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le blog de Maurice Ronai

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Réponses

  • "On verra fleurir des blogs de passionnés qui nous ouvriront littéralement leur vidéothèques contenant des films rares ou des version collectors, d'autres mettront en ligne des livres introuvables scannés avec amour et mis à disposition avec bienveillance et fierté. "

    Des collectors qui le seront de plus en plus, et des bons livres encore plus rares, parce que avec amour bienveillance et fierté le public aura retiré aux créateurs tous les moyens de dévellopements. Le premier sponsor des artistes c'est le public. Quand il ne fera plus que prendre et redistribuer, plus personne n'aura les moyens de produire quoi que ce soit, et encore moins au cinema que dans la musique. Et tous les blogs dont tu reves ne seront que des musées de la quaité des choses qu'n ne retrouvera jamais. La preuve en dix ans de haut débit j'ai jamais telechargé un film qui ne sorte pas d'une major. Trouvez moi des longs-metrages auto produit qui assurent, qu'on rigole. Et ça fait des années qu'on nous dit qu'internet va nous suffire à tout et des années qu'on attend toujours quelque chose qui en sorte de vos nouveaux modes de consommation. Des années que le net n'offre de moyen à personne pour créer, et qu'il deblaterre sur l'ancien systeme sans absolument rien proposer de viable et de socialement acceptable pour les artistes.
    Scanner "avec amour" ca fait une belle jambe à l'auteur qui ne sait même plus combien de gens ont lu son livre, et dont pas un seul en retour lui enverra cent balles pour survire et ecrire la suite.
    Tiens moi demain je vais aller depouiller des vieilles a la poste, mais avec amour, bienveillance et fierté, ça me changera du telechargement.
  • koko je te suis à 200%, je trouve ton exemple tres pertinent et demonstratif.
    sam je te comprends, mais je ne te suis pas sur cette route, celle de la dualité consommée.
    mano encore une fois ton discours est une jolie caricature de la trouille que nous décrit koko, et si tu reviens ici, c'est pour qu'on te le dise encore et encore...
  • rtz, no comprendo eso :
    celle de la dualité consommée.

    (koko, mon terme 'altercation' c'était pas 'pour de vrai', juste pour rappeler aux lecteurs que sur ce sujet, nous ne serons pas d'accord. sinon sur les anxiolytique, c'est très bon ;)

    koko, sur ton exemple, et comme toujours avec des exemples décalés, ça ne fonctionne pas. il n'y a plus guère que zazie pour une fois de plus comparer la musique avec un yaourt, et toi pour le faire avec une fontaine de coca-cola. la nourriture spirituelle n'est pas comme la nourriture 'physique?'. par contre, oui, dans le cadre de la nourriture physique, ton exemple est convainquant.

    je te rejoins cependant sur la notion de manque ... et de la folie des download du début des années 2000. aujourd'hui, je ne sais pas si encore vrai avec des 'troisièmes voies de garage' comme deezer.

    après bon, tu t'excites pour rien. je n'ai pas d'avis sur la licence globale, je suis loin de penser que c'est une bonne solution, ou même une solution faute de mieux.
  • Bon, à ce stade du débat, j'avoue être un peu perdu...
    Je passe sur les interventions de Machin Cabut que je ne lis pas, mais je ne sais plus de quoi on parle exactement.

    Ici les studios, à vous Cognac jay !

    mire.jpg
  • Ah ouais, ça y est, j'ai retrouvé le post qui est à l'origine du débat.
    ChristopheE écrit:
    Ouaip, c'est cool la culture en france, il suffit d'écrire un bouquin pour enfoncer des portes ouvertes ou faire du bruit avec un site internet pour être désigné d'office comme un interlocuteur valable ou un représentant de je ne sais quoi.
    En quoi ces gens, (hormis la Feppia et la sacem) représentent quelque chose??? a part eux même et leur promo?
    D'autant plus que la quadrature n'a pas forcément une bonne opinion de certains pseudos intégristes dogmaziens, ni de leur actions au quotidien (qui vont bien au delà de simples discours écrit ou diffusé sur les ondes...)

    Par ailleurs, la contribution créative ou autre ex-licence globale n'est pas de mon point de vue la solution, loin de là, c'est un emplâtre sur une jambe de bois avec cercle vicieux et dérive intégré en série, mais a priori c'est le seul truc qui intéresse un peu les médias plutôt que de se poser réellement les bonnes questions.
    Quand on compare, par exemple, le nombre de créations économiquement rémunérées (à une valeur à peu près potable) au nombre total de volume de création, on se rend bien compte que le champ économique, malgré les chiffres en millions d'euros ben c'est pas grand chose...

    En ce sens que favoriser la création n'est en aucun cas un problème de pognon, c'est plutôt , pour ce qui concerne le numérique, un problème d'identification des contenus partageables, échangeable légalement, et de ceux qui ne le sont pas par la volonté de protection économique des auteurs ou des éditeurs.
    C'est aussi favoriser au travers d'actions concrètes les conditions de diffusion saines (en dehors des aspects de négoce publicitaire qui n'enrichissent que les éditeurs de médias de diffusion et grugent à la fois publics et artistes), qui peuvent amener éventuellement à des développements économiques à terme pour une petite partie des créateurs qui rencontrerons un public.

    Mais bon Aigrain et consort se présentent comme les nouveaux "penseurs" du libre, bonne chance à eux, mais honètement et à titre perso, je n'ai toujours pas compris à quoi ça sert, au quotidien ,pour les créateurs du libre.
    Il aurait suffit que dans le contexte de la LEN ou de l'HADOPI, les pratiques de diffusion sous licence libre et ouverte fussent exprimées, écrites, reconnues, protégées de manière à leur laisser le temps de s'intégrer tranquillement dans le champ économique, mais non, faut toujours la ramener avec des trucs capillotractés, à coté de la plaque qui n'apportent en réalité qu'à une minorité et décrédibilisent les pratiques artistiques ouvertes ou libres en général, faisant passer à terme ce champs culturel au statut de sous-culture amateure gratuite en opposition avec la culture pro rémunérée (par les ventes, contributions ou taxes), seule réelle expression artistique valable...

    Et aussi :
    ChristopheE écrit:
    Ouaip, on peut toujours discuter, ça sert pas à grand chose à part troller des dizaines de pages et continuer un peu plus à créer artificiellement une certaine division entre les différents "courants" (si il en existe effectivement en dehors de notre microcosme dogmazien, décrit avec pertinence par Dana, ce dont je doute sérieusement), sans pour autant définir une réelle plateforme d'expression commune et respectueuse de la diversité des pratiques artistiques en licence libre ou ouvertes, tant sur ses aspects économiques que dans ses usages désintéressés.
    Donc, in finé, toujours les mêmes débats depuis des lustres et rien qui avance concrètement.
    Pour ma part c'est une histoire de "tirage de couverture" à soi, enflage de melon, et rien de plus, donc très ennuyeux et contre-productif à souhait, donc pas intéressé par tout ça.
    Les cultures libres n'en sont qu'à leur préhistoire et on voudrait à tout prix faire de la science-fiction, croire que c'est arrivé, alors qu'il reste tant de chemin à parcourir ne serait-ce que pour les porter à la connaissance de tous, humblement, patiemment, avec détermination, certainement pas à la vitesse du web.zéro ou à l'aide de "coups médiatiques" ça et là qui restent superficiels, créent de la confusion et masquent savamment le travail de fond effectué par certains acteurs du quotidien au profit d'une image représentative usurpée mais finalement reconnue.

    Tous ces gens qui s'expriment publiquement "au nom de ", qu'ont ils fait concrètement pour aider au développement des cultures libres, ou à minima des cultures alternatives (libres ou pas)????
    Ont-ils développé la diffusion?
    Ont-ils développé le spectacle vivant?
    Ont-ils aidé à l'émergence de modèles économiques alternatifs à l'industrie des loisirs numériques?
    Ont-ils cherchés à aider, promouvoir les actions de terrain déjà en place, dans les médias, auprès des institutions, et en devenir ou au contraire les ont-ils snobbées ou considérées comme des épiphénomènes au regard des grandes théories intellectuelles sur les Artistes ou la Création, ou des sirènes futiles du saint "réseau social web.zéro"?
    Quelqu'un a une liste des actions effectuées avec taux d'atteinte des objectifs fixés (par qui d'ailleurs?).
    Paroles, paroles...et pendant ce temps, c'est un fabricant d'ordinateurs avec une pomme dessus qui décide du marché numérique et comment rémunérer les artistes... (même les majors ont l'air con dans cette histoire).

    ok --> j'enlève ma cagoule (avec bec d'autruche orange cousu soigneusement sur le dessus) et retourne dans le maquis...
  • Honnêtement, j'avais télécharger le bouquin d'Aigrain sur ILV, mais je n'ai lu que la première page, parce qu'aprés sa prestation télévisuelle sur France 3, je n'ai pas eu envie d'approfondir les pensées du gars qui me semblaient limitées.

    La question, comme l'a soulevé Christophe est de savoir pourquoi des mecs comme Aigrain deviennent des interlocuteiurs médiathiques.
    La première réponse qui me vient à l'esprit c'est que c'est le résultat de la médiathisation de la Quadrature du net durant la bataille d'Hadopi 1.

    Les 3 gus dans un garage a eu un effet boeuf sur des médias en retard d'un demi-siècle comme d'hab. Et les idées d'un Aigrain sont sufisamment simplistes pour être comprises par l'élite intellectuelle de notre beau pays. Je parle d'une élite dont le sommet est BHL, hein, pas un pic intellectuel du niveau d'un K2.

    Voilà ce qu'est devenu la Quadrature, un slogan permettant au crieurs de nouvelles moisies et ré-écrites de les identifier dés qu'un sujet sur le piratage se présentera.

    Mais ces gens ne représentent pas le Libre, loin de là.
    Le fait qu'ils prétextent le troll comme raison de leur non expression dans ce forum donne une idée de leur capacité à vouloir, pouvoir débattre face à des gens qui ont les moyens intellectuels de contester cette légitimité qu'ils croient avoir acquise.
  • c'est pour ça qu'il serait bien qu'ils s'expriment ici, (surtout qu'il y a du beau monde ;)) plutôt que de simplement lire. pour qu'on puisse justement échanger et partager (je crois que c'est ça le libre)
  • manocabut écrit:
    "On verra fleurir des blogs de passionnés qui nous ouvriront littéralement leur vidéothèques contenant des films rares ou des version collectors, d'autres mettront en ligne des livres introuvables scannés avec amour et mis à disposition avec bienveillance et fierté. "

    Des collectors qui le seront de plus en plus, et des bons livres encore plus rares, parce que avec amour bienveillance et fierté le public aura retiré aux créateurs tous les moyens de dévellopements. Le premier sponsor des artistes c'est le public. Quand il ne fera plus que prendre et redistribuer, plus personne n'aura les moyens de produire quoi que ce soit, et encore moins au cinema que dans la musique. Et tous les blogs dont tu reves ne seront que des musées de la quaité des choses qu'n ne retrouvera jamais. La preuve en dix ans de haut débit j'ai jamais telechargé un film qui ne sorte pas d'une major. Trouvez moi des longs-metrages auto produit qui assurent, qu'on rigole. Et ça fait des années qu'on nous dit qu'internet va nous suffire à tout et des années qu'on attend toujours quelque chose qui en sorte de vos nouveaux modes de consommation. Des années que le net n'offre de moyen à personne pour créer, et qu'il deblaterre sur l'ancien systeme sans absolument rien proposer de viable et de socialement acceptable pour les artistes.
    Scanner "avec amour" ca fait une belle jambe à l'auteur qui ne sait même plus combien de gens ont lu son livre, et dont pas un seul en retour lui enverra cent balles pour survire et ecrire la suite.
    Tiens moi demain je vais aller depouiller des vieilles a la poste, mais avec amour, bienveillance et fierté, ça me changera du telechargement.

    Tu ressasses que la culture n'est rien sans les majors, ces généreux mécennes qui ont toujours tout fait pour l'épanouissement humain. Tu donnes à l'artiste, le pro plus que l'amateur", un statut privilégié instituant que son action serait donc à mettre à l'abris de la concurrence, ou du défaut de savoir communiquer....

    Ne peux tu pas voir les choses autrement. Sérieux.

    C'est littéralement élististe, désuet a l'heure d'un média par tous de ne pas mieux appréhender "la culture par tous" qui s'opère dans un cadre stricto légal. et de se placer comme the artist, the big star qui vous explique ce que c'est que l'art.

    C'est nier la capacité de cohésion que permet la pratique populaire de la musique entre les citoyens-artistes qui s'expriment et un public de fait plus averti et plus en clin a savoir ce qu'est l'acte de créer ; meme de la maniere la plus naive. Un public qui n'est pas simplement passif. Cette pratique est possible aujourd'hui avec des outils technique et juridique libre.

    C'est nier la capacité de l'archivage de toute ces musiques de tout a chacun qui seront le témognage d'une époque relatant les moindre détails de ce que notre société impacte chauque jour.

    La culture c'est aussi cela.

    Enfin infirmer la gestion individuelle c'est infirmer la moitié du droit d'auteur. La museler c'est empecher à l'artiste de disposer d'une alternative. de le contraindre à tout ce que semblerait vénérer. Et je ne crois pas que ca soit le cas d'ailleurs.

    Pour ce que Internet pourrait ou pas faire.
    Ce n'est qu'un tuyau liant deux personnes de gré à gré. Faut pas lui en demander plus.
    Ce n'est que très récemment que la société civile découvre cela ; Musique libre ! tente humblement d'y réfléchir depuis 5ans.
    Avant de demander l'impossible au pot de terre, peut etre faut il que le pot de fer se décide à regarder la problématique loin des lobbies et des désidératas des gros ayant droits.
    Parce qu'a l'echelle d'une nation, je préfere un projet qui mette en lumiere "les culture par tous" avec un deuxieme plan une economie possible.
    Si tu regardes un village, l'église est toujours au centre et les étales et les commerces l'entourent.
    Alors désolé Mano, j'ai le droit tout au temps que toi de m'huméfier avec le bénitier Arf !
    :lol:
    Amen
  • __sam écrit:
    la nourriture spirituelle n'est pas comme la nourriture 'physique?'. par contre, oui, dans le cadre de la nourriture physique, ton exemple est convainquant.

    quelle différence ? n'as tu pas besoin pour que ton caractère humain survive, de nourrir ton esprit ?
    voilà un bel exemple de dualité, et quand je dis 'consommée' c'est parce que ton discours me donne l'impression que tu l'embrasses et la cultive.
    Entre tant qu'etre humain je réuni la matiere et l'esprit, c'est mon role. Faire de la musique, pratiquer un instrument c'est une façon d'accomplir cette réunion.
    Alors si c'est pour cultiver la dualité ensuite, ben bof quoi.
    Y pas besoin de compliquer...
  • août 2009 modifié
    la différence, c'est que le yaourt est un bien périssable. tu le mange, tu le consommes et c'est fini. ce qui n'est pas pareil pour la musique par exemple.
  • mais quand est-ce que vous allez sortir de ce faux débat pour vous rendre compte que pro ou pas, le mec il pourra etre genial personne ne le saura a part son microcosme. Internet et son fonctionnement sont populistes dans le sens que ce qui remonte est le plus consensuel, vu que plein de gens ont kliké dessus.
    Ca fait des années que le net ne fait emmerger que des beauferies genre Kamini qui ne font que des feux de paille. Que vous allez me sortir trois exemples pour me prouver le contraire et qu'en face la production classique elle vous en aligne des milliers depuis que vous êtes nés.
    Et tous les geeks qui pensent que tout le monde peut passer des heures a avoir une vrai recherche sur le net, bien sur que le net trimbale des trucs bien, mais qui le sait?
    Vous etes chacun dans un microcosme d'habitudes et vous pensez que c'est valable pour tous. C'est dingue toutes les theories que vous etes cappable d'inventer pour ça. Pour finalement foutre des miliers de prolos au chomage sans se responsabiliser de rien.
    Et Decay qui regrette que les gens comme moi ne soient pas plus "bienveillants" c'est a mourir de rire. Qui regrette aussi que les acteurs du milieu viennent pas discuter ici, c'est a remourir de rire, y'a qu'à voir comment vos discutez a coup de poncifs racistes et ridicules, sous-informés et completement dogmatiques d'une religion essentiellement basée sur le rejet et qui penne veritablement à étayer la moindre proposition à justement ces acteurs du metier. Y'a pas de dialogue possible avec vous, parce qu'un dialogue implique le respect de la pensée de l'autre, et vous en êtes si loin. Moi ça m'amuse mais je connais aucun acteur du metier qui va s'interresser a venir discuter comme ça avec eternellement le bon flic et le mauvais flic dans leur commissariat de mauvaise foi... :roll:
  • Et puis arretons avec ce snobisme de la culture venant du peuple, il plebicite quoi le français aujourd'hui???? Patrick Sebastien. C'est ça dont il raffole le fameux peuple dont vous parlez, il est loin de kiffer les mp3 qu'il faut fouiller apres un voyage de quinze mille liens. Alors en matiere de démagogie, vous n'avez rien a envier aux gens si pourris que vous conchiez....
  • août 2009 modifié
    __sam écrit:
    la différence, c'est que le yaourt est un bien périssable. tu le manger, tu le consomme et c'est fini. ce qui n'est pas pareil pour la musique par exemple.

    Non ?
    De quelle musique on parle ? :)
    Je te charrie, je comprends ce que tu veux dire.
    Non plus sérieusement, les nourritures pour l'esprit nourrissent ce dernier qui les assimile, de la même manière de ton corps pour en faire autre chose à la sortie. A noter que nos déjections sont des matières nobles assimilables par notre environnement. De même, le produit de l'assimilation des nourritures de l'esprit est une matière noble qui nourrit la société humaine et l'élève au-dessus de sa condition d'espèce initialement axée sur la survie.

    On nous a caché, on nous cache encore que les arts sont une pratique massive et courante de l'espèce humaine. On nous a vendu et on nous vend encore les pratiques artistiques comme étant le fruit d'une exception, dù à un don, une capacité génétique transmise par la génération précédente et tout ce genre de conneries. Je fais de la musique, ce que je fais n'a rien d'extraordinaire, n'importe qui peut le faire. Pas exactement de la même manière, certe, mais ça n'a rien d'exceptionnel. Je ne minimise pas l'importance que ça peut avoir pour autant.

    Mais imaginez que nous soyons des oiseaux et qu'on nous ait caché que nous savions tous volé en présentant ceux qui volent comme des exceptions. Voilà comment on a fait d'une faculté essentielle de notre espèce, un moyen de faire du commerce. On en prend quelques uns, on les met bien en évidence, et on fait rêver les autres qui doivent se contenter d'aller faire les esclaves à la mine.

    Certe, un Sam me rétorquera que ma boulangère n'est pas une artiste parce que selon les critères de Sam, elle ne maîtrise pas la discipline qu'elle prétend embrasser.
    Je lui répondrais que j'ai vu un opéra en live il y a quelques mois, La Tosca ( hé oui, être au RSA a quelques avantages ) et que depuis je me demande bien ce qu'il y a d'artistique à bidouiller sur un ordinateur ou à gratter des chansons sur une guitare. Jamais je n'ai ressenti une telle émotion devant des artistes qui utilisent leur corps et leur voix comme un instrument. Ca a ébranlé beaucoup de mes certitudes sur ce qu'on définit communément comme étant l'art.

    Aprés les idées débilo-romantiques de Mano Machin sur l'engagement, je m'assoie dessus et je pète.
    Qu'est-ce qu'on sait de la façon dont les plus grandes oeuvres d'art reconnues ont été créées ?
    Rien.
    Mozart était-il engagé complètement dans son oeuvre ou un abruti fini pourvu d'une capacité à pisser la musique et le reste du temps un soulard ?
    Est-ce que Beethoven à piquer ses meilleures idées à Bach parce qu'il préférait jouer à la playstation ?

    Toutes ces idées sur l'art nous viennent de l'Académisme, une voix officielle qui fait partie du système qui a engendré la rareté artificielle dont nous sommes toujours empreint.
    Nous sommes formatés.

    Il serait temps de libérer notre conception de l'art et de ne pas voir l'autre en fonction, uniquement de nous.

    L'Internet nous montre que l'art a beaucoup de formes et qu'y adhérer ou pas n'est qu'une affaire de goût pas d'objectivité. Il n'existe aucun étalon universel permettantde dire : Ceci est de l'art.

    Marcel Duchamp a montré la voix, bon sang !

    L'art est l'art parce qu'on décide que c'est de l'art, point.
  • __sam écrit:
    la différence, c'est que le yaourt est un bien périssable. tu le mange, tu le consommes et c'est fini. ce qui n'est pas pareil pour la musique par exemple.
    si tu le'dis sam... si tu l'dis :)
  • je n'ai pas les acces pour cela.

    Maintenant, Mano si tu n'est pas d'accord ; alors prépare plutot ton prochain album et laisse ce forum ;
    - parce qu'il y a plein d'artistes en herbes qui inventent aujourd'hui la culture de demain et qui non pas la nostalgie de l'eldorado pré internet.
    - aussi parce que nous ne sommes tout simplement pas d'accord.

    Epates nous.
  • comme tout rtz, si je le dis, c'est que c'est vrai.

    le yaourt, quand tu l'as consommé, c'est fini, il faut en racheter un si tu veux remanger un.
    la musique, quand tu l'as consommé, c'est pas fini. tu peux la re-consommer. pendant très longtemps. ou alors on m'aurait menti, et il faudrait racheter les CD à chaque écoute ? et cette consommation musique, à chaque nouvelle expérience, tu consommes quelques chose de nouveau (tu cherches, tu écoutes précisément ...)

    (à part ça, sur le dernier post de mano, je dois avouer que j'ai eu la larme à l'oeil presque comme sur le thread que je vous avais proposé sur 'comment vieillir sa guitare'.)
  • quand je lis ça
    Y'a pas de dialogue possible avec vous, parce qu'un dialogue implique le respect de la pensée de l'autre, et vous en êtes si loin.

    bon je me vois obligé de recopier mes remarques ci-dessus manifestement zappées (mais j'y pense, toutes les remarques que nous faisons sont zappées en fait.. donc ça sert à rien.. mais je le fais quand même.. ça fait écho à ce que dit koko concernant l'académisme, cete vision académique de l'activité artistique, qui est tout à fait légitime, mais. à condition d'accepter qu'l y ait d'autres usages du mot "art" etc.., enfin bon je recopie :)
    e problème mano, c'est qu'en partant de là, toute discussion se heurtera forcément à une impasse
    tu défends de manière (tout à fait convaincante), une représentation un ensemble de significations qui te semblent liés au mot "art" et "artiste"
    c'est, pour causer à la wittgenstein, ton jeu de langage, le jeu de langage qui d'ailleus était et seul ou quasiment le seul légitime, au sujet de l'art, au début du siècle (le XXème)
    mais il se peut que tes interlocuteurs quand ils emploient le mot "artiste" dans une phrase songent tout à fait à autre chose
    Les romantiques au XIX n'entendaient certainement pas cela sous le mot "artiste, la ménagère de 50 ans que vise TF1 entend probablement quelque chose de différent, les conceptions de Malraux et jack Lang étaient probablement très différentes, j'ai moi-même une conception de l'art et de l'artiste très différente de la tienne et de celles que j'ai évoquées.

    Ma question est : qu'est-ce qui rend une conception plus légitime qu'une autre ?
    ton expérience ? et la mienne alors ? pourquoi compterait-elle moins ? (je veux dire, je m'en fous de mon expérience, mais en "raison"', qu'est-ce qui légitime l'un plus que l'autre ?)

    le problème e c'est pourquoi ces causeries ainsi entamées déboucheront forcément sur une impasse : c'est qu'on prétend décrire la réalité, alors qu'on parle de valeurs

    or, que dire de la réalité de l 'USAGE du mot "artiste" ?
    le moins qu'on puisse en dire, c'est qu'il est pluriel
    que nous vivons dans un monde où la pluralité des usages du mot art est devenu la règle

    autrefois, il n'en allait pas ainsi
    les mots "art" et "artistes" n'avaient d'usage "légitime" et "de fait" que dans un jeu de langage et un monde fort homogène, avec des règles à peu près strictes
    et puis
    et puis
    y'a eu :

    l'art brut, l'art rural, l'art naïf, le rock'nroll (et le blues et le jazz), l'art conceptuel, le land art, l'art des enfants, des fous, et surtout, l'art des dits primitifs, la chanson française (rappelle-toi gainsbourg éructant : je suis pas un artiste), mano solo, le rap, les graf, les créateurs de mode, ls dessinateurs de comics, et j'en passe
    et puis maintenant t'as tout plein de gens qui voudraient participer à la fête : les cuisiniers, les codes informatiques (coder c'est de l'art.. là je m'étrangle de rire malgré ma grande ouverture d'esprit),les coiffeurs, la star ac

    enfin bon
    tu vois ce que je veux dire ?
    le mot "artiste" n'appartient plus à personne.. c'est pas dit que demain, parce que le langage bouge et la terre tourne, les usages du mot "art" ne se régulent pas à nouveau,

    en attendant, la discussion ne peut pas donner grand chose si on part d'une conception qui serait transcendantalement évidemment supérieure (auquel cas tous les atres sont des abrutis)
    par exemple, reprend la liste que j'ai donnéé, et vérifie si tes critères de ce qui mérite le nom "artiste" s'appliquent à ces gens là

    ceux que ça intéresse, on monte un séminaire (indépendant :) avec ma chérie (une fois par mois à partir de septembre) sur le sujet ("les mondes de l'art"), au café librairie à Saint-Four (cantal, France) :)
    bon je sais.. c'est le bout du monde, pas évident.. mais on compte ben :
    1° retranscrire les travaux du groupe de recherche sur le net
    2° consacrer une des soirées au problématique de "marges" (ou aux "sentiments de marginalisation") dans les dites musiques actuelles
    enfin je vous en causerai plus longuement ailleurs
  • Oui pour des milliions de francais Patrick Sebastien est un artiste. L'art c'est reussir à communiquer. L'art est en direction des autres et n'appartiens qu'à l'humain et à sa faculté de transformation, d'analyse et son adaptation pratique.
    Si une pissotiere signée H.Mutt par Duchamp vous parle, c'est de l'art, si vous ne voyez qu'une pissotiere c'en est pas. Mais pour vous uniquement car votre voisin voit autre chose que vous.
    Mais si les commerçants n'accompagnaient pas les artistes, nous ne saurions même pas que Duchamps a éxisté. Si Picasso n'avait pas eu de galeriste, si des editeurs n'avient pas investis dans des reproductions, on ne saurait rien de Picasso. On ne pourrait pas non plus jouer du Mozart.
    L'industrie est le vehicule de l'art sous toutes ses formes. Même le net est une industrie qui profite à quelque start-up devenue cotées en bourse mais encore une fois pas aux artistes quels qu'ils soient.
    Aujourd'hui qui se fait plein de tune grace à vos discours et façons d'agir? Les FAI et les plates formes comme deezer. Ha oui c'est vachement plus proche des artistes ça...
  • et j'oubliais, ceux là vous les payez rubis sur l'ongle tous les mois, il est où votre forum militant pour la gratuité du net?.....
  • erf, j'ai lu c'est dense, y'a plein de trucs interessant mais :
    Van-Gogh n'était pas pété de tunes, mais il n'a pas pris un ptit boulot pour payer ses fins de mois.
    Va chercher ton "gombrich" et révise ton histoire de l'art, tu te goure carrément.

    et globalement en lisant en travers mosieur Cabut je serais tenté de dire, viens pas poster ici à la première alerte google que t'as mis en place, pour nous dire qu'internet c'est de la merde, continue à écouter ton "radio Val france" chéri, et lache nous avec ta condescendance insupportable et ta totale incurie concernant internet, tu fais du bruit et du vent dans un débat qui était potentiellement intéressant quoique pointu et polémique.

    dF

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