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ND .... pour quelles raisons utilisez vous cette clause ?
Bonjour a tous !
Je relance le débat sur cette clause ND , afin de comprendre les raisons de son utilisation ......
La clause ND interdit , sauf autorisation de l'auteur , les modifications et travaux dérivés uniquement dans le cadre d'une utilisation non-commerciale .
Si certains d'entre vous peuvent me donner les raisons de ce choix afin d'en débattre...
Et aussi , du côté des mélomanes , artistes , qui ne l’utilisent pas.....comment percevez vous cette clause ?
Pour ceux qui ont fait l’expérience , ou qui en ont eu l'envie , de "reprises , remix , dérivations" , cette clause en a-t-elle été un "frein" ?
Bref .....je suis preneur de toute réflexion ....... argument ....expérience .......
Je relance le débat sur cette clause ND , afin de comprendre les raisons de son utilisation ......
La clause ND interdit , sauf autorisation de l'auteur , les modifications et travaux dérivés uniquement dans le cadre d'une utilisation non-commerciale .
Si certains d'entre vous peuvent me donner les raisons de ce choix afin d'en débattre...
Et aussi , du côté des mélomanes , artistes , qui ne l’utilisent pas.....comment percevez vous cette clause ?
Pour ceux qui ont fait l’expérience , ou qui en ont eu l'envie , de "reprises , remix , dérivations" , cette clause en a-t-elle été un "frein" ?
Bref .....je suis preneur de toute réflexion ....... argument ....expérience .......
Réponses
Ça peut éviter l'utilisation légale de l'œuvre à des fins de propagande politique, religieuse, philosophique ou autre dans certains cas où c'est tentant (propagande des T.J. qui ne se gênent pas pour exploiter la Bible du Semeur quand ça les arange, par ex., donc ils pourraient aussi ne pas se gêner avec autre chose)
Ça peut être dû à l'utilisation autorisée dans une œuvre nouvelle d'éléments qui au départ sont sous «full-copyright». Une «by-NC-nd» était la seule licence compatible. Vu que l'auteure de ces éléments veut qu'on lui demande auparavan quoi qu'on fasset, obligé de ne pas autoriser davantage qu'elle. Une explication résumée de ce qu'implique une BY-NC-ND (pour utiliser commercialement ou modifier, il faut l'accord de tous les auteurs, donc le sien aussi) m'a permis d'inclure ses sons et des extraits de ses explications.
je vois mal , a part quelques exceptions politiques (peut-être religieuse...?) , leurs écris ou discours sous la même licence.......
quand aux utilisations philosophiques.....avec la clause SA , ça permet un échange , un détournement qui peut aussi devenir intéressant.....
et aussi il est bien préciser(site CC) que pour la paternité : Vous devez attribuer l'oeuvre de la manière indiquée par l'auteur de l'oeuvre ou le titulaire des droits (mais pas d'une manière qui suggérerait qu'ils vous soutiennent ou approuvent votre utilisation de l'oeuvre).
et aussi une utilisation politique , religieuse , philosophique peut aussi être faite sans "modification" .....il suffit d'un argumentaire fait après la diffusion pour transformer le(s) message(s)........
m'enfin j'essaye de réfléchir a des exemples dans le cadre de la musique , des textes chanté , paroles , poèmes....etc.....
je tient a préciser cela , je parle du ND dans le cadre de la "musique" .......
les licences libres de la musique sont différentes de celles du logiciel....mais aussi différentes de la littérature , de l'image etc......
(a une époque ou on discutait d'eventuelle création de nouvelles licences , et a l’époque ou j’utilisai encore les CC , j'avais émis cette possibilité d'une clause de non-utilisation a des fins politiques ou religieuses.....mais c’était avant de comprendre (enfin je penses) l'impact de la viralité de certaines licences)
De mon côté je publie mes morceaux en by-nc-sa, je suis un très mauvais auteur, et les autres musicos des 2 projets dans lesquels je joue actuellement sont très mauvais auteurs aussi.
Je "pique" donc des textes sous LLD (principalement sous jamendo qui a l'avantage de proposer une recherche de texte, mais chuuuuut le répétez pas) à droite à gauche pour mes différents projets.
Pour composer en gros je fonctionne de la façon suivante, je bricole des trucs à la gratte (ou autre instrument), dès que j'ai un semblant de riff qui m'intéresse, il faut assez rapidement que je trouve un texte qui colle dessus pour pouvoir concrétiser une chanson jusqu'au bout, imaginer un refrain si le texte en comporte, orienter la musique pour faire un tout ... Bref, l'idéal pour moi c'est d'avoir plusieurs textes sous le coude, il est rare que je parte d'un seul et unique texte pour composer une chanson.
J'en viens au rapport avec le sujet, bien souvent, quand je trouve une alchimie entre une musique qui me trotte dans la tête, et un texte en particulier, il devient très dur de s'en défaire. Dans ces conditions, je peux difficilement,
--> Premièrement, si je me tape un refus, je suis dégouté parce que j'ai l'impression d'avoir bossé (potentiellement plusieurs heures, sur plusieurs jours ...) sur un truc que je peux jeter vu qu'il est peu probable que j'arrive à coller un autre texte sur cette chanson (bon, d'un autre côté je dramatise parce que je l'ai déjà fait, mais c'est chiant)
--> Deuxièmement, si cet auteur accepte mon œuvre dérivée, quelle chance est-ce que j'ai qu'il accepte que je publie mon œuvre dérivée sans la clause nd ? ça fait parti de mon projet musical, de ma démarche artistique de publier mes chansons sous la clause sa, il me semble qu'il y a peu de chances que l'auteur accepte que son texte "sorte de son contrôle" comme ça)
[/list:u]
Le plus simple pour moi, pour mon utilisation des LLD, reste de farfouiller dans toute autre licence qui ne contient pas cette clause nd.
Pour info, je l'ai fait une fois, d'aller contacter un auteur d'un texte en nd, il se trouve que j'avais déjà une mélodie et un thème bien précis en tête pour cette chanson, et que j'étais tombé sur la "perle" qui collait à ce que j'avais en tête ... L'auteur m'a expliqué qu'il composait texte et musique en même temps, que pour lui, l’œuvre était un tout, et n'était pas dissociable. Point de vue respectable. J'ai fini par écrire le texte moi même du coup.
Voilà, c'était long et autocentré, pour conclure, personnellement, je ne crée pas tout de A à Z, j'ai besoin des textes des autres, à partir de là, il me parait naturel de mettre mes créations sous une une clause "sa" pour que ces morceaux puissent éventuellement profiter à d'autres. J'ai beaucoup de mal avec cette clause nd, j'aime bien cette idée de viralité, cette idée d'une communauté qui est appellée à grandire par cette clause de viralité.
Et sinon, j'ai aussi bouquiné ça récemment : http://www.framasoft.net/article4167.html qui reste un bon moyen de se faire un avis sur la clause nd à partir d'un témoignage très intéressant, je sais que tu l'as déjà lu Totoresk, mais ça reste intéressant à mentionner.
Si j'ai bien tout compris ce que dit la by-nc-nd (et de toute façon, c'est sur que j'ai pas tout bien compris, mais au moins j'aurai essayé)
Il n'est pas permis de sonoriser une vidéo avec une chanson sous by-nc-nd, par contre j'ai du mal à déterminer en lisant le texte juridique, s'il est autorisé de jouer en public une reprise d'une chanson sous by-nd ??
J'aurais tendance à penser que faire une reprise est une interprétation, un changement de l'arrangement d'un morceau, bref, une modification.
Autre question, si on considère maintenant juste un texte, vu que creative commons ne fait pas (ou peu) de distinction sur la nature de l'oeuvre sous by-nd.
Est-ce qu'il est autorisé de faire une chanson de ce texte ?
il n'y aura aucune modification du texte, on peut le respecter mot-à-mot ...
Est-ce que synchroniser ce texte sur une musique est "interdit" tout comme synchroniser une musique sur une vidéo ....
Si quelqu'un sait m'éclairer à ce sujet là, idéalement en me montrant où est-ce que c'est écrit dans la licence ....
et je conclus sur quelques petites questions à l’égard de cette clause nd :
Qu'est-ce qu'on considère comme étant une modification ?
il m’ait arrivé une fois de demander l'autorisation ....j'ai envoyé un mail...et j'ai reçu une réponse positive.....
le truc c'est que je bosse en un temps très court......je suis un impulsif......je suis incapable d'étaler une composition , de prendre mon temps......
du coup je me suis dit que si j'avais pu faire immédiatement ce que j'avais en tête quand j'ai écouté la zyk.....j'aurai peut-être pondu quelque chose (ou peut-être pas) mais j'aurai tenté le truc.......
bon...certains me diront que je ne peux m'en prendre qu'a moi même......je n'ai qu'a m'adapter......certes....je comprendrai cette remarque.....
mais ça a été le premier déclic sur cette clause ND
ensuite circusmarcus a créé un petit post pour son 50 ème morceau....... j'adore ce qu'il fait et je me suis permis de lancer une petite question sur son utilisation de la clause ND....j'ai vraiment eu peur de le mettre mal a l'aise....mais j'ai été (agréablement ) surpris de sa réponse ( http://www.dogmazic.net/modules.php?ModPath=phpBB2&ModStart=viewtopic&t=6214&t=6214&sid=a515eccb3ca0463bf5724cb706bf65e8&npds=0 )
du coup ça fait un petit temps que ça me trotte de lancer ce débat sur le ND ......
pour ton dernier message.....je ne pourrai y répondre et je serai également intéressé d'en connaitre les réponses.....
j'espères aussi que certains artistes qui utilisent cette clause vont venir s'exprimer sur le sujet........je ne lance pas ce débat pour les "casser" ou les "attaquer violemment" .........
j'aimerai sincèrement comprendre.....
( bien joué pour le lien framasoft de l'article de Dana ....j'ai complètement oublié de le mettre )
Donc la clause ND ou NC ne se verront pas souvent chez moi, sauf cas très particuliers des fois que, mais avec dans ce cas une idée très précise derrière la tête, ou dans le cas de réutilisation de samples ou de mélodies ou de texte...
Ah yes, un débat sur la ND
Bon je suis un peu en vadrouille, là, et je chope un wifi pour écrire un peu donc je risque d'être long des fois à réagir, mais je post anyway.
concernant la question de Zeco :
Coté CC, je suis pas sûr de savoir exactement comment la chose est envisagée lorsqu'il y a une clause ND.
Mais la LAL, bien qu'autorisant les modifications, introduisait (du moins dans ses anciennes versions, je ne sait pas si c''est toujours d'actualité) la notion de copie servile. A savoir que la viralité n'était pas forcément applicable si l'oeuvre en LAL pouvait être extraite de l'oeuvre dans laquelle elle se retrouvait intégrée. Par exemple dans une compilation, ou dans une bande son, à condition que le morceau y soit présent en entier et sans mix avec d'autres sons. A ce moment là, la LAL ne considère pas qu'il s'agit d'une oeuvre dérivée, mais d'une intégration dans une oeuvre globale, qui respecte l'intégrité de l'oeuvre d'origine.
A voir donc si CC a une approche similaire concernant sa définition d'une modification...
Pour les motivations concernant l'utilisation d'une ND, je reprend le message que j'avais posté à ce sujet sur le forum des membres :
---
Proposer un morceau sans autoriser les modifications, c'est un message, disons à forte personnalité. L'auteur a un truc trés particulier à dire et c'est exactement son morceau qui le dit. La démarche, ici, c'est : écoutez. Posez-vous un moment, ouvrez vos oreilles, j'ai un truc à dire, le voici. Le morceau est délivré pour être entendu, comme un aboutissement. C'est un résultat fini, qui propose donc une sorte de perfection en soit. Y'a un coté un peu absolu, ultime (*).
Maintenant, autorisez les dérivations et ça change complètement l'approche. Ce que vous proposez, c'est plus simplement d'écouter. Vous donnez aussi à écoutez mais vous assumez en même temps le fait de n'être qu'un point de passage d'un message qui ne sera jamais abouti et en constante évolution. J'en suis arrivé à utiliser, personnellement, des licences qui autorisent les dérivations pas vraiment parce que "mon" "message" sera repris etc, mais surtout parce que ce que je fais, je ne l'ai pas sorti ex-nihilo. J'ai allégrement gratté des accords et expérimenté des solos avec ma guitare pendant que ma hi-fi m'accompagnait avec mes groupes favoris. J'ai pris des cours de gratte, aussi, en apprenant à jouer des morceaux qui ne sont pas de moi. Et j'ai entendu des riffs à la radio qui m'ont cramé quelques neurones. Et j'ai scotché sur des sons à la télé. Je pourrais pousser plus loin encore en disant que les piafs me font tripper aussi des fois ^^ Et choisir une licence qui autorise les dérivations, c'est, en plus d'une invite à continuer cette interprétation de ce que j'ai moi-même interprété, une sorte de reconnaissance de cet aspect jamais abouti des choses, qui ne font finalement qu'évoluer de point de vue en point de vue.
---
(*) je nuance un peu maintenant ce coté "parfait" d'une oeuvre dont les modifs ne sont pas autorisées. Puisque, à défaut d'une oeuvre "parfaite", l'auteur peut être conscient du coté perfectible, mais rester tout de même avec cette perfection en tête, comme un but à atteindre. D'autre part, la ND peut être levée et l'auteur peut choisir cette clause pour "filtrer" les modifications qui lui conviendront. Ce qui reste quand même dans l'optique de mettre en avant un message qui doit convenir à l'auteur.
J'aimerais ajouter enfin que ne pas utiliser de clause ND ne revient pas non plus forcément à considérer ses oeuvres comme de simples "matières sonores" et qu'une quête de perfection reste possible dans ce cas figure aussi
Bon débat que voilà. En ce qui me concerne, l'utilisation ou non de la clause ND dépend de mes projets.
Je fais de la musique seul, bruitiste, expérimentale, ambient, industriel... et j'utilise la LAL, parce que si ces musiques sont des produits finis, elles peuvent aussi bien s'avérer une matière première facile d'utilisation. Aussi ces musiques résultent de ma créativité, mais pas seulement : des bugs informatiques, des superpositions d'effets jusqu'à mettre le logiciel "à genoux" et créer des sons totalement différents de l'original, tout ça intervient aussi dans la création, et à ce titre, je vois pas pourquoi je prétendrai à une propriété exclusive de la musique, puisque d'autres lurons joyeux peuvent utiliser ma musique comme matière première et la faire ré-interpréter par leurs machines.
Ensuite, je fais de la musique expérimentale en groupe, là, on utilise beaucoup des sons glanés ça et là, ambiances urbaines, enregistrements du lieu de travail, de discution, d'objets de la vie de tous les jours, superposition de radio et de télévision, ect... là aussi on utilise la LAL, parce que cette musique ne nous appartient pas plus que le bruit de la voiture qui passe en bas de chez nous. A ce titre, la LAL est déjà trop restrictive.
Et puis j'ai un groupe de chanson, ou là on utilise la CC by-nc-nd. Déjà parce que ça contient du texte, et c'est donc une expression plus directe, de nos personnalités en tant qu'individus. On débat régulièrement de la façon de partager ces musiques, et c'est tout à fait envisageable qu'on change de licence, mais pour l'instant, on utilise la nd, non pas pour empêcher ou décourager la modification, mais pour être au courant. Sauf si le parti UMP nous demandait l'utilisation d'une de nos chansons (ce qui ne serait pas triste) je crois qu'on accepte systématiquement toute demande de modification, c'est juste qu'on aime être au courant, parce qu'on se sent particulièrement attachés à nos chansons. Comme des parents peut être un peu trop inquiets qui veulent savoir où va trainer le gamin, non pas pour le fliquer, mais juste pour savoir.
Je crois que c'est la présence ou non de textes qui fait la différence. La musique et les sons ont peut-être un message plus universel, que chacun peut naturellement s'approprier, adapter à leur esprit. Un texte, sauf peut être dans le cas de certains poèmes abstraits à large possibilité d'interprétation c'est quelque chose de beaucoup plus individuel, et le bonhomme qui l'a écrit y est forcément plus attaché.
Pour la même raison, les livres que j'écris sont pour le moment sous by-nc-nd, mais je continue à préciser que pour moi la question est loin d'être fermée, et je poursuis la réflexion là dessus.
j'aurais deux exemple pour alimenter le débat sur ce sujet, a propos de cet "attachement " , cette "inquiétude" ....
la première est l'exception de la parodie ...... si l'UMP a envie d'utiliser tes textes et de les détourner "en leur faveur" .....il suffit de parodier ......dans ce cas il n'ont pas besoin de vous prévenir , ni de demander l'autorisation...(il me semble...a confirmer)
la deuxième est le domaine public ..... il y a bien sur une grande(énorme) marge temporelle .....mais une fois l'auteur mort et 70ans passés ...l'auteur n'a plus aucun "attachement " , aucune "inquiétude " , possible....... (tu me dira on ne peut que s'en foutre puisqu'on est mort...mais bon , c'est juste pour donner un exemple de limite ........l'UMP de l'an 2250 (t'as vu je te donne la plus grande marge possible ) pourra en faire ce qu'elle veut..... (en espérant qu'ils aient disparus d'ici la rhooo.....)
alors je te pond pas ces exemples pour te dire "t'as vu tu te trompes ! " ...loin de moi cette idée.....mais bien pour alimenter le débat ........
je ne suis pas la pour tenter d'imposer quoi que ce soit ......
Par contre je comprend plus facilement l'idée " d’être au courant " ..... mais bon...es-qu'un artiste qui reprend tes (vos) titres ne préviendrait-il pas naturellement ..... que ça te (vous) plaise ou pas .....? (j'en sait rien hein....je me pose la question.....perso je le ferai........mais bon......)
(je n'ai rien a redire sur la première partie de ton intervention....on est sur la même "longueur d'ondes" la dessus....)
Alors oui, là dessus rien à dire c'est vrai, pour autant que je sache, ça marche comme ça pour le droit à la parodie. Quant au passage de mes morceaux dans le domaine public 70 berges après ma mort, ben perso je trouve que 70 ans c'est beaucoup trop long... effectivement si je suis mort je vois pas trop ce que ça pourrait me foutre, au besoin je me retournerais dans ma tombe, mais ça s'arrêtera là.
Finalement, la raison, ou plutot l'excuse de la clause nd, c'est l'éventualité d'une utilisation que je ne cautionne pas. Mais puisque pour moi, ça concerne plus le texte que la musique, et vu la teneur des textes, je ne vois pas comment ça pourrait être détourné d'une façon que je ne cautionne pas, et il ne reste que la crainte d'une utilisation à laquelle je n'ai pas pensé, et j'avoue que c'est un raisonnement bancal, c'est pour ça que je parle d'excuse plus que de raison.
Parce que je suis favorable à la réutilisation de ce que je fais. Reste 2 points : l'idée d'être au courant. ça m'est déjà arrivé d'entendre de mes musiques dans des courts métrages et autres videos sur le net, et même une fois en live, remixé par un DJ que je ne connaissais absolument pas. Que les choses soient claires : tout ça me fait énormément plaisir, mais jamais je n'ai reçu de mail m'informant de ces utilisations et si j'en ai pris connaissance, c'est par hasard. Alors, si le hasard ne me mène pas à ces utilisations, je me trouve privé du plaisir de connaitre un nouvel aboutissement de mes musiques.
L'autre point, qui est aussi épineux et que j'ai oublié de mentionner plus haut c'est celui du travail en groupe : quand on est plusieurs à faire la musique, il faut se mettre d'accord sur la licence, autant avec les potes avec qui je fais de l'expérimental, c'est LAL, pas de problème, autant le pote avec qui j'écris les chansons est beaucoup moins favorable aux licences trop permissives, c'est pour ça que je disais qu'on en débat souvent, et il se peut tout à fait que ces débats nous mènent à abandonner la ND. Mais pas tout de suite
oui c'est vrai que c'est déjà bien d’être en musique libre ....... faudrait pas non plus dégouter les gens de la musique libre a cause des querelles sur les types de licences et les clauses...même si c'est souvent de bonne intention......
(perso j'ai commencé avec la c reaction ....puis la CC by.nc.sa .....et me vla maintenant en FMPL et LAL........et il m'a fallu 2-3ans pour assimiler (entre-autre) la notion de viralité (au fil des débats et discussions sur ce forum.....))
[code:1]TOTORESK a écrit:[/code:1]
Pour ce qui est de mon expérience , je suis passé par plusieurs protections comme toi , mais à l'inverse , je me suis dirigé vers la CC by Nc-Nd en dernier. (En ayant commencé par la LAL et en passant par quasiment chaque étape en"renforçant" la protection" ...
Ce qui a décidé ma démarche ?
Tout d'abord le mot gratuité qu'on arrête pas de coller de plus en plus au libre.
Un Amalgame souvent dû aux prétendus Numéro 1 du libre et autres pitreries d'internet.
En ce sens je ne dis pas que mon travail doit être payant ( mes essais serait plus juste).
Mais qu'il y'a bien une contre-partie pour utiliser ce que je fais:
1) au minimum mettre la citation , qui n'est pas toujours respectée
2) l'échange en privée , qui me paraît primordial , afin de savoir qui fait quoi avec mes trucs.
3) Si il y a lieu d'une modification , encore une fois pour stimuler les échanges , et avoir
un minimum de regard objectif à l'aide de ces derniers , lorsqu'une remarque ou suggestion aura été faite sur ma musique et / ou ce qui l'accompagne , me permettra de mieux évoluer que de rester dans le "vide d'échanges"
Pour l'instant , ça n'a pas été énormément le cas , mais du peu de courriels que j'ai pu avoir , ils ont étés riches d'enseignement , c'est aussi ça une contre-partie , non ?
Voilà.
au fait ... vous faites comment pour citer sur dogmazic ?
Revoyez bien les définitions de ce droit :
http://fr.jurispedia.org/index.php/Droit_de_parodie_(fr)
Cet exemple notamment est criant :
http://saceml.deepsound.net/archives/archi81.html
Mais peut-on quand même émettre quelques critiques, que j'espère, argumentées ?
Je sais que je suis hors du sujet principal.
On peut se poser la question de ce qui différencie une licence CC ByNcNd du droit d'auteur tous droits réservés. La réponse est rien hormis la motivation de l'auteur, que l'on espère éthique dans le cadre des licences libres.
A priori lorsqu'un auteur utilise une licence CC, c'est qu'il est d'accord pour ouvrir les droits à modifier et à faire commerce de l'oeuvre mais qu'il veut qu'on lui demande d'abord pour garder le contrôle sur son oeuvre.
Un auteur qui utilise le droit d'auteur tous droits réservés, part de la même idée, garder le contrôle sur son oeuvre. Dans son cas, peut-être moins familier avec le partage, il ne pensera peut-être pas à autoriser modification et commerce de son oeuvre sur simple demande.
Mais le résultat final est le même, devoir passer par l'auteur qui veut garder le contrôle sur son oeuvre pour ouvrir certains droits.
Pour ce qui est du droit à copier automatique, dans les deux cas, il est prévu par la loi après que l'oeuvre ait été acquise légalement. Ce qui dans le cas d'une oeuvre sous licence libre est très facile, et dans le cas d'une oeuvre tous droits réservés demande à passer par un intermédiaire légal.
Ce que j'essaie d'exprimer, c'est que l'idée reste la même, le contrôle, ou plutôt l'illusion du contrôle du cheminement de l'oeuvre par son créateur.
Hors, et sans vouloir plus polémiquer que cela, le but d'une oeuvre sous licence libre est d'échapper à son créateur pour entrer dans le pot commun et devenir l'oeuvre de tout le monde, du simple consommateur à celui qui veut pouvoir l'étudier, la modifier, et même en faire commerce. La part de respect du droit d'auteur étant dans l'obligation de citation de la paternité de l'auteur original.
Et cela devrait suffire.
Je pense que ces licences sont là pour rassurer les auteurs qui ne sont pas encore aguerris au monde des licences libres et qui pensent qu'un margoulin sommeille potentiellement dans chaque téléchargeur
Je pense aussi que ce besoin de contrôle est lié à l'évolution de nos sociétés et à la mise en avant de l'individu au détriment du corps social.
Le besoin de posséder, la peur de perdre quelque chose, la demande de récompense pour un effort donné, tout ça contribue à utiliser des licences libres qui sont finalement du droit d'auteur tous droits réservés déguisés en partage avec le reste du monde.
Je ne milite pas dans ce commentaire pour la conversion des auteurs utilisateurs de clauses restrictives vers la LAL ou la By SA, ou la CC 0, chacun fait comme il l'entend, en conscience, selon son parcours personnel et les aléas de l'existence.
Les licences libres et leur utilisation sont intimement liées à la perception évolutives des auteurs dans leur histoire personnelle et de leur rapport intime à leurs créations.
Quand un auteur prend suffisamment confiance en lui et qu'il a compris que les idées sont par milliers et que s'accrocher à une poignée que l'on pense importantes est un manque de maturité, il passe aux licences complètement ouvertes et s'épanouit.
Se pose quand même un certain nombre de problèmes liés à ces clauses restrictives.
Le Net est impermanent, un auteur est joignable sur tel site ou à telle adresse email un jour, quand est-il quand ce n'est plus le cas ? Les auteurs doivent-il se faire connaître sous leur vrai nom et fournir leurs coordonnées géographiques réelles pour que je puisse faire une enquête et le retrouver ?
Comment fais-je pour modifier, remettre au goût du jour, promotionner, une oeuvre qui circule avec une licence byNcNd, si je ne peux plus joindre l'auteur ? J'enfreins la loi ?
Que se passe-t-il si l'auteur se désintéresse d'une oeuvre sous ByNcNd et qu'il n'a pas pris la peine d'en changer la licence et qu'il devient injoignable ? J'enfreins la loi ?
Que se passe-t-il si l'auteur décède, devient fou, et que personne ne gère ses oeuvres à sa place ou qu'il a changé de pseudo ? J'enfreins la loi ?
Ce débat rejoins celui sur la remise en cause du droit d'auteur et plus globalement sur la propriété intellectuelle ( imaginaire ).
Veut-on oui ou non partager ce qui émane de nous ?
Si oui, est-ce que soumettre des conditions est différent que de dire non par défaut ?
Abandonner toute paternité, toute mention, tout droit à l'autre c'est aussi quelque part rendre l'œuvre anonyme, et il est dur de créer, voire d'enfanter pour de l'anonymat.
Peut être peux t-on lier l'affaire avec la psychologie générale d'un artiste et du pourquoi il décide de montrer à la face du monde ses créations.
D'un autre coté la phase christique du don sans retour sans recherche d'auto-satisfaction pour le bien d'une humanité a un petit coté utopique et doux rêveur.
La propriété est une notion qui régie nos sociétés depuis le début de l'humanité (malheureusement ou heureusement)
Cependant je trouve la réflexion réellement intéressante et constructive mais aussi ouverte et belle soit elle, je pense qu'elle se heurte à nos démons intérieurs de créateurs.
Rufus ne dit pas qu'il faille abandonner toute paternité :
Mais bien plutôt des droits qui, ne pouvant être réalisables hors de la volonté d'un auteur, contribuent à la richesse culturelle.
Je réagissais à cela en fait. Donc je pense ne pas avoir fait du hors sujet non plus.
D'autant que mon propos est plutôt une tentative maladroite d'explication concernant les licences ouvertes qui ont quelques restrictions, et le pourquoi du choix de ces dernières.
Peut être j'interprète mal la question posée par Rufus mais en substance j'en retiens cette question précise :
Une licence libre est emprunt de liberté, mais la liberté ne peux t-elle être autrement que totale ?
Bah, quand même y a une différence importante, c'est le droit de diffusion. Je télécharge ou j'achète un album en CC by-nc-nd, j'ai le droit de le copier et de le refiler à mes potes pour qu'ils découvrent et fassent tourner à leur tour, j'ai le droit de mettre un lien sur mon blog ou sur mon site (tant qu'il n'y a pas de pub).
Je télécharge ou j'achète un album en full copyright, j'ai le droit d'en faire rien à part l'écouter seul chez moi, ou dans un cadre strictement familial.
Même si dans la pratique, ça se fait de graver des CDs full copyright pour les potes, c'est interdit, ça fait donc une sacrée différence, même avec la plus restrictive des licences libres.
Sinon, pour réagir à ce qu'a dit tourbillion73 :
Alors, je fais exactement l'inverse. Sur le principe je suis pour des licences permissives, comme la LAL, mais si j'ai le moindre doute sur les utilisations possibles (et que j'ai citées plus haut) alors je mets une licence plus restrictive, quitte à en changer plus tard, pour passer pourquoi pas à la LAL. Comme ça je regrette rien.
Parce que si tu mets un morceau en LAL au début, pour passer plus tard à la CC-by-nc-nd, tous ceux qui l'auront téléchargé à l'époque ou c'était en LAL, comment ils savent qu'ils n'ont plus le droit de modifier, ou d'utiliser à des fins commerciales le morceau ? Et s'ils font une de ces utilisations, et que tu n'es pas d'accord, je suis pas sûr que t'aie grand chose à leur reprocher, puisqu'ils utilisent ton morceau selon les termes de la licence au moment où ils l'ont télécharger. Il me semble hein, quelqu'un de plus calé que moi pourra peut être confirmer ou corriger ce que je viens de dire.
Oui, je vois bien ce que tu veux dire. Or, les licences ouvertes ne prônent pas en France la non-paternité de l'auteur, ce serait contraire au droit d'auteur français (droit moral inaliénable, incessible et perpétuel). Même les licences pour les logiciels informatiques mentionnent les auteurs.
Rufus parle des restrictions d'usage (commercial, modifications...), et fait le parallèle avec des restrictions de "libertés", ou plus prosaïquement, des contraintes.
Je rajouterai que, selon moi, la plus restrictive des licences est plutôt la NC-SA. Car non seulement on ne doit pas en faire d'utilisation commerciale, mais les modifications et œuvres dérivées doivent être distribuées sous la même licence, ce qui empêche toute reprises pour des conditions que le modificateur ne souhaite pas (donc hors licences libres et ouvertes, point de salut). Cela permet de garder les œuvres dans le giron des cultures libres et au final, de faire respecter la volonté de l'auteur.
Cela ne m'empêche pas de considérer aussi les auteurs qui souhaitent publier sous une licence ND. Un auteur considère qu'à un moment, son œuvre est finie, et il en jette une version qu'il considère comme le témoin de son expression, qu'il souhaite figée.
Pour moi, cette phase là de la création se pose dès que l'auteur décide de diffuser son œuvre, l'œuvre originelle reste de toutes façons. Je précise ici, que je publie mes œuvres sous une licence CC BY NC SA 2.0.