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sur: Jamendo, économie, modèles, diffusion, musicologie etc

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Réponses

  • Un truc à prendre en compte, c'est que, dans les littératures de genre (SF, fantasy, fantastique, polar…), pas mal d'auteurs sont aussi traducteurs. Ça brouille un peu les cartes.
  • BrainDamage écrit:
    Ben c'est marrant parce que, moi, j'ai toujours eu du mal à considérer ses bouquins comme autre chose que de la SF. :wink:
    Hé hé. Je dis ça surtout parce que j'adore la manière dont il se fout royalement de donner la moindre explication pseudo-scientifique aux avancées technologiques plantées sommairement dans le décor (et ça, sans pour autant faire de la SF parodique). Et donc bon, de la science-fiction où l'on se fout royalement de la science, ça nous laisse surtout la fiction. :) De plus, les thèmes étant plus personnels, souvent assez politiques, on se retrouve dans le cas de K. Dick avec quelque chose qui se rapproche plus de la paranoia-fiction que de la SF « traditionnelle ».
    BrainDamage écrit:
    Si tu veux te faire une idée, on trouve ici des liens pour télécharger quelques-uns de mes textes, romans et nouvelles :

    http://www.quarante-deux.org/cosmos/wagner/index.php/2006/08/07/13-de-la-lecture-a-l-il
    Je ne manquerai pas d'y jeter un oeil. Les conseils de lecture de dana tiennent généralement la route. :D
  • BrainDamage écrit:
    Un truc à prendre en compte, c'est que, dans les littératures de genre (SF, fantasy, fantastique, polar…), pas mal d'auteurs sont aussi traducteurs. Ça brouille un peu les cartes.

    Alors hop, les chiffres cités toujours par Bernard Lahire (La condition littéraire, p. 87) -- on rappelle que les Affiliés à l'AGESSA sont ceux qui gagnent suffisamment d'argent pour cotiser :
    Affiliés à l'AGESSA, exercice social 1/7/2004-30/6/2005 :
    - écrivains : 1770 (20,5%)
    - traducteurs : 679 (7,9%)
    - photographes : 2837 (32,9%)

    Je rajoute les photographes à titre de comparaison. :)
  • SAlut Mankind.
    Pour toi la création est facile, tant mieux !
    D'autres souffrent sincèrement quand ils créent !
    Mais le respect, c'est une grande valeur....

    T'es un vrai artiste alors, c'est bien....
  • mpop écrit:
    - traducteurs : 679 (7,9%)

    woaw !... :shock:
  • L'art et la souffrance de la création....blablabla !

    Ca fait toujours bien de s'appeler artiste et de parler de la souffrance de l'accouchement créatif...on voit alors s'allumer les feux de l'envie dans les yeux de ses interlocuteurs et presque du respect.

    Les seuls moments de souffrance dans la création, c'est justement quand elle est absente, quand l'inspiration n'est pas là et qu'à la place on ressent le vide que l'on occupe dans l'Univers...un truc béant et immense à la taille de sa vanité...

    Quand on arrête de se prendre pour un artiste et qu'on relativise l'acte créatif, on va tout de suite mieux.

    Dans les moments de vacuité, on fait autre chose.

    Ce n'est qu'un avis personnel, la façon dont je vis tout ça et je ne parle que de mon expérience...

    Donc, pas la peine de le prendre pour vous.

    Je ne connais pas wagner mais je suis intéressé par ce que j'ai lu dans ses posts.

    De plus, je suis un addict de K.Dick, un écrivain méprisé qui a eu beaucoup de mal à vivre de son art.
  • SAlut Mankind.
    Pour toi la création est facile, tant mieux !
    D'autres souffrent sincèrement quand ils créent !
    Mais le respect, c'est une grande valeur....
    T'es un vrai artiste alors, c'est bien....
    C'est pas moi qui l'ait dit, flatteur, va !
  • :D

    Restons-en là, qu'en penses-tu ?

    Je suis désolé que tu ais pris mes propos pour toi....
  • Ca fait toujours bien de s'appeler artiste
    Quand on arrête de se prendre pour un artiste

    Justement. C'est quoi un artiste ? :)
    Les seuls moments de souffrance dans la création, c'est justement quand elle est absente, quand l'inspiration n'est pas là et qu'à la place on ressent le vide que l'on occupe dans l'Univers...un truc béant et immense à la taille de sa vanité...

    Pour ma part quand je crée, je laisse un peu l'univers de côté.
    Le pauvre a alors bien du mal à tourner sans moi, mais il faudra bien qu'il se fasse une raison. :lol: ;)

    Sinon, je partage complètement ton vécu concernant la souffrance dans la création.
    Les seuls moment ou je "souffre" dans la création c'est quand ça ne veut pas venir, que l'inspiration n'est pas là. Et encore "souffrance" c'est un bien grand mot. J'appellerais plutôt ça de la frustration, laquelle génère une souffrance somme toute assez relative.
    Dans ces moments là je préfère laisser tomber pour revenir plus tard à la création qui doit avant tout être pour moi un moment de plaisir, de fluidité, de détente, voire de joie.
    Si vraiment je devais souffrir quand je crée, je crois que je laisserais tomber la musique pour faire autre chose de plus épanouissant comme, par exemple... écrire !

    Bon, je me rends compte que j'entretiens le hors sujet mais tout ça est finalement bien plus passionnant à discuter que le cas JAMenfiche...
  • mes amis
    voici qu'on s'inquiète de la création et dre la souffrance ou pas qui l'accompagne
    hé bien ! ça c'est un sujet sérieux à mon avis. J'envisage un jour d'écrire un livre là dessus, carrément. Un de mes deux trois projets avant la fin du monde.
    J'ai fait pas mal de recherches depuis deux trois ans sur le sujet. J'ai analysé mes propres processus créatifs, comment ça se passe chez moi (et ça se passe pas toujours de la même façon)

    Pour résumer :
    je crois que la création a à voir avec la folie
    (et quant à l'état de folie, nul doute qu'il s'y glisse autant de souffrance que de jouissance, et c'est précisément pour arranger ces sentiments contraires que nous créons, expulsant au dehors ce qui déborde au dedans pour ainsi dire)

    Après
    un autre axe de réflexion : pourquoi certains sont portés parfois à créer, tandis que d'autres pas ?
    En tant que thérapeute par exemple, je suis plus à l'aise avec un patient qui crée, ou a possédé cette disposition en lui, qu'avec un patient qui ne recours jamais à la création comme thérapie personnelle.

    Autre axe (on en a déjà causé ici et j'avais déjà entr'ouvert ce thème dans la dissémination de la musique) : il y a des créations fortement ritualisées, j'avais donné l'exemple du chant de le pluie des pygmées. Pour les créateurs réguliers si j'ose dire, ceux qui par exemple se plient à un certain horaire (écrire entre telle ou telle heure, au moins tant de pages etc.), les excitations sont en quelque sorte encadrées dans un rituel. Ça me paraît important.

    On ne peut pas non plus faire l'impasse sur le fait que, comme toute expérience vécue, l'expérience de création peut être plus ou moins "profonde", plus ou moins "ample". On est parfois plongé dans des gouffres sans fond, tandis que d'autres fois, on s'appuie tranquillement sur une technique (et là on se rapproche d'une pratique artisanale, d'un savoir-faire, dans lequel le sujet n'est pas vraiment impliqué au-delà de ses compétences conscientes)

    Bon voilà quelques pistes..

    Quant au mot artiste.. bah.. Il a connu un destin tellement tumultueux. Les significations qui s'y attachent sont désormais parfois tellement contradictoires. je crois que c'est un terme dont on peut aussi bien se passer (il y a quelques textes plus développés là dessus dans ma page writings :
    http://www.another-record.com/danahilliot/dana_writings/writings.htm
    )

    enfin bon voilà quelques pistes
  • C'est sympa ce que tu écris Dana... Comme quoi, chacun crée comme il veut (peut)...
    Pour moi, cela c'est effectivement proche de la folie... C'est grave docteur ?
  • Merci, Dana, pour cette intéressante contribution. Je ne suis pas forcément d'accord sur tout — l'emploi du terme « folie », avec tout ce qu'il a de flou, me gêne toujours — mais il me semble que tu as effectivement dégagé quelques pistes pertinentes.

    Pour citer mon cas personnel, la « création » — encore une terme que j'aimerais pouvoir nuancer —, qu'elle soit liée à un aspect lucratif (l'écriture) ou non (la musique), est un facteur… disons « équilibrant ». Je ne me sens jamais aussi bien qu'après avoir terminé d'écrire un bouquin. (Pendant son écriture, mon état intérieur fluctuant a tendance à… eh bien, fluctuer.)

    Le texte qui se trouve au bout du lien ci-dessous met probablement en avant l'une des causes du déséquilibre dans les fluctuations en question.

    http://www.noosfere.com/heberg/rcw/bio/guerre.htm

    Si c'est bien le cas, la « création » serait, dans mon cas, une lutte contre une souffrance passée. Mais pas seulement : une telle explication en saurait être que réductrice.

    Beaucoup d'artistes ont été blessés. Mais ça ne veut pas dire qu'ils se sont toujours, ni qu'ils continuent à souffrir. Pour moi, la création dans la souffrance, c'est une pose, de la frime, ou une erreur d'interprétation dans le meilleur des cas.

    Oui, je sais, on peut dire que quasiment tout le monde a été blessé, que quasiment tout le monde a souffert. Mais 1) un « créateur » utilise/peut utiliser sa souffrance de manière visible dans un but constructif, 2) les blessures et les douleurs de chacun varient en nature et en intensité et 3) la souffrance n'est en aucun cas le seul inducteur de la création.
  • Pour moi, la création dans la souffrance, c'est une pose, de la frime, ou une erreur d'interprétation dans le meilleur des cas.

    Je suis entièrement d'accord avec ça.

    Si il y a souffrance dans mon cas, c'est de me heurter à une forme d'indifférence de la part des gens à qui j'envoie mes cd, que ce soit les labels ou les salle où je voudrais jouer.

    L'indifférence me tue parce que je comprends qu'on aime pas ce que je fais mais pas qu'on l'ignore.

    Etre ignorer c'est ne pas exister.

    Mais si créer est une souffrance, alors soit on est maso et on aime soit il faut faire autre chose.
  • Très intéressante discussion autour des processus de création.
    Si je puis me permettre une modeste contribution sous forme de témoignage: (yen a à prendre et à laisser..)

    Pour ma part, tout celà est instinctif et très périodique, je ne peux en aucun cas me dire, "tiens demain j'ai un peu de temps je vais composer un titre" c'est impossible.

    Par contre cela se produit toujours à des endroits inadaptés (dans ma voiture, en marchant dans la rue, au milieu d'une discussion, en faisant des courses) et c'est fort gênant parce que je ne peux généralement pas "sur l'instant" jouer, enregistrer ou écrire ce qui me passe par la tete, du coup j'oublie le truc, d'où mon faible "rendement" créatif, puisque la conjonction entre l'instant de création et ma disponibilité pour le capter ne se produit que très rarement.

    J'imagine donc que pour les autres, ceux qui créent "sur commande" c'est un exercice de concentration maitrisé (peut être proche de la méditation, voire de l'hypnose eriksonniene).
    Il se passe aussi de très longues périodes sans aucune inspiration et toujours l'inquiétude chronique de ne plus jamais arriver à composer ou écrire, comme si ce processus était plus de l'ordre de la "magie créatrice" aléatoire que d'une démarche purement
    introspective maitrisée voire calculée.

    Après je n'ai pas suffisament de recul pour analyser si tout ceci est une sorte de "sublimation" issue des souffrances passées ou bien la partie émergée d'un égocentrisme débordant devant s'exprimer d'une façon ou d'une autre, suis pas psy.

    D'autant plus que le rapport entre l'inconscient et les processus de création doit être un champ d'investigation excessivement vaste et complexe.
    Enfin, ça fera sans doute pas avancer le schmilblik mais c'est juste un témoignage d'un "pseudo" créateur.(qu'on ignore ou qui s'ignore suivant l'angle de vue).

    Je ne considère pas mes musiques comme une création "Artistique" (puisque instinctif et non issu d'un processus de réflexion conscient avec un but, un message et tout), mais plus comme un forme de langage basée sur des archétypes ou des réfférentiels inconscients plus ou moins collectifs.
    Attention, quand je parle de processus instinctif, il s'agit de l'instant de création, pas de ce que l'on construit par la suite en habillage sonore, visuel ou écrit autour, qui se limite finalement à de la technique pure, comme dit Dana, de l'artisanat en quelque sorte.
    Sans pour autant mépriser cette phase tehnique qui constitue de plus en plus un élément référrentiel dans l'appréciation d'une oeuvre, quelquefois au détriment de la création pure.

    bonne zike à tous :)
  • salut les gars :-)

    je reply pour ajouter ma contribution d'experience personnel de création.
    (pour le livre de dana :lol:)

    - parfois, je joue de la flute et la foret ajoute les contre basses rythmiques et apuis delirant (voir totalement jazz par moment :lol:) .. je pompe alors un peu de cette musique libre qui est : la nature ,(crapeaux,grenouilles, insectes et oiseaux etc..)... (j'habite dans la jongeul en guyane)

    - parfois, j'entend une melodie qui se place devant toute chose dans mon esprit, je suis alors obigé (gentimment), de ..d'ecrire ou de poser sur une feuille cette musique qui me semble trop belle pour la laisser tomber dans l'oublie.

    et cas bien plus etrange des 2 precedents celui qui me fait dire que je "DOIS" chanter. Comme si c'etait mon destin, je peu faire autrement mais pourquoi se priver d'un pouvoir? (j'estime que les artistes ont un role de docteur des esprits, de "paroles au gens" pour nous faire reflechir et nous aider a y voir plus clair dans le monde dans le quel nous vivons..)
    alors,

    -parfois fait un reve avec tout les instruments, les zicos que je connais ou pas, la scène les gens..et je chante une compo qui me semble bien et les gens chantent avec le "moi" qui est sur scène..
    je me reveille et note frenetiquement ces paroles et rejoue la musique sur ma gratte pour noter les accords et j'ai fini .
    c'est grave docteur:lol: ?

    voila, sinon, le reste du temps ca viens tout seul, avec une guitare et un peu d'emotion dans les veines..(de l'emotion sans ajout de conservateur)

    ++
  • excusez pour le côté psy mais bon, je suis psy :)
    et comme je suis psy-chanalyste, quand j'emploie le mot folie ce n'est pour décreter qu'il y aurait d'un côté les fous et de l'autre ceux qui ne le seraient pas. Si vous me lisez un peu vous verrez assez vite où je veux en venir :)

    L'état de création s'accompagne de plus ou moins de jouissance et de plus ou moins de souffrance (et j'ai coutume de dire que la jouissance est toujours aussi une souffrance, tout est question de mesure : en évitant trop de jouissance on s'évite aussi par là même trop de souffrance, d'où beaucoup de vies mesurées, médianes, calmées si on peut dire.. ).

    je ne dirais certainement pas que la souffrance est la CAUSE de la création. Le dernier mec à m'avoir dit que c'était cool d'être au rmi parce qu'ainsi j'étais dans le besoinn et que je pouvais écrire des supers chansons tristes, il s'est pris une grosse mandale. Ça c'est un phantasme de bourgeois stérile (faut souffrir pour créer)

    Pour en connaître un peu de là où ça crée (et ça se sait absolument pas artiste) notamment chez les personnes atteintes comme on dit de graves troubles mentaux et qui font des trucs, je peux vous dire que parfois c'est de la jouissance absolue, et même la seule chose qui tient en vie.

    maintenant, on peut toujours rechercher comme le font pas mal d'auteurs les traumatismes originaires qui auraient orienté le sujet vers une activité créatrice plutôt que vers autre chose. bah.. ça c'est l'affaire de chacun.. le texte que propose Braindamage http://www.noosfere.com/heberg/rcw/bio/guerre.htm
    ou les miens (sur les installations paranaoiaques)
    n'expliquent pas à mon avis la raison pour laquelle on crée (on peut pas réduire un processus aussi complexe à une causalité unique, même si certains chercheurs aimeraient bien mettre la main sur un gène de la création :)
    par contre, ces évenements, ces récits ces histoires, peuvent éventuellement aider à comprendre le thème, le style, la couleur, ce qui habite la création (ces fantômes, ces obsédantes présences qu'on rejoue encore et encore)

    ça n'a d'ailleurs rien d'étonnant : où voudriez-vous trouver votre inspiration ? Ce qu'on a vécu, nos histoires, nos désirs, nos pensées etc. font partie du matériau.

    Nitrom.. je me permets quand même de relever ça :
    Mais si créer est une souffrance, alors soit on est maso et on aime soit il faut faire autre chose.

    il y a une autre possibilité que tu n'envisages pas là
    qu'on ne puisse tout simplement pas faire autrement
    comment dire..
    à une certaine période de ma vie, je crois que l'écriture par exemple me rendait complètement fou. ça n'avait rien de masochiste (enfin, ou alors faut prendre masochiste dans un sens très neutre et très large) : j'étais incapable d'élaborer une autre manière de vivre. Une forme de possession. je pense maintenant que ce qui me faisait apparemment du bien me piégeait en réalité, c'est-à-dire me rendait complètement barge, incapable de renouer avec la réalité : bref un truc purement délirant.
    Je n'avais tout simplement pas les moyens de songer à faire "autre chose"
    (évidemment il a fallu de sévères passages à l'acte pour que je sorte de ce piège)

    Quand tu lis les écritures des psychotiques hyper productifs (style le président Shreber) ou vois les oeuvres d'artistes dits bruts comme Paul Duhem par exemple, qui produisit sans relâche les quasiment mêmes petits bonhommes robots à son image, on est certes là devant des états limites de la création, mais je crois que ces états limites sont précisément ce que, grâce à la technique, grâce à nos désirs narcissiques (être reconnu etc..), grâce aux monde de l'art, nous nous efforçons de repousser, de maintenir en réserve, de contenir.

    pour paul duhem :
    http://www.madmusee.be/13-artist.asp?artId=12
    http://www.museumdrguislain.be/ewebeditpro4/cms/asp/database/template.asp?id=208

    pour le président schreber (tu connais braindamage ?)
    http://www.librarything.com/work-info/27476&book=8732081
  • qu'on ne puisse tout simplement pas faire autrement

    Si, si Dana, je l'envisage trés bien mais je pense que ce sont des cas extrèmes, compulsifs, trés difficilement maîtrisables, donc subit et donc douloureux.

    Associer presque de façon systématique souffrance et art comme aiment à le faire certains artistes ou comme c'est courament admis chez les bobos, c'est juste se placer en victime pour attirer l'attention sur soi.

    "Aahhh, je suis un artiste, tu vois, moi, je souffre et toute cette souffrance est dans mon oeuvre, tu vois ?...mais bon, tu peux pas comprendre, tu n'est pas artiste...par contre tu peux acheter...aaah!!"


    :twisted: :arrow:
  • Etonnant ce topic.

    On part de Jamendo et on finit sur la souffrance de l'artiste...
  • oui oui je suis d'accord
    cela dit : attention
    qu'est-ce que nous dit que chez certains la souffrance n'est qu'une pose ?
    en sommes-nous si sûrs?
    j'en ai connu qu'on aurait pu soupçonner de fausseté, d'affectation mélancolique et qui disparurent tragiquement

    mais ces cas extrêmes constituent à mon avis plus que des exceptions
    (j'essaie d'envisager qu'au contraire ces expériences constituent kle cour refoulé de toute expérience créative)
  • Je vais vous parler de mon processus créatif...

    On va dire que je suis passé par plusieurs phases.

    *La phase "découverte".

    C'est une phase de création directe, les morceaux s'enchaînent, certains se ressemblent, d'autres sont faits en 1 heure et sont des purs traits de génie. bref c'est un moment ou la découverte de l'outil et de ses possibilités donnent des choses très directes.

    *La phase "vide".

    C'est la phase où l'on s'inquiète de son "avenir d'artiste", et où on se dit, "merde, ça fait 6 mois que j'ai rien touché...". Tout simplement on doit avoir d'autres choses à penser/faire.

    *La phase "passive".

    C'est une phase de non-création mais c'est une phase active qui précède souvent les phases de création. J'ingurgite, j'écoute, je recompose dans ma cervelle tout ce que j'entends, c'est une sorte de travail préparatoire à toute mise en ambiance sonore...

    *La phase "plon-plon".

    C'est une phase bizarre, on continue à composer, on a quelques idées mais toutes les créations restent dans un certain style, on reste dans ses bases, sans trop expérimenter... On surfe sur la vague sans trop la brusquer, plon-plon, quoi...

    *La phase "dépression créative".

    Parfois je ne sais pas ce qui m'arrive mais j'ai des moments où je crée par pur désespoir. Je suis dans des moments "noirs" où ma vie semble sombrer, et là, dans ces moments comme pour signifier que j'existe, je crée.

    *La phase "le truc qui me fait chier".

    Par exemple des gueulards beuglent parce qu'un monsieur en short glisse une balle entre deux poteaux... le bruit est important, les gens sont dehors... et je ne sas pas pourquoi, au lieu d'aller leur dire tout le bien que je pense de leurs élucubrations, je m'isole, j'ingurgite, j'écoute, j'observe, pour dans un moment créatif tout dégueuler tel un pigeon bourré.

    *La phase "je m'exprime... merde".

    Phase hautement diplomatique où je crée, souvent n'importe quoi, des trucs destructurés... Et quand on me demande quelque chose... j'envoie chier la personne...A la fin je me demande toujours si c'est moi qui ai fait ça.


    Voilà à peu près ce que cela peu donner chez moi... ou en tout cas ce que j'ai pu déceler.

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