... a mon avis la troisiéme voix ( la fameuse ) si elle existe ne doit pas se baser en comparaison à des schemes deja existant...
re -invention peut etre le mot
ensuite l' autre angle pour cette reflexion est une approche globale : ne pas le voir sous un seul oeil : celui de l' artiste ou celui du public... mais dans un ensemble... donc travail d' education/pedagogique/info aux deux... et aussi de construction communes....
je suis de ton avis nitrome: si l' on regarde le mouvement du libre sous le prisme de la comparaison avec le systeme actuel : et bien il semblerait pas trés interressant voir plus qu' utopiste irreell d' allier cc et question économique ( en gros comme un pote m' a dit les cc c' est la sacem du pauvre..mais bon excuser le il comprend que dalle)...
Par contre si on arrive a se détacher de cela et a constrire un truc nouveau, en tatonnant experimentant...cela peu le faire... j' ai pas le mot "alternative à "...
je prefere dire NOUVEAU...
certes ce que j' ecris n' amene rien de concret mais me semble etre le point de départ important...
Je veux savoir si quelqu'un sait comment s'affranchir du système consumériste classique qui favorise les courants mainstreams, l'imposture, l'injustice et l'inculture ?
BACK TO THE TREES !!!
dF
edit : (c'est pour rire et pour conseiller "pourquoi j'ai mangé mon père" de Roy Lewis, qui me semble une lecture idoine (et drole) à nos propos sur l'évolution, les sytèmes, le progrès et la regression)
On ne peut donc pas être technologiquement avancés et humainement évolués ?
Intéressant.
Faisons un parallèle, l'intérêt du BIO par rapport à l'agriculture industrielle, c'est de rendre plus juste le partage de la planète tant au niveau des richesses issues du commerce de la terre, que des richesses naturelles qui appartiennent à tout citoyen du monde, de mettre en rapport direct le consommateur / citoyen avec le producteur citoyen, et au final de vivre mieux...
Donc, si l'art libre ne permet pas de s'affranchir du dictat de l'industrie et de tout le réseau périphérique qui crée de la rareté et donc de l'injustice, à quoi bon ?
Ton pote n'est pas forcément à côté de la plaque même si il y comprend que dalle...
Certains artistes viennent aux CC pour se protéger.
La Sacem n'a pas d'intérêt, ils ne vendent pas de disques.
Mais nombre d'entre eux, j'en suis sûr pour l'avoir vu sur l'autre site, entrent à la Sacem dés qu'is sont plus ou moins signés, en jurant bien sûr, qu'ils continueront à publier en CC.
Ce qui montre leur degré d'ignorance du système qu'ils quittent, ainsi que celui dans lequel il entrent.
Faisons un parallèle, l'intérêt du BIO par rapport à l'agriculture industrielle, c'est de rendre plus juste le partage de la planète tant au niveau des richesses issues du commerce de la terre, que des richesses naturelles qui appartiennent à tout citoyen du monde, de mettre en rapport direct le consommateur / citoyen avec le producteur citoyen, et au final de vivre mieux...
Pour poursuivre le parallèle, si ce que tu dit est assez vrai, c'est pas du tout avec ce vecteur que le Bio se propage (se vends en fait) mais principalement sur l'égoisme du primate, "le bio c'est bon pour VOTRE santé", donc en empruntant les mêmes voies maketeuses que les gros industrieux. Il se trouve que au bout d'un moment, les vrais raisons et bienfaits globaux du Bio apparaissent, mais en ayant traversé finalement le même "couloir" que les industrieux.
Hence, si jdo pense que ça va faire pareil avec la musique libre, parfait pour eux ils dorment bien la nuit. Je suis pas sur que ce soit vraiment pareil.
S'affranchir du diktat de l'indutrie tu le fait dès que tu dis "j'aime pas la france" ou que tu fait de la musique concrète dont chaque morceau dure 25min, tu ne subi pas et ne crée pas de rareté. Je trouve que ça affranchit quand même pas mal cette gestion individuelle.
nitromthemetronome écrit (et ça fait du bien de voir que ce forum se réveille un peu) On y causait plus que de musiques ces derniers temps, ot, la musique c'est quand même chiant à la longue
Je veux dire qu'il serait temps que tout ça mène quelque part, les posts de trois kilomètres écrits pour et par les universitaires, ça va cinq minutes.
Il y a des gens dont la vie consiste à faire des essais, c'est leur métier.
D'ailleurs, peut-être vivent-ils de conférences basées sur des pistes de réflexions sur le libre.
J'ai assisté à l'une de ces conférences avant de me décider pour le modèle des CC...
Je serais curieux de connaitre ces labels qui vendent du skeud en CC, peux-tu me donner un lien ?
alors sur les posts de trois kilomètres..
haaaaaaaaaaaaaaa
j'adore http://danahilliot.wordpress.com
(c'est là où je me défoule quand y'a plus de causeries marrantes sur dogmazic)
les labels qui vendent en CC
ben mon gars ça fait 5 ans que j'ai créé another record qui vend en CC depuis 4 ans (L'horrible disque Tino, Stalone, première sortie du label, était en CC - arff je me remue moi-même le couteau dans la plaie)
et depuis, y'a pas mal d'autres labels qui le font en france et navarre
les liens sont dans la base de liens de dogmazic évidemment !! pffffff
Après.. les artistes en général étant ce qu'ils sont.. on peut pas dire que les CC soient très populaires auprès des artistes les plus populaires
mais bon
la plupart des artistes n'ont pas un sens moral très élevé je trouve (beaucoup trouvent que réfléchir fait mal à la tête et préfère boire des joints en fumant des bières comme chacun sait)
moi après je m'en branle des artistes les plus populaires (et des artistes tout court d'ailleurs, de plus en plus - ça m'a amusé et excité fut un temps, les concerts, les scuds tout le binzouin, maintenant, je chante sur les chemins sans souci du lendemain et c'est très bien)
quand aux sempiternelles ratiocinations sur comment vivre de la musique et les licences libres sont elles solubles dans le capitalisme, ben ma foi
ça fait jamais que la 10 000 ème fois qu'on en cause ici et ailleurs
alors que la réponse est simple : il n'y a pas de problèmes !
si tu veux vivre de la musique ou de la boulangerie
ben tu dois faire en sorte que ta musique ou ton pain te rapporte du pognon
si tu as pas envie de faire les efforts pour que ta musique ou ton pain rapporte du pognon, ben tu fais autrement
si on pouvait pas faire de la zique sans gagner des sous, ça se saurait, y'aurait pas tous ces guss à envoyer leur zique sur dogmazic et ailleurs
La dernière fois que nous avons tenté d'avoir une conversation ça s'est fini un peu comme ça va se finir maintenant...quel dômache!!
Je te lis depuis quelques temps et je sens une certaine lassitude dans tes posts, un ras-le-bol de participer au débat, ce que, au demeurant, je peux comprendre.
Que veux-tu que je te dise, si vous avez déja eu le débat mainte et mainte fois au sujet d'une possible viabilité d'un schéma économique du libre et que l'avoir encore vous fait tellement mal au cul, il faut fermer les forums et vous contenter de diffuser de la musique.
Ceci étant, les traces de ce débat sont partout, c'est vrai, j'ai lu avant de venir la ramener ici mais il ne se dégage rien d'autre que les pistes sont parle Collègue.
La France, le pays où on aime faire des réunions et créer des groupes de réflexions...
Je me fous de savoir si le libre est soluble dans le Capitalisme, j'ai fait le constat que c'est bien la seule chose qu'il est en train de faire.
Ma question c'est justement de savoir si il y a moyen de faire autrement.
ben mon gars ça fait 5 ans que j'ai créé another record qui vend en CC depuis 4 ans
Ca, ça m'intéresse et je vais aller me faire une opinion par moi-même sur le contenu de ce label et son mode de fonctionnement.
la plupart des artistes n'ont pas un sens moral très élevé je trouve
Nous sommes d'accord sur ce point.
maintenant, je chante sur les chemins sans souci du lendemain et c'est très bien
Tu prends des anti-dépresseurs, tu as gagné au loto, tu as épousé une femme riche ? :arrow:
si tu veux vivre de la musique ou de la boulangerie
ben tu dois faire en sorte que ta musique ou ton pain te rapporte du pognon
c'est pragmatique, clair et ça le mérite d'être franc, j'aime beaucoup !
si tu as pas envie de faire les efforts pour que ta musique ou ton pain rapporte du pognon, ben tu fais autrement
si on pouvait pas faire de la zique sans gagner des sous, ça se saurait, y'aurait pas tous ces guss à envoyer leur zique sur dogmazic et ailleurs
Par contre, là, c'est moins clair...que dois-je comprendre ?
Pour résumer :
l'intérêt des CC et autres LAL ?
visiblement aucun à part d'un point de vue strictement idéologique, soit en gros, ne pas filer de thunes à la Sacem et ne pas engraisser, au passage toute une chaîne d'intermédiaires commissionneux.
Soit mais à un moment, on va bien être obliger de passer par un intermédiaire (on= artiste )
pour sortir de ce magma d'artistes home plus ou moins studieux et rencontrer son public.
nitromthemetronome écrit (et ça fait du bien de voir que ce forum se réveille un peu) On y causait plus que de musiques ces derniers temps, ot, la musique c'est quand même chiant à la longue
désolé de vous avoir sortit de votre routine.
Vu que dans ton immense bonté, tu m'as fournit un début de réponse je vais de ce pas me cultiver en commençant par ton label qui propose des musiques libres et mélancoliques et continuer sur les différents liens que tu proposes.
mais amitiés aussi à toi nitromthemetronome, sincèrement aussi
tu sais
quand tu dis :
La France, le pays où on aime faire des réunions et créer des groupes de réflexions...
C'est vrai
mais sur dogmazic 99% des gens qui fréquentent le forum sont des acteurs avant tout avant d'être des réflexionneurs
de mon côté je me suis vraiment démené dans le champ des musiques indie, en tant que musicien, boss de label, militant du libre etc.
Et c'est le cas de la plupart des gros posteurs ici
Après j'aime bien réfléchir c'est vrai
bon
je me suis mis hors jeu, peut-être provisoirement, peut-être je referai un scud un de ces jours, je sais pas
sinon j'ai pas épousé une femme riche et j'ai pas gagné au loto
[edit : sur mon côté blasé :
après je vais l'avouer ici, mais ce qui m'a déçu, c'est l'individualisme de pas mal d'acteurs de cette scène indie
je ne suis pas le seul à m'en plaindre (je connais au moins un autre boss de label dont le nom commence par "unique" qui s'en plaint aussi)
mais ça m'a épuisé
peut-être que c'est spécifique à certaines scènes et pas à d'autres
mais je reste persuadé qu'on aurait pu vraiment faire quelque chose de bien en travaillant en réseau
si la scène indie française reste aussi peu médiatisée, je crois que c'est surtout parce que les réseaux ne fonctionnent pas aussi bien qu'ils auraient pu.
Alors après.. chacun pour sa gueule ok
mais moi ça ne m'intéresse pas de bosser comme ça
ma carrière perso ça m'ennuie à mourir, ce qui me branchait, c'était de créer un réseau
on avait les moyens de sortir de notre petit monde, mais bon
heureusement, d'autres scènes d'autres musiques, travaillent dans un autre esprit et tant mieux
]
Pour amener un peu d'eau au moulin du "les licences libres vendent des disques", je discutais avec Mint du label d'electronica anglaise "Boltfish recordings", et bien comme le disait Dana pour Another Record, ce label réussit à vendre sa musique (bien que dispo sur son site gratos en qualité moyenne) sous forme de CDs "faits maison", et apparament ils ont créé une base de "clientèle" qui semble fidèle et tend à acheter les releases de manière aveugle, faisant plus confiance au label comme garant de la qualité de la musique, et donc ces fans sont des récidivistes, ils achètent de la musique dite "libre"...
Et donc en discutant avec pas mal de labels du monde libre, celà semble être le cas pour certains d'entre eux qui semblent s'en tirer mieux que d'autres...
Mais bien sur il faudra du temps avant de convaincre le public d'aller acheter des disques sous licences libres, et bien sur il faut que le public comprenne qu'il existe de meilleurs moyens de soutenir les artistes, que d'aller acheter des disques par le circuit "traditionnel".
Ces labels vendent du disque, certes, je veux bien le croire.
Mais de la même façon que n'importe quel autre label, à savoir en mettant en libre "service" du download et du streaming de mauvaise qualité et en gardant en réserve les visuels et en comptant sur le fétichisme des gens pour les vendre.
On ne peut donc pas s'affranchir de la dictature de l'objet alors que la technologie nous permet de le faire ?
Pourtant, le lecteur MP3 est l'objet le plus répandu chez les gens aprés le portable, c'est bien qu'on peut vivre de la dématérialisation de l'objet.
Je ne sais pas trop quoi penser, je trouve que ça sent le bricolage, qu'on s'arrange avec l'ancien monde, celui qui est à l'origine de tous nos maux, parce qu'on ne sait pas comment faire autrement.
La solution réside, selon moi dans la difficulté à vivre de la seule chose dont a besoin un musicien, le live.
Le son dématérialisé qui circule sur es réseaux n'étant qu'un moyen de promotion de la scène et sans aucune valeur intrinsèque puisque je ne facture pas le temps passé à le créer.
Je vais encore parler de moi (mille excuses ).
J'ai beaucoup de peine à trouver des lieux où jouer, ça monopolise tout mon temps, la plus grande partie de mes ressources financière et de mon énergie morale car ceux qui devraient être les partenaires des musicens auto-produits et par là-même sous licences de diffusion libre devraient être les bars et les petites salles...et dans les faits, ça n'est pas vrai, peu de ces endroits sont tenus par des gens cultivés et ouverts qui voient en la musique autre chose qu'un moyen de vendre du liquide.
Quand aux structures de plus grosse importances, elles ne prennent que des risques calculés.
Comme l'écrit Dana, il n'existe pas de réseau et chacun joue dans son prés carré en attendant la fin du monde...
Au problème de la vie des artistes dans un monde où tous est voué à être une marchandise, la réponse alternative a été une licence.
Les problèmes que rencontrent les artistes ne sont pas dans la libre circulation de ce qu'ils créent, les artistes partagent naturellement parce qu'ils recherchent , non pas la gloire et la fortune mais la simple reconnaissance.
Le problème de l'artiste n'est pas la production de son oeuvre, aujourd'hui, il est de plus en plus un (e ) self made (wo) man et est capable de créer un objet fini.
Le problème de l'artiste, c'est d'arriver à avoir suffisament d'exposition pour espérer rencontrer son public, et ce problème a toujours été là et aucune licence ne changera ça.
Par contre, la fausse gratuité de la musique et de l'image qu' induisent les licences de libre diffusion contribuent à créer deux catégorie d'artistes :
Les riches-sérieux-professionnels-reconnus-qui inspirent le respect du commun qui fantasme à mort sur l'ARTISTE et l'autre qui est forcément un pauvre con et un médiocre vu qu'il n'est pas dans le circuit "normal" et en plus, celui-là, on va faire en sorte de lui coller le statut d'amateur.
- assez lucide comme panorama.
mais "l'autre", on lui a déjà collé le statut d'amateur depuis longtemps. et il n'y a qu'à voir comment les "institutionnels" parlent des musiciens non pro... "les musiciens du dimanche"... ce qui par ex. sur les 109 000 adhérents de la sacem, pour citer des données officielles françaises, selon les chiffres (parce que le "pro" c'est celui qui fait des sous, hein ? - raccourci abusif, mais allons-y, on reste dans le ton) fait 3000 musiciens pros (plus de 10000euro/an) 9000 "semi-pros" ou "en-voie-de-professionnalisation" on va dire (entre 1000 et 10000euro/an) et donc, 97000 amateurs ??? (rien que sur les 109000 "officiels" ???)
l'évolution c'est que la "concurrence" des amateurs est de plus en plus vivement ressentie (alors que déjà la multiplication x 4 des "pros" depuis 1980 a dû jouer un rôle, non ? dans les difficultés du secteur), conduit les institutionnels - projet de réforme du décret de 53 sur les amateurs justement - a vouloir imposer un "label de qualité pro" : par ex. il est question d'obliger les amateurs à indiquer sur leurs moyens de pub (qui ne doit pas être "pro" pour être autorisée) à mentionner que ce sont des "amateurs" qui jouent... ben oui, si c'est de la merde, faut que le public sache à quoi s'en tenir.
- alors là dessus effectivement, l'évolution des mentalités que permet la révolution numérique ne fait que rajouter des couches de complication...
cela étant, ce n'est pas l'avènement et l'adoption des licences libres qui crée la confusion autour de la gratuité.. celle-ci est savamment entretenue aussi par les majors et puissants de l'économie de la musique, qui en jouent et en abusent comme tactique d'appel...
les licences libres, le système juridique du copyleft, est une tentative de "redresser le copyright" : de remettre à l'endroit le droit d'auteur. de rétablir les droits des auteurs/musiciens/artistes/créateurs (cochez la mention qui vous convient) et ceux du public contre les abus des tiers intermédiaires ayant acquis les moyens techniques, industriels, financiers et politiques de distorsion du système à leur avantage (quasi) exclusif..
la création et maintien d'un système à deux catégories d'artistes n'est pas créée, ni même je crois favorisée, bien au contraire, par les licences libres et autres outils juridiques, techniques etc.. d'un monde de communication "de beaucoup à beaucoup"
- les licences de libre diffusion sont un outil permettant à la fois partage et vente, don et reconnaissance, dissémination sans limite et commerce.
mais de même que pour le logiciel (domaine où les choses se sont passées 20 ans avant en gros, et ce n'est pas fini), la construction et l'émergence d'un écosystème permettant l'adoption de tous ces usages "à la fois", sans oppositions radicales ; la compréhension et l'acceptation par les acteurs d'un marché, créateurs, producteurs, diffuseurs, destinataires, de règles profondément différentes de celles bien rôdées du système actuel = peu de producteurs / masse de consommateurs, pour passer à un système d'échange/partage/commerce/diffusion de beaucoup à beaucoup (beaucoup de producteurs comme de destinataires)...
eh ben ça va pas se faire en 3 jours. c'est sûr. et on est en plein dans le cambouis et c'est pas fini. mais tout reste encore ouvert.
Juste une petite réflexion, sur l'aspect dématérialisation de la musique. La dématérialisation existe t'elle?
Que la musique soit gravée sur un vynile, disque optique ou disque dur, ou mémoire flash, ne peut on pas dire qu'elle est matérialisée de toute façon?
Quelle est la différence entre avoir sa musique sur un walkman à K7 dans les années 80 et sa musique sur un machinpod dans les années 2000? Techniquement meilleur? Capacité de stockage accrue? Vitesse de navigation éclair? Ok. Mais rien de réellement fondamental, on change l'enveloppe ou le support, mais la musique est toujours figée à un objet, et le fétichisme s'est tranféré sur le walkman lui même, on choisit la couleur ou le modèle de son lecteur...On efface le lecteur au lieu d'éffacer la K7.
Et puis moi, perso, j'ai super fétichisé mon "walkman" dans les années 80, bein plus que mon "machinpod" d'aujourd'hui ! Walkman sur lequel j'écoutais mes cassettes pirates copiés illégalement déjà ! D'ailleurs c'est bizarre mais je me souviens de la première cassette qua j'ai copié, chez un pote qui avait le vinil de "troisième sexe" d'indochine (j'était très jeune hein, ça va !) et déjà je trouvais ça bizarre, je me disais bien du haut de mes 11 ans que ce que j'avais fais n'était pas "normal", mais sans pouvoir l'expliqué, et oui, à l'époque personne n'a su me faire cmprendre que c'értait à cause de moi qu'Indochine à disparu des ondes pendant plus de 10 ans ! Heureusement qu'aujourd'hui l'industrie du disque nous éduque comme il faut et que ce genre de chose n'est plus près d'arrivé !
Tout comme la pensée, l'air ou l'eau, la musique est un fluide et pour prendre forme a besoin d'être contenue.
Elle est donc intimement dépendante d'un contenant, vous, moi, une galette de cire, l'instruments sur lequel on joue, une bande magnétique, une ligne de code dans un fichier lui-même contenu dans un lecteur de formats compressés.
Quelle est la différence entre avoir sa musique sur un walkman à K7 dans les années 80 et sa musique sur un machinpod dans les années 2000?
Il n'y en a pas, excepté peut-être le rapport affectif à la copie analogique que pouvait avoir le fan. Le simple fait d'écrire sur le support ou la jaquette rendait le lien entre la copie et l'original plus fort.Le fait aussi d'avoir une capacité de stockage faible rendait le rapport à la musique plus humain.
Perso, je n'ai jamais eu et n'ai toujours pas 10000 chansons chez moi.
Techniquement meilleur? Capacité de stockage accrue? Vitesse de navigation éclair? Ok.
Techniquement meilleure, je ne crois pas, les formats de compressions actuelles sont souvent les plus mauvais et je crois que nous allons vers une baisse de la qualité des produits que nous consommons au profit d'une plus grande offre... ( mdr )
Ca commencé avec la vidéo et l'adoption du VHS alors que le Bétamax était de bien meilleure qualité, ça continu aujourd'hui avec le MP3...
Ah ça , la capacité de stockage accrue...on se demande bien pourquoi on stocke autant sans finalement rien n'écouter d'autre que la même chose que le voisin ou presque.
Vitesse de navigation éclair...ça ne va jamais assez vite, nous sommes passé en moins de 70 ans d'enregistrements lives limités en temps par la capacité de stockage des premiers support phonographiques au format radio à maintenant le format sonnerie pour portable.
L'avenir, c'est la fréquence qui tue, la tonalité, l'accord, l'harmonie qui scotche en 2 secondes.
Mais rien de réellement fondamental, on change l'enveloppe ou le support, mais la musique est toujours figée à un objet, et le fétichisme s'est tranféré sur le walkman lui même, on choisit la couleur ou le modèle de son lecteur...On efface le lecteur au lieu d'éffacer la K7.
C'est vrai, c'est le support qu'on a dématérialisé ce qui reviens à dire la musique puisqu'en occident et dans la plupart des pays technologiquement avancées, la musique ne se transmet plus de façon "orale" mais sur un support qu'on achète.
Disons qu'on est passé d'un support par morceau de musique ( en gros ) à un support, le pod pour X morceaux de musiques.
On nous vend aujourd'hui, un support pour toute la vie.
Perso, j'en ais déja un : mon cerveau.
Je peux tout faire avec, mélanger, remixer, copier à l'infini, transformer, isoler certaines parties d'un morceaux, en général celle qui me font le plus tripper, je peux cutomiser le look de ce super DD en changeant de vêtements tous les jours, en allant en salle de muscu, en bronzant ou au contraire en me laissant aller.
L'avantage :
Mémoire proche de l'illimité, je peux associer aux fichiers sons, de l'image en mouvement, du texte, des impressions, un contexte, des odeurs, des sentiments etc...
Je peux archiver grace à des codes chimiques d'une complexité phénoménale et j'ai accés à tout le contenu, à la vitesse de la pensée.
Ca convertit tout dans un seul langage, le mien et je peux le rendre compatible pour communiquer mes fichiers aux autres par la parole, les mains et utiliser une interface qu'on appèle instruments de musique, un truc de fou !
Ah et puis, pour l'instant, c'est inviolable.
Pour finir, nous avons perdu cette tradition de l'instantané éphémère de la musique et la technologie l'a rendu aussi invisible que l'énergie mais ous restons des primaires de base prêt à idôlatrer n'importe quel bout de plastique capable de nous montrer cette énergie.
En Afrique on appèle ça un Griot, ça respire, ça sourit, ça ressent et on l'écoute comme le messie....
ha les griots !!!
oui il faut penser aux griots
si j'écris un autre essai sur la musique je pense que je partirai de la description de l'art des griots (j'avais déjà essayé de penser à partir des chants pygmées dans la dissémination de la musique, mais ça n'a inspiré personne, en tous cas personne ne mù'a dit à quel point c'était une chouette idée alors que je crois que c'est la meilleure idée de ce texte)
Sinon
avant d'arrêter le bizz de la zique, j'avais un chouette projet
qui répond aux causeries que nous avons là je pense
je me disais, si je remontais un label, je ferais les choses ainsi
considérant que la musique ne devrait pas être vendue (c'est un point de départ comme un autre, c'est le mien)
mais qu'il faut bien qu'un label ait quelques moyens
considérant qu'au fond, lorsque nous vendions un disque chez another, c'était d'abord un objet, pas la musique proprement dite (celle-ci étant dispo gratos sur le net)
Que chaque achat constituait en quelque sorte un signe de soutien adressé par des gens qui nous apprécient
alors
pourquoi ne pas aller plus loin ?
et vendre carrément de véritables objets d'artisanat
j'en ai beaucoup discuté avec ma chérie (delphine dora)
le projet constituait à fabriquer artisanalement des objets plus ou moins uniques, tournant autour de l'oeuvre musicale :
par exemple un petit livre (ou un gros) - on peut maintenant faire fabriquer sur le net des livres pour vraiment pas cher avec lulu.com par exemple, des images classieuses - pareil, il y a des tas d'outils sur le net, à commencer par flickr, qui font des tirages classes et pas chers - voire de véritables objets artisanaux (il ya des sites sur le net qui cataloguent des créateurs originaux : par exemple le site international ETSY http://www.etsy.com/
bref on peut faire des tas de choses
dans l'idée, on voulait bosser avec des artistes multifacettes, ou des collectifs
je crois qu'il y aurait vraiment à creuser, un truc vraiment sympa et original
avec les nouvelles technologies, ça reviendrait beaucoup moins cher qu'avant
bon
le fait est que ni na chérie ni moi n'avons le courage et le temps disponible pour nous lancer
mais si d'autres veulent s'inspirer de ces idées
je m'en réjouis
qu'ils n'hésitent pas à m'écrire ou à en discuter ici
L'idée est de fabriquer à la demande, avec très peu de stock
c'est comme ça qu'on s'en est sorti avec another-record
en évitant de se retrouver avec des stocks invendus dans les garages
(et je peux vous dire qu'il y aun paquet de groupes dans ce pays et ailleurs qui conservent dans leurs garages des centaines de scuds emballés, pressés, qu'ils ne vendront jamais)
Du coup
on vend vraiment des objets
ça permet aux artistes de se faire connaître, aux amateurs de posséder quelque chose de chouette, et on ne vend pas la musique, on manifeste l'univers dont elle émane (à travers les textes, les images, les objets etc..)
sinon bonne idée de prendre les griots comme idée, sinon tu peux aussi prendre les gitans, les tribus indiennes du Rahjastan... les exemples ne manquent pas.
ou la la ... ça c'est vraiment....
systeme de points et appel surtaxé, le meilleur...goodies pour ton portable.... et j' en passe.
pas vraiment un "nouveau systeme" mais plus un coper coller de ce qi se fait deja..mais appliqué à la zique libre...
dsl c pas mon truc.. et c pas comme cela que je vois l' avenir...
Réponses
re -invention peut etre le mot
ensuite l' autre angle pour cette reflexion est une approche globale : ne pas le voir sous un seul oeil : celui de l' artiste ou celui du public... mais dans un ensemble... donc travail d' education/pedagogique/info aux deux... et aussi de construction communes....
je suis de ton avis nitrome: si l' on regarde le mouvement du libre sous le prisme de la comparaison avec le systeme actuel : et bien il semblerait pas trés interressant voir plus qu' utopiste irreell d' allier cc et question économique ( en gros comme un pote m' a dit les cc c' est la sacem du pauvre..mais bon excuser le il comprend que dalle)...
Par contre si on arrive a se détacher de cela et a constrire un truc nouveau, en tatonnant experimentant...cela peu le faire... j' ai pas le mot "alternative à "...
je prefere dire NOUVEAU...
certes ce que j' ecris n' amene rien de concret mais me semble etre le point de départ important...
BACK TO THE TREES !!!
dF
edit : (c'est pour rire et pour conseiller "pourquoi j'ai mangé mon père" de Roy Lewis, qui me semble une lecture idoine (et drole) à nos propos sur l'évolution, les sytèmes, le progrès et la regression)
Ah sale bat...!!!!
Je ne suis jamais content, sache-le mais j'aime discuter de temps en temps avec les autres êtres humains.
Okay, je vois...
On ne peut donc pas être technologiquement avancés et humainement évolués ?
Intéressant.
Faisons un parallèle, l'intérêt du BIO par rapport à l'agriculture industrielle, c'est de rendre plus juste le partage de la planète tant au niveau des richesses issues du commerce de la terre, que des richesses naturelles qui appartiennent à tout citoyen du monde, de mettre en rapport direct le consommateur / citoyen avec le producteur citoyen, et au final de vivre mieux...
Donc, si l'art libre ne permet pas de s'affranchir du dictat de l'industrie et de tout le réseau périphérique qui crée de la rareté et donc de l'injustice, à quoi bon ?
@Collegue:
Citation:
Ton pote n'est pas forcément à côté de la plaque même si il y comprend que dalle...
Certains artistes viennent aux CC pour se protéger.
La Sacem n'a pas d'intérêt, ils ne vendent pas de disques.
Mais nombre d'entre eux, j'en suis sûr pour l'avoir vu sur l'autre site, entrent à la Sacem dés qu'is sont plus ou moins signés, en jurant bien sûr, qu'ils continueront à publier en CC.
Ce qui montre leur degré d'ignorance du système qu'ils quittent, ainsi que celui dans lequel il entrent.
Pour poursuivre le parallèle, si ce que tu dit est assez vrai, c'est pas du tout avec ce vecteur que le Bio se propage (se vends en fait) mais principalement sur l'égoisme du primate, "le bio c'est bon pour VOTRE santé", donc en empruntant les mêmes voies maketeuses que les gros industrieux. Il se trouve que au bout d'un moment, les vrais raisons et bienfaits globaux du Bio apparaissent, mais en ayant traversé finalement le même "couloir" que les industrieux.
Hence, si jdo pense que ça va faire pareil avec la musique libre, parfait pour eux ils dorment bien la nuit. Je suis pas sur que ce soit vraiment pareil.
S'affranchir du diktat de l'indutrie tu le fait dès que tu dis "j'aime pas la france" ou que tu fait de la musique concrète dont chaque morceau dure 25min, tu ne subi pas et ne crée pas de rareté. Je trouve que ça affranchit quand même pas mal cette gestion individuelle.
dF
et evoquer aussi l' "ethique des cc"...
et effectivement je partage ton avis sur nombres d' artiste et les CC...
alors sur les posts de trois kilomètres..
haaaaaaaaaaaaaaa
j'adore
http://danahilliot.wordpress.com
(c'est là où je me défoule quand y'a plus de causeries marrantes sur dogmazic)
les labels qui vendent en CC
ben mon gars ça fait 5 ans que j'ai créé another record qui vend en CC depuis 4 ans (L'horrible disque Tino, Stalone, première sortie du label, était en CC - arff je me remue moi-même le couteau dans la plaie)
et depuis, y'a pas mal d'autres labels qui le font en france et navarre
les liens sont dans la base de liens de dogmazic évidemment !! pffffff
Après.. les artistes en général étant ce qu'ils sont.. on peut pas dire que les CC soient très populaires auprès des artistes les plus populaires
mais bon
la plupart des artistes n'ont pas un sens moral très élevé je trouve (beaucoup trouvent que réfléchir fait mal à la tête et préfère boire des joints en fumant des bières comme chacun sait)
moi après je m'en branle des artistes les plus populaires (et des artistes tout court d'ailleurs, de plus en plus - ça m'a amusé et excité fut un temps, les concerts, les scuds tout le binzouin, maintenant, je chante sur les chemins sans souci du lendemain et c'est très bien)
quand aux sempiternelles ratiocinations sur comment vivre de la musique et les licences libres sont elles solubles dans le capitalisme, ben ma foi
ça fait jamais que la 10 000 ème fois qu'on en cause ici et ailleurs
alors que la réponse est simple : il n'y a pas de problèmes !
si tu veux vivre de la musique ou de la boulangerie
ben tu dois faire en sorte que ta musique ou ton pain te rapporte du pognon
si tu as pas envie de faire les efforts pour que ta musique ou ton pain rapporte du pognon, ben tu fais autrement
si on pouvait pas faire de la zique sans gagner des sous, ça se saurait, y'aurait pas tous ces guss à envoyer leur zique sur dogmazic et ailleurs
Les posts longs certes mais aussi :
[code:1]dana
Vieux gourou
Inscrit le: 24 Juil 2004
Messages: 1922 [/code:1]
Ton nombre de post c'est carrémment une date du 20eme siècle ! C't'abnégation...
dF
oui je troll !
La dernière fois que nous avons tenté d'avoir une conversation ça s'est fini un peu comme ça va se finir maintenant...quel dômache!!
Je te lis depuis quelques temps et je sens une certaine lassitude dans tes posts, un ras-le-bol de participer au débat, ce que, au demeurant, je peux comprendre.
Que veux-tu que je te dise, si vous avez déja eu le débat mainte et mainte fois au sujet d'une possible viabilité d'un schéma économique du libre et que l'avoir encore vous fait tellement mal au cul, il faut fermer les forums et vous contenter de diffuser de la musique.
Ceci étant, les traces de ce débat sont partout, c'est vrai, j'ai lu avant de venir la ramener ici mais il ne se dégage rien d'autre que les pistes sont parle Collègue.
La France, le pays où on aime faire des réunions et créer des groupes de réflexions...
Je me fous de savoir si le libre est soluble dans le Capitalisme, j'ai fait le constat que c'est bien la seule chose qu'il est en train de faire.
Ma question c'est justement de savoir si il y a moyen de faire autrement.
Ca, ça m'intéresse et je vais aller me faire une opinion par moi-même sur le contenu de ce label et son mode de fonctionnement.
Nous sommes d'accord sur ce point.
Tu prends des anti-dépresseurs, tu as gagné au loto, tu as épousé une femme riche ? :arrow:
c'est pragmatique, clair et ça le mérite d'être franc, j'aime beaucoup !
Par contre, là, c'est moins clair...que dois-je comprendre ?
Pour résumer :
l'intérêt des CC et autres LAL ?
visiblement aucun à part d'un point de vue strictement idéologique, soit en gros, ne pas filer de thunes à la Sacem et ne pas engraisser, au passage toute une chaîne d'intermédiaires commissionneux.
Soit mais à un moment, on va bien être obliger de passer par un intermédiaire (on= artiste )
pour sortir de ce magma d'artistes home plus ou moins studieux et rencontrer son public.
Donc, il va bien falloir engraisser quelqu'un...
Un netlabel qui vend du CC par exemple ?
désolé de vous avoir sortit de votre routine.
Vu que dans ton immense bonté, tu m'as fournit un début de réponse je vais de ce pas me cultiver en commençant par ton label qui propose des musiques libres et mélancoliques et continuer sur les différents liens que tu proposes.
En te saluant bien bas Hô toi le posteur fleuve.
Amitiés sincères,
nitromthemetronome.
tu sais
quand tu dis : C'est vrai
mais sur dogmazic 99% des gens qui fréquentent le forum sont des acteurs avant tout avant d'être des réflexionneurs
de mon côté je me suis vraiment démené dans le champ des musiques indie, en tant que musicien, boss de label, militant du libre etc.
Et c'est le cas de la plupart des gros posteurs ici
Après j'aime bien réfléchir c'est vrai
bon
je me suis mis hors jeu, peut-être provisoirement, peut-être je referai un scud un de ces jours, je sais pas
sinon j'ai pas épousé une femme riche et j'ai pas gagné au loto
[edit : sur mon côté blasé :
après je vais l'avouer ici, mais ce qui m'a déçu, c'est l'individualisme de pas mal d'acteurs de cette scène indie
je ne suis pas le seul à m'en plaindre (je connais au moins un autre boss de label dont le nom commence par "unique" qui s'en plaint aussi)
mais ça m'a épuisé
peut-être que c'est spécifique à certaines scènes et pas à d'autres
mais je reste persuadé qu'on aurait pu vraiment faire quelque chose de bien en travaillant en réseau
si la scène indie française reste aussi peu médiatisée, je crois que c'est surtout parce que les réseaux ne fonctionnent pas aussi bien qu'ils auraient pu.
Alors après.. chacun pour sa gueule ok
mais moi ça ne m'intéresse pas de bosser comme ça
ma carrière perso ça m'ennuie à mourir, ce qui me branchait, c'était de créer un réseau
on avait les moyens de sortir de notre petit monde, mais bon
heureusement, d'autres scènes d'autres musiques, travaillent dans un autre esprit et tant mieux
]
Et donc en discutant avec pas mal de labels du monde libre, celà semble être le cas pour certains d'entre eux qui semblent s'en tirer mieux que d'autres...
Mais bien sur il faudra du temps avant de convaincre le public d'aller acheter des disques sous licences libres, et bien sur il faut que le public comprenne qu'il existe de meilleurs moyens de soutenir les artistes, que d'aller acheter des disques par le circuit "traditionnel".
j'ai été voir le site de ce micro label...
Ces labels vendent du disque, certes, je veux bien le croire.
Mais de la même façon que n'importe quel autre label, à savoir en mettant en libre "service" du download et du streaming de mauvaise qualité et en gardant en réserve les visuels et en comptant sur le fétichisme des gens pour les vendre.
On ne peut donc pas s'affranchir de la dictature de l'objet alors que la technologie nous permet de le faire ?
Pourtant, le lecteur MP3 est l'objet le plus répandu chez les gens aprés le portable, c'est bien qu'on peut vivre de la dématérialisation de l'objet.
Je ne sais pas trop quoi penser, je trouve que ça sent le bricolage, qu'on s'arrange avec l'ancien monde, celui qui est à l'origine de tous nos maux, parce qu'on ne sait pas comment faire autrement.
La solution réside, selon moi dans la difficulté à vivre de la seule chose dont a besoin un musicien, le live.
Le son dématérialisé qui circule sur es réseaux n'étant qu'un moyen de promotion de la scène et sans aucune valeur intrinsèque puisque je ne facture pas le temps passé à le créer.
Je vais encore parler de moi (mille excuses ).
J'ai beaucoup de peine à trouver des lieux où jouer, ça monopolise tout mon temps, la plus grande partie de mes ressources financière et de mon énergie morale car ceux qui devraient être les partenaires des musicens auto-produits et par là-même sous licences de diffusion libre devraient être les bars et les petites salles...et dans les faits, ça n'est pas vrai, peu de ces endroits sont tenus par des gens cultivés et ouverts qui voient en la musique autre chose qu'un moyen de vendre du liquide.
Quand aux structures de plus grosse importances, elles ne prennent que des risques calculés.
Comme l'écrit Dana, il n'existe pas de réseau et chacun joue dans son prés carré en attendant la fin du monde...
Au problème de la vie des artistes dans un monde où tous est voué à être une marchandise, la réponse alternative a été une licence.
Les problèmes que rencontrent les artistes ne sont pas dans la libre circulation de ce qu'ils créent, les artistes partagent naturellement parce qu'ils recherchent , non pas la gloire et la fortune mais la simple reconnaissance.
Le problème de l'artiste n'est pas la production de son oeuvre, aujourd'hui, il est de plus en plus un (e ) self made (wo) man et est capable de créer un objet fini.
Le problème de l'artiste, c'est d'arriver à avoir suffisament d'exposition pour espérer rencontrer son public, et ce problème a toujours été là et aucune licence ne changera ça.
Par contre, la fausse gratuité de la musique et de l'image qu' induisent les licences de libre diffusion contribuent à créer deux catégorie d'artistes :
Les riches-sérieux-professionnels-reconnus-qui inspirent le respect du commun qui fantasme à mort sur l'ARTISTE et l'autre qui est forcément un pauvre con et un médiocre vu qu'il n'est pas dans le circuit "normal" et en plus, celui-là, on va faire en sorte de lui coller le statut d'amateur.
mais "l'autre", on lui a déjà collé le statut d'amateur depuis longtemps. et il n'y a qu'à voir comment les "institutionnels" parlent des musiciens non pro... "les musiciens du dimanche"... ce qui par ex. sur les 109 000 adhérents de la sacem, pour citer des données officielles françaises, selon les chiffres (parce que le "pro" c'est celui qui fait des sous, hein ? - raccourci abusif, mais allons-y, on reste dans le ton) fait 3000 musiciens pros (plus de 10000euro/an) 9000 "semi-pros" ou "en-voie-de-professionnalisation" on va dire (entre 1000 et 10000euro/an) et donc, 97000 amateurs ??? (rien que sur les 109000 "officiels" ???)
l'évolution c'est que la "concurrence" des amateurs est de plus en plus vivement ressentie (alors que déjà la multiplication x 4 des "pros" depuis 1980 a dû jouer un rôle, non ? dans les difficultés du secteur), conduit les institutionnels - projet de réforme du décret de 53 sur les amateurs justement - a vouloir imposer un "label de qualité pro" : par ex. il est question d'obliger les amateurs à indiquer sur leurs moyens de pub (qui ne doit pas être "pro" pour être autorisée) à mentionner que ce sont des "amateurs" qui jouent... ben oui, si c'est de la merde, faut que le public sache à quoi s'en tenir.
- alors là dessus effectivement, l'évolution des mentalités que permet la révolution numérique ne fait que rajouter des couches de complication...
cela étant, ce n'est pas l'avènement et l'adoption des licences libres qui crée la confusion autour de la gratuité.. celle-ci est savamment entretenue aussi par les majors et puissants de l'économie de la musique, qui en jouent et en abusent comme tactique d'appel...
les licences libres, le système juridique du copyleft, est une tentative de "redresser le copyright" : de remettre à l'endroit le droit d'auteur. de rétablir les droits des auteurs/musiciens/artistes/créateurs (cochez la mention qui vous convient) et ceux du public contre les abus des tiers intermédiaires ayant acquis les moyens techniques, industriels, financiers et politiques de distorsion du système à leur avantage (quasi) exclusif..
la création et maintien d'un système à deux catégories d'artistes n'est pas créée, ni même je crois favorisée, bien au contraire, par les licences libres et autres outils juridiques, techniques etc.. d'un monde de communication "de beaucoup à beaucoup"
- les licences de libre diffusion sont un outil permettant à la fois partage et vente, don et reconnaissance, dissémination sans limite et commerce.
mais de même que pour le logiciel (domaine où les choses se sont passées 20 ans avant en gros, et ce n'est pas fini), la construction et l'émergence d'un écosystème permettant l'adoption de tous ces usages "à la fois", sans oppositions radicales ; la compréhension et l'acceptation par les acteurs d'un marché, créateurs, producteurs, diffuseurs, destinataires, de règles profondément différentes de celles bien rôdées du système actuel = peu de producteurs / masse de consommateurs, pour passer à un système d'échange/partage/commerce/diffusion de beaucoup à beaucoup (beaucoup de producteurs comme de destinataires)...
eh ben ça va pas se faire en 3 jours. c'est sûr. et on est en plein dans le cambouis et c'est pas fini. mais tout reste encore ouvert.
Juste une petite réflexion, sur l'aspect dématérialisation de la musique. La dématérialisation existe t'elle?
Que la musique soit gravée sur un vynile, disque optique ou disque dur, ou mémoire flash, ne peut on pas dire qu'elle est matérialisée de toute façon?
Quelle est la différence entre avoir sa musique sur un walkman à K7 dans les années 80 et sa musique sur un machinpod dans les années 2000? Techniquement meilleur? Capacité de stockage accrue? Vitesse de navigation éclair? Ok. Mais rien de réellement fondamental, on change l'enveloppe ou le support, mais la musique est toujours figée à un objet, et le fétichisme s'est tranféré sur le walkman lui même, on choisit la couleur ou le modèle de son lecteur...On efface le lecteur au lieu d'éffacer la K7.
Fondamentalement non.
Tout comme la pensée, l'air ou l'eau, la musique est un fluide et pour prendre forme a besoin d'être contenue.
Elle est donc intimement dépendante d'un contenant, vous, moi, une galette de cire, l'instruments sur lequel on joue, une bande magnétique, une ligne de code dans un fichier lui-même contenu dans un lecteur de formats compressés.
Il n'y en a pas, excepté peut-être le rapport affectif à la copie analogique que pouvait avoir le fan. Le simple fait d'écrire sur le support ou la jaquette rendait le lien entre la copie et l'original plus fort.Le fait aussi d'avoir une capacité de stockage faible rendait le rapport à la musique plus humain.
Perso, je n'ai jamais eu et n'ai toujours pas 10000 chansons chez moi.
Techniquement meilleure, je ne crois pas, les formats de compressions actuelles sont souvent les plus mauvais et je crois que nous allons vers une baisse de la qualité des produits que nous consommons au profit d'une plus grande offre... ( mdr )
Ca commencé avec la vidéo et l'adoption du VHS alors que le Bétamax était de bien meilleure qualité, ça continu aujourd'hui avec le MP3...
Ah ça , la capacité de stockage accrue...on se demande bien pourquoi on stocke autant sans finalement rien n'écouter d'autre que la même chose que le voisin ou presque.
Vitesse de navigation éclair...ça ne va jamais assez vite, nous sommes passé en moins de 70 ans d'enregistrements lives limités en temps par la capacité de stockage des premiers support phonographiques au format radio à maintenant le format sonnerie pour portable.
L'avenir, c'est la fréquence qui tue, la tonalité, l'accord, l'harmonie qui scotche en 2 secondes.
C'est vrai, c'est le support qu'on a dématérialisé ce qui reviens à dire la musique puisqu'en occident et dans la plupart des pays technologiquement avancées, la musique ne se transmet plus de façon "orale" mais sur un support qu'on achète.
Disons qu'on est passé d'un support par morceau de musique ( en gros ) à un support, le pod pour X morceaux de musiques.
On nous vend aujourd'hui, un support pour toute la vie.
Perso, j'en ais déja un : mon cerveau.
Je peux tout faire avec, mélanger, remixer, copier à l'infini, transformer, isoler certaines parties d'un morceaux, en général celle qui me font le plus tripper, je peux cutomiser le look de ce super DD en changeant de vêtements tous les jours, en allant en salle de muscu, en bronzant ou au contraire en me laissant aller.
L'avantage :
Mémoire proche de l'illimité, je peux associer aux fichiers sons, de l'image en mouvement, du texte, des impressions, un contexte, des odeurs, des sentiments etc...
Je peux archiver grace à des codes chimiques d'une complexité phénoménale et j'ai accés à tout le contenu, à la vitesse de la pensée.
Ca convertit tout dans un seul langage, le mien et je peux le rendre compatible pour communiquer mes fichiers aux autres par la parole, les mains et utiliser une interface qu'on appèle instruments de musique, un truc de fou !
Ah et puis, pour l'instant, c'est inviolable.
Pour finir, nous avons perdu cette tradition de l'instantané éphémère de la musique et la technologie l'a rendu aussi invisible que l'énergie mais ous restons des primaires de base prêt à idôlatrer n'importe quel bout de plastique capable de nous montrer cette énergie.
En Afrique on appèle ça un Griot, ça respire, ça sourit, ça ressent et on l'écoute comme le messie....
oui il faut penser aux griots
si j'écris un autre essai sur la musique je pense que je partirai de la description de l'art des griots (j'avais déjà essayé de penser à partir des chants pygmées dans la dissémination de la musique, mais ça n'a inspiré personne, en tous cas personne ne mù'a dit à quel point c'était une chouette idée alors que je crois que c'est la meilleure idée de ce texte)
Sinon
avant d'arrêter le bizz de la zique, j'avais un chouette projet
qui répond aux causeries que nous avons là je pense
je me disais, si je remontais un label, je ferais les choses ainsi
considérant que la musique ne devrait pas être vendue (c'est un point de départ comme un autre, c'est le mien)
mais qu'il faut bien qu'un label ait quelques moyens
considérant qu'au fond, lorsque nous vendions un disque chez another, c'était d'abord un objet, pas la musique proprement dite (celle-ci étant dispo gratos sur le net)
Que chaque achat constituait en quelque sorte un signe de soutien adressé par des gens qui nous apprécient
alors
pourquoi ne pas aller plus loin ?
et vendre carrément de véritables objets d'artisanat
j'en ai beaucoup discuté avec ma chérie (delphine dora)
le projet constituait à fabriquer artisanalement des objets plus ou moins uniques, tournant autour de l'oeuvre musicale :
par exemple un petit livre (ou un gros) - on peut maintenant faire fabriquer sur le net des livres pour vraiment pas cher avec lulu.com par exemple, des images classieuses - pareil, il y a des tas d'outils sur le net, à commencer par flickr, qui font des tirages classes et pas chers - voire de véritables objets artisanaux (il ya des sites sur le net qui cataloguent des créateurs originaux : par exemple le site international ETSY http://www.etsy.com/
bref on peut faire des tas de choses
dans l'idée, on voulait bosser avec des artistes multifacettes, ou des collectifs
je crois qu'il y aurait vraiment à creuser, un truc vraiment sympa et original
avec les nouvelles technologies, ça reviendrait beaucoup moins cher qu'avant
bon
le fait est que ni na chérie ni moi n'avons le courage et le temps disponible pour nous lancer
mais si d'autres veulent s'inspirer de ces idées
je m'en réjouis
qu'ils n'hésitent pas à m'écrire ou à en discuter ici
L'idée est de fabriquer à la demande, avec très peu de stock
c'est comme ça qu'on s'en est sorti avec another-record
en évitant de se retrouver avec des stocks invendus dans les garages
(et je peux vous dire qu'il y aun paquet de groupes dans ce pays et ailleurs qui conservent dans leurs garages des centaines de scuds emballés, pressés, qu'ils ne vendront jamais)
Du coup
on vend vraiment des objets
ça permet aux artistes de se faire connaître, aux amateurs de posséder quelque chose de chouette, et on ne vend pas la musique, on manifeste l'univers dont elle émane (à travers les textes, les images, les objets etc..)
http://creativepeers.com/
sinon bonne idée de prendre les griots comme idée, sinon tu peux aussi prendre les gitans, les tribus indiennes du Rahjastan... les exemples ne manquent pas.
ou la la ... ça c'est vraiment....
systeme de points et appel surtaxé, le meilleur...goodies pour ton portable.... et j' en passe.
pas vraiment un "nouveau systeme" mais plus un coper coller de ce qi se fait deja..mais appliqué à la zique libre...
dsl c pas mon truc.. et c pas comme cela que je vois l' avenir...