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''L'age de peer'': esclavage 2.0

novembre -1 modifié dans Economie de la musique
''L'age de peer'', le bouquin d'Alban Martin, est-il un suppositoire libéral livré dans un écrin communautaire?

Intrigué par l'omniprésence d'Alban Martin sur la nébuleuse libre, j'ai décidé de me lancer dans la laborieuse digestion de l'Age de Peer.
Je dis laborieuse car il s'agit d'un ouvrage commercial (je m'explique plus bas) dont le sujet est l'étude d'une éventuelle viabilité économique du marché du libre.

A lui seul ce sujet est totalement irrespectueux des principes de bases qui font que nombre d'artistes libres, dont je fais partie, ont à coeur de partager leurs oeuvres: l'accès universel à la culture et le refus de considérer la culture comme un produit de consommation.

Alban Martin propose aux majors une mécanique commerciale pour faire des bénéfices, le discours est donc cohérent. Ce qui l'est moins, c'est notre attitude grégaire.

Alors pourquoi laisser un avocat de l'économie de marché nous représenter (directement ou indirectement)?

Première clef de la supercherie: l'emballage.
La couverture et le titre de l'ouvrage font clairement de l'oeil aux artistes libres. ''Tiens! Un bouquin sur la culture libre. Alors voyons, ça parle de culture libre positivement et le mec il s'incruste même sur des plates formes de diffusion libre... woooaaaa, cool! Merci M. Martin. Ton livre, je vais pas le lire passsque tu woa, moi chui un artiste, mais t'es un mec cool''.
Emballage 2.0: ''waoooo, en plus c'est édité sous licence libre!''... Non, non et non. Seul un enregistrement indigeste (ce type de bouquin ne supporte évidemment pas un enregistrement sonore, j'ignore si les mal-voyants sont habitués à se concentrer sur une lecture aussi monocorde), imaginez, près de 6h de lecture. Il ne s'agit pas d'un roman! même si l'auteur enrobe son idéologie d'une historiette ridicule. ''Oui, mais sur son site, tu peux télécharger le bouquin!''... Non, non et non. Sur le site, on peut (je cite parce que c'est très beau) ''Téléchargez librement DU contenu du livre''. Vous saisissez la différence? Vous aviez commencé à nous caresser le genoux, Mr Martin, pourquoi ne pas employer les méthodes que vous admirez tant: publiez votre ouvrage sous licence libre. Il m'avait pourtant semblé entendre l'éloge des échanges numériques gratuits.

Le contenu de cet ouvrage m'est apparu comme un hymne au néo- libéralisme flamboyant. Rien à envier aux ''lendemains qui chantent''. On nous explique doctement les avantages immenses de l'esclavage consenti. Attention, esclavage 2.0, rien à voir avec les négriers... Alban Martin est un individu respectable.
D'ailleurs, le discours de ce monsieur semble passer assez facilement auprès des grosses entreprises du ''divertissement''. Pour certains, ça force l'admiration. Personnellement, ça m'intrigue.

J'ai trouvé dans la musique libre un échappatoire à l'engraissement de toute une chaîne de production-distribution de divertissement sans aucun respect pour l'oeuvre en tant que telle. Aujourd'hui, j'ai du mal à accepter qu'un seul individu s'acharne au nom de tous à trouver des solutions pour qu'enfin les acteurs du marché culturel (pour éviter de répéter divertissement) tirent bénéfices d'un tel vivier. Feuilletez le livre sans l'acheter, vous goûterez aux avantages en nature que les artistes et les ''clients'' (c'est lui qui le dit, pas moi) en tireraient, c'est un poème.
Quand ce monsieur se vante à tout va des diplômes H.E.C et des stages de marketing qu'il accumule, les doutes quant à la nature sociale de sa démarche s'amenuisent.

Si je dépose ma colère ici, plutôt que sur une plate forme où figure le livre de Mr Martin, c'est parce que ici, les déclarations d'intentions n'ont jamais changé.

Je suis très agacé de voir ce monsieur s'imposer comme un interlocuteur privilégié dans les débats autour du libre.
Son discours, tant qu'il consiste à justifier le p2p ne me dérange pas, mais je redoute le glissement vers le libre qui est en train de s'opérer.

Si vous avez digérer cet ouvrage différemment, je suis curieux de connaître votre point de vue.
Car forcément, je me trompe. Alban Michel est destiné à la postérité, j'en veux pour preuve SA page Wikipédia.

le site d'Alban Martin: http://alban.martin.googlepages.com/home
SA page Wikipédia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Alban_Martin
en écoute: http://www.jamendo.com/fr/album/2881/
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Réponses

  • ben écoute dogbreath
    je viens de zapper les extraits de son bouquin sur son site
    je connaissais pas le mec
    et ce qui est certain c'est que je vais pas acheter son bouquin :)

    C'est de la littérature post-HEC
    à moins d'avoir envie d'investir sur le net et gagner de l'argent, je vois pas bien pourquoi on aurait à lire ça
    c'est un livre de recettes pour les entreprises culturelles et autres sur le net

    quant aux références aux licences libres.. arggll je manque de m'étrangler là en lisant certains passages :)
    disons qu'on est là non pas dans une version "libérale" comme tu dis (parce que je crois au contraire que les licences de libre diffusion vont par essence dans le sens du libéralisme moral et philosophique, plus que dans la direction d'un communautarisme qui me paraît quelque peu phantasmatique, ou en tous cas assez pauvre) :
    mais dans une vision purement "cynique" des licences libres - en tous cas tout à fait amorale :)

    Donc je te rejoins tout à fait sur l'IRRESPECT du personnage vis-àvis de ce qui inspire et motive la plupart des utilisateurs de licences libres (enfin.. je crois.. mais j'ai comme un doute parfois, en fait j'ai même plus qu'un doute)

    Les clins d'oeil au libre sur la couverture et ailleurs sont assez imbuvables, comme tu le fais remarquer.

    Donc 99% d'accord avec toi : il ne faudrait pas qu'un GUSS comme ça s('impose dans les médias et sur la place publique comme notre porte parole (pas plus que le guss qui préface le bouquin, je désteste les associations de consommateurs de manière globale :)

    (Le 1% est juste une histoire de vocabulaire : le "libéralisme" hein :) - je maintiens que ça ne va pas de soi que les licences libres soient d'inspiration communiste ou anarchiste - et je ne suis pas sûr non plus qu'elle soit forcément d'inspiration libérale de gauche ou de droite.. Je veux dire qu'elles peuvent être tout ça : ça dépend comment on les utilise et dans quel but)
  • Mouais, faudra que je me penche sur cette histoire.
    Peut-être que ce livre comblera mon petit coeur de madeliniste infiltré chez les libristes, qui sait...

    En tout cas, Alban a depuis longtemps pour marotte la co-création de valeur et les « user generated content », qui se rapprochent finalement de ce que Karl Dubost dénonçait déjà en mars 2006 comme « l'esclavage 2.0 ».
    http://www.framasoft.net/article4326.html

    Pour ma part je suis perplexe. Les rappels à certaines considérations « de bon sens » telles que « contribution non rémunérée = esclavage » me semblent utiles pour ne pas tomber dans l'euphorie très « web 2.0 » (justement) du « c'est novateur, donc c'est formidable ».

    La question de la co-création de valeur se posait déjà avec le « scandale » Jamendo : les partages des bénéfices pécuniers de la valeur co-crée doivent-ils être égaux pour être légitimes ?
    Je persiste à penser que la réponse n'est pas simple.

    Bref, faudra que je lise ce bouquin, quand la version complète sous licence de libre diffusion sera en ligne (ce qui, d'après les derniers échanges que j'ai pu suivre, doit arriver après un certain délai imposé par l'éditeur).
  • si un jour tu as le courage mpop il faudrait écrire un truc sur la couleur poltique des licences libres.

    D'un double point de vue: historique d'abord : car de richard Stallman à Lawrence Lessig, de la GPL à dogmazic et jamendo, etc. il est certain que les motifs de l'adoption des licences diffèrent fortement.

    Je reste frappé par l'inspiration "communautarisme", fortement collaborative des débuts, tendance qui s'est exprimé pour l'art à travers la licence art libre dans une certaine mesure : on était là, pour l'art en tous cas et pour le logiciel libre, dans la perspective d'une oeuvre avant tout "dérivée" dont il fallait déterminer la valeur et facilitier la création, dans une perspective collective (il y a bien l'idée de fonder un collectif, un "mouvement" revendicatif)

    DEpuis, d'autres tendances sont apparues, qui sont autant d'usage différents parfois des mêmes licences, ou qui s'expriment par la création d'autres licences type creative commons, plus juridiques qu'idéologiques en apparence. Or, la couleur politique de Lawrence Lessig est manifestement "démocrate libéral" (plutôt à gauche sur l'échiquier politique américain, ce qui signifierait plutôt au centre chez nous :)

    Bref, une vision plus libéral (mais libérale juridique je dirais :)

    Et évidemment, on voit aparaître aujourd'hui une tendance "cynique" , orientée vers des finalités purement marketing. Un discours tout à fait dépolitisé - ou du moins dont les soubassements politiques sont inconscients (ceux qui voient le monde ainsi, comme un vaste terrain de jeu marchand, susceptible de rapporter beaucoup d'argent, déploient implictement une vision politique irresponsable mais implicite - je dis irresponsable au sens où elle est justement implicite - purement égotiste)

    Le second point de vue serait d'étudier les textes des licences du point de vue de leur soubassements politiques implicites: quels sont les visions du monde impliquées par ces licences ? C'est beaucoup plus ambigü qu'il n'y parait. Les Creative Commons par exemple me semblent d'abord des outils, apparemment neutres du point de vue des choix de société, plus neutre en tous cas que les licences type art libre (qui elle-même ne sont pas bien claires en réalité, mais s'affichent comme subsersives : par rapport à quoi ? ça n'est pas clair non plus). Sont-elles si neutres que cela ?

    la solution simple serait de croire que c'est l'usage qui détermine la signification politique
    Mais ce serait être bien naïf de croire qu'un texte, fut-il de style juridique, puisse être neutre.

    je m'attends depuis le début de toutes façons à une récupération "cynique" des licences libres. ça va vehnir ou ça vient déjà. Je dis cynique non pas pour porter un jugement moral (bien que je l'assume en fait), mais au sens où seraient totalement mis de côté les inspirations idéologiques au profit d'un pur esprit marketing (le monde vu comme un vaste marché avec des vendeurs et des consommateurs).

    Il y a là un risque de voir se substituer aux portes paroles du libre historique (nous par exemple) d'autres porte paroles, capables de se faire entendre plus fort que nous, parce que plus puissants, moins soucieux d'équité et moins cultivés :)
    Bref, des VRP du libre... qui vendront le libre comme on vend des recttes marketing, ou des aspirateurs.

    Bref : du point de vue où "nous" sommes, on pourra concevoir cela comme une récupération" inique. D'où l'urgence à mon avis à repenser tout ce fourbi en reprenant les choses depuis le début,comme j'en avais esquissé le projet dans mon truc sur la dissémination.

    Bon..
    J'ai pas le courage de me lancer là dedans, j'ai désormais d'autres préoccupations. Mais il faudrait réinvestir la scène du libre à mon avis, écrire un bouquin ou un recueil d'études, bref, se faire entendre.
  • bonjour, (digression trollesque).
    Effectivement, il est urgent de compiler un "historique" du mouvement des cultures libre en général, afin de remettre un peu certaines personnes se prétendant "analystes" ou "visionnaires" à leur place.
    D'autant plus que ces personnes on un axe d'approche du "petit monde du libre" uniquement basé sur l'exploitation possible de ce mouvement et de son contenu culturel dans le cadre industriel, c'est à dire dans une approche classique et en aucun cas novatrice dans les modeles économiques.
    Non seulement cette exploitation possible n'est qu'une des très nombreuse composantes/facettes du mouvement culturel mais en plus les analyses fournies par ces gens sont orientées en fonction de leurs intérêts, donc justement inintéressantes.

    Pas vraiment besoin de se pencher dessus, ce type d'ouvrages fait partie de la mise en place d'une "tendance" qui consiste à faire un pseudo buzz sur les fameux nouveaux modèles économique(qui ne le sont pas) sousjascent à des pseudo analyses comportementales sur les usages du net, sachant que quelquepart les commanditaires de ce type de réflexion sont à coté de la plaque depuis longtemps et ne s'intéressent à ce mouvement que depuis peu, cherchant par tout les moyens à l'exploiter.

    L'orientation idéologique et la désinformation ont toujours fait partie des stratégies marketing, et je ne vois pas en quoi le mouvement des cultures libre devrait en être exempt.
    Il nous appartien d'être vigilants et de s'opposer fermement à ce genre de dérives, d'ou le besoin d'ouvrages historiques et surtout d'une discussion concrète sur le sujet entre tous les acteurs du libre défendant les valeurs initiales de ce mouvement. (mais là c'est pas rendu).
    Ce mouvement pose des enjeux sociologiques que peu arrivent encore à appréhender dans leur globalité, mais ça viendra avec le temps, si nous expliquons et que nous parlons aussi fort que les vrp à deux balles.

    Pour ce qui concerne la récupération "cynique" des licences libres, ou plutot du contenu culturel diffusé sous licences libre, je crois que Ruppert Murdoch et son myspace ont déja pris quelques longueurs d'avances, mais cela ne semble choquer personne.

    Le fait de mettre volontairement à disposition d'un puissant groupe industriel un contenu culturel exploitable (valorisé à 15 Milliards de $ US en 2009) est a priori normal pour bon nombre d'acteurs du mouvement. (artiste, public, labels).(sachant que les oeuvres sous licences libres ne constituent qu'une partie du contenu culturel de gracieusement offert sur un plateau à Murdoch).
    Il est clair d'ailleurs que se dégagent deux voies pour les contenus librement diffusables, et que celle-ci est certes la plus "facile" mais pas forcément la plus interessante à terme pour les artistes.(ceux qui souhaitent une valorisation alternative de la chaine de création en dehors des mécanismes industriels classiques).

    A titre perso, je ne m'explique pas l'engouement pour cette "pompe" ,(qui préfigure une récupération massive du mouvement) ni la contradiction entre le fait de proposer des oeuvres sous licences libres, et donc s'engager dans un mouvement culturel alternatif(une alternative à la culture industrielle) et dans le même temps permettre à un groupe media industriel de les exploiter sauvagement.
    J'aimerai bien avoir des témoignages d'artistes qui sont ici et aussi sur myspace pour comprendre la démarche...
    est-ce idéologique, est-ce par volonté d'avoir une visibilité plus importante, sont-ils conscient de ce que compte faire ce groupe industriel avec leurs oeuvres?, connaissent-ils l'histoire de Murdoch?
    Considèrent-ils que les licences libre ne véhiculent aucune valeur ethique particulière?, considèrent-ils que myspace véhicule des valeurs éthiques qui correspondent mieuxà leurs aspiration sociétales?

    Nous pêchons sans doute par un manque d'explication, de démentellement idéologique de ce genre de projets, nous devons expliquer ce qui se cache réellement derriere tout ça et alors, peut être, certains comprendrons les vrais enjeux des cultures libres, qui ne peuvent se réduire à une simple analyse marketing ou économique.

    Bonne zike :)
  • Christophe E.

    hé bien nous sommes donc parfaitement d'accord

    Il faudrait un ouvrage, un livre quoi, et surtout faire du buzz autour de ça
    ça peut être un collecitf, pourquoi pas monter une série de conférences sur divers aspects à Bordeaux ou aileurs dans le cadre de dogmazic ?
    Il y a des tas de gens sur ce forum qui ont des choses à dire et sont à l'aise à l'oral et ou à l'écrit
    et on peut s'entraider pour la rédaction

    MAIS
    MAIS
    Un tel projet devrait aborder à mon avis les choses sur un mode pluraliste
    c'est-à-dire en étant ouvert à des points de vue différents
    OR,
    nous avons les uns et les autres je crois des poiints de vue différents (pas TRÈS différents, mais différents)
    C'est cela qu'il faut mettre en exergue

    Plutôt que de laisser le libre se faire happer dans un discours univoque
    ne nous cachons pas la pluralité des pratiques et des théories
    y compris quand il existe des contradictions

    Ce serait un beau travail je crois
    d'utilité publique
    Vous en êtes capables !

    En demeurant fixés sur une position juridique soi-disant neutre, on risque fort de laisser l'interprétation politique aux autres
    il faut, non seulement réaffirmer l'importance du juridique, mais aussi les implications politiques qui nous semblent pertinentes

    ET si possible en nous concertant sur des pratiques réelles, pas en essayant de forcer la réalité pour qu'elle entre dans un cadre idéologique (je dis ça notamment en pensant aux licences art libre)

    Qu'en pensez-vous ?

    (perso, je suis prêt à donner un coup de main.. )
  • Tout à fait satisfait de la tournure du débat.

    L'idée du post de départ ne consistait pas à ranger l'art libre dans la case anarcho-communiste, même si ces mots ne me font pas forcément peur, mais surtout d'éviter que des apôtres du marketing fassent eux même le rangement au nom d'une communauté (désolé, j'insiste sur le mot, je lui donne simplement une valeur d'ensemble). Pour reprendre tes mots, dana, je crains effectivement une récupération cynique et une substitution des portes paroles.

    Redonner une couleur éthique ou morale au mouvement me semble une tâche particulièrement ardue. Autant qu'elle est intéressante. Au moins pour se préserver d'une récupération non consentie.

    Aujourd'hui la seule valeur commune aux artistes libre est la licence. Voilà qui parait bien maigre comparé aux espoirs du début. Si nous considérions enfin la licence uniquement comme un moyen de protéger les oeuvres et non comme une déclaration d' intention?

    Je n'ai pas d'autre support clé en main à proposer mais juste l'impression que le rôle d'une licence libre devrait se limiter à sa destination première: un outil juridique.

    De plus, de part sa vocation, une licence ne permet pas d'aborder des notions complexes qui peuvent parfois sembler contradictoires si elles ne sont pas approfondies. Comment faire cohabiter dans un texte réglementaire ces deux idées: ''tout travail mérite salaire'' et ''l'accès au savoir et à la culture ne devrait souffrir d'aucune entrave''. Il s'agit plus au final de comportement que règle.

    Je trouve l'attitude et les choix de Steve Coleman tout à fait compatibles avec une éthique libre, je crois (à vérifier) pourtant que ses albums disponibles librement ne sont pas encadrés par une licence.

    Donc, oui, un ouvrage collectif me semble tout à fait opportun.
  • octobre 2007 modifié
    bonjours, je souhaites réagir car je penses que de toute façon, nous arrivons dans une période transitoire par rapport à l'écologie et gènérationnelle par rapport à la gestion de la population mondiale. Sa fait beaucoup à gérer mais je crois que l'industrie du disque, des magazines papiers et autres feraient mieux de préparer la fin annoncer de toute cette industrie polluante par l'arriver de l'internet très haut débit sur vos téléphones portables en 2008 ...
  • Il serait interessant en effet de proposer un ouvrage collectif combinant analyses et témoignages de terrain.
    Toutefois la tache est importante si on souhaite que ça tienne la route et que cela puisse servir par la suite de fond documentaire sur les cultures libres.
    Pour ce qui me concerne, je dois effectuer 4 conférences de 2 heures cette année à Marseille (en collaboration étroite avec l'espace culture multimedia de la Friche)
    sur les sujets suivants:
    L'histoire du droit d'auteur (7/12)
    Les aspects juridiques des licences libres (et du copyright d'ailleurs)
    Les alternatives economiques dans la culture libre
    Les enjeux de la culture libre (aspect politique, sociologique et culturels)

    Ces conf seront enregistrées et retranscrites pour un usage documentaire sous CC.
    Donc éventuellement piocher les trucs vraiment pertinents dedans.
    Nous disposons déja d'un fond documentaire et d'ecrits conséquents,comme ton essai sur la dissémination qui peuvent tout à fait s'insérer dans ce projet.
    Le but dans mon esprit étant de produire une oeuvre pluraliste et complete, un peu dans l'esprit du "livre blanc sur le P2P" auquel nous avions participé à l'époque.

    Mais il est aussi très important que d'autres puissent participer, notamment les "fondateurs" de ce mouvement que ce soit en France ou aux US, ainsi que l'ensemble de la communauté musique libre (public, artistes, labels) , enfin, ceux qui seraient interessés pour participer, quelle que soit la contribution.

    Je ne sais pas si nous avons vraiment capacité à gérer un tel ouvrage (vu la somme des projets en cours pour l'asso) et surtout lui donner une réelle dimension collective au delà des guéguerres habituelles libre-pas libre and co, mais la question est posée :)

    Bonne zike :)
  • Arhh... trois réponses déja le temps que je dédige mon post...
    tan pis je l'envoie quand même...
    dana écrit:
    Il y a là un risque de voir se substituer aux portes paroles du libre historique (nous par exemple) d'autres porte paroles, capables de se faire entendre plus fort que nous, parce que plus puissants, moins soucieux d'équité et moins cultivés :)
    Bref, des VRP du libre... qui vendront le libre comme on vend des recettes marketing, ou des aspirateurs.
    Bref : du point de vue où "nous" sommes, on pourra concevoir cela comme une récupération" inique. D'où l'urgence à mon avis à repenser tout ce fourbi en reprenant les choses depuis le début,comme j'en avais esquissé le projet dans mon truc sur la dissémination.

    Comme le souligne très bien Dana, le risque est plus que réel, d’autant plus que ce genre de gus sait très bien être sympathique avec les artistes qu’il rémunère pour de petites soirées « sympas » etc..
    Ces jeunes VRP cool made in HEC savent manier à merveille paillettes et relations, champagnes et petits fours pour se faire admettre comme porte parole « du libre » aussi bien auprès de certains acteurs du libre qu’auprès des majors industriels ou politiciens.

    Il n’est pas très dur d’imaginer ce qui va se passer à présent et il faut avoir à l’esprit ce que sont devenues les radios libres dans les années 80 quand les grosses radios commerciales se sont rapidement imposées en écrasant dans l’œuf l’espoir d’une liberté d’expression incarné par une myriade de petites radios associatives.

    Pour cette raison il est important de lire ou plutôt écouter « l’âge de peer » pour se rendre compte jusqu’ou peut aller ce cynisme ultralibéral appliqué à la culture ou pour parler HEC l’industrie du divertissement. (je pense à ce sujet que l’auteur, formaté par ses années d’études et ses fréquentations, ne doit pas du tout prendre la mesure de son cynisme)
    Car dans ce milieu ce qui est bon pour le marché l’est forcément pour humanité entière et ceux qui osent s’opposer à autant de bon sens, sont taxés de gauchistes arriérés.

    Comme je l’ai déjà fait remarquer sur un autre forum, « l’age de peer »
    est vraiment un petit chef d'oeuvre de propagande web 2.0 et d'idéologie ultra libérale à visage cool, il faut vraiment écouter ça pour y croire… Quelque mots clés qui reviennent en boucle :
    "entreprise, service client, marketing, produits phares, produit cible, divertissement, succès commercial, millions de dollars, rang mondial, amateurs dans le modèle économique, fans..."

    Ce que je trouve intéressant dans ce bouquin, c'est que pour une fois cette idéologie ultra libérale est présentée sans masque, en effet plus besoin de lire entre les lignes pour voir ou l’auteur veut en venir.
    Et les petites scénettes futuristes au pays merveilleux du divertissement ou le consommateur heureux peut par exemple côtoyer ses idoles en backstage, et faire partie du staff pour la promo du groupe, avoir des goodies gratos... "Imaginez vous par une belle journée de printemps en 2010 bla bla..."
    Sauf que moi, le 2010 qu’Alban Martin à rêvé pour nous et qu’il veut refourguer comme business plan à ses potes industriels, me fait carrément peur.

    Bref, peut être qu'avant de réinvestir la scène du libre, comme le suggère justement Dana, il convient avant tout de dénoncer la manœuvre et la supercherie au plus grand nombre, faire écouter des passages de ce bouquin à petites doses, comme vaccin afin de « renforcer nos défenses immunitaires ».
    La lecture de l’article de Karl Dubost que suggère mpop va bien sûr dans le même sens il faut le lire aussi…
  • ça serait bien qu'Alban Martin vienne débattre ici, non ?
    Je lui envoie le lien de la discussion. J'ai vu qu'on pouvait le contacter via son blog.
    Un peu d'animation, que diantre !
  • ça serait bien qu'Alban Martin vienne débattre ici, non ?

    mais bien sûr, il est bienvenu :D
  • Rico écrit:
    ça serait bien qu'Alban Martin vienne débattre ici, non ?

    mais bien sûr, il est bienvenu :D

    Tiens, je vais le mailer alors (sais pas si quelqu'un l'a déjà fait...).
  • Vous cherchez vraiment la mouise hein ?
    vous vous ennuyez peut-être ?
    C'est de la perversion là :)
  • on a deja mpop comme ultra liberal ça suffit pas???? :D

    oui mettons un peu d' ambiance ;)
  • dana écrit:
    Vous cherchez vraiment la mouise hein ?
    vous vous ennuyez peut-être ?
    C'est de la perversion là :)
    Ben pour l'instant ça ressemble un peu à un jugement par contumace, je trouve. Avoir l'avis du principal intéressé serait pas mal, non ?

    Et depuis quand mister Dana Hilliot aurait-il des réserves face à la perspective d'une baston généralisée, hum ?

    Enfin bref, pour le coup je trouve le couplet libriste un peu trop harmonieux dans ce sujet. Pour une fois on n'est pas sur la même longueur d'onde, cher dana.

    Franchement, ce grand cri d'alarme face à une récupération des valeurs de la culture libre pour les dévoyer, ça me rappelle un peu les cris des intégristes du logiciel libre qui ont si peur qu'on leur dénature leur « Libre »...
  • Bonjour à vous,

    Et bien, que de critiques sur le livre dans cet "échange"...mais c'est bizarre, aucune citation précise, aucune contre argumentation sur les éléments développés, pourtant, 220 pages, ça doit se trouver, non?

    A moins que vous placiez le débat sur un autre terrrain, à savoir la forme plutôt que le fond, "l'esprit" (la doctrine?) plutôt que le concret ? Très bien, je vais donc rentrer dans votre registre pour m'adapter à cet "échange", mais ça ne sera pas de ma faute si ce n'est pas aussi constructif que je l'aurais souhaité.

    @ Dogbreath:

    "ce sujet est totalement irrespectueux des principes de bases qui font que nombre d'artistes libres, dont je fais partie, ont à coeur de partager leurs oeuvres: l'accès universel à la culture et le refus de considérer la culture comme un produit de consommation"

    ==> A partir du moment où un artiste cherche à vivre de sa musique (sous licence libre ou pas vend sa musique, ça devient un "produit" (peut-il donc être encore appelé artiste, s'il gagne sa vie avec ses créations? cf Antoine Moreau). Pour moi (échange de point de vue, car tu pars de ton référentiel pour généraliser), les vrais artistes aujourd'hui au sens le plus "pur" ne sont donc pas ceux qui créer de la musique à plein temps (et gagnent leur vie avec), mais plutôt ceux qui ont un boulot à côté et s'y livre le we et le soir, (les Lonah, Les sam et tbls etc...) et donc n'ont pas besoin de créer pour manger.

    Donc si je suis ta logique Dogbreath, tu n'as donc JAMAIS acheté un CD de ta vie, en te disant "je vais l'aider à gagner sa croute", car c'est contre ta doctrine/principe, c'est ça? et puis, ce ne sont pas des vrais artistes d'ailleurs, car leur création est "commerciale", c'est à dire à un prix marchand, on est d'accord? donc pour être artiste pour toi, il faut être libre (et accord, libre sans autoriser l'utilisation commerciale!), sinon, on est un épicier, c'est ça? quelle ouverture artistique mon ami (dans open source, il y a open), et ça défend la "diversité culturelle". Merci bien.

    Ensuite tu dis:

    "Alors pourquoi laisser un avocat de l'économie de marché nous représenter (directement ou indirectement)?" en avançant que le titre fait référence au libre.

    Faux, et tu le sais mieux que moi, le libre n'est pas gratuit, c'est le premier préjugé que tu devrais essayer de combattre !

    Ensuite, je ne représente personne, aucune organisation ou assoce quelqu'elle soit, et je m'exprime toujours en mon nom propre. D'ailleurs, je rends hommage à tout ceux qui m'ont "prêté" ces idées, dans ce long post daté du 22 septembre, jour de la sortie du livre, ici :

    http://cocreation.blogs.com/alban/2006/09/en_ce_jour_mmor.html

    Tu verras que mon but n'est pas d'incarner ces idées, elles n'appartiennent à personne ou plutôt à tout le monde, et ce livre, tout comme mon précédent (the entertainment industry is cracked, here is the patch) (que Dana avait complimenté dans son mail en date du 3 fevrier 2006) devrait, je vais tout faire pour, tomber sous CC au bout de 6 mois.

    Dogbreath, lit mon disclaimer sur mon blog, tu comprendras mieux avant de dire n'importe quoi.

    tu dis ensuite : "Quand ce monsieur se vante à tout va des diplômes H.E.C et des stages de marketing qu'il accumule, les doutes quant à la nature sociale de sa démarche s'amenuisent"

    Alors, que les choses soient claires, je t'arrête tout de suite, il s'agit d'un livre d'économie, qui n'est ni artistique, ni juridique, ni doctrinaire, n'essaie pas de voir autre chose, tu trouveras pas. Il est ni social, ni asocial, sa génèse remonte à 3 ans déjà, lorsque les maisons de disque faisaient des procès aux internautes P2Piste sous des prétextes économiques "pipo", et que j'ai décidé de me battre avec tous les moyens pour que la vérité éclate au grand jour.

    @Dana

    "je connaissais pas le mec"

    Génial Dana, et moi qui est essayé de rentrer au moins 3 fois en contact par email avec toi, car je trouvais (et je trouve toujours) tes écrits tes inspirants. Alors, pour rétablir la vérité, je vais copier coller notre seul échange d'email, la seule fois où tu as bien voulu établir le dialogue :

    dana <dana@another-record.com>
    To: Alban MARTIN <alban.martin@gmail.com>, escape_l@freescape.eu.org
    Date: Jan 30, 2006 8:15 PM
    Subject: Re: [escape_l] la référenceà l'art dans les débats en cours sur le droit de la propriété intellectuelle
    merci
    n'hésitez pas à le copier coller où vous voudrez
    à le critiquer, l'amender etc..
    c'est sous licence CC nc nd, donc c'est fait pour ça.
    J'avais publié (online) voici un an un travail plus conséquent
    http://www.another-record.com/textes/
    si ça peut intéresser..

    dana

    Alban MARTIN a écrit :

    > Très joli essai.
    > Bravo.
    > Alban
    >
    > On 1/29/06, *dana* <dana@another-record.com
    - Hide quoted text -
    > <mailto:dana@another-record.com>> wrote:
    >
    > je vous propose ce texte, destiné à un large public, donc pas trop
    > technique...
    > Il vous intéressera peut-être. çéa ne vous apprendra rien que vous ne
    > sachiez déjà, mais ça m'a fait du bien de l'écrire :)
    >
    > les adresses sont sur mon site perso :
    > http://www.another-record.com/danahilliot/dana_writings/writings.htm
    >
    > la référence à l'art dans les débats en cours sur le droit de la
    > propriété intellectuelle (january 2006)
    > version html :
    > http://www.another-record.com/danahilliot/dana_writings/la_reference_a_l_art.htm

    Puis l'échange suivant Dana :

    From: dana <dana@another-record.com>
    To: Alban MARTIN <alban.martin@gmail.com>
    Date: Feb 3, 2006 2:38 PM
    Subject: Re: [escape_l] la référenceà l'art dans les débats en cours sur le droit de la propriété intellectuelle

    Hello Alban
    thx so much
    J'ai honte je ne connaissais pas cocreation.blogs.com ni le livre
    The Entertainment Industry is Cracked and Here is the Patch
    bon
    je l'ai téléchargé
    j'adore, le titre déjà :)
    J'ai développé plus aventureusement quelques idées dans mon essai sur la
    disémination de la musique
    que tu trouveras ici :
    http://www.another-record.com/danahilliot/dana_writings/writings.htm
    et dans mon weblog, entre autres considérations heu.. intimes,
    je cause souvent des questions de création etc..
    http://www.another-record.com/ha/

    voilà
    A+
    dana

    Alban MARTIN a écrit :

    > http://cocreation.blogs.com/alban/2006/02/la_rfrence_lart.html


    Ok Dana, tu as encore honte là?

    Ensuite tu dis "l'IRRESPECT du personnage vis-àvis de ce qui inspire et motive la plupart des utilisateurs de licences libres"

    Ok, tu parles au nom des autres, tu dois être un roi ou un monarque.

    "Donc 99% d'accord avec toi : il ne faudrait pas qu'un GUSS comme ça s('impose dans les médias et sur la place publique comme notre porte parole"

    Alors, Dana, génial, tu étais où quand la FING t'a invité en juin dernier à débattre et défendre le libre en face d'Hervé Rony? moi j'ai pris une journée de repos RTT exprès pour expliquer en quoi les CC étaient bénéfiques pour l'émergence démocratique des talents grâce à la libre circulation des oeuvres? heureusement, Bituur a pu te remplacer au pied lever... Et quand je défends avec conviction le projet Urban auquel tu as contribué, ici :

    http://cocreation.blogs.com/alban/2005/12/amateurs_ou_jus.html

    @mpop:

    "considérations « de bon sens » telles que « contribution non rémunérée = esclavage »"

    Ok, super comme argument "le bon sens", c'est le même qu'utilise les majors en disant "P2P=voler une baguette". Merci pour ta contribution économique.

    @dana:

    "risque de voir se substituer aux portes paroles du libre historique (nous par exemple) d'autres porte paroles"

    Ok, en fait, tu preches pour ta paroisse, tu défends la règle de premier arrivée=dépositaire de la pensée unique, une caste en fait, un peu comme le monopole historique des majors de la musique contre lequel vous oeuvrez, qui risquent de perdre le contrôle de "ce qui est bon/écoutable par les masses" à l'heure d'internet, opposé à la pensée unique. Avec des arguments comme ça, on serait encore en monarchie (c'est vrai, ils étaient là avant la démocratie, et comme c'était mieux avant...)

    T'inquiète, moi j'ai aucun "intérêt" là dedans, je piquerai pas ta place, je vais sortir de cet univers comme j'y suis venu, de manière fortuite, pour faire ce que j'avais à faire, lutter contre l'obscurantisme ambiant.

    Plus sérieusement Dana, je respecte ce que tu fais, et te juge sur ton engagement. Je suis déçu par ce genre de propos. Tu m'accuses comme les autres de ne pas avoir fait "la bonne école"? J'ai pas fait une école d'artiste ou chui pas dans un parti politique qui fait que je n'appartiens pas "à la caste"?

    ChristopheE pose la bonne question: 2 millions de page d'artistes sur Myspace: vous les excluer de votre univers? eux non plus ne sont pas digne de considération? et bien, la diversité et l'ouverture des idées représentées par CC diminue très vite...

    Ensuite, pour répondre à dogbreath et jackf, là on tombe carrément dans le procès d'intention. Je suis "cynique" et encore mieux les amis, on me traite de :

    "Ces jeunes VRP cool made in HEC savent manier à merveille paillettes et relations, champagnes et petits fours pour se faire admettre comme porte parole « du libre » aussi bien auprès de certains acteurs du libre qu’auprès des majors industriels ou politiciens. "

    Alors, je ne généralise pas, et sachez que musique-libre.org garde toute mon estime, j'ai assez de recul pour savoir que ces propos n'engage que jackf, et, croyez moi, nombre d'artistes "libres" ne sont pas aussi extrêmistes que vous, donc sachez vous remettre en question.

    @ jackf:
    combien de dons jamendo as-tu fait ou de dons à des artistes libres? combien de compils de musique libre as-tu gravé pour en faire la promotion? combien de blogs ou de livres as-tu écrit sur le sujet pour les promouvoir? je ne pose que des questions comme tu le vois, je n'ai pas de préjugé. Tu te doutes que je suis actifs dans ces domaines là, et bien plus:

    Donc concernant ce que tu avances, sache que j'ai pris bcp de mon temps l'année dernière pour aider philaxel (philaxel.net) à monter un projet pour l'unesco pour promouvoir les licences libres et la diversité culturelle. Un truc de marketeux l'UNESCO de toute façon, c'est bien connu.

    Et j'en ai fait aussi la promotion lors de mes cours à la Sorbonne (http://cocreation.blogs.com/alban/2006/10/celsa_cours_num.html), auprès des députés et des sénateurs contre la DADVSI aussi, auprès du ministre de l'économie aussi...

    CCL les amis, il y a ceux qui font, et ceux qui se disent que ça serait bien d'écrire peut-être un receuil sur les licences libres et leur esprit. Sauf que ça fait longtemps que j'entends ce projet, et j'aurais été ravi de le lire, mais il semble que vous, vous n'êtes pas prêt à y investir 3 ans de votre vie, soir et we et vacances, peut-être ne placez vous pas assez d'estime dans la cause que vous défendez? elle n'en vaut pas le coup?

    Ce mail est là pour vous faire réfléchir les amis, j'ai beaucoup de respect pour musique-libre.org, et ceux qui y contribue, d'ailleurs, je l'ai mis en valeur ici, car j'ai bcp d'affinité avec les "idées" du libre :

    http://cocreation.blogs.com/alban/2006/01/musiquelibreorg.html

    Vos questions de principes/dogmes ne devraient pas vous cacher les causes défendues dans le livre: fin des DRMs, sélection du talent par la foule, plus facile de gagner sa vie avec le libre. J'ai du mal à croire que vous ne vous y retrouvez pas.
  • Franchement, ce grand cri d'alarme face à une récupération des valeurs de la culture libre pour les dévoyer, ça me rappelle un peu les cris des intégristes du logiciel libre qui ont si peur qu'on leur dénature leur « Libre »...

    1 - quelles valeurs? existe t'il un dogme??? :lol:

    2 - c' est plus sur le coup un grand elan de naiveté.... la recup du libre ( commesi certains en etait propriétaire) cela fait un moment que cela existe et qu' on en parle...

    3 le libre a t' il une couleur politique..excellente question !!! on en a discuté ici plus ou moins...
    il y a different courant, approche...heureusement....

    4 - un porte parole du libre: il y avait eu une discution il ya quelques temps surla volonté hegémonique de certains pour resumer le libre a leur action... mais la recherche d' hégémonie c' est un principe d' un certain courant.Une etude socio politico - economico du libre serait interressant.

    5 - en plus malheureusement HEC ça ouvre des portes, on lie des amitiés on a accés à pas mal de chose, de lieu...et d' autres galerent eux... mais a decharge d' alban: il aide aussi , il a souvent reply nos news, nous a soutenu...donc evitons le procés d' intention... c pas un newbies arriviste dans l' histoire.....

    6 - alban est bien entendu attendu pour debattre ici...

    bref de petites reflexions avant de me replonger dans l' ensemble du tread....

    edit:
    arf pas vu la reponse d' alban...bienvenue dans le debat ;)
  • alban écrit:
    @mpop:

    "considérations « de bon sens » telles que « contribution non rémunérée = esclavage »"

    Ok, super comme argument "le bon sens", c'est le même qu'utilise les majors en disant "P2P=voler une baguette". Merci pour ta contribution économique.

    Lol, en fait ya un problème dans mon premier post sur ce sujet. D'une, les guillemets pour « bon sens » marquent une certaine distanciation, et de deux j'ai oublié de rédiger la phrase qui devait suivre celle-là, du coup ça fait un blanc bizarre. Hum...

    Bref, au départ je voulais juste souligner que les services dits couramment « Web 2.0 » qui mettent à contribution les simples utilisateur pour générer leur contenu posent problème s'il y a une exploitation commerciale de ce contenu, que ce soit sous une forme ou sous une autre. Mais quand je dis que ça pose problème, ça veut aussi dire que je n'ai pas de « solution » ou de « réponse » définitive à fournir.

    On a pu le voir avec le clash de certains artistes sur Jamendo, au moment de l'introduction de pubs plus voyantes et par des annonceurs considérés par pas mal d'artistes sur cette plateforme comme philosophiquement incompatibles avec leur démarche (universal, sfr, apple...).

    Au fond, on sentait tout de même qu'un des problèmes était que Jamendo « fasse de l'argent » sans apporter eux-même les contenus. Argument entendu à ce moment là : sans les artistes, pas de jamendo, donc soit il ne devrait pas y avoir de pub, soit les artistes devraient être rémunérés sur la pub. Contre-argument de la part de Jamendo : la pub sert à financer le service mis à la disposition des artistes, et sans ce service pas de Jamendo.

    Pour ma part, je trouve qu'aucune des deux positions n'est parfaitement claire et tenable. Chacune demande quelques contorsions intellectuelles pour être acceptable (entre autres : minimiser l'apport de l'autre).

    Et on peut élargir à pas mal de sites ayant un modèle économique Pub+UGC.

    Pour moi, le débat reste ouvert. Je ne me satisfais pas, par exemple, du rejet prôné par Karl Dubost... mais son article a l'avantage de souligner une situation de tension.


    Enfin bref, je ne poursuis pas plus, car c'est un autre sujet.
    Il faudra peut-être que je me lance dans un article de fond, ça fait longtemps que Covert Prestige n'en a pas vu passer...


    Cordialement,

    Florent / mpop
  • Sinon, je vais pas répondre à la place de dana, mais j'ai l'impression que sa réaction est plus liée à sa haine de la tendance de pas mal de gens à parler au nom « des artistes ». Au premier chef, nos amis du ministère de la culture.

    Enfin bref, je me demande si dana a lu/jeté un oeil au bouquin avant de ranger alban dans la colonnes des institutionnels peu adeptes de la remise en question et des parleurs au nom de.

    C'est juste une impression, hein ! :?
  • oui j'a&i lu les extraits
    je maintiens ce que j'ai écrit vis-àvis de ces extraits
    c'est du marketing 2.0
    maisbon
    je raconte trop de conneries suis devenu has been
    et alban a raison dans tout ce qu'il dit sur notre correspondace
    suis un crétin
    j'avais zappé
    bon
    honte sur moi et ma descendance sur huit générations

    mais j'ai pas envie de me fritter
    donc bye bye
    (de toutes façons j'ai d'autres chats à fouetter en fait
    les histoires d'internet et de libre en fait ça commence à me broutter
    je sens que je vais pas tarder à virer mes connexions
    internet me gave
    ça tue les gens
    la communication c'est la fin de l'amour
    et moi je suis un pov type
    fini de jouer
    marre de ce personnage débile
    marre de l'écriture
    etc.
    je le crois vraiment
    j'aime pas le monde qui va suivre ce bordel
    je préférais quand on n'avais pas ces moyens de communication
    je vais retourner dans les forêts s'il en reste
    en fait je crois que je vais arrêter la militance machin du libre etc.
    j'ai fait mon job
    mais en fait je préférais quand personne causait de nous
    c'est stupide
    contradictoire
    mais comme d'hab
    voilà
    bayo bayo)

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