...ça veut dire qu'il suffit de leur demander, à jamendo, par exemple 1% des revenus publicitaire se rapportant à sa page artiste !
Pas possible, ils ont vérouillé le système en te demandant, lors de ton inscription au site, d'abandonner la clause NC.
Sont pas fous !
Donc, soit, comme moi, on lit mal le contrat de départ ou on s'en tape ou on est mal informé parce que, aprés tout, ce genre de préoccupations mercantiles sont à 12000 lieues de sa motivation initiale et qu'au moment de son inscription, point de pub envahissante ou alors, on sacrifie sa philosophie initiale au détriment d'un fantasme de visibilité.
Sur Jam, la visibilité est un pur fantasme tellement le site est mal foutu sous prétexte d'aider le consommateur à trouver facilement le mainstream dont Jam croit qu'il a besoin.
Il faut voir ce débat pour se rendre compte du n'importe quoi de cette plateforme et de l'éclaboussure sur le reste de la communauté du libre :
Vous connaissez mon avis sur Jamendo...
Je vous file ma dernière réflexion à ce sujet.
Jamendo : ou le modèle économique de la musique « libre »
Ancien « artiste jamendo », mais surtout ancien acteur en terme de réflexions, critiques, avis
sur les espaces communicatifs du site (forums, critiques d'oeuvres…), j'ai quitté cette plate-forme en
masquant mes albums en août 2006. Nous sommes en novembre 2006, je tente ici de faire le point
sur cette démarche.
J'ai découvert Jamendo par le biais des débats sur la loi DADVSI, je m'intéressais à ces
débats qui me semblaient importants, en tant qu'artiste mais aussi en tant que téléchargeur sur les
réseaux p2p. Mon parcours musical étant très long (près de dix ans) mais aussi en pointillés selon
certaines périodes, je reste un « musicien amateur » dans le sens ou je n'espère pas en vivre et je
n'espère pas une diffusion à grande échelle des mes créations. Je reste malgré tout attaché à un
projet plus concret pour ma musique pour lui donner une forme plus directe avec le public
(concert), et je suis dans une logique de projet sur le long terme. J'explique ma présence sur
Jamendo par différentes raisons. La première, c'est de vouloir contribuer au mouvement du « libre »
en général, issu du logiciel libre qui ouvre les portes à énormément de possibilités pour les créateurs
et leur public. La seconde, vouloir utiliser le p2p d'une autre manière, avoir un usage en accord avec
mes idéaux, partager les savoirs hors de toutes utilisations commerciales, hors de tout commerce.
La troisième, découvrir des artistes inconnus, découvrir un autre monde culturel immensément
présent dans le quotidien des milieux culturels alternatifs mais absent des médias, de la
reconnaissance « publique » des institutions, voire même des commerçants qui se disent défenseurs
de la « diversité culturelle »… autre concept galvaudé pour justifier toutes les dérives d'un système
inégal de rétribution aux artistes. J'y verrais une quatrième raison, plus personnelle dans le sens où
mes créations ont rencontré quelques oreilles avisées et la démarche de les offrir au plus grand
nombre m'a séduit.
1/ Pourquoi m'être investi dans la « communauté Jamendo » ?
C'est une question qui avait déjà été posée sur le site en lui-même. J'avais répondu en disant
que la démarche me plaisait, que mettre à disposition mes créations pour toutes les oreilles
attentives était une démarche qui allait de soi pour moi, que cela me permettait de rencontrer des
avis différents, de discuter, et de rencontrer d'autres artistes. Aujourd'hui, je l'analyserai plus
finement en ajoutant le côté « militant » à la démarche. Les débats sur la loi DADVSI étant très
présents dans les médias que je consultais (Ratiatum, Pc-inpact, Libération…), j'étais imprégné par
la certitude que les cultures, pour exister, doivent être partagées, diffusées, commentées, et de plus
j'étais persuadé qu'une entreprise comme Jamendo pouvait aider à construire une légitimité à ce
partage. Je reste toujours un fervent partisan du partage des cultures, dont l'accessibilité doit être
garantie par les pouvoirs publics car je crois que c'est un problème qui concerne tout le monde.
Mais je ne crois plus aux « promesses » du modèle de « troisième voie » de Jamendo qui n'en est
pas un, mais plutôt une escroquerie intellectuelle qui fait croire à ceux qui l'utilisent et participent à
la vie de ce site qu'ils oeuvrent pour une meilleure reconnaissance des artistes « libres ».
2/ Les raisons de la colère.
Parce que pour moi toute démarche dans ce sens se doit d'avoir une cohérence, des bases
idéologiques solides et pas un fourre-tout qui accepte tout sauf la critique de son propre modèle et
qui entretient un flou sur ses buts et motivations.
Jamendo est un site qui accepte des artistes sous contrat Sacem. Cette société n'autorise pas
ses sociétaires à mettre leur musique à disposition du public sur Internet, même de leur propre chef
et à titre gracieux : seul le streaming sur le site officiel de l'artiste est autorisé. En acceptant ces
oeuvres, Jamendo crée des conditions illégales de jouissance des oeuvres déposées sur le site. Pour
les exemples d'artistes sous contrat Sacem, citons par exemple : Myassa, Le Cri du Chat…
(http://www.jamendo.com/fr/forums/discussion/3953/en-supposant-que-certains-artistes-naient-pascompris/). Ceux-ci déposent leur musique, d'autres créent un compte pour seulement annoncer leurs
concerts, comme par exemple Khaban'… (http://www.jamendo.com/fr/artist/khaban/) ou Noe
(http://www.jamendo.com/fr/artist/noe/). Dites moi que tout cela n'est pas fait pour amener du trafic
pour que les visiteurs regardent les publicités du site !
D'autres griefs à l'encontre de Jamendo, bien sûr… Le fait en premier lieu d'utiliser les
artistes dans une fin commerciale et avec un « service » totalement flou au niveau du
fonctionnement (avez-vous déjà essayé d'avoir, en tant qu'artiste contributeur à l'entreprise, ne
serait-ce que les comptes ou bilans de cette dernière ?). Les publicités pour SFR, Bouygues,
Endemol en première page du site, puis sur les pages artistes… qui contredisent totalement le
discours énoncé sur la musique libre. Ils veulent faire la promotion des artistes indépendants mais
font un gros encart publicitaire voyant, clignotant et sonore à un modèle qu'ils dénoncent… du bout
des lèvres parfois (http://www.jamendo.com/fr/forums/discussion/6727/le-topic-ou-on-dit-merciaux-maisons-de-disques/#Item_19).
Apporter du contenu musical, éditorial (les critiques, les forums et ses longs posts), doit se
faire avec une rétribution, logique pour tout travail. Et la seule rétribution communément admise
pour les artistes sur le site, c'est la visibilité qu'il apporte… on rentre ainsi dans le même système
qu'une major qui va dire à un groupe, qui se sera produit en première partie d'une grande star
française – qui se produit dans des stades – et qui aura touché 150€ à partager en 5, « tu es
déficitaire, contente toi de ça si tu veux qu'on te rappelle ». Et n'allez pas demander à ces
esclavagistes des droits d'auteurs ou un quelconque contrat de travail : « vous n'êtes pas là pour
nous faire chier, si vous êtes pas content, cassez-vous ».
Jamendo dit « faire partie de la communauté de la musique libre », mais que font-ils pour
cette « communauté » ? Ils existent et pour eux c'est déjà bien, ils n'ont rien d'autre à faire… les
initiatives libres, les festivals ? Relégués à un petit encart dans la section « communauté » en bas de
page qui ne prend en compte que des flux RSS (donc pas de travail de rédaction). Quand on est
présent sur Jamendo, on fait partie de la « communauté Jamendo », on devient un « artiste
Jamendo », avec de « la visibilité Jamendo », et de « l'avoine Jamendo » pour vous faire taire.
Voilà, en espérant que ces quelques lignes feront réfléchir certains artistes quand à leur
« engagement » dans la société Peermajor éditrice de Jamendo.com. Je voudrais préciser que je n'ai
rien contre les personnes qui font partie du public de Jamendo (ceux qui font vivre les forums du
site, ceux qui critiquent, ceux qui font des blogs d'actualités, ceux qui font des émissions de webradio…), je critique essentiellement le fonctionnement du site et sa prétendue « recherches de
troisième voie » qui n'en est pas une.
Aisyk
Ce texte est librement diffusable selon les termes du contrat Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France. http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/2.0/
decidement en ce moment le libre attire les velléités d' argent...que se passe t'il???
Très juste.
Je crois que ce qui se passe c'est que nous vivons dans une société à tendance dualiste de plus en plus marquée (riches vs pauvres, citadins vs ruraux, gauche vs droite, libre vs propriétaire, etc.) fondée sur une économie déconnectée de certaines réalités. Notre société est embourbée dans son dualisme et son système économique schizophrène, bientôt à bout de souffle, qui génère des riches de plus en plus riches et des pauvres de plus en plus pauvres.
Il y a donc ceux qui vivent le rêve de la richesse et ceux qui rêvent de le vivre.
Ainsi, les premiers s'enrichissent en vendant du rêve aux seconds qui justifient l'attitude des premiers en entretenant le rêve.
Je ne sais pas si je suis clair, mais l'idée est que nous sommes enfermés dans un cercle vicieux dont l'humanité devra bien sortir d'une manière ou d'une autre si elle ne veut pas y laisser sa peau.
Les enjeux dépassent de très loin le champ artistique mais celui-ci n'en reste pas moins particulièrement sensible, me semble-t-il, aux aléas du vaste monde.
Le rêve de richesse et d'argent facile est grand. La "ressource" que constitue le libre est de plus en plus vaste. Dans un modèle économique dont les acteurs les plus puissants et influents considèrent bien souvent les ressources comme quantités moralement négligeables, tout en se frottant les mains dès qu'elles sont exploitables à moindre coût, rien d'étonnant pour moi à ce que "le libre attire des véléités d'argent".
Autre point qui n'a visiblement pas fait réagir que moi...
Les artistes qui ne demandent aucune rétribution ont droit à mon respect, jusqu'à ce que je découvre que leur financement vient d'ailleurs, de papa et maman, d'un emploi de fonctionnaire titulaire ou encore d'un boulot bien payé dans le privé...
Je parle là, de personnes qui elles aussi trouvent normal le tout gratuit et qui ne comprennent pas des gens comme moi qui veulent vivre de leur musique...
Il se trouve que je fais partie de ces artistes qui ne demandent aucune rétribution car j'ai la chance d'occuper un emploi qui, sans être extraordinairement bien payé, me permet de vivre correctement et de m'acheter les outils nécessaires à ma production musicale.
C'est la raison pour laquelle je ne me verrais pas en plus exiger un paiement pour ma musique que j'ai toujours conçue comme un objet de partage gratuit.
Ceci dit, je ne jette ni n'ai jamais jeté la pierre aux artistes qui tentent de vivre de leur musique. Je les comprends et les respecte. J'aimerais bien que ce soit à double sens mais ce n'est, semble-t-il, pas toujours le cas. C'est dommage.
Au-delà de ça, il y a pour moi trois raison supplémentaires à mon adhésion aux licences de libre diffusion ainsi qu'à mon rejet de l'idée même de monnayer ma musique :
- La répression plus ou moins insidieuse de libertés et de droits fondamentaux au profit d'intérêts financier. Dans ce contexte là je suis bien content de proposer ma musique en libre diffusion, même si c'est pas grand chose.
- Le ras le bol du tout payant : on paie toujours et toujours plus pour tout et si ça continue on devra bientôt aussi payer l'air qu'on respire ou, pourquoi pas, un impôt sur le droit à vivre... Dans ce contexte là, je suis bien content de proposer ma propre musique gratuitement et d'en trouver gratuitement.
- La distinction entre le travail alimentaire et le travail passion.
Ce dernier point mérite sans doute éclaircissement. Pour moi il existe ces deux catégories de travail qui peuvent parfois se rejoindre voire se confondre : travail alimentaire et travail passion. Dans le monde actuel, énormément de personnes occupent un emploi qui relève davantage de l'alimentaire plutôt que de la passion. Celui ou celle qui bosse tous les jours à la taille de la vigne ou à la chaine dans une usine ne le fait pas nécessairement par passion, loin de là.
C'est pourquoi je considère qu'une personne qui a la chance (car c'en est une) de vivre de sa musique effectue un travail alimentaire-passion. Ce n'est malheureusement pas tout le monde qui peut accéder à ce statut très particulier du travailleur-passionné vivant dignement de son travail. Sans rejeter aucunement la faute sur celles et ceux qui y parviennent, je trouve qu'il y a là comme une forme d'injustice vis à vis des autres qui n'y parviennent pas ou ne peuvent y parvenir.
Les raisons qui font que c'est ainsi seraient, je pense, trop longues à détailler et à analyser.
Pour faire bref, j'ajouterai juste que c'est une forme d'injustice avec laquelle j'ai autant de mal que je peux en avoir avec l'idée de faire commerce de ma musique. Ceci pour des raisons tant personnelles que liées au système dans lequel nous vivons actuellement.
Quand on mesure le décalage entre ce que la société Jamendo produit (en gros, de l'espace de diffusion pour artistes libres) et ce qu'elle a à vendre (en gros, le contenu de cet espace), forcément, ça fiche un coup.
Quand on mesure le décalage entre ce que cette société a pour vocation de rémunérer et financer (le salariat de sa structure, ses propres moyens de développement), et ce qu'elle considèrera toujours comme matière gratuite et renouvelable (la production du contenu qu'elle vend), évidemment, ça fout les boules.
Le pire, et c'est ça qui est frustrant, c'est que bientôt ils vont nous raconter que mais non t'es qu'unnne blonde t'as rien capté c'est pas le contenu qu'on vend c'est le nombre de connectés qui viennent voir ce contenu, nous le contenu on s'en fout si quelqu'un est pas content d'être là ben il se casse y'en aura d'autres…
Moi je dis, déjà, c'est pas très Max Havelaar tout ça…
Tout à fait antisocial, c'est pour ça que je suis ici, pour construire l'alternative, pas pour la regarder béatement comme un mouton gavé à l'avoine J.
Sur ce site, les pages actualités de la musique libre sont remplies ! Par contre pour créer un torrent, c'est simple, mais pour qu'il vive c'est plus compliqué, il faut un bon serveur qui garde les fichiers à disposition.
Les artistes qui ne demandent aucune rétribution ont droit à mon respect, jusqu'à ce que je découvre que leur financement vient d'ailleurs, de papa et maman, d'un emploi de fonctionnaire titulaire ou encore d'un boulot bien payé dans le privé...
Alors, moi, je suis le mec fonctionnaire titulaire...et je pense que nitrom n'as pas tout compris, ou alors c'est tres mal expliqué, je ne comprend pas pourquoi un artiste, qui travail en dehors de la musique, un vrai travail quoi , n'a pas le droit a autant de respect qu'un autre qui toucherai le chomage ou un qui vivrai de sa musique entierement !!..alors la...j'en reste sur le cul :?: :?:
Peut-être que sa démarche n'est pas considérée comme 100% pure... ?!?
Mais la valeur artistique ne dépend pas des moyens de subsistances d'un artiste.
C'était une boutade évidemment...
Mais un artiste qui rentre dans un schéma "100% je vis de ma musique" voit peut-être plus de réalités que celui qui n'a pas se soucier du remplissage de son compte en banque. c'est une autre manière de voir les réalités de chacun. Mais sur la thématique "comment gérer mes droits", les deux peuvent avoir des divergences qui s'expliquent par leur vision de la musique et d'en vivre.
98% des écrivains ne vivent pas de leur art... selon Bernard Lahire, La Condition des Ecrivains. Ils n'ont pas de Sacem pour eux, et les utilisations d'un texte sont différentes de celles de la musique mais cela pose des questions sur l'artiste est-il fait pour vivre de son art ? Est-ce possible, souhaitable ?
heu Aysik, les écrivains touchent aussi des droits d'auteur
le monde de l'édition littéraire étant ce qu'il est, c'est même une source de revenus majeurs. Et le système est assez comparable à celui de la musique (pour les gros vendeurs, il y a des avances sur le prochain livre, des contrats sur plusieurs livres, etc.)
jette un oeil sur ces interviews : http://www.vacarme.eu.org/article824.html
Pour ce qui est de vivre à 100% de la musique, je crois qu'il faut vraiment expliquer leschoses clairement
à part une poignée de gros vendeurs - les x% des sociétaires de la sacem qui touchent le SMIC en droits d'auteurs (le chiffre est toujours très compliqué à avoir : mais il, semblerait que ce soit autour de 10%
j'avais par contre obtenu un chiffre comme quoi 60% des sociétaires de touchaient absolument rien
la situation française est compliquée du fait qu'il existe un statut spécial dont bénéficie les musiciens (et bien d'autres) : l'intermittence du spectacle (qui n'existe pas ailleurs, ou alors de manière très différente)
Pour être clair, très peu d'artistes vivent de la commercialisation de leurs oeuvres.
Après si on élargit le panel "artistes" à des gens qui pratiquent la musique de manière professionnelle, on va trouver des tas de gens qui ne sont pas forcément des "créateurs d'oeuvres" au sens strict (c'est-à-dire qui ne sont pas rémunérés en tant qu'auteurs) : mais qui pratiquent des activités éventuellement liées à la création de spectacle, de disques, à l'enseignement de la musique, et tous les "techniciens", etc.. Ceux là touchent des cachets sur leurs interventions, et en cas de non activité durant une certaine période perçoivent éventuellement un revenu de susbstitution octroyée par le régime d'assurance chomage (l'intermittence).
Disons que la plupart vivent aux alentours d'activités liées à la musique.. mais on ne peut pas dire qu'ils vivent de leur création en tant qu'auteur.
Dans la plupart des autres pays, les musiciens et les artistes ne bénéificient pas d'un statut particulier. Donc beaucoup travaillent évidemment. Chez mes amis "américains", et chez pas mal d'amis français ou belges tu as toutes sortes de situation. Je parle ici de personnes pour qui la musique représente vraiment un but primordial dans l'existence (ce n'est pas mon cas par exemple). Je peux te lister quelques situation :
ingéneur en aéronautique, traducteur, pas mal d'enseignants, et d'étudiants, pas mal de chomeurs et de rmistes, pizzaiolo, veilleur de nuit, professeur d'université, et même un trader en bourse
vivreà 100% de la musique (en tant qu'auteur ou interprète) est un mythe, une invention romantique ;: il serait temps de s'en débarasser à mon avis. les choses sont beaucoup plus simples et mieux vécues quand on oublie ce genre de perspective illusoire : ou alors : faut faire de la variété française et devenir Raphaël, Zazie, Obispo ou Goidman : mais y'a du boulot hein ! C'est pas si simple quand même..
chiffres du rapport d'activité de la sacem 2005 (ou 2004) :
2,75% des sociétaires touchent 10 000€ ou plus : 3000 sociétaires sur 109 000 annoncés.
ensuite, 9000 sociétaires touchent entre 1000 et 10 000 ;
30 000 touchent entre 20 et 1000 ;
67 000 touchent entre 0 et 20.
ce qui donne autre pourcentage, 7% des 42000 ayant perçu qq chose, perçoivent plus de 10 000 (ce qui est moins que le smic, par ailleurs) . de toute façon en dessous des 10%
Alors, moi, je suis le mec fonctionnaire titulaire...et je pense que nitrom n'as pas tout compris, ou alors c'est tres mal expliqué, je ne comprend pas pourquoi un artiste, qui travail en dehors de la musique, un vrai travail quoi Clin d'oeil , n'a pas le droit a autant de respect qu'un autre qui toucherai le chomage ou un qui vivrai de sa musique entierement !!..alors la...j'en reste sur le cul
Tu as raison, je vais préciser le contexte :
Je parle de gens qui la ramènent et donnent des leçons sur la souffrance de l'artiste et qui compare la création à l'évacuation d'un étron énorme un jour de crise d'hémorroïdes aigue.
( c'est une nouvelle image pour arrêter de comparer la création à un accouchement
:twisted: )
Derrière les donneurs de leçons, quelques fois, on découvre des gens qui n'ont d'autres soucis dans la vie, que de savoir comment occuper leurs loisirs ou comment faire du lien social qui pourrait valoriser leur égos.
Ces gens se font appeler artiste et veulent leur part de fantasme et de souffrance....pour ceux-là, je n'ai aucun respect.
Aprés que certains d'entre vous soient fonctionnaires ou travaillent à la chaîne ou encore touchent le rmi, comme moi, ou se fassent entretenir par une mamie, ce n'est pas mon problème...
Personnellement, en tant qu'artiste, je ne souffre pas spécialement.
pas forcément : "investisseurs institutionnels" (les fameux "zins-zins" en louchebem de boursiers) c'est les "gros investisseurs classiques" je crois, pas forcément publics... au luxembourg, bon, je sais pas..
Leurs débuts de Jamendo :
Ce sont des fonds publics du Luxembourg qui leur ont permis de vivre pendant 2 ans (dixit Sylvinus, LK...). Maintenant ils ne trouvent pas leur modèle économique, leur fameuse "3e voie", ils virent une personne, Amélie, en juin et ils se font rallonger leurs subventions par je ne sais quel imbroglio.
heu Aysik, les écrivains touchent aussi des droits d'auteur
le monde de l'édition littéraire étant ce qu'il est, c'est même une source de revenus majeurs. Et le système est assez comparable à celui de la musique (pour les gros vendeurs, il y a des avances sur le prochain livre, des contrats sur plusieurs livres, etc.)
Le système est au contraire très différent de celui de la musique car, en général, un écrivain n'a qu'un seul interlocuteur — son éditeur. Alors que dans le cas de la musique, il y a l'éditeur, la maison de disques, la SACEM, voire le producteur, etc.
Les contrats sont plus simples, aussi : de quatre à huit pages, contre plusieurs dizaines, voire près d'une centaine dans le monde de la musique.
Il n'y a pas besoin d'être un « gros vendeur » pour toucher une avance sur droits : c'est la règle chez les éditeurs sérieux. Les contrats sur plusieurs livres sont l'exception, d'autant que le droit de préférence est illégal.
Le lien que tu donnes est intéressant, mais l'écrivain interviewé ne peut guère que décrire son cas personnel. Or il se trouve que le mien est différent puisque écrire est mon métier depuis une vingtaine d'années, avec une cinquantaine de romans publiés : les droits d'auteur constituent donc ma principale source de revenus. Ma seule activité annexe notable sur le plan financier est la traduction, et nous sommes un certain nombre de professionnels dans ce cas.
Bon, à part ça, je suis fauché, mais, là encore, je ne suis pas le seul.
Réponses
Pas possible, ils ont vérouillé le système en te demandant, lors de ton inscription au site, d'abandonner la clause NC.
Sont pas fous !
Donc, soit, comme moi, on lit mal le contrat de départ ou on s'en tape ou on est mal informé parce que, aprés tout, ce genre de préoccupations mercantiles sont à 12000 lieues de sa motivation initiale et qu'au moment de son inscription, point de pub envahissante ou alors, on sacrifie sa philosophie initiale au détriment d'un fantasme de visibilité.
Sur Jam, la visibilité est un pur fantasme tellement le site est mal foutu sous prétexte d'aider le consommateur à trouver facilement le mainstream dont Jam croit qu'il a besoin.
Il faut voir ce débat pour se rendre compte du n'importe quoi de cette plateforme et de l'éclaboussure sur le reste de la communauté du libre :
http://www.jamendo.com/fr/forums/discussion/8177/nouveaute-artistes-similaires-nonjamendo-1/#Item_0
Je vous laisse juge...
juste un truc à dire...franchement !!!
Je vous file ma dernière réflexion à ce sujet.
Jamendo : ou le modèle économique de la musique « libre »
Ancien « artiste jamendo », mais surtout ancien acteur en terme de réflexions, critiques, avis
sur les espaces communicatifs du site (forums, critiques d'oeuvres…), j'ai quitté cette plate-forme en
masquant mes albums en août 2006. Nous sommes en novembre 2006, je tente ici de faire le point
sur cette démarche.
J'ai découvert Jamendo par le biais des débats sur la loi DADVSI, je m'intéressais à ces
débats qui me semblaient importants, en tant qu'artiste mais aussi en tant que téléchargeur sur les
réseaux p2p. Mon parcours musical étant très long (près de dix ans) mais aussi en pointillés selon
certaines périodes, je reste un « musicien amateur » dans le sens ou je n'espère pas en vivre et je
n'espère pas une diffusion à grande échelle des mes créations. Je reste malgré tout attaché à un
projet plus concret pour ma musique pour lui donner une forme plus directe avec le public
(concert), et je suis dans une logique de projet sur le long terme. J'explique ma présence sur
Jamendo par différentes raisons. La première, c'est de vouloir contribuer au mouvement du « libre »
en général, issu du logiciel libre qui ouvre les portes à énormément de possibilités pour les créateurs
et leur public. La seconde, vouloir utiliser le p2p d'une autre manière, avoir un usage en accord avec
mes idéaux, partager les savoirs hors de toutes utilisations commerciales, hors de tout commerce.
La troisième, découvrir des artistes inconnus, découvrir un autre monde culturel immensément
présent dans le quotidien des milieux culturels alternatifs mais absent des médias, de la
reconnaissance « publique » des institutions, voire même des commerçants qui se disent défenseurs
de la « diversité culturelle »… autre concept galvaudé pour justifier toutes les dérives d'un système
inégal de rétribution aux artistes. J'y verrais une quatrième raison, plus personnelle dans le sens où
mes créations ont rencontré quelques oreilles avisées et la démarche de les offrir au plus grand
nombre m'a séduit.
1/ Pourquoi m'être investi dans la « communauté Jamendo » ?
C'est une question qui avait déjà été posée sur le site en lui-même. J'avais répondu en disant
que la démarche me plaisait, que mettre à disposition mes créations pour toutes les oreilles
attentives était une démarche qui allait de soi pour moi, que cela me permettait de rencontrer des
avis différents, de discuter, et de rencontrer d'autres artistes. Aujourd'hui, je l'analyserai plus
finement en ajoutant le côté « militant » à la démarche. Les débats sur la loi DADVSI étant très
présents dans les médias que je consultais (Ratiatum, Pc-inpact, Libération…), j'étais imprégné par
la certitude que les cultures, pour exister, doivent être partagées, diffusées, commentées, et de plus
j'étais persuadé qu'une entreprise comme Jamendo pouvait aider à construire une légitimité à ce
partage. Je reste toujours un fervent partisan du partage des cultures, dont l'accessibilité doit être
garantie par les pouvoirs publics car je crois que c'est un problème qui concerne tout le monde.
Mais je ne crois plus aux « promesses » du modèle de « troisième voie » de Jamendo qui n'en est
pas un, mais plutôt une escroquerie intellectuelle qui fait croire à ceux qui l'utilisent et participent à
la vie de ce site qu'ils oeuvrent pour une meilleure reconnaissance des artistes « libres ».
2/ Les raisons de la colère.
Parce que pour moi toute démarche dans ce sens se doit d'avoir une cohérence, des bases
idéologiques solides et pas un fourre-tout qui accepte tout sauf la critique de son propre modèle et
qui entretient un flou sur ses buts et motivations.
Jamendo est un site qui accepte des artistes sous contrat Sacem. Cette société n'autorise pas
ses sociétaires à mettre leur musique à disposition du public sur Internet, même de leur propre chef
et à titre gracieux : seul le streaming sur le site officiel de l'artiste est autorisé. En acceptant ces
oeuvres, Jamendo crée des conditions illégales de jouissance des oeuvres déposées sur le site. Pour
les exemples d'artistes sous contrat Sacem, citons par exemple : Myassa, Le Cri du Chat…
(http://www.jamendo.com/fr/forums/discussion/3953/en-supposant-que-certains-artistes-naient-pascompris/). Ceux-ci déposent leur musique, d'autres créent un compte pour seulement annoncer leurs
concerts, comme par exemple Khaban'… (http://www.jamendo.com/fr/artist/khaban/) ou Noe
(http://www.jamendo.com/fr/artist/noe/). Dites moi que tout cela n'est pas fait pour amener du trafic
pour que les visiteurs regardent les publicités du site !
D'autres griefs à l'encontre de Jamendo, bien sûr… Le fait en premier lieu d'utiliser les
artistes dans une fin commerciale et avec un « service » totalement flou au niveau du
fonctionnement (avez-vous déjà essayé d'avoir, en tant qu'artiste contributeur à l'entreprise, ne
serait-ce que les comptes ou bilans de cette dernière ?). Les publicités pour SFR, Bouygues,
Endemol en première page du site, puis sur les pages artistes… qui contredisent totalement le
discours énoncé sur la musique libre. Ils veulent faire la promotion des artistes indépendants mais
font un gros encart publicitaire voyant, clignotant et sonore à un modèle qu'ils dénoncent… du bout
des lèvres parfois (http://www.jamendo.com/fr/forums/discussion/6727/le-topic-ou-on-dit-merciaux-maisons-de-disques/#Item_19).
Apporter du contenu musical, éditorial (les critiques, les forums et ses longs posts), doit se
faire avec une rétribution, logique pour tout travail. Et la seule rétribution communément admise
pour les artistes sur le site, c'est la visibilité qu'il apporte… on rentre ainsi dans le même système
qu'une major qui va dire à un groupe, qui se sera produit en première partie d'une grande star
française – qui se produit dans des stades – et qui aura touché 150€ à partager en 5, « tu es
déficitaire, contente toi de ça si tu veux qu'on te rappelle ». Et n'allez pas demander à ces
esclavagistes des droits d'auteurs ou un quelconque contrat de travail : « vous n'êtes pas là pour
nous faire chier, si vous êtes pas content, cassez-vous ».
Jamendo dit « faire partie de la communauté de la musique libre », mais que font-ils pour
cette « communauté » ? Ils existent et pour eux c'est déjà bien, ils n'ont rien d'autre à faire… les
initiatives libres, les festivals ? Relégués à un petit encart dans la section « communauté » en bas de
page qui ne prend en compte que des flux RSS (donc pas de travail de rédaction). Quand on est
présent sur Jamendo, on fait partie de la « communauté Jamendo », on devient un « artiste
Jamendo », avec de « la visibilité Jamendo », et de « l'avoine Jamendo » pour vous faire taire.
Voilà, en espérant que ces quelques lignes feront réfléchir certains artistes quand à leur
« engagement » dans la société Peermajor éditrice de Jamendo.com. Je voudrais préciser que je n'ai
rien contre les personnes qui font partie du public de Jamendo (ceux qui font vivre les forums du
site, ceux qui critiquent, ceux qui font des blogs d'actualités, ceux qui font des émissions de webradio…), je critique essentiellement le fonctionnement du site et sa prétendue « recherches de
troisième voie » qui n'en est pas une.
Aisyk
Ce texte est librement diffusable selon les termes du contrat Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France.
http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/2.0/
J'ai enfin fini de lire les 25 pages du topic !
Très intéressant tout ça.
Très juste.
Je crois que ce qui se passe c'est que nous vivons dans une société à tendance dualiste de plus en plus marquée (riches vs pauvres, citadins vs ruraux, gauche vs droite, libre vs propriétaire, etc.) fondée sur une économie déconnectée de certaines réalités. Notre société est embourbée dans son dualisme et son système économique schizophrène, bientôt à bout de souffle, qui génère des riches de plus en plus riches et des pauvres de plus en plus pauvres.
Il y a donc ceux qui vivent le rêve de la richesse et ceux qui rêvent de le vivre.
Ainsi, les premiers s'enrichissent en vendant du rêve aux seconds qui justifient l'attitude des premiers en entretenant le rêve.
Je ne sais pas si je suis clair, mais l'idée est que nous sommes enfermés dans un cercle vicieux dont l'humanité devra bien sortir d'une manière ou d'une autre si elle ne veut pas y laisser sa peau.
Les enjeux dépassent de très loin le champ artistique mais celui-ci n'en reste pas moins particulièrement sensible, me semble-t-il, aux aléas du vaste monde.
Le rêve de richesse et d'argent facile est grand. La "ressource" que constitue le libre est de plus en plus vaste. Dans un modèle économique dont les acteurs les plus puissants et influents considèrent bien souvent les ressources comme quantités moralement négligeables, tout en se frottant les mains dès qu'elles sont exploitables à moindre coût, rien d'étonnant pour moi à ce que "le libre attire des véléités d'argent".
Autre point qui n'a visiblement pas fait réagir que moi...
Je trouve la réponse donnée par Dana tout à fait remarquable et j'y adhère complètement.
Il se trouve que je fais partie de ces artistes qui ne demandent aucune rétribution car j'ai la chance d'occuper un emploi qui, sans être extraordinairement bien payé, me permet de vivre correctement et de m'acheter les outils nécessaires à ma production musicale.
C'est la raison pour laquelle je ne me verrais pas en plus exiger un paiement pour ma musique que j'ai toujours conçue comme un objet de partage gratuit.
Ceci dit, je ne jette ni n'ai jamais jeté la pierre aux artistes qui tentent de vivre de leur musique. Je les comprends et les respecte. J'aimerais bien que ce soit à double sens mais ce n'est, semble-t-il, pas toujours le cas. C'est dommage.
Au-delà de ça, il y a pour moi trois raison supplémentaires à mon adhésion aux licences de libre diffusion ainsi qu'à mon rejet de l'idée même de monnayer ma musique :
- La répression plus ou moins insidieuse de libertés et de droits fondamentaux au profit d'intérêts financier. Dans ce contexte là je suis bien content de proposer ma musique en libre diffusion, même si c'est pas grand chose.
- Le ras le bol du tout payant : on paie toujours et toujours plus pour tout et si ça continue on devra bientôt aussi payer l'air qu'on respire ou, pourquoi pas, un impôt sur le droit à vivre... Dans ce contexte là, je suis bien content de proposer ma propre musique gratuitement et d'en trouver gratuitement.
- La distinction entre le travail alimentaire et le travail passion.
Ce dernier point mérite sans doute éclaircissement. Pour moi il existe ces deux catégories de travail qui peuvent parfois se rejoindre voire se confondre : travail alimentaire et travail passion. Dans le monde actuel, énormément de personnes occupent un emploi qui relève davantage de l'alimentaire plutôt que de la passion. Celui ou celle qui bosse tous les jours à la taille de la vigne ou à la chaine dans une usine ne le fait pas nécessairement par passion, loin de là.
C'est pourquoi je considère qu'une personne qui a la chance (car c'en est une) de vivre de sa musique effectue un travail alimentaire-passion. Ce n'est malheureusement pas tout le monde qui peut accéder à ce statut très particulier du travailleur-passionné vivant dignement de son travail. Sans rejeter aucunement la faute sur celles et ceux qui y parviennent, je trouve qu'il y a là comme une forme d'injustice vis à vis des autres qui n'y parviennent pas ou ne peuvent y parvenir.
Les raisons qui font que c'est ainsi seraient, je pense, trop longues à détailler et à analyser.
Pour faire bref, j'ajouterai juste que c'est une forme d'injustice avec laquelle j'ai autant de mal que je peux en avoir avec l'idée de faire commerce de ma musique. Ceci pour des raisons tant personnelles que liées au système dans lequel nous vivons actuellement.
Quand on mesure le décalage entre ce que cette société a pour vocation de rémunérer et financer (le salariat de sa structure, ses propres moyens de développement), et ce qu'elle considèrera toujours comme matière gratuite et renouvelable (la production du contenu qu'elle vend), évidemment, ça fout les boules.
Le pire, et c'est ça qui est frustrant, c'est que bientôt ils vont nous raconter que mais non t'es qu'unnne blonde t'as rien capté c'est pas le contenu qu'on vend c'est le nombre de connectés qui viennent voir ce contenu, nous le contenu on s'en fout si quelqu'un est pas content d'être là ben il se casse y'en aura d'autres…
Moi je dis, déjà, c'est pas très Max Havelaar tout ça…
existe il des remplacements techniques à jamendo.
la possibilité de créer un torrent et
surtout la possibilité de verser des dons.
Cordialement
JKP
Sur ce site, les pages actualités de la musique libre sont remplies ! Par contre pour créer un torrent, c'est simple, mais pour qu'il vive c'est plus compliqué, il faut un bon serveur qui garde les fichiers à disposition.
Excusez-moi, mais je suis un gros newb dans ce domaine.
Petit quid pour les nuls per favor ?
http://harisson.free.fr/blog/index.php?2004/12/21/42-azureus-creation-de-fichiers-torrent-et-publication-sur-le-blog
http://forum.culturelibre.net/viewtopic.php?pid=285#p285
(je l'ai fait sortir de son trou !)
Alors, moi, je suis le mec fonctionnaire titulaire...et je pense que nitrom n'as pas tout compris, ou alors c'est tres mal expliqué, je ne comprend pas pourquoi un artiste, qui travail en dehors de la musique, un vrai travail quoi , n'a pas le droit a autant de respect qu'un autre qui toucherai le chomage ou un qui vivrai de sa musique entierement !!..alors la...j'en reste sur le cul :?: :?:
Mais la valeur artistique ne dépend pas des moyens de subsistances d'un artiste.
C'était une boutade évidemment...
Mais un artiste qui rentre dans un schéma "100% je vis de ma musique" voit peut-être plus de réalités que celui qui n'a pas se soucier du remplissage de son compte en banque. c'est une autre manière de voir les réalités de chacun. Mais sur la thématique "comment gérer mes droits", les deux peuvent avoir des divergences qui s'expliquent par leur vision de la musique et d'en vivre.
98% des écrivains ne vivent pas de leur art... selon Bernard Lahire, La Condition des Ecrivains. Ils n'ont pas de Sacem pour eux, et les utilisations d'un texte sont différentes de celles de la musique mais cela pose des questions sur l'artiste est-il fait pour vivre de son art ? Est-ce possible, souhaitable ?
le monde de l'édition littéraire étant ce qu'il est, c'est même une source de revenus majeurs. Et le système est assez comparable à celui de la musique (pour les gros vendeurs, il y a des avances sur le prochain livre, des contrats sur plusieurs livres, etc.)
jette un oeil sur ces interviews :
http://www.vacarme.eu.org/article824.html
Pour ce qui est de vivre à 100% de la musique, je crois qu'il faut vraiment expliquer leschoses clairement
à part une poignée de gros vendeurs - les x% des sociétaires de la sacem qui touchent le SMIC en droits d'auteurs (le chiffre est toujours très compliqué à avoir : mais il, semblerait que ce soit autour de 10%
j'avais par contre obtenu un chiffre comme quoi 60% des sociétaires de touchaient absolument rien
la situation française est compliquée du fait qu'il existe un statut spécial dont bénéficie les musiciens (et bien d'autres) : l'intermittence du spectacle (qui n'existe pas ailleurs, ou alors de manière très différente)
Pour être clair, très peu d'artistes vivent de la commercialisation de leurs oeuvres.
Après si on élargit le panel "artistes" à des gens qui pratiquent la musique de manière professionnelle, on va trouver des tas de gens qui ne sont pas forcément des "créateurs d'oeuvres" au sens strict (c'est-à-dire qui ne sont pas rémunérés en tant qu'auteurs) : mais qui pratiquent des activités éventuellement liées à la création de spectacle, de disques, à l'enseignement de la musique, et tous les "techniciens", etc.. Ceux là touchent des cachets sur leurs interventions, et en cas de non activité durant une certaine période perçoivent éventuellement un revenu de susbstitution octroyée par le régime d'assurance chomage (l'intermittence).
Disons que la plupart vivent aux alentours d'activités liées à la musique.. mais on ne peut pas dire qu'ils vivent de leur création en tant qu'auteur.
Dans la plupart des autres pays, les musiciens et les artistes ne bénéificient pas d'un statut particulier. Donc beaucoup travaillent évidemment. Chez mes amis "américains", et chez pas mal d'amis français ou belges tu as toutes sortes de situation. Je parle ici de personnes pour qui la musique représente vraiment un but primordial dans l'existence (ce n'est pas mon cas par exemple). Je peux te lister quelques situation :
ingéneur en aéronautique, traducteur, pas mal d'enseignants, et d'étudiants, pas mal de chomeurs et de rmistes, pizzaiolo, veilleur de nuit, professeur d'université, et même un trader en bourse
vivreà 100% de la musique (en tant qu'auteur ou interprète) est un mythe, une invention romantique ;: il serait temps de s'en débarasser à mon avis. les choses sont beaucoup plus simples et mieux vécues quand on oublie ce genre de perspective illusoire : ou alors : faut faire de la variété française et devenir Raphaël, Zazie, Obispo ou Goidman : mais y'a du boulot hein ! C'est pas si simple quand même..
2,75% des sociétaires touchent 10 000€ ou plus : 3000 sociétaires sur 109 000 annoncés.
ensuite, 9000 sociétaires touchent entre 1000 et 10 000 ;
30 000 touchent entre 20 et 1000 ;
67 000 touchent entre 0 et 20.
ce qui donne autre pourcentage, 7% des 42000 ayant perçu qq chose, perçoivent plus de 10 000 (ce qui est moins que le smic, par ailleurs) . de toute façon en dessous des 10%
Tu as raison, je vais préciser le contexte :
Je parle de gens qui la ramènent et donnent des leçons sur la souffrance de l'artiste et qui compare la création à l'évacuation d'un étron énorme un jour de crise d'hémorroïdes aigue.
( c'est une nouvelle image pour arrêter de comparer la création à un accouchement
:twisted: )
Derrière les donneurs de leçons, quelques fois, on découvre des gens qui n'ont d'autres soucis dans la vie, que de savoir comment occuper leurs loisirs ou comment faire du lien social qui pourrait valoriser leur égos.
Ces gens se font appeler artiste et veulent leur part de fantasme et de souffrance....pour ceux-là, je n'ai aucun respect.
Aprés que certains d'entre vous soient fonctionnaires ou travaillent à la chaîne ou encore touchent le rmi, comme moi, ou se fassent entretenir par une mamie, ce n'est pas mon problème...
Personnellement, en tant qu'artiste, je ne souffre pas spécialement.
CA, ça me met sur le cul !
Dans un pays où l'impôt est un mot de langue étrangère !
Dans une entreprise qui commercialise une matière première qui ne coûte rien !
100 000 euros !
Evidemment il me manque des infos pour comparer mais ça me paraît énorme.
Sinon, depuis quand les sociétés privés peuvent-elles demander aux institutionnels d'investir dans leur activité ?
Je croyais qu'il y a avait des lois Européennes interdisant la concurrence faussée.
Enfin dernière question :
Il y a un ministère de la culture au pays du paradis fiscal ?
Tellement de question se bousculent dans ma tête .....
moi aussi le mot "institutionnel" me fait frémir
parce qu'en gros ça veut dire : "nos impôts"
je fais mon populiste démagogue là, mais bon..
Ce sont des fonds publics du Luxembourg qui leur ont permis de vivre pendant 2 ans (dixit Sylvinus, LK...). Maintenant ils ne trouvent pas leur modèle économique, leur fameuse "3e voie", ils virent une personne, Amélie, en juin et ils se font rallonger leurs subventions par je ne sais quel imbroglio.
Je leur donne encore 2 ans comme ça... :roll:
Le système est au contraire très différent de celui de la musique car, en général, un écrivain n'a qu'un seul interlocuteur — son éditeur. Alors que dans le cas de la musique, il y a l'éditeur, la maison de disques, la SACEM, voire le producteur, etc.
Les contrats sont plus simples, aussi : de quatre à huit pages, contre plusieurs dizaines, voire près d'une centaine dans le monde de la musique.
Il n'y a pas besoin d'être un « gros vendeur » pour toucher une avance sur droits : c'est la règle chez les éditeurs sérieux. Les contrats sur plusieurs livres sont l'exception, d'autant que le droit de préférence est illégal.
Le lien que tu donnes est intéressant, mais l'écrivain interviewé ne peut guère que décrire son cas personnel. Or il se trouve que le mien est différent puisque écrire est mon métier depuis une vingtaine d'années, avec une cinquantaine de romans publiés : les droits d'auteur constituent donc ma principale source de revenus. Ma seule activité annexe notable sur le plan financier est la traduction, et nous sommes un certain nombre de professionnels dans ce cas.
Bon, à part ça, je suis fauché, mais, là encore, je ne suis pas le seul.
Je referme la parenthèse.