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petit traité de philosophie sonore

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Réponses

  • [moi j'ai la trentaine et j'ai aussi commencé sur K7 ...mais ça m'a vite pris le choux...ensuite ça a été le MD et la c'était pas mal du tout......]

    bref , je serai plus(+) d'accord avec bothunter mais pour une seule et bonne raison....je ne veux pas faire commerce de mon son....et la....a part une âme charitable d'inge-son...je vois point comment que je pourrai faire.......(ha non ya aussi une deuxieme raison : j'enregistre en temps réel et je suis incapable de refaire exactement le même son deux fois de suite...Et même si je pouvais je ne le ferai pas......)

    il suffit aussi de remarquer tous les artistes qui précisent sur leur page qu'il faut éviter d'écouter ça sur du matos pourrave ....je l'ai longtemps fait (je l'ai enlevé je sais plus pourquoi....) , jamais il me viendra a l'idée d'écouter un nouveau titre d'artiste sur dogma en passant sur les hauts parleurs de mon pc portable.....ou encore moins sur mon téléphone......


    Par contre :
    Dana "moi je propose de ne plus rien enregistrer du tout "

    Le problème c'est que du coup l'artiste/le musicien ne peut pas prendre de recul sur ce qu'il fait....il ne peut devenir son propre auditeur......

    et aussi j'aime "la marque du temps" que fournis l'enregistrement....en écoutant plus tard on se rappel pourquoi , ou , comment , on a enregistré , dans quel état on se trouvais , avec qui ......etc..etc.....et ça c'est mon trip perso.........

    du coup masteriser n'aurai plus aucun sens.........(sauf technique.....)
  • ha oui le re-re sur des K7 stéréo, on est plusieurs à l'avoir fait je crois :)
    cela dit, quand tu regardes comment ça se goupillait dans les studios avant l'invention du numérique, avec les bandes magnétiques 4 pistes (ou moins), alors sur la première on va mettre les toms et la caisse claire, sur la seconde le reste de la batterie, sur la troisième la voix et la guitare, la basse et le clavier sur la quatrième etc.. et on ajoutera des bruits divers et variés en re -re si on a de la place.. Quand tu entends les chefs d'oeuvre qui ont été enregistrés comme ça :)

    au fait Giles, est-ce qu'on masterisait dans les années 60 par exemple ? est ce que les techniques de finalisation des morceaux et de post-prod sont totalement différentes aujourd'hui ? (techniquement oui sans doute, mais dans le principe, et dans la philosophie, est-ce que ça a changé ?) j'en ai aucune idée en fait..
  • dana : la réponse est dans l'essai dans la partie consacrée au vynil, à l'epoque il y avait
    des ingé sons transcripteurs, qui passaient les bandes dans la machine qui faisait le
    pressage du vynil.
    donc d'un point de vue du format matériel oui on masterisait de toute façon, et pour faire
    le presmaster , ce que nous faisons pour nos fichiers sons :), on compressait avec une
    equal derrière.

    je pense qu'il peut y avoir un mouvement lié au fait qu'on laisserait le mastering en partie
    à l'auditeur mais il faudrait se demander si notre public a vraiment ça comme demande,
    pour ma part même si j'ai beaucoup improvisé, il est aussi une necessité pour moi
    d'arrêter parfois quelque chose et de dire à moment donné de façon presque performative
    c'est fini !
    Fini = j'arrête la création artistique là, et l'achèvement fait qu'il est figé donc mort pour moi
    et vivant pour son public.

    Improviser pourquoi pas sauf qu'on peut finir par faire tout le temps la même chose et je
    trouve que la mémoire d'un disque a une valeur heuristique pour un artiste. On peut se
    positionner vis à vis de lui, l'aimer encore, le renier, c'est la part de Parménide qui
    fait face à l'heraclitéïsme de l'improvisation. Par contre, l'illusion fondamentale aujourd'hui c'est de croire que les artistes auraient leur grande oeuvre avec un achèvement total et parfait.
    Se donner une limite d'achèvement où un des enjeux cruciaux est le mastering contribue
    à rendre l'acte artistique créatif de la même façon qu'une séance de psychanalyse
    a besoin d'un début et d'une fin, d'un cadre.
    Le disque serait en fait comme un livre de "théorie" sur ce qu'on improvise habituellement , sur toute la singularité qu'on essaye de saisir, à la différence qu'on
    peut justement enregistrer de l'impro. C'est toujours passionnant d'ailleurs de s'apercevoir qu'un musicien fait souvent une excellent impro ou première prise quand
    il ne sait pas qu'il est enregistré.

    J'arrête là mes associations d'idées. :wink:
  • Je suis d'accord concernant l'enregistrement, je pense que si nous sommes passés de l'oral à l'écriture, c'est parce qu'il y avait une nécessité, un besoin de pouvoir revenir sur le passé, non comme la mémoire le réaménage mais comme cela a été arrêté au moment de l'enregistrement. Je pense que l'esprit humain a besoin de cela. Peut-être pour faire diminuer l'insécurité liée à l'impermanence des choses, je ne sais pas exactement.

    La photographie est un instantané de la mort, d'une vie qui n'est plus. L'enregistrement sonore aussi, peut-être l'ébauche d'une représentation de l'éternité...Mais je m'égare :)
    Lunt écrit:
    je pense qu'il peut y avoir un mouvement lié au fait qu'on laisserait le mastering en partie
    à l'auditeur mais il faudrait se demander si notre public a vraiment ça comme demande.

    J'ai envie de te répondre : Qui se soucie du public ?

    Les mouvements artistiques ne sont pas liés à une demande du public mais à une proposition des artistes. Il n'y a que les marchands qui cherchent à optimiser leur retour sur investissement en présupposant à l'aide de tout un fratra plus ou moins ésotérique qu'il existe des publics à qui il faut proposer quelque chose de précis.

    D'ailleurs si l'industrie du disque tourne en rond, c'est qu'elle est bien incapable de proposer sans avoir au préalable interrogé un panel, regardé dans un cahier de tendances, statistisé des données et réduit le public à des pourcentages. Pour finir par imposer à grand coup de passage massif à la radio et de campagne de pub à l'avenant tel ou tel artistes histoire d'influencer un public présupposé.

    Quand je dis que je ne me soucis pas du public, ce n'est pas que je le méprise, c'est que je ne sais pas si le public existe, et comme je ne peux pas le savoir, je me contente de proposer. Dans l'absolu, il existe un public pour tout.

    Puisque Internet et les licences libres nous affranchissent de la chaîne de production, nous sommes à même de proposer tout et n'importe quoi, de ne plus nous interdire telle ou telle forme sous la contrainte de la rentabilité, nous pouvons prendre tous les risques. Nous risquons juste de rester anonymes. Mais quelle importance ?

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