits intérêts de quelques uns.
C'est le cas pour les groupements d'influence autour de l'industrie du loisir numérique (au singulier tellement c'est pauvre), pourquoi cela épargnerait-il le congloméra rafistolé des défenseurs du libre et son cortège d'impostures?
Cela me fera donc forcément sourire le jour où l'on expliquera que les vrai défenseurs originels et légitimes du libre furent la quadrature du net ou philippe aigrain ou quelques autres, peu importe. (vais encore me faire plein de potes).
Par ailleurs, sur le fond, je ne vois pas ce que vient faire le libre au milieu d'hadopi, sachant que le seul axe fondamental de combat reste dans la reconnaissance des cultures libres et donc la capacité à intégrer ce champs culturel au même titre que les autres (industriels, indés), ce qui induit par essence le respect des notions basiques d'échanges et de libre circulation des oeuvres sur internet dans le cadre du respect de la volonté de leurs auteurs qui ont choisi la gestion individuelle, et de laisser la capacité aux publics (tous les publics) d'accéder librement à ces oeuvres.
Le reste c'est de la politique de comptoir, du bavardage, et malheureusement c'est cela qu'on retiendra, le bavardage sur la Sainte Rémunération de l'Artiste, la contribution créative et les bons mots de quelques politiques associés.
La bataille aurait du se situer sur ce plan uniquement, les problématiques de respect du droit d'auteur en gestion collective n'entrant en aucun cas dans le champs du libre.
Le développement des cultures libres n'étant pas à ce jour en mesure ( tout comme l'industrie du loisir numérique qui ne représente qu'une infime partie de la masse totale de création artistique) , de proposer un système de rémunération à l'ensemble des créateurs.
Grosso modo: "vous voulez contrôler la circulation des oeuvres en gestion collective, c'est votre problème, faites comme vous sentez, du moment que vous garantissez la circulation sans aucunes contraintes des oeuvres libres dans le respect du droit d'auteur en gestion individuelle".
C'est pas plus compliqué que ça.
On préfère aujourd'hui revendiquer une assimilation du libre au système historique plutôt qu'une alternative innovante, respectée et reconnue, et c'est bien là le point de désaccord profond que j'exprime vis à vis de ces "penseurs" du libre qui confondent toujours outil juridique et espérance de rémunération soit par ignorance soit par posture politique et par là même ouvrent la route aux défenseurs d'une culture industrielle uniforme, formatée, "marketée" (qui n'en demandaient pas tant), uniquement basée sur un plan commercial et dont la circulation des oeuvres sera naturellement contrôlée (dans une mesure toute relative quand à la capacité réelle de mise en place du contrôle) pour que cela fonctionne correctement.
Avec bien entendu le cortège d'inepties bien pensantes habituelles, professionnel vs amateurs, vrai artiste = artiste rémunéré, ect, ect.
C'est évident que les "gens" comme moi, le vulgum pecus , les "petites mains" du libre, n'ont pas la capacité de réflexion de ces augustes penseurs médiatisés, n'ont pas de garage pour fomenter des complots entre gugusses, ne représentent rien, mais peuvent tout de même exprimer publiquement le fait de ne pas cautionner ce genre de dérives.
Il me semblait donc inconcevable à l'époque (2005/2006) que les vrais détracteurs voire destructeurs du libre fussent à l'intérieur même de ce "mouvement" (qui n'en est pas un dans les faits ) ou tout du moins dans sa proche périphérie.
Donc tant mieux si la SF n'a pas participé in finé.
plus généralement, et sans dénigrer quelconque réflexion (bien au contraire), vous avez la possibilité vous aussi de publier l'ouvrage que vous voulez, sur le sujet que vous voulez.
je regrette par contre que christophe et/ou dana, en votre qualité de penseur du libre reconnu ici vous ne nous faisiez pas une critique de cet ouvrage sur le fond, c'est ça qui compte. vous pouvez pas baissez les bras parce que 'en face, ils ont des réseaux, des amis, c'est de gars qui sont politiques etc. c'est une critique qui tient pas la route.
c'est justement le cas de nous autres, qui faisons de la 'musique libre', on la fait alors qu'en face, ils ont (pour une infime minorité) l'accès a des sommes astronomiques pour leur promo/marketing (cf. les liens que j'envoie régulièrement sur ce forum). on la fait et en plus de critiquer une démarche industrielle infantilisante.
Ce bouquin aurait sans doute pu compter parmi ses auteurs un écrivain d'un grand talent, maintes fois primé, ayant publié des dizaines, peut-être une centaine de livres en quarante années de carrière, qui est également (à un modeste niveau) chanteur sacemisé ayant signé notre lettre ouverte — il a même participé à sa rédaction.
Un nom de poids supplémentaire, qui parle à des catégories de gens très diverses et pas forcément touchés par la question, ça ne peut faire de mal à personne, dans la logique du projet en question.
Pour la question de la pertinence de l'implication de gens du libre contre Hadopi, je n'ai aucune réponse, sinon que ma vilaine déformation professionnelle d'auteur de sience-fiction m'amène à envisager les pires scénarios, et que la palette de ceux où l'empilement de lois genre dadvsi, hadopi, loppsi, etc. — sans parler de l'acta — finit par menacer l'existence même du libre est quand même assez large.
On peut faire plein de trucs au nom de la "concurrence non faussée".
C'est à ce niveau-là que je situe la connexion.
Pas tout à fait d'accord. La communauté ici se sent je crois suffisamment active et soudée (même s'il s'agit d'une communauté ouverte et diversifiée) pour que personne n'ait pu s'imaginer qu'il y ait un "en face".
Je trouve donc assez légitime de s'étonner qu'il n'y ait pas eu sur le forum d'information préalable (sans même parler d'appel à participation) pour la réalisation du bouquin.
Si on doit considérer que Bituur et l'asso musique libre, c'est "en face", pas étonnant que ça laisse un sentiment assez désagréable à certains.
après j'avoue sans autre forme de procès que je suis plein de ressentiment. Pas d'envie, parce qu'au fond cette histoire d'hadopi ou d'anti-hadopi ne m'intéresse pas.
ça fait des années que je publie sur le libre etc. et ce qui m'a toujours semblé crucial, c'est que les gens de la culture libre essayent de fabriquer leurs propres concepts à partir de leurs propres expériences, sans 1. tomber dans l'idéologisme ésotérique 2. se laisser phagocyter verbalement et intellectuellement par les vocabulaires et la grammaire des mondes non-libres (le marché du disque, le ministère de la culture, le monde du logiciel libre, l'art contemporain etc etc)
j'ai beaucoup écrit, certes sans prendre la peine de 1. soigner suffisamment mon écriture, 2. faire l'effort de défendre ces points de vue dans les "réunions" qui le font, publiquement, en m'inscrivant dans des réseaux etc. Mais bon, je déteste la mondanité, d'où l'échec de mes tentatives.
Bon maintenant, voilà, je passe à autre chose : je crois que les créateurs vont totalement baisser les bras, et ça va se passer ici comme aileurs : les discours seront tenus par quelques ambitieux dotés de certaines qualités rhétoriques, et les artistes se contenteront de ces porte-paroles plus malins qu'eux. (comme dans l'industrie du disque finalement)
je suis un peu attristé par ça. Les auteurs et artistes vont encore "se faire taire" au bout du compte (sans doute parce qu'il y a cette idée bizarre qui traîne selon laquelle un musicien devrait se contenter de gratter sa guitare et laisser les grands causer - c'est pas nouveau remarquez). Si on prend une photographie de l'activité de ce forum depuis le départ de koko + dana, vous voyez assez bien ce que je veux dire.. mais bon : c'est ce que certains ici souhaitaient non ? On laisse les zigues de libre accès faire leur colloque, et ici, ça cause uniquement de gens qui jouent de la guitare et fabriquent de jolies pochettes de scuds. Bon. ça paraît tellement évident comme partage des tâches
Mes centres d'intérêts maintenant (excepté dans mon véritable domaine de recherche, qui n'a rien à voir avec tout ça, mais plutôt avec l'épistémologie des sciences humaines et de la psychanalyse) iraient plutôt vers des problèmes touchant les enjeux politiques et vitaux de la propriété intellectuelle (par exemple la question de l'exploitation et du brevetage des cultures traditionnelles et du vivant). Je laisse donc derrière moi le petit monde du libre qui me semble comme le dit Christophe avoir définitivement basculé (en France en tous cas) dans le lobbying et l'arrivisme.
Finalement je n'ai plus tant de ressentiment que ça, après avoir fait cet acting out
ça va mieux..
ça t'étonne ?
c'est quand même pour ce genre de raisons que certains d'entre cette communauté "soudée" ont mis les voiles
MLO ne sait pas communiquer
c'est comme ça
c'est même pas de la mauvaise volonté, j'en ai parlé directement à Bituur récemment, à Rico bien des fois, mais ils ne savent pas faire
bon
mais ce que je retiens c'est que finalement le "petit monde du Libre" ne sait pas réunir TOUS ces acteurs et défenseurs sur un projet.
ce qui est quand même aberrant sachant que si on en est là c'est grâce à l'internet et à la capacité d'échanger à grande vitesse et à prendre des décisions sans avoir besoin de ce voir.
Pourquoi ces gens (les "représentants" du Libre) se voyent-ils IRL ????? à quoi ça leur sert ? à part à s'isoler...
posséder un outil comme internet et refuser de s'en servir quand c'est VRAIMENT utile c'est-à-dire de prendre les avis de TOUTES les personnes concernés.
Pour suivre BrainDamage je dirais que finalement dans le Libre tel qu'il est décider par les "représentants du Libre" les internautes sont des transparents une fois de plus.
...
ps : en me relisant je vois que j'ai écrit sensiblement la même chose que Dana mais en pas pareil, je m'en excuse.
@Sam:
Aucune revendication d'être ou d'avoir été un "penseur du libre", je donne juste un avis de participant au forum, parmi bien d'autres beaucoup plus pertinents.
Dana a bien plus de profondeur et de rigueur dans ses réflexions, les miennes se situent sur un champs d'analyse pseudo économique de comptoir et surtout de "modus vivendi" respectueux entre le libre et le reste, ce qui importe le plus en ces temps difficiles.
Concernant le bouquin: il est très bien et fera sans doute "date" dans les réflexions sur les modèles alternatifs proposés, marque aussi une orientation idéologique définitive d'une partie importante et représentative des "vrais" acteurs du libre ( comme par exemple kohn bendit ou atali - sacré zikos ceux là) que je ne partage pas du tout ,comme exprimé plus haut, et si on m'avait demandé une contribution j'aurais poliment décliné.
Désolé d'avoir exprimé un avis, ça m'a échappé...
le fait d'éditer ce bouquin (puisque c'est inlibroveritas qui l'édite, sous CC by-sa) et de le réaliser, en réunissant un collectif, incomplet par ailleurs quand à la composante "acteurs du libre" ou "acteurs concernés" (mais, et ceci dit sans excuser des oublis regrettables, comment être complet absolument ?), en réunissant un collectif d'auteurs dont beaucoup ne sont pas des acteurs du libre, est-il rédhibitoire ?
est-ce en soi une perversion du libre, et de la musique libre plus étroitement, de participer à un ouvrage sur hadopi, où publient des acteurs comme attali et cohn-bendit, qui ne sont pas des musiciens, ça on le savait, mais ont pris position sur hadopi, l'un par des essais et articles manifestant une certiane compréhension quand même d'enjeux de la loi, et du numérique, l'autre ayant participé au travail du parlement européen sur la défense de la neutralité du net et des conditions juridiques dans lesquelles les Etats peuvent prétendre réguler le net ?
ce livre n'est pas une "action pure" du libre, ok. l'enjeu qu'il affronte, n'est pas non plus un "enjeu pur" du libre. hadopi ne concerne pas d'abord le libre, concernant d'abord les conditions économmiques, juridiques et politiques de distribution des oeuvres culturelles. faut-il pour autant dès que ce n'est pas une "action pure" du libre, refuser d'y mettre le petit doigt ? on pourrait perdre le petit doigt, voire le bras jusqu'au coude, ou pire...
cohn-bendit est intervenu dans le débat, en tant que politique.et a défendu les conditions politiques d'un exercice des libertés et de l'échange sur internet, benjamin bayart est intervenu dans le débat en tant que technicien, fournisseur d'accès, expert du réseau et d'internet depuis des années, et a défendu les conditions techniques minimales de fonctionnement neutre du réseau, marc rees est intervenu en tant que journaliste spécialisé en informatique et dans le domaine numérique. les acteurs du libre intervenus dans le débat l'ont fait en tant que praticiens des échanges et du partage d'oeuvres et d'informations, attachés à défendre la diversité, les possibilités concrètes de partage, les visées de bien commun, et de droit fait aux usages libres, qui doivent à leur sens être prises en compte et respectées dans tout débat de ce genre.
en exagérant le trait de certains arguments, je ne suis pas musicien, quel droit ai-je à participer au mouvement de la musique libre ?
mes "remarques sur les créateurs pauvres" (2007) où je fustige les "solutions" qui préconisent de renforcer les privilèges des "artistes" sur le reste de la population ?
http://outsiderland.com/dissemination/?p=86
"le problème de la juste rémunération des auteurs sous licence libre", où je m'en prends à certains vocabulaires du collectif "libre accès" ?
http://outsiderland.com/dissemination/?p=71
"hadopi ou la contribution créative et après", où je m'attaque aux alternatives style : contribution créative ou licence globale (qui m'a valu 2 mots pas plus de monsieur Aigrain ?
http://outsiderland.com/dissemination/?p=30
sans parler de mes dernières remarques au vitriol sur les délirantes élucucrations d'une certaine une société d’acceptation et de répartition des dons, et la non moins fameuse (quoique mençant de sombrer déjà dans l'oubli) idée de mécénat global (mais comme il est écrit explicitement dans la compil anti-hadopi, son créateur étant décédé récemment, faut pas en être "indigne" , je cite : (sic et resic.. par moment j'hallucine)
enfin..
on voit bien que foutre un de ces textes dans la compil ça aurait été se tirer une épine dans le pied et briser la gentille unanimité neuhnueh de ce genre de compil
suis décidément pas fait pour la vie politique
excusez moi de profiter de ce fil pour faire le bilan de mes incursions dans la musique libre
désolé brain damage
un de mes regrets tiens c'est de n'avoir pas rencontré physiquement des gens comme Roland C wagner ou christophe e (et tant d'autres).. D'avoir pas été suffisamment "social" - mais bon.. j'ai jamais eu trop de sous pour m'extirper de mon cantal, et pis je suis pas trop social donc..
Que l'on ne sache pas communiquer, oui, ce n'a jamais été notre fort, surtout par manque de temps et de gens motivés et compétents pour le faire.
Mais, comme lors du procès qui nous a été fait pour la SARD, je vois que certains persistent à nous attribuer des projets que nous n'avons pas initiés.
Ce bouquin est une commande du Député Christian Paul, et tout le truc (inviter des rédacteurs, organiser le truc au Fouquet's, imprimer les bouquins) a été géré par InLibroVeritas.
Que fallait-il que l'on communique ? Que certains d'entre nous avaient été invités à participer à cet ouvrage ? Si c'est ça, ok on aurait pu le faire, mais concrètement, ça aurait changé quoi pour vous de le savoir ?
D'autant que la liste des auteurs a été rapidement rendue publique par des sites assez visibles comme numerama ou pcImpact.
Nous avons des relations assez étroites avec Kassandre, InLibroVeritas, Framasoft, et d'autres sites, qui pour nous représentent la même communauté. Pourquoi vous contentez-vous de ce forum pour puiser les infos qui semblent vous faire défaut ?
Bien entendu, cela n'enlève rien au fait que nous devons tout faire pour améliorer la communication, la constatation de dana est fondée. Par contre, elle serait plus adéquate si d'aventure nous manquions de vous informer d'un projet que nous avons initié.