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sur: Jamendo, économie, modèles, diffusion, musicologie etc

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Réponses

  • Est-ce que les musiciens sous LLD ont bien compris l'enjeu des licences et de leur démarche ?

    En effet, c'est là que réside tout le problème, car certains musiciens considèrent les LDL comme un outil promotionnel, rien de plus. Ceux-là les abandonnent comme de vieilles chaussettes lorsqu'un gros label ou une maison de disques les remarque.

    Tant que ce genre de mentalités existeront, le secteur indépendant continuera à crever.

    Un certain nombre de musiciens sont des opportunistes, sans scrupules et sans conscience politique.
    C'est déplorable, mais c'est ainsi que fonctionne le business actuel de la musique : réussir coûte que coûte, au détriment de la diversité, de la qualité et de la liberté de créer, en écrasant si possible les autres au passage : vendre son âme au plus offrant, sans se soucier des compromissions que cela implique... car on n'est jamais gagnant dans ce genre de contrats !

    Fort heureusement, il y a un nombre croissant d'artistes et de labels qui ont délibérément et sincèrement choisi l'indépendance, que ce soit avec les LDL ou non.

    Le choix des LDL est le reflet d'une indépendance plus radicale face aux monopoles, car être indépendant et en même temps sociétaire de la SACEM, c'est tout de même cautionner (sans le savoir la plupart du temps) un système qui broie les indépendants.

    Il y a donc encore un énorme boulot d'information à accomplir.

    Quant à la prise de conscience de J...o, hé bien, que dire à part : Il était temps ! 2 ans, ça fait quand même un peu long pour se rendre compte de l'importance de cette question.
  • Bon la prochaine fois, on leur fera un dossier de 80 pages diffusé aux médias... peut-être qu'ils annonceront le Festival Diffuz. :D

    Je résume :
    Ils nous mettent la pression, on décide d'abonder dans leur sens pour calmer tout le monde...

    Bref, pas sûr que le côté "illégal" ait été bien compris...
  • .

    La question qe je me pose, c'est pourquoi les sociétaires de la sacem ne font rien pour changer cette clause de l'intérieur ?

    Il me semble que la réponse est contenue dans la question : sacem, c'est société des auteurs, compositeurs et EDITEURS de musique… en l'occurence, d'une part les intérêts des auteurs et compositeurs ne sont pas du tout les mêmes que ceux des éditeurs, et d'autre part et surtout, les deux parties n'ont pas le même poids…
    Faut combien de Johnny Halliday pour faire un universal déjà ?

    C'est pas du tout le même problème que dans l'édition littéraire, où la relation acheteur/fournisseur (maison d'édition/auteur) n'est pas pervertie par un organisme sociétal intermédiaire… ou supermédiaire, plutôt (!) qui joue les chefs comptables pour tout le monde…

    faudrait peut-être militer pour la création d'une sacm sans E ???
    une sacm dans laquelle le libre aurait plein de poids, quel pied !!!
    Rico écrit:
    En effet, c'est là que réside tout le problème, car certains musiciens considèrent les LDL comme un outil promotionnel, rien de plus. Ceux-là les abandonnent comme de vieilles chaussettes lorsqu'un gros label ou une maison de disques les remarque.
    Tant que ce genre de mentalités existeront, le secteur indépendant continuera à crever.

    Je sais pas si le problème se situe vraiment du côté des infâmes musiciens qui ont envie de vivre -voire de bien vivre- de leur musique. Si on zappe évidemment les putassiers capable d'écrire une danse des canards pour faire un disque d'or, l'envie est assez légitime de passer du côté obscur de la force quand il n'y a que cette porte de sortie pour survivre, et faut dire que pour l'instant, le libre, ça nourrit pas son homme.

    Par contre, c'est vrai qu'il devient super urgent de réfléchir à un moyen de se protéger contre les majors qui viennent faire leur marché sur les circuits de diffusion du libre.

    C'est une manie chez eux : avant de piocher dans le libre, elles avaient déjà pris l'habitude de racheter les contrats des artistes montants aux petits labels indés. Un moyen en quelque sorte d'externaliser leur secteur "recherche et développement".
    Aux petits et aux humbles de prendre des risques, avec à la clef la possiblité de tomber un jour sur la Bjork ou le Dominique A., et soit de les revendre, soit de les conserver en catalogue pour passer l'étape supérieure…

    Les majors, c'est pas fait pour prendre des risques, c'est bien connu. Ni pour dépenser du blé si on peut faire autrement.
    Autrement, aujourd'hui, pour les majors ça s'appelle la starac (de la R&D qui coûte pas grand chose puisque le coût de la coprod d'une émission casteuse est à peu près équivalent aux coûts pub de lancement d'un nouvel artiste).
    Avec des coups comme celui de kamini et l'essor du libre, autrement, demain (mais demain vite vite, hein !), ça sera faire son shopping sur jamendo, myspace ou dogmazic.
    A priori, on peut pas y faire grand chose puisque le libre est, par définition, libre.

    Quoi que… si on faisait comme les petits labels indés ? cad, si pour être librement diffusés, les artistes s'engagaient avec les plateformes de diffusion par contrat ? Même un contrat non rémunérateur peut être revendu à une major (et partagé entre artiste et plateforme de diffusion) : peut être un moyen d'assurer une survie du libre sans pénaliser les artistes ?
    (et puis, si les plateformes de diffusions peuvent espérer vivre de leur boulot de R&D, on kille jamendo et sa pub à la con !!!)



    (ouais nitrom, au fait, en parlant de poids, mes posts sont inconsistants, je sais, mais bon… peut-être que c'est toi qui sais plus voir la consistance quand elle sait pas faire pipi debout ? :-D )
  • rico
    En effet, c'est là que réside tout le problème, car certains musiciens considèrent les LDL comme un outil promotionnel, rien de plus. Ceux-là les abandonnent comme de vieilles chaussettes lorsqu'un gros label ou une maison de disques les remarque.

    Tant que ce genre de mentalités existeront, le secteur indépendant continuera à crever.

    Un certain nombre de musiciens sont des opportunistes, sans scrupules et sans conscience politique.

    hum
    oui
    mais je dirais que le fond du problème n'est pas seulement là
    il y a aussi beaucoup d'artistes qui sont indifférents à la chose politique
    sans être spécialement opportunistes
    parce qu'ils se considèrent d'abord commme des musiciens pas comme des juristes - et ils laissent le soin de gérer leur carrière à d'autres : c'est une non-position que je peux comprendre. Il est tout de même étonnant que les musiciens deviennent des juristes (quoique, les écrivains du XVIII ne l'étaient pas moins que nous ne le sommes pour de bonnes raisons)

    comme beaucoup de labels (et je dirais la majorité de ceux avec lesquels j'ai essayé de travailler) qui n'ont aucunement envie de créer des réseaux ou des communautés
    c'est une des raisons pour lesquelles j'ai complètement laissé tomber le bizz de la musique
    dans le milieu indie j'ai été extrêment déçu par le chacun pour soi (et chacun court après les médias etc.)
    mon ami gerald de unique records a essayé, comme moi, de fédérer les choses
    il n'a pas arrêté ses activités loin de là, mais je ne crois pas exagérer en disant qu'il est déçu aussi
    moi ça ne m'interesse pas de faire les trucs uniquement pour ma gueule, ou celle des artistes de mon label etc. Donc j'ai préféré arrêter les frais
    En tous cas un an plus tard ce milieu ne me manque pas à tel point que je n'ai quasiment plus aucun contact avec les autres labels et les groupes (à part quelques amis que j'ai gardés)
    c'est fou comment on peut disparaitre facilement de la circulation... quand on n'est plus dans l'actualité et le biz

    enfin
    perso je m'en réjouis
  • ouais nitrom, au fait, en parlant de poids, mes posts sont inconsistants, je sais, mais bon… peut-être que c'est toi qui sais plus voir la consistance quand elle sait pas faire pipi debout ?

    Oh l'autreu!!!
    je disais juste ça histoire de rebondir de façon ironique sur ton histoire de cheminée, point de seximsssse de ma part.
    Ensuite, tu te réclames fille...bon d'accord, mais c'est internet quand même, on peut être ce qu'on veut sur la toile....
    :D

    @ Dana :

    C'est vrai qu'aprés tout être artiste n'est pas synonime de militantisme, ça n'est pas un pack.

    Mais pensez devenir célèbre en passant par les licences de libre diffusion, je veux dire par là, rejoindre le réseau commercial ?!!! ( badabof )

    Mais c'est sûr qu'avec la télévision qui nous sort régulièrement un couillon qui est soi-disant devenu incontournable avec un clip champêtre pseudo rapé sur Yoooohoootube?, ça aide pas à avoir les pieds sur Terre.

    Il suffit qu'un groupe de pop à la c...soit remarqué sur Jam et que ça se dise dans le journal de Chaire Clazale pour que LKratz puisse enfin se payer le jet privé de ses rêves et que surtout tout ce qu'il a fait jusqu'ici soit entièrement justifié à tout jamais...et que nous pauvres petits médiocres on ait plus qu'à la fermer comme des gros jaloux...

    Entre nous, les majors qui font leur marché sur le web, j'y crois pas trop, c'est le moyen qu'ont trouvé certaines plateformes pour augmenter leur flux.

    :D
  • les majors je ne sais pas
    mais figure toi que des labels indé disons relativement big y font leur marché
    (je veux pas entrer dans les détails maintenant, mais une page dans myspace peut avoir des conséquences assez incroyables.. je ne sais pas si c'est fréquent, mais ça arrive, et ça veut dire, contrat avec un bon label américain, tournée aux states et tout le tralal sans avoir dépensé un centime dans le cas auquel je pênse (le seul truc ça a été de placer des morceaux en libre accès sous licence CC sur archives et dogmazic et une page sur myspace avec des liens pertinents).. mais bon ça doit nous rassurer : il y a des choses qui ne s'expliquent pas, qui résistent à la rationalité etc.. Je vois des groupes qui investissent des milliers d'euros pour se faire connâitre, qui bouge tout un réseau de relations, etc. et qui ne seront jamais signé.. et d'autres qui ont juste balancé quelques trucs sur un site web, et qui se retrouve avec 3 propositions de sorties dans la semaine qui suit : j'exagère pas, c'est du réel.. Alors.. tant mieux après tout.. c'est le coup de coeur et c'est bien.. d'ailleurs ça me fait penser que tous les groupes que j'ai sortis sur another record c'était des coups de coeur, des gens qui n'avaient quasiment rien fait d'autre que d'envoyer un mot gentil, ou bien que j'avais croisé dans un bar concert.. et je peux dire que j'en ai reçu à côté des centaines de prospectus plastifié en quadrichromie avec cd pressé dedans.. et jamais j'ai flashé sur ces trucs là.. question de hasard peut-être)
  • Hum, je te répondrais bien en argumentant mais je crains que tu ne me prennes pour un adepte du grand complot.

    J'essaie quand même, on sait jamais :

    Et si Space machin et Tousdans'l'tube faisaient sortir un numéro du lot de temps à autre pour faire mousser le buzz histoire de faire un peu de pognon?

    Je veux dire, il est facile pour eux par le biais de leurs connexions dans les milieux de l'entertainment, de glisser un nom dans l'oreille d'un DA, tout le monde y gagne.

    La télévision se fait un plaisir de relayer ce genre d'infos sans intérêt pour pas un rond en criant au miracle d'internet, ce médium qu'ils ne savent pas utiliser et qu'ils fantasment à mort.

    La major ou le mouselabel bénéfiecient d'une campagne de pub gratos, genre Starac, la plateforme voit son nombre d'inscription augmenter de façon fulgurante...

    En plus, ces cons d'artistes autoproduits, ils font des vidéos maintenant qu'on peut exploiter telle quelle....

    :twisted:

    De là à dire que le net c'est la mystification la plus élaborée de tous les temps, il y a un pas que je ne franchirai pas.

    VIVE LE WEB 2.0!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! :arrow:
  • en fait je peux pas pifrer myspace (j'ai fait une page sur myspace pour me foutre de myspace mais bon, la seule manière de se faire virer c'est de montrer ses couilles je crois - ils sont assez pudibonds)
    cela dit, le cas dopnt je te parle, et il y en a d'autres, n'a rien à voir avec un quelconque buzz ou je ne sais quoi..
    les labels se baladent sur le net, tapent des noms d'artistes qu'ils aiment, et parfois, les liens se rencontrent etc.
    Enfin, peut-être est-ce un cas exceptionnel ? peut-être..

    il existe peut-être 50 000, labels indie dans le monde (en voici alors la moitié :
    http://www.allrecordlabels.com/
    )
    mais combien d'artistes qui souhaiteraient être soutenus et représentés par ces labels ?
    this is the problem
  • dana écrit:
    les majors je ne sais pas
    mais figure toi que des labels indé disons relativement big y font leur marché
    (je veux pas entrer dans les détails maintenant, mais une page dans myspace peut avoir des conséquences assez incroyables..

    > les majors continuent à produire leur propre préfabrication musicale moulée à l'étude de marché -ou à la starac-, et à acheter les produits innovants quand ils ont passé le filtre à succès du label indé
    > les labels indés se mettent de plus en plus à caster sur le libre, parce que c'est moins de risque et plus de profit immédiat. ils pourraient prendre de l'importance sur un marché en baisse, c'est risqué pour les majors
    > les majors préparent le développement de jamendoes-like avec beaucoup de moyens pour contrer la dispersion du marché
    > les labels indés craignent pour leur avenir et préparent des jamendoes-like avec catalogue sélectif dans tous les coins du web
    > france télécoms fait encore plus fort et prépare un myspace-like et un jamendo-like avec accès exclusif depuis le portail orange pour vendre du forfait téléphone, parce que les dernières études de marché montrent que la pratique artistique amateur explose les scores au rythme de la multiplication des outils d'auto-production
    > tout ce monde peut trouver dans le libre 1/ du contenu pré-testé 2/ des outils innovants de captation d'un marché largement émergent pré-testés eux aussi… de la R&D libre et gratuite, à tous niveaux, le pied !

    Dans tout ça, les initiatives libres hors marché sont certes fragilisées (condamnées à se vider de leur contenu au fur et à mesure qu'il se valorise, comme de voir leurs modèles dupliqués avec plus de moyens), mais infiniment renouvelables : tant qu'il y aura de la création…

    euuh… c'est de la fiction, hein ?
    :-D
    dana écrit:
    d'ailleurs ça me fait penser que tous les groupes que j'ai sortis sur another record c'était des coups de coeur, des gens qui n'avaient quasiment rien fait d'autre que d'envoyer un mot gentil, ou bien que j'avais croisé dans un bar concert.. et je peux dire que j'en ai reçu à côté des centaines de prospectus plastifié en quadrichromie avec cd pressé dedans.. et jamais j'ai flashé sur ces trucs là.. question de hasard peut-être)

    ou question d'humanité… je crois au lien humain qui fait une équipe éditeur/musicien capable de faire bouger la musique parce que chacun défend, avec son propre talent, des affinités partagées. Comment préserver ça à l'heure du web&show-casting ?
  • Pola-k écrit:
    Je sais pas si le problème se situe vraiment du côté des infâmes musiciens qui ont envie de vivre -voire de bien vivre- de leur musique. Si on zappe évidemment les putassiers capable d'écrire une danse des canards pour faire un disque d'or, l'envie est assez légitime de passer du côté obscur de la force quand il n'y a que cette porte de sortie pour survivre, et faut dire que pour l'instant, le libre, ça nourrit pas son homme.

    Attention, je n'ai jamais dit que tous les artistes étaient des opportunistes, mais que cette catégorie là n'a rien à faire dans le milieu du libre, car le libre en tant qu'outil de lutte contre des monopoles et philosophie du partage nécessite un tantinet de conscience politique et d'ouverture d'esprit.
    Je n'ai pas non plus assimilé cet opportunisme à l'envie de vivre de sa musique.
    De plus, tu dis que le libre ne nourrit (pour l'instant) pas son homme, j'en conviens, mais le non libre non plus, pour la grande majorité de ceux qui arpentent le circuit classique : c'est kif kif.
    Pour terminer sur ce point, je n'ai jamais été contre l'idée qu'un artiste puisse vivre de sa musique, c'est la moindre des choses, qu'il utilise un circuit ou l'autre. Je suis seulement agacé de voir des artistes profiter du libre avec les mêmes réflèxes que dans le circuit classique.
    Nous cherchons avant tout ici à créer de nouvaux rapports entre les différents acteurs de la musique, qui appellent de nouvelles mentalités.

    dana écrit:
    hum
    oui
    mais je dirais que le fond du problème n'est pas seulement là
    il y a aussi beaucoup d'artistes qui sont indifférents à la chose politique
    sans être spécialement opportunistes
    parce qu'ils se considèrent d'abord commme des musiciens pas comme des juristes - et ils laissent le soin de gérer leur carrière à d'autres : c'est une non-position que je peux comprendre. Il est tout de même étonnant que les musiciens deviennent des juristes (quoique, les écrivains du XVIII ne l'étaient pas moins que nous ne le sommes pour de bonnes raisons)

    Oui dana, ce n'est pas LE fond du problème, tu as raison, mais ces comportements contribuent à discréditer un mouvement qui nous tient à cœur.
    Il n'y a pas besoin d'être érudit en droit ou surpolitisé pour se rendre compte que les intérêts du secteur indépendant sont menacés.
    Quand je parle de conscience politique, c'est un minimum que j'évoque : la conscience d'une forme (brutale?) d'exploitation de la créativité basée sur une conception archaïque de la rentabilité (la marchandise). Cette conscience, un grand nombre d'artistes l'ont, ce qui ne les empêche pas de préférer confier leur carrière à d'autres.
    Mais tant qu'à faire, autant que ces "autres" soient autre chose que des exploiteurs. C'est pourquoi je crois au grand rôle que les labels de musique libre auront à jouer dans un avenir proche.
  • Quand je parle de conscience politique, c'est un minimum que j'évoque : la conscience d'une forme (brutale?) d'exploitation de la créativité basée sur une conception archaïque de la rentabilité (la marchandise). Cette conscience, un grand nombre d'artistes l'ont, ce qui ne les empêche pas de préférer confier leur carrière à d'autres.
    Mais tant qu'à faire, autant que ces "autres" soient autre chose que des exploiteurs. C'est pourquoi je crois au grand rôle que les labels de musique libre auront à jouer dans un avenir proche.

    oui
    de fait la conscience politique c'est bien un problème qui dépasse largement le monde des artistes.
    le minimum que tu évoques suppose déjà beaucoup : un idéal (du moi) d'artiste. (or il y a d'autres sortes d'idéaux liés aux pratiques artistiques : se faire un nom, devenir une star, plaire ou déplaire à ses parents, se faire des copains ou des copines)
    Pour ce qui est des labels, ils auront efectivement une grande responsabilité dans la diffusion de nos idéaux
    pour reprendre l'exemple que je citais plus haut, l'artiste dont je causais a parlé au label américain des licences de libre diffusion, que ce label n'utilisait pas. ça a fait partie en quelque sorte des premières négociations avant contrat (contrat assez classique somme toute). Le label est en tus cas intéressé. Ce serait marrant que ce soit une artiste française qui inaugure les licences de libre diffusion sur ce label. La plupart des artistes, trop heureux d'avoir une proposition auraient signé sans discuter. Comme l'artiste ne question n'atendait rien de particulier, elle est d'autant polus libre de négocier (d'autant plus qu'elle a d'autres propositions). Excusez mi de rester dans le vague mais tant que les choses ne sont pas faites, je préfère ne pas donner de nom :) mais bien sûr, si la chose aboutit ça sera un événement intéressant pour la communauté du libre.
    Pour ma part je reste assez déçu de la manière dont les labels "classiques" snobent en général les licences de libre diffusion. dans mon esprit, quand je dirigeais another record, je me considérais comme un pédagogue et un militant. Tous les artistes qui sont passés dans le label en savent un bout sur les licences libres (et c'est pareil pour les artistes d'unique records par exemple) : on a même produit deux démissions de la sacem, c'est pas mal quand même !
    Mais c'est sûr que ça demande des efforts pédagogiques, des explications. Ce qu'un artiste veut avant tout (en général), c'est un accroissement de sa notoriété, des concerts réguliers, un soutien matériel ou moral, un désir, etc. Les choses juridiques (et c'est aussi de ça dont il s'agit) ou philosophiques ou politiques, viennent rarement au premier plan des préoccupations, ce qui est normal.
    le mot "exploiteur" me semble toutefois un peu fort concernant en tous cas les labels indépendants des majors ou des pseudos-majors. il y a des exceptions, mais dans l'ensemble, ces labels sont rarement rentables, c'est surtout une histoire de passion et de risques permanents (sur le plan financier notamment).
    De toutes façons, il existe des moyens simples de vérifier si vous avez affaire à des gens sérieux ou pas : regarder le nombre de concerts de leurs artistes par an, la notoriété des dits artistes, et surtout le désir réel que ces gens ont de travailler avec vous, et les moyens qu'ils sont prêts à mettre pour réaliser ce désir.
    Croire que les labels font leur beurre sur les artistes c'est un délire (qui ne date pas d'aujourd'hui.) Ça arrive bien sûr, mais franchement, c'est rare au niveau des indépendants (des petits on va dire). Et puis, la règle d'or, c'est de toujours lire un contrat avant de le signer, et de négocier. Les artistes qui se plaignent sont souvent ceux qui n'ont pas lu le contrat emportés dans l'enthousiasme d'une signature précoce.
  • J'ai vu une émission intéressante, pour une fois sur France 2 cette nuit en redif : Esprit libre.

    Le débat portait sur la différence entre la culture Française et la culture Américaine.

    Ce qui en est ressortit, c'est que la culture Américaine est plus dynamique, plus variées pour une raison essentielle : l'artiste en est le centre.

    En France, la culture c'est trop sérieux pour la confier à des artistes...
  • Ca induit tout un tas de comportements chez tous les acteurs de l'art.
    L'assistanat, la non conscience, cette espèce de facilité à confier à d'autre le plus important dans un monde marchand : la gestion de l'argent.

    "Moi, je sui un artiste, les questions d'argent ne m'intéressent pas...je veux juste créer et jouir"

    A un moment donné, il faut grandir.

    C'est pour ça qu'à la Sacem, c'est le E qui a le pouvoir aidé par les AC qui sont des gros vendeurs alors quà la base, le AC se sont regroupés pour être un contre-pouvoir face aux E.

    Maintenant, si les artistes en LLD sont les mêmes qu'à la Sacem, il y a fort à parier que rien ne changera.
  • Ce qui en est ressortit, c'est que la culture Américaine est plus dynamique, plus variées pour une raison essentielle : l'artiste en est le centre.

    oui je suis d'accord avec ça (mêmre s'il faudrait nuancer)
    j'en ai causé dans mon truc sur les amateurs que tu as lu
    il y a aux states des choses très différentes, à la fois marqué par un libéralisme et un communautarisme très présents (tout le contraire de chez nous). Ce n'est pas la panacée mais je crois qu'on a des idées à tirer de l'expérience américiane telle que j'en ai causé dans mon truc sur les amateurs (chapitre IV je crois)
    En France, si l'on écoute certains discours, il semble qu'il n 'y ait puisse pas y avoir de création sans institution administrative
    c'est évidemment stupide
    la plupart des gens sur dogmazik (ce qui fait pas mal d'artistes quand même) sont la preuve qu'on faire des tas de choses sans être inscrit dans je ne sais quelle liste administrative
    Maintenant, si les artistes en LLD sont les mêmes qu'à la Sacem, il y a fort à parier que rien ne changera.

    mais heu nit
    ça a déjà changé
    le problème à mon humble avis, c'est que ta vision est un poil manichéenne
    il y a dans les faits une pluralité de désirs d'artistes qui s'expriment de manière plus ou moins staisfaisante pour eux.
    je trouve ça très bien ainsi
    les licences de libre diffusion connaissent un succès incroyable. Quand tu as vécu comme moi et les gars de dogmazik les touts débuts du mouvement, ça fait cho au coeur de voir comment tout ça est devenu banal 5 ans plus tard.
    Les dérives qu'on constate aujourd'hui on en causait déjà il y a 5 ans, on les craignait déjà.
    Un usage purement intéressé, promotionnel des LLD, il fallait s'y attendre
    maintenant, le tableau n'est pas si noir : il y a quand même un paquet d'artistes qui y mettent bien autre chose qu'un choix promotionnel


    Et sinon tu dis : rien ne changera
    mais que veux-tu dire ?
    quel changement voudrais-tu ?
    une dislocation de la sacem
    le règne sans partage des LLD ?
    ou que les artistes sous LLD (lol : LSD) deviennent tous des philosophes, des moralistes, des saints ?
    moi je dirais au contraire que les choses ont formidablement changé
    pas toujours dans le sens om j'aurais aimé qu'elles changent -cf mon post ci-dessus concernant les labels traditionnels), mais ça a déjà changé
    en fait ça change tout le temps
    La sacem a perdu son monopole de fait
    il existe désormais des alternatives sérieuses, éprouvées
    le partage amateurs/professionnels a bougé (c'est pour ça qu'il y a des résistances parce que certains ont peur de perdre leur job)
    je ne sais pas du tout où ytout ça va mener

    peut-être que les LLD vont devenir des outils purement marketing
    (si certains qui écrivent des livres de marketing ou font des plates formes commerciales récupèrent les LLD.. je citerai pas de nom :)
    peut-être des stars vont se mettre à adopter les LLD et créer une dynamique nouvelle
    peut-être les choses resteront en l'état, dans un certain flou artistique et juridique
    je n'en sais rien
    mais des choses changent tout le temps, ce qui veut dire qu'il y a aussi des choses qui ne changent pas (les désirs de faire du fric, de devenir des stars, les soucis éthiques etc. )
  • Bien sûr que le tableau n'est pas si noir et que les choses sont bien plus complexes, j'abonde dans ton sens.

    Mais, d'une part, je n'explique pas tout de ma façon de penser et je fais des raccourcis et des simplifications pour éviter les posts longs que je trouve difficiles à lire sur un écran.

    Ca a le mérite de provoquer des discussions et des explications éventuelles par la suite. :D
  • mais oui nit
    d'où le plaisir de causer avec toi :)

    moi aussi j'adore lancer des choses pour voir
  • Conséquences collatérale de la discussion sur la place publique de l'inconscience de Jamendo ? ( dans le sens qui n'est pas conscient, pour les non Francophones :) )

    Jamendo lance Jamendo.org.

    Sylvinus said :
    Ce sera un espace géré par la communauté et ca permettra aux projets communautaires d'avoir plus de visibilité et d'infrastructure

    Ou encore :
    pas vraiment freenews/free ; ca sera + officiel que ca.. vraiment dans l'idée de redhat/fedora http://en.wikipedia.org/wiki/Fedora_Project

    Alors, vraie intention de tenir compte de la communauté du libre ( tiens, y'avait une communauté ? ) ou bien une façade visant à anticiper d'éventuelles futures polémiques ?

    En tous cas, ça mérite d'être surveiller....tanlan!!

    :twisted:

    Fil de la discussion : http://www.jamendo.com/fr/forums/discussion/8407/ouverture-prochaine-de-jamendoorg-ajoutez-vos-idees-/#Item_0
  • c'est quoi le rapport red hat / fedora ?
    jamendo serait red hat et fedora jamendo.org ?
  • J'ai l'impression que le Jamendo.org serait lié à Jamendo.com comme redhat et fedora.

    D'un coté, l'aspect commercial, de l'autre, l'aspect communautaire / developpement.

    Je pense que c'est ça l'idée...
  • En même temps développer un projet aussi important en 1 semaine, c'est un peu court.
    Wait and see...

    Même si je les trouve un peu évasifs sur le contenu futur du site.

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