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petit traité de philosophie sonore

Chers amis du libre,

certains parmi vous savent que je suis le cofondateur du label WAUR
anciennement Unique Records et obligé de changer pour une close concernant
la propriété intellectuelle (à croire que plein de gens veulent être unique).

Je viens vers vous afin de partager l'élaboration de ma pensée concernant
mon expérience "d'ingénieur du son".
En septembre de l'année dernière, j'achevais le mixage de mon album switch the letters
et me demandant s'il n'était pas préférable d'en confier le mastering à une oreille
extérieure je contactais différents ingénieurs du sons réputés pour leur qualité.
Je me suis alors confronté à des remarques tellement absurdes que j'ai écrit cet essai
en réaction. Cet écrit m'a aidé à mettre en forme 10 ans de pratique d'une théorie intuitive
sur le sens que je crois avoir donné à la mise en forme sonore des albums enregistrés sous ma houlette.
Je parle de réaction pour expliquer une des raisons du ton parfois dur et vindicatif de
cet essai, à la forme un peu aride.

Je serais donc curieux de partager avec vous cette pensée, car le mastering rencontre
sur sa route des problématiques dont vous avez l'habitude.

Je précise également que cet essai est une partie analytique, et qu'il appelle donc
une dialectique avec vous (et d'autres), pour enfin envisager une sorte de synthèse.

Trève de bavardage voici un lien ou télécharger le pdf, je n'ai pas trouvé mieux.

http://dl.free.fr/rsZsls75u

Je m'en remets à vous et à la qualite de réflexion dont vous avez l'habitude.

Très sincèrement

Gilles

ps : je ne sais pas si cette rubrique est la mieux adaptée a ce post merci de me dire :)

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Réponses

  • Commencé à lire, intéressant.
    Petit oubli à la page 7, au numéro 30 "Troule" au lieu de "Trouble"
    J'imagine que c'est pas facile de relire 30 fois son essai pour dénicher les ptites fautes, alors si ça peut aider :wink:
  • Je m'en vais lire ça, le postulat est intéressant.
  • signaler des coquilles est bienvenu, content de voir que tu es de la partie Franck.

    bonne lecture à tous.
  • J'ai trouvé ça super bien écrit, pas élitiste du tout dans la forme et bien vu pour les numérotations d'arguments.

    Clair que le mixage/mastering est la bête noire de l'artiste, car d'un seul morceau peut aboutir une dizaine de mixages différents.

    Pour ma part, je me suis reconnu dans les mixages de mauvaise qualité :) mais c'est aussi ce qui fait le charme des prods underground (et finalement la patte, quand c'est toujours la même personne derrière ce mixage foireux).

    L'analyse tape, c'est clair que ça sent le vécu et poser tout ça par écrit, traduit pas mal de malaises qu'on rencontre justement dans l'ambiguïté du mixage/mastering :

    "quel est le mixage parfait ?"
    "est-ce qu'un mixage ne remplissant pas ces codes est forcément un mauvais mixage ?"

    (par exemple)
  • Wallez, j'me suis bouquiné ça à midi, je te fais une liste de coquille orthographiques

    Avant propos) "quant auX philosophes, il semble ..."
    3) ou un disque , c’est s’attaquer
    16) Imagions --> imaginons ?
    26) notre mémoire, mémoire où nous étions
    28) non pas orthographe, mais technique : un micro convetit des vibrations en signal "electrique" plutôt que "electromagnétique" non ? (m'enfin vu que c'est ton métier j'ai des doutes sur ma remarque :D)
    30) atteint d'un tel trouBle
    31) le violon bénéficie d'un espace
    51), ça peut être bien d'ajouter une virgule après "s'imposent" pour mieux comprendre la phrase
    "notre conception s'éclaircit quanT aux contraintes qui s'imposent, plus large est le champ ...
    57) (dans la citation)
    D'autres, dont j'ai fait parti onT gagné leur [manque un mot] par la phrase magique ...
    62) tant de gens surdéterminent la qualité
    64) des techniques ayant courS actuellement
    69) cela a toujours été le cas
    70) (ajout de virgule)
    se donner un cadre, tendre vers un objet
    73) non pas d'une équalisation --> à remplacer par égalisation non ? à moins que l'anglicisme soit voulu
  • Et une ou deux questions du coup que je formalise assez rapidement (j'ai pas forcément pris le temps de digérer ton pavé encore non plus)

    1)Justifier le principe de téléologie par l'histoire du cou de la girafe me parait foireux, pour le coup darwin a démonté cette explication là et ça fait aujourd'hui concensus, même si je pense avoir compris ce que tu voulais dire, je trouve que l'exemple de la giraffe est pas super adapté.

    2) Merci pour le petit cours sur le vinyle, par contre ça suscite une question : ok, les ingé son qui masterisaient pour du vinyle était extrêmement talentueux, mais tu souligne bien qu'ils devaient faire des mix, master sans reproche pour s'adapter à la technique de fabrication du vinyle, mais est-ce que vraiment c'était l'idéal pour l'auditeur ?
    (comprendre on avait des limitations techniques, matérielles qui nous imposaient de masteriser comme ça, mais est-ce que c'est également comme ça que le son était le meilleur pour l'auditeur ??? (sans revenir bien sûr sur ta question très bien soulevée de "qu'est-ce que le son le meilleur)) ? [pas sûr que je soit très clair là]

    Et bref, j'ai trouvé ton essai très intéressant, ce recul sur ton travail, et sur les habitudes des gens en général.
    Bref, merci de faire partager ça
  • ouep , c'est clair que c'est intéressant !

    manquerai peut-être une brève analyse sur "l'auditeur" , des différentes façon "d'écouter" de la musique , pas au sens technique (chaine hi-fi , pc...etc..) mais sur le coté sensoriel....

    perso je peux écouter "the kill" de Fugazi ou "le vent nous portera" de noir desir ou "paranoid" de black sabbath.......de n'importe quelle "qualité"...ça me collera toujours des frissons dans le dos...

    quel impact le mastering peut-il avoir sur ce coté sensoriel ? peut-il accentuer ou atténuer certaines émotions?
  • Zeco écrit:
    Et une ou deux questions du coup que je formalise assez rapidement (j'ai pas forcément pris le temps de digérer ton pavé encore non plus)

    1)Justifier le principe de téléologie par l'histoire du cou de la girafe me parait foireux, pour le coup darwin a démonté cette explication là et ça fait aujourd'hui concensus, même si je pense avoir compris ce que tu voulais dire, je trouve que l'exemple de la giraffe est pas super adapté.

    Effectivement Darwin a démonté dans le cadre de sa théorie de l'evolution et le principe de téléologie est obsolète dans ce domaine, mais je dirais là n'est pas le propos.
    Kant utilise dans la critique de la faculté de juger la téléologie pour le jugement de gout, ou l'histoire. Ce que je veux avec cet exemple c'est donner une illustration par un exemple même s'il a été battu en brêche, de la même façon que l'on n'utilise plus la
    théorie des humeurs en médecine (et heureusement pour nous).
    Je trouvais que c'est un exemple "parlant" qui enlève l'aridité du concept "on part de
    la fin".
    Zeco écrit:
    2) Merci pour le petit cours sur le vinyle, par contre ça suscite une question : ok, les ingé son qui masterisaient pour du vinyle était extrêmement talentueux, mais tu souligne bien qu'ils devaient faire des mix, master sans reproche pour s'adapter à la technique de fabrication du vinyle, mais est-ce que vraiment c'était l'idéal pour l'auditeur ?
    (comprendre on avait des limitations techniques, matérielles qui nous imposaient de masteriser comme ça, mais est-ce que c'est également comme ça que le son était le meilleur pour l'auditeur ??? (sans revenir bien sûr sur ta question très bien soulevée de "qu'est-ce que le son le meilleur)) ? [pas sûr que je soit très clair là]

    Et bref, j'ai trouvé ton essai très intéressant, ce recul sur ton travail, et sur les habitudes des gens en général.
    Bref, merci de faire partager ça

    remarque là aussi interessante même s'il y a une part de flou.
    etait ce vraiment l'idéal pour l'auditeur ? mais quel
    auditeur ? Ce qui est surtout tragique c'est que le musicien est son premier auditeur,
    et que je crois tout simplement qu'on n'avait pas le choix, d'echapper à ces contraintes.
    Du coup il y a eu une influence sur les choix plus purement artistiques cautionnés
    par des raisons d'ordres techniques, qui ont rendu les ingénieurs du son très puissants
    artistiquement pour de vrai faux pretextes (à la base la contrainte était réelle mais
    parfois elle était utilisée alors qu'il n'y avait pas lieu)
    Un exemple : peux tu mettre la basse plus en avant ? Réponse non parcequ'après
    ca va poser des problèmes. Alors qu'il y avait peut être une marge.
    Pour l'auditeur chez lui, le son aurait il pu être meilleur ou différent ? C'est peut être
    ta question. J'avoues ne pas avoir réfléchi complètement à la question pour l'instant.
    Je dirais, sans rester arnaché à ma logique, que c'est surtout comme ça que ça s'est
    "construit" et que nous en sommes tributaire.

    Désolé si je ne réponds peut être pas à ton interrogation.
  • TOTORESK écrit:
    ouep , c'est clair que c'est intéressant !

    manquerai peut-être une brève analyse sur "l'auditeur" , des différentes façon "d'écouter" de la musique , pas au sens technique (chaine hi-fi , pc...etc..) mais sur le coté sensoriel....

    perso je peux écouter "the kill" de Fugazi ou "le vent nous portera" de noir desir ou "paranoid" de black sabbath.......de n'importe quelle "qualité"...ça me collera toujours des frissons dans le dos...

    quel impact le mastering peut-il avoir sur ce coté sensoriel ? peut-il accentuer ou atténuer certaines émotions?

    on touche aux limites de cet essai effectivement, comment se nouent esthétique et
    technique d'une part et la subjectivité de l'auditeur mais sans vouloir botter en touche je
    dirais que cette question appartient aux auditeurs justement :wink:
    en tout cas cela pourrait faire l'objet de nouveaux paragraphes.

    pour commencer à répondre à la question je pense que si dans un morceau l'intro
    est à la basse et qu'on ne l'entend pas (sur un netbook avec des twitters qui ne donnent que dans l'aigu) alors qu'elle etablit une atmosphère et provoque
    une émotion alors il y a un gros souci. Mais on touche justement aux limites du mastering, et en même temps on mesure l'importance de la chaine sonore qui restitue
    le son. Ce à quoi on peut attacher une importance d'est de faire ressortir les harmoniques de la basse en question présentes dans le medium par exemple.
    Je dirais a priori oui le mastering a un impact sur l'emotion en ce sens qu'il garanti un minimum entendable (quand on y pense c'est quand meme horrible) ;)

    merci de tes remarques ! une matière à réflexion supplémentaire.
  • septembre 2010 modifié
    Bonjour Lunt,
    je suis en train de lire ton essai et je le trouve très intéressant. Se pourrait-il que tu en publies les sources sous une version en odt ou en txt, parce qu'il y a des choses à corriger, des fautes de frappes, d'orthographe et de ponctuation.

    Je retourne à ma lecture.
  • Je viens de finir la lecture, et même si elle n'est pas ardue, il faut un peu de recul voire une relecture pour bien cerner la question.

    Déjà, je serais assez curieux de savoir ce qu'ont pu te dire certains ingés son contactés pour un mastering.
    A un moment, pour un disque que j'ai mis des années à faire, j'ai eu la tentation de faire faire le mastering par quelqu'un d'autre pour me détacher, et parce que j'étais trop le nez dedans. Finalement, l'absence d'enjeu et de possibilité de financement (pas de label pour le sortir) ont fait que je m'y suis collé, avec l'expérience limitée mais réelle en la matière.
    Je pense d'ailleurs que je me serais fait tuer par des ingés sons pros si je leur avais filé le mix... les choix artistiques et limitations techniques n'y sont pas pour rien.

    il est clair que quelles que soient nos exigences en terme de rendu (qualité ?) sonore, le fait de savoir qu'au final le processus de restitution pourra être fortement dégradé doit nous inciter, non pas à moins s'appliquer, mais à prendre en compte ce facteur dans le processus d'enregistement/mixage mastering.

    Concernant l'influence de l'ingé son sur le musicien, chacun en a je pense fait l'expérience malencontreuse voire désastreuse - bien que ça tende sans doute à se réduire, le home-recording se développant. A une époque, enregistrer passait systématiquement par la case studio, les 1es expériences en la matière sont rarement concluantes. On se laisse facilement influencer par l'aura du technicien qui sait, et qui fait bien sonner dans son studio merveilleux. A la maison, ça sonne différemment, et pas du tout comme on aurait voulu - si on savait ce qu'on voulait, et rien n'est moins sûr.

    Ce ne sont que quelques réflexions à partir de ce texte, il y a matière...
  • Non ? Pas de version odt ou txt ?
    Dommage...
  • bothunter : je cherches plus des contributions sur le fond mais pkoi pas.
    si tu veux m'aider quand a la correction il serait bon de convenir de modalités de
    correction (surlignage par exemple ou je ne sais trop)

    franck je réponds à tes remarques plus tard
  • Des contributions sur le fond ?
    Mais la licence que tu utilises n'est pas contributive. Ce type de licence est utilisée pour un texte fini que l'on veut voir diffuser sous la forme que l'on a choisi.
    Tu veux que je te dise quoi ? Ce que je pense de ton texte ?
    Pour moi la forme est aussi importante que le fond, la forme facilitant la lecture et la facilité d'assimilation des idées exprimées. Pour l'instant, ce texte est truffé de fautes d'ortographe, de ponctuation, et de style, et mériterait d'être repris en collaboration. Je veux dire par-là que l'on puisse te soumettre des corrections pour rendre ton texte meilleur.
    Je trouve que ça le mérite, mais je ne vais pas plus insister, je te sens frileux sur le sujet.
  • [hs]
    je suis d'accord avec bothunter concernant la relecture/ correction : le texte n'en sera que meilleur s'il est corrigé en orthographe, ponctuation...
    [/hs]
  • je ne conteste pas ce problème mais ce n'était pas ma demande, je l'ai exposé ici pour
    un débat d'idées et de partage d'expériences mutuelles.
    De là à dire qu'il y aurait des fautes de style, c'est mal comprendre ma démarche, et malgré tout il y a deux ou trois choses que le propos doit pouvoir inspirer sans que la
    forme soit un obstacle absolu.
  • pour la licence, ok c'est by-nc-nd, et bon. est-ce que ça interdit de réagir sur le texte et proposer ses vues ? non. l'auteur en plus appelle à réactions et suggestions.
    alors faut-il dans une conception full-libre radicale dire à l'auteur si tu veux qu'on t'aide, libère ton texte complètement, car il est impossible de travailler collaborativement à un texte qui ne soit pas en licence full-libre ? les licences elles-même, la GNU GPL en premier, sont rédigées et produites par un processus de travail collaboratif, et publiées en suite sous une forme fixe, diffusable "verbatim".
    ça se comprend pour des textes visant à une sorte de précision, de permanence permettant l'accord durable de tous sur le fond. ok les licences c'est un cas spécial, c'est du juridique, là il faut fixer les termes absolument. mais au-delà du juridique, il y a bien des formes de production intellectuelle, qui s'accommodent assez, voire requièrent fixité et publication verbatim : et la clause nd est plus souple que le verbatim, juridiquement parlant.
    il n'y a pas de contradiction si forte qu'elle en soit insurpassable, à proposer un texte à la relecture, commentaires et discussion pour l'enrichir, tout en lui accolant une licence conditionnant une certaine "permanence" du texte, forme et surtout fond.
    j'ai déjà participé à des processus de première réception critique d'un essai, où l'auteur appelle à contribution puis arrivant après cette phase à une satisfaction quant à son travail reflétée dans les avis qui lui ont été donnés, diffuse alors plus largement son texte, avec remerciements aux contributeurs de cette première phase de diffusion réception.
    chacun est libre d'y participer ou non.
  • Je n'aurais pas dit mieux que bituur dans le domaine et je m'apprêtais à éditer mon dernier post en précisant qu'il ne s'agit pas de rédiger un texte en commun mais n'ayant pas la
    science infuse ni le monopole de l'experience sur ce sujet, je me confronte à vos avis.
    Que la forme soit aussi importante que le fond, je respecte ton avis bothunter, qu'elle en
    devienne plus importante et amener le débat sur la licence utilisée c'est déplacer la discussion pour laquelle je suis venu ici.
  • mon hs se voulait vraiment hs : vouloir corriger la forme sans débattre du fond est aberrant, le texte est tout à fait lisible en l'état. Le débat sur la licence (les ayatollah, yen a partout...) me paraît aussi déplacé.

    Revenons donc au texte. :-)
  • Tomek écrit:
    mon hs se voulait vraiment hs : vouloir corriger la forme sans débattre du fond est aberrant, le texte est tout à fait lisible en l'état. Le débat sur la licence (les ayatollah, yen a partout...) me paraît aussi déplacé.

    Revenons donc au texte. :-)

    je ne t'adresse pour ma part aucun reproche et je suis content de te recroiser ici.

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