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L'intervention de Mano Solo chez radio néo

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Réponses

  • je reviens à la charge :D
    N'emeche moi ça m'hallucine. Alors donc le personnel des major et label, le personel du distributeur, celui des studios, celui des ateliers de fabrication, celui des transporteurs, celui des magazins,etc toute la chaine, quoi qui va jusqu'aux imprimeurs et colleurs d'affiches, tout ce monde là devrait se trouver un autre boulot pour que le consmmateur roi n'ai pas à sortir 15 euros pour un CD? Alors qu'à coté mon plombier m'en a pris 80 pour changer un putain de joint en trois minutes à ma chaudiere?
    C'est où que vous vivez? Dans l'Ile aux Enfants avec Casimir ou quoi? :D :D
  • __sam écrit:
    c'est dommage que ça s'excite des 2 côté entre coconuts et manocabot ;) (je rigole sur les pseudo)(/quote]
    Tu trouves ?
    On ne parle pas du tout des mêmes choses.
    Mano veut absolument nous convaincre que la voie qu'il a expérimenté, c'est la seule vu que c'est la seule qui pour lui a marché.
    A-t-il seulement la moindre idée de ce qu'est le droit d'auteur pour écrire ce qu'il écrit et donc la moindre idée de l'utilité d'une licence ?
    C'est pourtant au coeur du débât.
    Lorsque Mano est arrivé sur cette plateforme c'était pour continuer l'interview sur le net, pour ne pas qu'on le réduise à des propos correspondant à une instant T.

    Seulement entre l'interview et les arguments développés sur ce fil par la suite, je ne vois pas de différence.

    Le net c'est mal, les artistes sous licences libres sont des baltringues, pas d'art sans le soutien de l'industrie, les majors c'est la seule voie parce que c'est la seule qui me réussit, etc, etc...
    Sans compter les approximations en matière d'histoire de l'art.

    Contrairement à ce que tu penses Sam, je suis calme, j'avance mes arguments en tentant d'avoir un dialogue avec ce monsieur. Seulement les usages des forums, c'est pas non plus son truc visiblement. Pour qu'il y ait discussion il faut qu'il réponde aux gens, qu'il argumente et qu'il ne se contente pas de colporter des bruits ou de survoler le sujet en appelant les licences libres et ouvertes, "licences mescouilles", ou en traitant les acheteur de balladeurs mp3 ( il n'y a pas qu'Apple qui en fabrique, pas plus que le net ne se résume pas à Myspace ) d'anti-sociaux.

    Faut se regarder dans la glace de temps en temps et se rendre compte qu' on soutien une Industrie qui vend des ipods, des fichiers numériques au prix du cd, la mauvaise qualité en plus et des sonneries pour portable sur lesquels les artistes touchent que dalle. Que cette industrie n'hésite pas à aller dans le lieu où les représentants du peuple votent les lois pour y faire sa propagande et y imposer leurs vues qui dépassent l'internet pour s'attaquer directement aux libertés individuelles comme celle de la correspondance privée ou le droit à l'expression.

    C'est cette industrie qui depuis des années décide de la pluie et du beau temps partout dans le monde, de ce qui doit être vu, lu et entendu par la masse. C'est elle encore qui détruits des emplois et exploite toute une frange de la population artistique pour fabriquer des produits jetables.

    Alors crotte !

    Et je dis tout ça avec le sourire :D


    Sam a écrit :
    le mp3 n'a rien de 'dématérialisé' comme certains ici le croient encore, puisqu'il s'agit un moment, de 0 et de 1 gravé sur de la mémoire ; c'est matériel.
    C'est vrai Sam. Mais tu as déja essayé de palper du code binaire ? :)
    Ce qui est dématérialisé, c'est le support pas l'oeuvre.
    Ensuite la révolution numérique, c'est une révolution, tout comme la révolution industrielle, et qui permet à l'humanité d'avancer, maintenant à nous de faire attention à ce que ça puisse fonctionner, ie. qu'il en soit fait un bon usage.
    Comme toute révolution, elle amène son lot de problème. Pour moi, le problème c'est pas que les artistes qui vivent de l'ancien système vivent moins bien avec le nouveau; le risque c'est que les gens communiquent de plus en plus mais ont de moins en moins de vrais rapports.

    Je ne suis pas d'accord avec ta vision de ce que tu appelles le "métier d'artiste" Sam, aussi je ne vais pas commenter la fin de ton post, je pense que sinon, on va gravement s'écarter du sujet du fil qui est : ManoSolo est-il un pro Hadopi ?

    Pour l'instant, celui qui dit être ManoSolo ne m'a pas démontré le contraire. mais dans l'absolu, qu'il soit pour cette loi, ça le regarde. J'aurais juste voulu pouvoir discuter sérieusement...

    Pour moi, fin de la discussion. Je suivrais de loin :)
  • Sam, je peux pas repondre à chacun, je suis seul et vous êtes plusieurs à chacun ouvrir des tiroirs differents sur ce que je vous répond. Je generalise donc sur ce que dit tout le monde, ici aujourd'hui, et hier dans bien d'autres lieux où j'ai pointé ma fraise pour lire la même chose en gros que ce qu'on discute aujourd'hui.
    Je fais ce que je peux mon gars, je suis pas une machine :D
  • Donc la loi adopi. Perso je n'en veut pas, et je suis loin de reclamer une loi qui pour son application requiert une analyse des flux internet. C'est pour ça aussi que je suis contre toute "licence globale". Personne ne doit avoir acces au contenu de nos échanges internet, il en va de la liberté individuelle de penser et d'agir. D'etre fliqué par les FAI sur le contenu de nos surf et nos chargement pour moi c'est une vision d'horreur, loin de mon idée de la liberté individuelle.
    La lcence globale je n'en veut pas pourquoi? Parce que sa repartition equitable aux ayant droit est impossible... à moins d'identifier les flux.
  • Mais alors que faire ?
  • Ce qu'il faut faire Manu? Déjà tu grimpes sur ton premier post de ce sujet, tu clikes sur "editer" et tu changes ton titre stoplais :D
    Apres ce qu'il faut faire c'est remettre tout ce débat sur un terrain social. Tout ça n'a rien à voir avec la morale ou l'artistique. Le vrai débat est social, la seule solution c'est l'éducation, l'explication des choses, et la responsabilité du public qui doit comprendre que sans son eau, la culture meurt de soif.
    Tout le reste est vain, on pourra inventer mille lois, mille freins et mille pare-feux ou je ne sais quoi, y'aura toujours de toute façon un moyen ou un autre de passer outre et des gens motivés pour le faire. La repression ne sert à rien sauf peut-être à brouiller le dialogue...
    Ce qui se passe pour l'instant est que ce sont des travailleurs qui payent pour d'autres travailleurs qui ne veulent plus payer. Je ne suis pas au chomage moi, mais 50% des gens avec qui j'ai partagé ma carriere dans les majors le sont. C'était qui? Des assistants de prod, des chefs de produits, des secrétaires, du personel promo...
    La fnac licencie ses vendeur à tour de bras. Vous savez qui est le plus grand disquaire de france aujourd'hui? Les forum Leclerc. Y'a quoi chez Le Clerc à part le top 50? Voilà comment s'adapte le capital, il dégraisse. Voilà pourquoi je dis que le mp3 est l'outil du liberalisme. Qui par ailleurs vous vend plein pot là l'ordi, l'ipod, la connection haut débit, l'acces aux news-groups haut debut, etc, là le quidam il paye. Il veut pas engrosser les seuls alliés des artistes: les producteurs, mais il veut bien engrosser Apple, PC, free et compagnie....
    Alors la solution je ne l'ai pas. Je dirai bien qu'il faut s'accrocher à la materialisation du support parce qu'elle seule permet de faire comprendre a une generation qui n'a pas connu autre chose, que la musique ne sort pas de l'ipod comme ça par miracle. Remettre tout le contexte social au coeur du débat, le comparer avec les mêmes problemes qu'ont d'autres industries, c'est ce que j'essaye de faire depuis plusieurs années.
  • Désolé pour le retard, je pensais que seul les admins pouvait changer le titre d'un sujet... Voila qui est fait.
    D'accord avec toi (cf : http://radioneo.over-blog.com/article-30076428.html), mais si la crise de l'industrie du disque vient du téléchargement illégal, et que l'argent manque pour la création musicale, a part une loi qui empêche de télécharger (qui ne pourra jamais fonctionner, comme tu le soulignes...) ou une campagne de don style "téléthon", je vois pas trop comment ramener de l'argent.
    A part en considérant que le secteur de la musique est en train de subir une mutation considérable, qui place le "fan" au centre du processus, comme l'a fait Nine Inch Nails (qui aujourd'hui se torche avec des valises pleines de dollars, sans avoir a aucun moment extorqué qui que ce soit).
    Le marché semble se concentrer de plus en plus vers des "niches de consommateurs", qu'il faut savoir impliquer dans la démarche artistique, en proposant par exemple des concours de remix, un lien plus direct avec l'artiste, des éditions collectors, une priorité sur les places de concert, bref, que les "fans" (désolé pour tout ce que ce mot à de péjoratif) se sentent récompensé d'être des fans, et de soutenir l'artiste.
    La stratégie de distribuer sa musique gratuitement sur internet n'est pas du tout un impératif, mais elle peut être une tactique pour atteindre le public et constituer un réseau de fans.
    Pour ce qui est de protéger ceux qui n'ont pas fait ce choix, et dont le cœur de la démarche se situe sur l'objet physique qu'il vende, comme toi, la tache est très compliquée. Je suis peut-être très pessimiste, mais je ne crois pas qu'un meilleur dialogue entre "les artistes" d'une manière générale et "le public qui télécharge" n'aboutira à une quelconque baisse du téléchargement illégal. A la limite, la meilleur protection contre le téléchargement illégal c'est...Dogmazic, qui propose uniquement du téléchargement légal, et même du téléchargement chaudement recommandé par l'artiste.
    Je pense que la plupart des artistes sur Dogmazic ont abandonné l'espoir de générer de l'argent en vendant leurs albums "a l'ancienne", c'est-à-dire à un public très large et qui payerai un prix très faible, mais pas l'espoir de vendre des albums, et même plus, à leur public, plus restreint, mais prêt à dépenser plus, ou en tout cas plus sensible à l'avenir économique de l'artiste.
    Pour ceux qui font le choix de distribuer leur musique gratuitement, la licence mescouilles n'est pas quelque chose de "hype", c'est une obligation, pour protéger les auditeurs et les prévenir qu'ils ne risquent pas 300 000 euros d'amende et 3 ans de prison pour avoir téléchargé du son.
    Bon sinon, c'est pas pour raconter ma vie, mais hier j'ai téléchargé sur Pragmazic le deuxième album de NIcad (6 euros), excellente qualité, et tout et tout. Et je n'aurais jamais connu ce groupe s'ils n'avaient pas diffusé leur musique sur ce site.
    Je trouve donc personnellement que le téléchargement libre peut-être un excelent outil de promotion, pour peu qu'il y est une stratégie derrière qui incite l'amateur à aller chercher plus, et payant.
  • j'en reviens à l'industrie

    aujourd'hui quand je veux acheté un album des groupes que j'aime 80% du temps je ne peux pas le trouver en magasin et je suis obliger de l'acheter sur internet, c'est pas le comble ?! elle est où la super diffusion que permet l'industrie ???

    l'industrie est un boulet qu'on se traine, tout ça car au début des années 90 personne ne s'est intéresser à internet et à au bordel que ça pouvait engendrer...
    rendre les gens responsable de ce non-intérêt c'est injuste.

    les licences de libre diffusion ont le méritent de proposer des alternatives, qui sont ni pire ni meilleurs que le modèle industriel.
    juste différent en fait.

    idem pour le téléchargement illégal, cela entraine juste des comportements différents...

    dans la vie, pour ne pas se faire pirater, il ne faut rien montrer à personne... la musique ça n'est que du piratage, des gens qui reprennent les idées des autres, qui les transforment et les resservent.
    la musique et tout les arts.

    en dehors d'un problème d'argent ? c'est quoi le problème ? le jugement morale c'est bon pour les enfants de 2 ans.

    La société change, et si pour faire la musique que j'aime je dois faire un boulot honnête à coté, ça me semble tout à fait envisageable (et c'est ce que fait 90% des groupes).
    pour faire une comparaison vaseuse je dirais que le jour où mano solo (ou un autre) aura l'ambition de sortir un truc de la trempe de "a la recherche du temps perdu" de marcel proust, alors il méritera de ne pas gagner honnêtement sa vie à coté.




    ...
  • pour faire une comparaison vaseuse je dirais que le jour où mano solo (ou un autre) aura l'ambition de sortir un truc de la trempe de "a la recherche du temps perdu" de marcel proust, alors il méritera de ne pas gagner honnêtement sa vie à coté.

    Mais qui n'a pas l'ambition de réaliser un chef-d'oeuvre ? Et qui va juger ce qui est un chef d'œuvre et ce qui ne l'est pas ? Le public ? dans ce cas là Mano Solo a déja eu le plébiscite du public, il est donc légitime qu'il demande à être payé en tant qu'artiste. Il n'est plus dans une démarche ou il essaye de faire connaitre sa musique, mais d'essayer de la vendre.
    En plus ça change rien au problème, même si Mano Solo réalisait l'album le plus merveilleux de tous les temps, si tout le monde le télécharge, ça lui rapportera pas un rond.
    Et puis gagner sa vie "honnêtement"... C'est malhonnête de vivre de sa musique ?
    je pense que le problème c'est d'essayer de vivre non pas de sa musique, mais de la vente d'album, et qu'aujourd'hui c'est complètement mort. Il faut vendre autre chose, qui ne soit pas copiable.
  • j'ai prévenu que la comparaison était vaseuse ;)

    sans compter le fait qu'avoir le plébiscite du public ça fait pas un chef d'oeuvre.

    vivre de sa musique n'est pas malhonnête, c'est juste intenable. comme tu le disais le public d'aujourd'hui est un public de niche, pour avoir un public nécessaire, les sacrifices semblent énormes.

    cela dit il y aura toujours des gens qui vivront de leur musique et tant mieux pour eux.

    ça n'a jamais été une généralité et je pense pas que ça le sera dans le futur.



    ...
  • Comprenons nous bien, pour moi le telechargement est inevitable, legal ou pas moi je m'en fout en fait. Je ne telecharge pratiquement jamais de musique, sauf quand je bosse et que je pense à une reference que j'ai pas chez moi. Mais je comprend en deux secondes le mec qui telecharge vu que moi j'ai commencé à acheter du disque à partir du moment où j'ai gagné ma vie avec. Avant je ne faisait que de la copie, de ma jeunesse entiere et un Mano Solo serait venu me saouler avec son social j'en aurais vraiment rien eu à foutre. Parce que j'étais jeune et comme tout jeune, un jeune con qui s'en branle des autres. J'ai volé aussi enormement dans ma jeunesse, mais du vrai vol, avec des vrais flics au cul. Je suis donc tres mal placé en fait pour faire la morale, mais je me souviens de mon pere qui me disait alors "petit con, tu hais les flics mais c'est toi qui les justifies tous les jours" Maintenant je sais à quel point il avait raison.
    Je sais que le combat pour le support est vain, mais en fait ce qui m'enerve le plus dans tout ça c'est que finalement tout le monde cautionne un systeme encore plus sauvage et liberal, au nom d'une idéologie de partage de pas mal de gens qui s'immaginent avoir une pensée anti-capitaliste à travers ces comportements. En fait moi ce que je regrette c'est que tout le monde se presse pour remplir les tuyauts de contenu sur lesquels certain se font des milliards, au depend des gens qui produisent le contenu que l'on ne veut plus payer. Aujourd'hui le cinema et la musique, tres bientot la litterature...
  • Je pense qu'il est quand même important de bien faire la distinction entre l'utilisation des licences de libre diffusion et le pourquoi de ce choix entre les artistes (vue sur la société etc..).

    Les LLD (licences de libre diffusion) ne s'opposent pas à la rémunération des artistes.. beaucoup font le choix d'une licence contenant une mention non commerciale afin de pouvoir toucher des droits patrimoniaux sur une utilisation commerciale consentie

    après pourquoi acheter un disque (je rappelle que j'en achète régulièrement) ?

    1. parce qu'on a lu une super bonne chronique et qu'on connait pas
    2. parce qu'on a lu une super bonne chronique et qu'on a apprécié les mp3, le concert
    2. parce qu'on a apprécié les mp3, le concert
    ...

    dans ma jeunesse, la 1. a été souvent vrai, beaucoup moins maintenant.. ma cdthèque et discothèque contient déjà pas mal de références.. je n'achète plus que les coups de coeur.. c'est vrai que ça devient un peu débile d'avoir chez soi l'équivalent d'un petit marchand de disque ou d'une médiathèque non ?
    en fait j'achète aussi toujours les vinyles des groupes que je découvre en concert, même si je ne ne vais pas forcément réécouter le skeud 40000 fois..

    Les licences libres n'ont rien à voir avec le fait que tu vendes moins de disques.. les mp3 peut-être, mais c'est carrément différent.. On édite des vrais disques sous licence libre.. On souhaite avant tout arrêter de diaboliser les copieurs car ça a toujours fais partie du truc.. Ma génération se prêtait les disques et on faisait des cassettes..

    La nouvelle ne téléchargerait que des mp3, je ne sais pas ? Mais j'ai du mal à penser que ton public ne corresponde pas à ma génération qui reste attacher au disque..
  • Salut Mano,

    Alors l'industrie, Leclerc, tout ça.
    Ben le problème n'est pas structurellement l'industrie qui a effectivement réussi à lancer beaucoup de groupes dans son passé.
    Le problème, c'est un peu au moment où tu es arrivé sur le marché. Une volonté farouche de réduire le nombre de labels, de les essouffler pour les racheter (ou les laisser fermer), la concentration qui s'en est suivi (heureusement que l'Europe s'en est mêlé sinon il n'y aurait que 3 majors aujourd'hui), et leur volonté que justement, Leclerc soit le premier disquaire de France. C'est le problème symptomatique de notre industrie aujourd'hui. Pourquoi s'emmerder à produire et lancer 40000 artistes quand on peut tout concentrer sur les 400 références de Leclerc ? Rentabilisons les productions au maximum plutôt que les diversifier. Les exemples sont tellement nombreux d'artistes qui se sont fait viré parce qu'ils ne vendaient qu'entre 200000 et 500000 albums (Jonasz, Ophélie - hum, pardon). Les majors ont pu, par chance, faire coïncider cela avec l'avènement d'internet, la belle aubaine, le bel alibi. Et maintenant, cap sur la Star Ac martellée.
    Bref, j'aurais envie de dire, est-ce que Mano Solo aurait été lancé s'il était arrivé en 2000 ? Perso, j'ai 3 CD de toi (achetés pour de vrai), mais je ne suis pas sûr que tu aurais pu être pris au sérieux aujour'dhui.
  • dire que tout les internautes sont des crétins car ils encouragent le monde policé vers lequel on fonce, je suis pas sur que ça soit une très bonne idée...

    sur la fin je suis d'accord, certains se font des milliards grace à internet, mais dans les années 80 certains se sont fait des milliards sur le cd, les données changent c'est tout.

    après l'anti-capitalisme il me semble que c'est un autre débat (qui est plutôt une comparaison pour savoir qui est plus rebelle que qui) ...
    il n'y avait pas que des "vrai rebelle" pendant mai 68 et pendant la révolution française certains du même camps se sont donné de beaux coups de couteaux dans le dos.



    ...
  • Loin de moi l'idée, Erzats, que les licences parraleles enlevent quoi que ce soit au marché. C'est vraiment pas ça qui m'inquiete. Ce qui m'inquiete c'est que le systeme qui s'érige ne fabrique pas des carrieres mais bien de la musique à consommer et à vivre rapidement. Un artiste pour évoluer a besoin de moyens sur la durée. Je suis par exemple fan de Tom Wait et franchement il est évident que s'il avait du en même temps être plombier ou cadre dans une boite de prod, jamais il n'aurait pu evoluer comme ça tout au long de sa carriere, et faire donc evoluer sa musique pour notre plus grand plaisir en ouvrant sans cesse des horizons nouveaux. Ces choses là se travaillent par le temps, par la vie, par la culture dans le travail, par une vie consacrée à ça.
    Alors il est facile pour un groupe de jeunes qui ont la pêche de foncer, de tout donner, mais si personne ne leur donne les moyens de continuer pleinement, ce groupe stagnera artistiquement toute sa vie dans son petit crénau.
    Quand le débuttant se demande ce qu'il a à perdre à diffuser ses titres sur le net, effectivement rien du tout, mais en verité il n'a rien à y gagner non plus, parce que déjà et bientot pire, il sera au milieu d'une jungle de mllions d'"artistes" de part le monde, et si par miracle il en émmerge, se sera pour le fameux quart d'heure de gloire de Warol, et pis rentre chez toi, c'est bien mon petit. Le lundi à l'usine il pourra dire à ses potes "j'ai fait un tube, les mecs"....
    Ah ouais z'avez raison, ce sera vachement mieux :D
  • @manocabut
    bon
    pour toi et quelques autres c'était mieux avant
    pour d'autres, dont nous sommes (enfin la plupart), ça n'a jamais été mieux avant.. Alors on se démmerde et on fait avec. par exemple on essaie les licences de libre diffusion, on essaie de penser à trouver un boulot à côté, on en trouve un parfois, et des fois même, on se dit que c'est pas plus mal de trouver un boulot qu'on aime et de pouvoir continuer quand même à enregistrer de la (parfois) bonne musique en toute indépendance, puisqu'on a d'autres sources de revenus. C'est un exemple hein.. Beaucoup d'entre nous n'ont pour revenu que le rmi ou le chomage..
    mais notre manière de fonctionner, tu t'en fous complètement.. Tu n'arrives pas à considérer les gens qui te causent sur ce forum comme des artistes à part entière. Tu t'obstines à nous parler comme si nous étions des téléchargeurs et des consommateurs de musique.
    Moi par exemple j'ai publié quelques albums, je ,ne m'embarrasse désormais plus de supports parce que ça coûte trop cher, j'ai fondé un label qui aujourd'hui doit en être à une trentaine de références, tout cela globalement sous licence libre.. Et j'ai bossé avec une deux trois de labels dans ce genre ce qui doit concerner quand même une vingtaine d'artistes, plus ou moins "connus". Personne dans ces labels n'a jamais gagné un penny grâce à la vente de scuds, mais bon.. Certains tournent pas mal, d'autres pas du tout, la plupart exercent des boulots à côté, par exemple : traducteurs, artisans joaillier, chercheurs à l'université, psychanalyste, cuisinier, fonctionnaire, prof, d'autres encore sont chomeurs, certains squatteurs, etc. Mais bon, bon an mal an, la musique continue à sortir, et ça fait dix ans que ça dure..
    Eux aussi considérent que l'écriture de chansons, hé bien c'est peut-être un des trucs qu'ils aiment faire, qu'ils font le mieux.. Mais voilà, ils se sont adaptés et la plupart ne sont pas du tout mécontents de leur sort.. Bien sûr, ils n'ont pas connu le monde dont tu parles (sans doute parce qu'ils ont commencé à publier à la fin des années 90, et là c'était déjà trop tard pour espérer une carrière à la mano solo)

    Donc : je suis vraiment désolé pour toi.. Mais please : essaie d'entendre aussi les expériences dont les gens sur ce forum témoignent. Ton expérience est tout à fait respectable et intéressante, mais il y a une pluralité de manière de vivre en créant de la musique.. Et tu te leurres en semblant penser que c'est la fin de la créativité parce que ton système se casse la gueule.. C'est la fin d'un système certes, le tien, mais il y en a d'autres. Libéraux si tu veux, dans le sens noble du terme (je suis libéral, mais ne t'inquiète pas je suis le seul sur ce forum), mais viable, réel
    Il existe d'autres modèles et ils fonctionnent et c'est ainsi, que ça plaise ou non.
  • Je suis désolé, j'arrive quand même sur un sujet qui était bien parti anti-majors et compagnie, avec deux trois personnes en train de moraliser tout le débat et voulant à tout prix que le profit type du musicien soit le tiens. Je ne crois pas que la valeur artistique des gens se juge aux nombre de disques vendus. Je suis quand même pas completement tebè.
    Je n'ai aucun mepris pour ta façon de faire et ta façon de le vivre, mais je bombe le torse devant tous ceux qui veulent que ton exemple soit une sorte de "politiquement correct" à laquelle il faudrait forcement soit s'adapter, soit disparaitre sous les quolibets. T'as le droit de vivre comme tu l'entend, mais si ça sert à tout le monde d'argument pour m'empecher moi et tous les travailleurs de de la chaine de vivre, là c'est pas toi que je méprise, mais une morale que l'on veut m'imposer.
  • en aparté :
    à lire tous ces posts, la discussion devient dure à suivre. il y a énormément d'idées différentes qui circulent et je me demande comment on a réussi a éviter le point godwin jusqu'ici.
    faut organiser une discussion en live parce qu'un forum n'est pas l'endroit idéal pour un débat maintenant que beaucoup ont posé leur point de vue, non ? à moins que tout le monde soit sûr de sa position et de détenir la vérité ;)
  • En live on va radoter pareil :D
    Par contre quoi faire, j'ai quand même une petite idée, mais elle est utopique en france où les gens preferent dire ça marchera pas, pour s'éviter d'essayer vraiment.
    1- Reunir 20 000 OU plus, personnes ayant envie de produire et donc de beneficier de la musique. Ces gens versent dans une entreprise commune 10 euros par mois, ce qui fait minimum 200 000 euros de budget de fonctionement mensuel de la "boite" qui n'existe pas encore.
    2- Du personel se presente, à tous les étages de la future boite, les secretaires comme les directeurs artistiques, avec leur cv et leur motivations, leur direction artistique proposée.
    Une fois le personel élu par les "societaire" qui on mis 10 euros, c'est eux que l'on laisse travailler. Parce que par essence même, l'avant garde ne viendra jamais de la masse, et qu'il faut toujours quelqu'un, a un moment pour la défendre et se battre pour la produire. Donc pour être sur de ne pas produire que du consensuel, ce ne sont pas les societaire qui choisissent les projets à develloper.
    3- Le personel est payé tout le monde pareil, les cadres comme les prolos. Mais payé honnetement.
    4- les prods une fois generée sont mis dans les bacs et aussi à disposition des societaires sur le net en telechargement.
    C'est à dire qu'une boite au fil du temps pour dix euros va proposer de plus en plus de references dans son propre catalogue. Chaque mois de nouvelles venant s'accumuler.
    On peut imaginer des "boites" bien differentes dans leurs choix artistiques. Là je met dix euros parce qu'ils produisent du bon raggae, là ils font du bon flamenco je met dix euros aussi, etc.
    Au bout d'un moment pour dix euros par-ci par là on aurait acces à de la musique produite proffessionelement à foison. Et ce sans voler, ni profiter de personne.
  • en fait ce serait une coopérative
    j'aime bien l'idée que tous soit payé au même salaire en tous cas.
    [edit : les 20000 personnes ce sont donc des mélomanes c'est ça, ou des artistes ?]
    je me souviens le premier disque que j'avais sorti sur le label another record, quand il avait fallu que j'explique à mes musicos que les gains éventuels de l'album serviraient à produire d'autres disques.. ça leur avait pas plus du tout (du coup je me suis débarassé de ces guss et j'ai travaillé avec des gars pour qui le collectif s'arrêtait pas à leurs petites affaires).. D'une manière générale, je pense qu'une des voies les plus prometteuses (si tu n'es pas né avec des couilles en or), c'est la mise en commun des moyens.. ce que la plupart des labels indé (les vrais, pas les gros labels qui se contentent de singer ce que les majors ont de pire) font en réalité depuis toujours, ce que les artistes vivant en squat font aussi depuis que les squats artistiques existent etc..
    ce sont des idées qui ont circulé sur dogmazic aussi (pêut-être des gens comme rico aurait des choses à dire là dessus)

    le hic majeur à mon sens, mais c'est une analyse qui ne repose que sur un pressentiment, c'est que les revenus de la musique ne seront plus à la hauteur de ce qu'ils étaient autrefois.. donc ce sera difficile de sortir des salaires corrects (voire des salaires tout court)

    De mon côté, comme je suis libéral, je milite pour que la france se dote d'une politique favorisant le mécénat, un truc vraiment incitatif, notamment avec une fiscalité adaptée (100% de la somme donnée au projet est soustraite de la déclaration d'impots), un peu comme aux states, qui donne envie au mélomane de participer directement à la production de projets qu'il a envie de soutenir. L'avantage est que l'argent qu'il donne va directement au projet, et non pas dans la poche de dizaine d'intermédiaires. Bref, fonder une réelle alliance entre le mélomane et le créateur, plutôt que de les opposer comme il est d'usage aujourd'hui..

    ça veut dire qu'il faut commencer par arrêter de traiter les auditeurs et les mélomanes comme des cons, comme des cons-ommateurs.. les mélomanes, comme les artistes subissent la crise de plein fouet, et ça date pas de cette année, on n'a plus de thunes à claquer dans la culture comme dans les années 80, vu que les loyers et les charges constituent pour la plupart des gens plus de 50% de leurs revenus (et dans certains cas 100%)
    Alors : soyons solidaires plutôt que de considérer les auditeurs comme des vaches à lait coupables de ne plus payer pour jouir de la musique. (et réclamons plutôt l'augmentation des salaires minimum et des aides sociales.. ça profitera à tout le monde y compris aux artistes). Cessons de réclamer au nom d'on ne sait quoi d'ailleurs, un statut spécial pour les artistes, ou la conservation de leurs privilèges d'antan, et songeons plutôt à améliorer la situation de tous.

    (j'ai développé tout àa autrefois dans ce texte :
    http://www.outsiderland.com/danahilliot/dana_writings/des_createurs_pauvres.pdf
    même si j'ai un peu changé d'avis sur certains points, en gros, je suis encore à peu près d'accord avec ce qui s'écrit là dedans :)

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