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''L'age de peer'': esclavage 2.0

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Réponses

  • Mais bon t'inquiète pas neuh
    sur mlo (enfin dogmazic) c'est tout le temps comme ça
    on prend vite la mouche, et du coup, si en face ça prend la mouche aussi, ça devient vite un essaim de mouches

    le truc c'est que chacun a ses propres "vocabulaires" sa propre culture
    alors forcément
    chaque mot, surtout ce genre de mot (libre, marketing, art, création etc.) charrie un flot d'autres mots, qui parfois forment des collections plus ou moins organisées, et parfois même une théorie voire une idéologie (l'idéologie pour dire vite, c'est la théorie dont on a oublié la source, la raison d'être).
    Alors forcément, parfois ça se fritte
    et c'est NORMAL

    par exemple le mot marketing.. que le bouquin d'alban soit largement inspiré par le type de pensée marketing, étude de marché, business modele, ben c'est évident.
    Enfin, dans le genre il y a pire bien entendu :
    http://musique.fing.org/news/47.shtml
    parmi mille exemples
    Alors par exempe moi le marketing en soi j'ai rien contre, j'en ai fait pour mon label d'une certaine manière (enfin. très soft quand même). Ce qui me gêne c'est quand le discours marketing devient la philosophie pratique et morale universelle

    Ici, franchement, et je t'assure que je connais bien le milieu de la musique "libre" machin, c'est sans doute le lieu le moins marqué idéologiquement poui causer.
    On se pr'edn le chou toutefois, pas parce que nous ne sommes pas des gens intelligents, mais parce que nous nous laissons piéger (MOI LE PREMIER) par nos propres "vocabulaires automatiques" (qui ne constitue pas forcément des idéologies, mais disons que certains mots sont chargés émotionnellement )

    et tu as raison, ke bouquin d'alban n'est pas un livre sur le libre
    mais
    l'angoisse que j'ai
    c'est que ça en devienne une sorte de bible et comme je le dis, qu'une certaine partie des médias ou des décideurs choisissent de s'appuyer là dessus come on choisit un porte-parole

    Ici je dirais qu'il y a une grande pluralité de pensées et/ou d'opinion
    mais le champ publique a beaucoup de mal avec la pluralité (je vous fait pas un rappel des actualités mais on le constate tous les jours)
    Le marketing a pour lui un certain amoralisme, une certaine simplicité (un espèce de"sens commun"), une forme de réalisme désabusé, une rhétorique dont l'effet se fait sentir chaque jour et partout.

    En soi-même ça me gène pas : il s'agit de savoir comment vendre en engrangeant le plus de profit, je n'ai rien contre ça, chacun voit son bonheur où il peut. Mais qu'on n'aille pas imposer ce mode pensée partout, et surtout qu'on n'aile pas faire taire ceux qui voient les choses avec un peu plus de nuances.

    Ce n'est pas ton cas, et ce n'est pas celui des interlocuteurs de ce thread habituellement (enfin.. sauf quand on passe sur le mode : destroiy et insultes)
    Mais je préfère encore ça au consensus mou

    dans le meilleur des cas ça nous permet de réviser notre vocabulaire
    tu vois j'ai pas mal écrit sur les musiques et les licences de libre diffusion, et partiquement toutes les pages sont tirées de discussions qui ont eu lieu sur ce forum, et parfois même après avoir dégénéré sauvagement. Au moins, ça fait un peu d'animation.
  • Merci pour ces eclaircissements.

    Oui, c'est normal qu'il y ait des tensions, surtout lorsque l'on cherche à définir des grands principes, mais ça me choque juste que ce soit tant de tensions pour si peu, pour un détail.

    Et puis, je trouve dommage que sur un site web où on prône le libre échange et on parle de "communauté" (dans le bon sens du terme), où on passe son temps à critiquer les maisons de disque et le commerce/marketing, que finalement on propose pas mieux que le modèle critiqué. Je pensais juste que les gens étaient plus ouverts d'esprit rien qu'à cause du concept qu'ils soutiennent.
    C'est vraiment dommage. Car ça donne une triste image à l'arrivée et ça doit pas donner envie aux gens qui voient ça. Les grands perdants ce serait surtout les musiciens qui publient leur musique, qui se retrouvent enfermés (pour pas dire pris en otage, je mesure mes mots au possible) dans une multitude de principes (pour ne pas dire carcan).

    Celà dit, il ne faut pas prendre ce que je dis ci-dessus comme una attaque de la communauté, c'est juste pour que je vous précise un peu ce qui s'est passé.


    Voilà, bonne continuation dans la dissertation du bouquin, je m'en écarte volontairement dans ce post (donc ne rien prendre au pied de la lettre, svp).
  • Tu sais cette image que "nous" donnons..
    Elle est vraiment problématique

    je crois que dogmazic c'est tout sauf un "nous"

    Et il faudrait encore une fois préciser que chacun des propos tenus ici n'engagent que leurs auteurs.

    Les seuls représentants, ou porte paroles officiels de la ligne soutenue par dogmazic, ce sont les membres du bureau de l'association. Eux-mêmes d'ailleurs définissent leur ligne commune (car il faut bien en avoir une), au sein de débats et de négociations entre eux et en prenant en compte les différentes manières de voir les choses et les pratiques plurielles des membres du site.

    Par exemple, moi je ne fais pas partie de l'équipe de Dogmazic, bien que je les adore :)
    Les propos que je tiens n'engagent en dernier ressort que moi. Mes tendances libérales de gauche sont loin d'être représentatives et ne prétendent pas l'être. Il y a ici des gens plus libéraux que moi, et aussi beaucoup de gens beaucoup plus à gauche sur l'échiquier politique, et même des révolutionnaires. Il y a des gens qui croient à la communauté d'autres qui son-t plus individualistes. DEs gens qui trouvent que la licence art libre est un machin stalinien inconséquent, et d'autres qui pensent que les creative commons sont un ignoble outil néolibéral (entre ces deux positions il y abeaucoupde gens modérés et/ou pragmatiques)

    Bref
    Il existe évidemment une ligne cohérente dans l'action de dogmazic : c'est celle défendue par l'équipe qui dirige ce site et les activités de l'association (le site n'étant que la partie émergée d'un iceberg beaucoup plus imposant et riche). Et cette ligne est vraiment tolérante je t'assure.
    Et puis il y a les utilisateurs du forum, les membres inscrits sur le site, et parmi eux ceux qui ont payé leur adhésion, etc. Mais ça ne fait pas un "nous". Ça fait neuh + edised + mpop + dj3c1t + xxx etc. qui essaient de causer et de clarifier autant que possible les différents, et parfois atteignent un consensus provisoire et souvent ne l'atteignent pas.

    Mais je te défie de trouver un site plus ouvert et plus causant qu'ici (et c'est d'ailleurs pour ça que par moment on s'énerve, on se déteste, moi j'ai du m'autovirer 5 fois du forum :) c'est comme un rituel d'initiations pour les nouveaux venus : se prendre le chou :) enfoin c'est pâs toujours le cas heureusement, mais dans le cas de personnalités disons, opiniatres, ça arrive..)
  • dana écrit:
    Il faudrait un ouvrage, un livre quoi, et surtout faire du buzz autour de ça
    ça peut être un collecitf, pourquoi pas monter une série de conférences sur divers aspects à Bordeaux ou aileurs dans le cadre de dogmazic ?
    Il y a des tas de gens sur ce forum qui ont des choses à dire et sont à l'aise à l'oral et ou à l'écrit

    Dana, chers tous,

    Sur lyon nous envisageons, mensuellement de réaliser des soirées d'informations et debats sur dogmazic, la gestion individuelle des droits, ce qui se passe dans le libre.

    cela sera sanctionné par un petit concert.
    ces soirées sont principalement dédiées au artistes ; le but est aussi qu'ils contribuent à ce modèle de gestion par leur contributions diverses et variées.

    Ceux qui veulent intervenir sont plus que les bienvenus.

    eisse
    asso musique libre pour lyon
  • très bien eisse
    j'habite à deux heures 30 de Lyon dans le cantal (enfin ça dépend s'il y a de la neige ou pas :)
    donc éventuellement un de ces jours je pourrais venir
    (faudrait que je gagne un pue de sou d'abord pour payer l'essence mais bon.. )
  • ca c'est pas un soucis
    je serais vraiment heureux que tu viennes
    Sur lyon je bosse avec mpop et aisyk.
    On met cela en place tous les 3.
    alors ne serait ce que pour boire une mousse ca vaudrait le coup...
    (j'exagere un peu)
    On parle d'un 22 décembre pour la premiere scéance.
  • même deux... (mousses)
  • 22 décembre ...
    c'est le jour de mon mariage avec tchoupie
    alors ça va être cho :)
  • j'espere que t'as un groupe qui fait de la musique libre a ton mariage ;)
    quoique , un groupe de reprises de musique libre ca existe pas encore ...
    félicitations en tout cas
  • heu c'est un mariage heu symbolique si on veut
    enfin;, entre nous quoi (et quelques potos et potesses)
    enfin bref
    la mairie l'église j'y suis déjà passé autrefois et bref..
    suis pas eddy barclay
    mais merci

    c'était quoi le sujet au fait ?
  • une histoire de vortex... :mrgreen:

    ok, je :arrow:
  • allez, tous, un effort : 8 pages... seulement. ?
    allez, on peut faire mieux !


    par ex. le rigolo, sur la gratuité, c'est que ce n'est plus un grand rêve dangereux hantant les nuits de not' bon maître de la culture (ah non, pas "maître" ?, ministre veut dire serviteur ? ah, pardon, toutes mes piteuses.. )


    non, la gratuité, c'est une "concurrence" ..! si ! on ne parle plus de "piratage", on dit "la concurrence de la gratuité" ! vous me direz qu'on le sait depuis longtemps, que ce n'est pas neuf, rien n'est vraiment gratuit, il y a toujours coûts fantômes etc..

    ben oui, mais dans la bouche de sophie bramly, d'universal, par exemple, ça résonne tout nouvellement. j'ai trouvé ça très intéressant.
    c'était au débat organisé par Irma et BnF le jeudi 26 dernier où j'étais l'un des intervenants.. au point que nicolas bordes (musicophages toulouse), modérateur du débat, lui a fait préciser : - euh.. vous ne parlez plus de ... "piratage" ?... - je préfère dire "concurrence de la gratuité"...
    [note: je ne garantis pas le mot à mot absolu, mais l'esprit, saut pour cette expression : "concurrence de la gratuité"]


    vous me direz, normal, universal va faire du gratuit avec le système spiral frog (téléchargement gratuit - ... enfin... contre gavage pub du cerveau dispo) ;
    - donc on ne peut plus utiliser la bonne vieille antienne "gratuit = illégal"...

    quoique, dommage, car, efficace, cette bonne vieille antienne.. tellement qu'il paraît que des clients (potentiels) des plateformes "légales" ont tellement bien retenu la leçon que même sur les sites des majors ou des gros distributeurs, ben, ils hésiteraient un peu : ben oui, faut comprendre : "télécharger"... houlà, ma bonne dame, not'bon maître, mais c'est-y pas illégal ça ?

    ah la la... un peu comme le surfeur qui serait projeté sur le site de jaws à hawaï, qu'ils sont... vous savez, le spot où les vagues font douze mètres quand il y a pas de vent... dur... et le vent se lève, en plus.. aïe aïe..
    alors ça va-t-il "rapporter gros" en plus ? pour en revenir à ce débat Irma BnF, ben, ils savent pas trop.. ils nous promettent que le temps tous de s'adapter et leur faire confiance, tout le monde va être content, juste une question de temps.

    bref le même discours qu'il y a six mois ou deux ans ou plus...
    ah non, pardon : nouveau : on ne dit plus "piratage", il faut préférer "concurrence de la gratuité"...
    et le libre dans tout ça ? [désolé.. pas pu m'empêcher.. ok ok, je :arrow: ]
  • ben oui, mais dans la bouche de sophie bramly, d'universal, par exemple, ça résonne tout nouvellement. j'ai trouvé ça très intéressant.
    c'était au débat organisé par Irma et BnF le jeudi 26 dernier où j'étais l'un des intervenants.. au point que nicolas bordes (musicophages toulouse), modérateur du débat, lui a fait préciser : - euh.. vous ne parlez plus de ... "piratage" ?... - je préfère dire "concurrence de la gratuité"...
    [note: je ne garantis pas le mot à mot absolu, mais l'esprit, saut pour cette expression : "concurrence de la gratuité"]

    Ha le bougre ! il attends huit page d'un post qui m'interessais pas (juste parceque je m'y suis pas intéressé) pour balancer des trucs du genre ! Bah ça peux pas trop faire une news si j'ai suivi ... c'est beau la valeur des mots... "concurrence de la gratuité"... comme si ils (ils=universal-likes réunis) pouvaient lutter, à priori dans le système parfait qu'ils appellent de leurs voeux, rien ne peut battre la gratuité... la concurrence est déloyale, et universal fait de la gratuité... c'est déloyal.

    dF
  • octobre 2006 modifié
    le truc avec la gratuité
    c'est que c'est gratuit
    donc
    a priori le consommateur de base
    ça le satisfait plutôt ça que ce soit gratuit
    mais

    j'ai écouté une émission très intéressante tout à l'heure sur france-cul
    une émission sur le lait
    voici le lien :
    http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/terre_a_terre/
    bon je ferais un post dans mon blog à ce sujet
    C'est très intéressant cette histoire de lait
    on y raconte par exemple la situation en Mongolie
    alors là bas il y a un élevage traditionnel, de l'économie familial qu concerne à peu près la moitié de la population
    malgré l'exode rurale massive, on ne compte que 50 % de la population dans les villes
    Donc là bas les éleveurs produisent du lait (sauf l'hiver où il fait vraiment trop froid, alors il le congèle)
    mais : le pays importe massivement du lait en poudre
    Pourquoi ? Parce qu'un litre de lait en poudre reconstitué produit en Europe coûte à l'achat 40 centimes d'euros, alors que les éleveurs traditionnels devraient pour survivre le vendre 60 centimes d'euros. Ils essaient de caler leurs prix sur le lait eurépoéen, mais c'est impossible. Donc ils sont en situation de survie, voire pire.
    C'est tout un pan de l'économie locale qui se désagrége sous l'effet de la concurrence des pays européens (tout cela sur la foi des fameux accords de Cotonou, enfin.. accord c'est une façon de parler.. )

    Là où je veux en venir c'est que très clairement, le lait européen même s'il occasionne des coûts de transport et de conservation coûte à l'arrivée moins cher au consomateur que le lait mongol.
    Et ce lait va principalement dans les supermarchés des villes.

    Donc on a d'un côté des consommateurs urbains qui ont tout lieu d'être satsifaits, et de l'autre des producteurs ruraux qui crèvent.

    Bref..
    Ce n'est pas tout à fait la gratuité mais on est bien dans une concurrence des prix qui pulvérise comme le dit Jean-Louis Vellagius les économies locales.

    Certains pays come le Kenya ou la muaritanie ont défié la communauté internationale en rétablissant des barrières douanières sur les importations, ce qui à sauvé l'élevage traditionnel mais va à l'encontre du marché de dupe que sont les accords de Cotonou (dupe parce que le libre marché, la liberté de vendre et d'acheter sans barrière douanière, c'est merveileux à condition qu'il y ait réciprocité : or : les pays africains par exemple ne peuvent pas vendre leur lait : on voudrait qu'ils se contentent de produire des ananas etc.)

    bref.. (bis)
    écoutez cette émission
    il y a des choses très intéressantes notamment sur la manière dont les fameux accords de Cotonou ont pour effet d'empêcher les éleveurs européens qui galèrent eux aussi de nouer des relatiojns avec les éleveurs du sud. C'est le même processus pervers pour la pêche par exemple en Europe entre les différents États.
    Il ne faut jamais oublier cela : un des effets d'un accord, d'un consensus, c'est de FAIRE TAIRE, et d'empêcher la conversation, le dialogue.
    je travaile pas mal sur ce sujet actuellement, il, y aura des trucs sur mon blog probablement.
  • dans un autre style
    libre et gratuit disait l'autre (je sais plus qui)
    http://www.journaldufreenaute.fr/26/10/2006/fsf-france-free-viole-la-licence-gpl.html
    c'est intéressant
    assez pathétique mais intéressant
    je note ce passage pour mes amis de la licence art libre :
    Dans le cas du noyau Linux, elle [= la licence GPL] est dite par beaucoup comme étant trop restrictive, car les constructeurs ne pourront plus intégrer le noyau dans leur systèmes s’ils n’en redistribuent pas une copie. Ou encore il ne pourrait plus y avoir de noyau Linux dans un baladeur MP3 intégrant un système de DRM. Mais les développeurs n’ont-ils pas publié leur code sous GPLv2 justement pour que ce genre de chose n’arrive pas ?
    Certains avancent que, néanmoins, cela contribue à l’adoption des logiciels libre, et leur promotion. Mais quelle promotion ? Quand un constructeur le fait il ne s’affiche pas Linux inside. Qui est alors au courant à part le nerd qui est allé faire un nmap sur une interface en attendant que sa compilation se termine…

    mais je préfère les histoires de lait
    vraiment
    ou de café
    http://danahilliot.wordpress.com/2006/10/28/usages-de-la-propriete-intellectuelle/

    enfin..c'est ce qui s'appele relancer un thread non ?
  • :oops:
    Et merde , moi qui veux aller en Mongolie et en affrique "le coeur Libre" et l'âme plus légère...encore une aut raison de culpabiliser d'être OXYdentale...

    Mais merci dana pour ces infos..quand même... :arrow:
  • toi aussi tu rêves de Mongolie ?


    sinon c'est bizarre ces histoires de gratuité
    je dirais au niveau des argumentaires, c'est un piège à con
    parce que parler de "liberté" même si on ne sait pas trop ce qu'on veut dire par là en général, on sent bien tout de même que ce n'est pas au même niveau que parler de gratuité
    ne serait-que parce la gratuité suppose une échelle quantitative, alors que la liberté de se mesure pas avec des chiffres (je vous renvoie comme d'habitude aux travaux de l'économiste amartya sen)

    Mais c'est justement la spécificité de la rhétorique marketing de mélanger les choses
    La rhétorique marketing, disons dans sa version vulgarisée, c'est-à-dire quand elle est traduite pour le peuple des consommateurs, s'habillent de vêtements vaguement éthiques ou moraux, en employant des mots qui ne veulent pas dire grand chose sauf qu'ils font leur petit (ou grand effet)

    dans la bouche des décideurs marketing, la liberté n''est qu'un slogan sans contenu, mais efficace

    Notre petit mouvement devra toujours se méfier de la tentation de céder à la liberté comme slogan (mais ça on n'en a déjà parlé bien des fois ici)

    pour en revenir au livre d'Alban, c'est exactement le coeur de ce qui m'embête : on y mélange allègrement des tas de choses dans un syncrétisme sauvage. C'est ce que je reproche aussi aux théoriciens du web nouvelle génération etc.

    D'un autre côté, ce qui est chouette avec ces nouvelles disciplines intellectuelles, c'est qu'il est très facile de se mettre à la page, pour peu qu'on fasse un peu d'effort et qu'on ait une bonne plume. je suis bien placé pour le savoir. Ce qui m'ennuie par contre, c'est le manqua accablant de soubassements théoriques de la plupart des publications dans ce domaine, y compris pas malde travaux universitaires d'ailleurs. On créée de nouvelles disciplines tous les 4 matins, on devient spécialiste assez aisément vu que c'est nouveau, et voilà hop. Du coup c'est un pue de la parlote tout ça en général.
  • DANA a dit:
    On créée de nouvelles disciplines tous les 4 matins, on devient spécialiste assez aisément vu que c'est nouveau, et voilà hop. Du coup c'est un pue de la parlote tout ça en général.

    Oui..
    et entre autre, comme me soutenait Rico dans la bagnole en rentrant du festival diffuz à montpelier, on doit désormais se méfier des termes "SPECIALISTES" et "PROFESSIONNELS" ( voir les oublier ) et des individus qui sont sélèctionnés pour l'être...
    car dans certains cas importants, sérieux et graves dans nos sociétés, leur avis, leur décision irrévocable arrive comme une cerise sur le gâteau, en fin d'analyse à des choses, des évènements, des discussions des mouvements, qui devraient encore longtemps rester ouvert au possible , à la négociation, à la réflexion......et ça fait alors beaucoup de mal et de dégats lorsque tout le monde se dit :
    " Ah ça y'est , le pro ou le spécialiste de..à parler , c'est fini, on sait où on en est !! "

    Et Boum ...une Loi Pourrie débarque oubien un pauv type innocent va se faire lincher ou emprisonné , parc'qu'il faut aller vite.... :evil:

    Bref c'est pas marrant mon post...Beurk...;et faut savoir rire de tout, surtout de nos jours..Bout du Con !! :roll: :(
  • oui oui
    le recours à l'expert vise essentielement à un "ferme ta gueule" ou un "faire taire" pour être poli.
    c'est la forme nouvelle et dominante des démocraties contemporaines, à commencer par la nôtre. Je dis démocratie, parce qu'il s'agit bien de discuter sur les manières dont on pourrait vivre ensemble. Or, faire appel à l'expert, c'est du même coup exclure du champ de la discussion démocratique le sujet dont l'expert est expert.
    Le discours des blouses blanches excluent immédiatement l'objet de leur étude au débat politique.
    Et nous voyons bien comment, aujourd'hui, il est de moins en moins de sujets destinés au débat démocratique : puisque les experts fournissent un discours sur presque tout : l'économie, le travail, la pédagogie, la violence, les animaux, les plantes, les fous, les pauvres, etc. (et c'est pas pour rien que la série télévisé présentent les exeprts comme les héros contemporains)
    Il nous reste quoi ?
    un vote l'année prochaine.Dans quel but ?
    Si de toutes façons le pouvoir se repose sur les experts pour déterminer ce qui est politique (discutable) ou pas .
    Il y a peu de politique (je veux dire de CONTENU politique), parce qu'il y atoujours des experts pour s'accaparer le champ du politique et le vider (avant c'était l'Eglise, le despotisme éclairé ou pas, aujourd'hui le scientisme)
    qu'on m'entende bien : je ne suis pas contre la science et els experts au contraire ! mais je suis contre l'effet que cela produit : le faire taire. Et l' hypocrisie, le semblant pseudo scientifique dont els politiques décorent trop souvent leurs discours : "ce n'est pas moi qui dit que le baba est la meilleure méthode pour apprendre à lire mais les experts" dit l'espèce de crétin fini qu'est notre ministre de l'éducation : donc : à partir de maintenant, aplliquez le baba et fermez vos gueules sans discuter. Plus de débats (on range des siècles de pédagogie au placard d'un coup d'un seul : freynet se retourne dans sa tombe.C'est ignoble ! et d'une bassesse intellectuelle et politique sans nom)
    Lire à ce sujet les bouquins de Latour ou Stengers ou Ian Hacking et pléthore..

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