La grande majorité du temps c'est une personne qui s'en occupe et le pognon n'est en rien ventilé aux zicos.
Pour cette raison il suffit de poser la question avant d'acheter le truc. C'est facile.
moi ce que je sais en 15 ans d'experience, c'est que tu mets à la vente des trucs à plus de 20/25 euros, t'en vend pas
Ptet qu'il faut changer le modus operandi alors, en mettant un panneau : Le merch rapporte de la thune aux artistes !
Parceque je pense qu'aujourd'hui bien plus de gens sont sensibles à la rémunération des artistes qu'il y a quinze an, ce n'est plus de la fan-attitude standard, c'est un acte.
Si tu ne sponsorise pas toi qui les aimes, leurs disques, combien de temps crois tu qu'un label quel qu'il soit pourra en produire à perte?
Quand je vois les galère qu'on eu les puppet pour retrouver un label, alors que quand même après leur deuxieme disque et leurs innombrables shows il était raisonnable de penser que c'était pas un gros risque, je me dis que le label a une frilosité qui sert en rien la diversité, mais j'y reviens plus tard.
Ensuite tant que le label en question me prendra par défaut pour un "voleur" et soutiendra des lois et des institutions qui veulent m'espionner et me niquer ma connexion internet, ce label peut bien crever, rien à cirer, et ça n'empechera pas les artistes de continuer à faire des choses, et on fait des choses très bien avec les bouts de ficelles (RJ45?) aujourd'hui. J'en veux pour preuve que Mano Solo à autoproduit son dernier disque. Mais on sait toujours pas pourquoi...
J'ajoute que ce même "label" fait tout pour que moi autoproduit je puisse pas sortir la tête de l'eau, pareil pour les tourneurs, les producteurs, la presse musicale (presse est un bien grand mot), il s'agit quand même de marcher sur la gueule de ceux qui, peut-être, pourraient faire des choses interessantes, tant que c'est pas dans leur putain de catalogue.
Alors nous dire qu'on bousille la chaine de prod, pas d'accord mais ok. Mais on peut aussi affirmer que la chaine de prod en question se démerde pour que rien d'autre n'émerge en dehors de leur près carré aux barbelés bien tendus, à grand coups de discrédit et de lobbying pour des loi injustes. Et ça pas d'accord mais alors pas du tout.
ce que j'essaye de faire comprendre c'est à quel point tout le monde participe à la disparition de la diversité dans la production
Au premier chef desquels : L'industrie elle-même.
Ensuite faut être précis, la diversité "dans la production industrielle des disques pour disquaires", parceque en terme de diversité, suffit de secouer un peu son mulot et on trouve une diversité ahurissante sur ce réseau, une diversité qu'une industrie, pieds et poings liée aux actionnaires, ne peut tout simplement pas se permettre de produire. Pour une grande part la diversité musicale actuelle n'est tout simplement pas rentable.
Attention, n'interprétons tout de même pas mal ce que je dis, ça je suis entièrement d'accord, le méchant pirate n'est absolument pour rien dans le déclin de cette industrie.
Oui heu c'est pas toi qui a évoqué le dégraissage de l'industrie par l'industrie elle-même. Je rebondissais.
Oui mais tu considère que si tu le télécharge sur un réseau P2P c'est dans le cadre de la copie privée (ou alors peut être fais tu autrement ?)
Je passe un jour chez mon pote qu'est fan, il a déjà le "disque", je le copie. Copie privée.
Après je suis complètement d'accord avec le mp3, ce format est pas terrible, un meilleur existe le Ogg, mais ça reste destructif. Aujourd'hui vu les capacités du réseau et de nos point d'accès, on devrais pouvoir télécharger du son en FLAC ou WAV, et c'est déjà un peu le cas, on peut trouver les grosses pointure en compression lossless.
Mais que penser alors des plateformes légales qui nous disent, venez ici c'est légal, payez 1 euro pour une copie mp3 192Kbp/s !!!! (et 6 cents pour l'artiste)
C'est pas se foutre du monde ça ! Les disquaires eux-même vendent des copies pourries en disant c'est ça où les musiciens vont mourrir ! Et ils participent aussi à l'atomisation des albums en titres isolés, alors oui "pirater" des mp3 c'est pas faire cas de la qualité originale de l'album, mais faire PAYER pour la même chose (voire moins bien) ça relève du foutage de gueule éhonté.
C'est pour ça que j'aime bien le principe de pragmazic, les format destructif sont gratos, les format natifs sont payants. Mais les licences sont les mêmes, ça me parait plus respectueux.
dF
ps : pitain faut que j'arrête de faire des posts de ouatemille mots.
ps 2 : Marrant firefox corrige mes gros mots, y'a vraiment 2 n à "demerder" ? ^^
edit : merde je suis passé "Docteur illuminé" ! ^^
...mais ce que j'essaye de faire comprendre c'est à quel point tout le monde participe à la disparition de la diversité dans la production.
On a bien compris ta position par rapport à tout ça mais ce que tu refuses d'entendre c'est que des milliers d'artistes ici ou ailleurs te démontrent le contraire. La diversité est là et bien là et la production via les home-studios est une réalité qui permet à toute une chaîne de fabricants de matos, de revendeurs, de formateurs, de fabricants de softs, de développeurs et de distributeurs de gagner leur vie.
Alors quoi ?
Faut pas utiliser non plus les enregistreurs multipistes, les boîtes à ryhtmes, les séquenceurs logiciels, les plugins d'effets et de materisation ?
Nous devons tous nous dire que pour que des gens qui ont fait le choix de bosser dans une industrie qui les broie ou les broiera continuent de palper un salaire, nous devons renoncer à notre envie de donner corps à notre musique ?
C'est ça l'idée que tu essaies de faire passer ?
On doit sacrifier l'art au consumérisme et au Capitalisme ?
Mais quand des artistes dans l'Histoire ont-ils fait ça ? Quand ?
Il faut retourner aux années 80, bosser à l'usine en interim pour se payer une session dans un studio pour juste faire une maquette qu'un label manager écoutera peut-être ?
se démerder, verbe pronominal.
S'arranger, se débrouiller [Argot]. Synonyme se débrouiller Anglais (très familier) to get by, to manage to do something
Mais que penser alors des plateformes légales qui nous disent, venez ici c'est légal, payez 1 euro pour une copie mp3 192Kbp/s !!!! (et 6 cents pour l'artiste)
Bein... que pour le coup ce sont eux les voleurs !
Y'a pas, jamais de la vie on ne m'y prendra à acheter du MP3 !
Le P2P ce n'est ni plus ni moins que l'élargissement du cadre privé via le réseau Internet. Nous tous sur ce forum, nous faisons partie du même cercle privé. Pourquoi ne pourrions-nous pas échanger nos fichiers sachant que quelqu'un à un moment a bien acquis le fichier légalement pour le mettre à disposition des autres.
A la limite... on se fréquente par forum interposé, mais si je vais sur un site spécifique que je tape le nom d'un artiste et que je télécharge à la volée ses albums par le biais de mon logiciel P2P ? Est-on toujours dans le cadre privé ?
PS, c'est pas eMMerder qui prend 2 m ?
putain on se comprend mal Moi je vous parle d'une diversité, celle d'où je viens, celle qui m'a quand même sorti moi, et tout le rock français jusqu'à maintenant. Quoi que l'on en pense, je ne vois pas pourquoi il faut systematiquement l'opposer à celle dont vous parlez, qui en est une toute autre, par d'autres moyens.
Je ne comprend pas ce besoin d'avoir quelque chose sur lequel chier pour pouvoir construire ailleurs autre chose. Pourquoi s'étonner du repli des labels sur les grosses merdes commerciales alors que le public ne veut pas payer pour le peu qu'ils produisent de different?
Moi je ne vois pas la musique libre comme ennemie de la production commerciale.
tdBT t'es marrant, tu reproches au label sa frilosité alors que tu sais déjà que tu ne vas pas le payer pour son taf Tu ferais pareil mon gars, à sa place dans un contexte actuel, cent fois plus qu'hier.
KOKONOT.. Le home studio est une chose qui n'est pas valable pour tous. En dehors du fait que s'équiper c'est loin d'être gratuit, et encore moins si tu pretend faire quelque chose d'écoutable. Ce n'est pas la même chose selon la musique que tu fais. Ce n'est pas universel dans le sens que le son c'est quand même quoi qu'on en dise et qu'on en pense, un métier. Mixer de la musique faite avec des machines est plus facile, les sons sont calibrés, et encore mixer pour que ça sone de la mort chez toi, ouais ça se fait, mais mixer pour que ça sonne partout sur chaque support, radio comme le plus petit bafle pourri, ça c'est encore un metier. Sincerement moi à ce jeux là je suis nul. Alors mixer des trucs comme un accordéon, un piano, une guitare accoustique et un chant par ex, et bin c'est pas à la portée de n'importe quel pousse bouton. Comme de prendre le son non plus. Mixer une voix dans tout ça c'est dur aussi. Si j'étais seul, je serai incappable de faire un disque écoutable. Pourtant je me sers de pro tools tous les jours pour travailler, enregistrer les repettes et composer.
Alors nous parlons de diversités, mais il faut penser aussi à toutes les diversités de fonctionnement de la production de la musique. Ce n'est pas parce que tout une cuulture se suffit de sons synthetique que moi je dois abandonner la musique accoustique, jouée à la papa avec de vrais être humains remplis de culture comme Regis Guisavo, accordéoniste malgache qu'aucune machine au monde ne remplacera.
Alors il y a disque et disque, ce n'est pas du tout un jugement de valeur, mais de moyens mis en oeuvre pour y arriver. Que certains puissent produire des albums entiers sans rien demander aux gens, bin tant mieux, sans dec, mais que ceux qui investissent des moyens aient le droit de les réclamer en retour je ne vois vraiment pas au nom de quel morale ils deviendraient des pourris de le faire.
Pour en revenir à cette question a laquelle j'oublie de répondre. pourquoi je me suis auto-produit? Ah là putain j'en ai pour une heure dans un post à ralonge. Mais en gros en dehors de tout ce que j'avais à reprocher à la major au niveau de son immobilisme de créativité zero sur le net, car j'ai passé quand même trois ans à les faire chier à leur dire qu'on était pas en guerre, qu'au lieu de chialer comme des ptites vieilles ils n'avaient qu'à offrir, créer des dynamiques sur le net eux-même, offrir une vraie visibilité à TOUS leurs artistes au lieu de se concentrer sur le top 50, etc, en dehors de ça j'avais envie aussi de prendre la parole. De faire une démonstration, d'éssayer de m'adresser au public autrement en lui expliquant rouage par rouage la production de mon album. Montrer par là que je ne suis pas tout seul, que les gens qui me mailent "mano, donne moi une adresse où je peux t'envoyer de la tune, j'ai telechargé ton skeud mais je veux pas engraisser tous ces pourris" se trompent, qu'en fait s'ils m'envoient dix euros j'en fais quoi moi? Je vais voir un par un les zicos, les techniciens, et toute la chaine pour leur filer quelques centimes chacun? Je me suis autoproduit pour montrer que ce n'était pas possible en fait. Qu'à la limite moi je pouvais me la pêter de le faire là, parce que je suis déjà connu et que j'ai Dejà mon public, mais que jamais un groupe qui démarre ne pouvait le faire seul avec les moyens que moi j'ai mis en oeuvre pour ça. Tout ça en fut une démonstration. Ce n'est pas aussi une question de moyen, mais une question de metier aussi. Il est évident que je connais la chaine entiere de production et suis à même de l'entreprendre. Mais ça je l'ai appris sur le tas, encore une fois parce que je suis là depuis longtemps. En second temps j'ai lancé une souscription pour expliquer aux gens qu'en fait c'est bien joli d'avoir fait la premiere part du travail c'est à dire, enregistrer, fabriquer et distribuer l'album, mais si personne ne sait qu'il existe tu l'as dans le cul. Alors la souscription était donc clairement lancée pour payer la promotion de l'album, c'est à dire acheter des encards presse, des affiches, et embaucher un service de presse. J'ai communiqué comme j'ai pu autour de tout ça sans cesse, pour montrer en permanence à quel point je ne suis pas seul et à quel point des tas de choses sont mises en oeuvres avant que vous soyez au courant et qu'un album arrive dans un bac.
Je l'ai fait aussi en autoproduction parce que évidement on me taxe de valet du capital, alors que moi ce que je défend c'est une chaine logique et culturelle. J'ai hypotequé ma baraque pour faire cette démonstration. Est-ce ça que l'on demande demain à l'artiste? Devenir chef d'entreprises en risquant sa baraque? Vous êtes surs que beaucoup sauront y arriver?
Ce que j'ai démontré aussi et surtout avec tout ça, c'est qu'au mieux avec tout ce barnum bin j'ai remboursé la banque et je n'ai absolument pas gagné de quoi produire le moindre prochain album. Alors qu'encore une fois je vous rapelle que je roule en cadillac de bourge sur cette autoproduction, comparré à ce qu'on pense d'habitude avec ce mot. J'ai eu des moyens qu'aurait mis un bon ptit label. Ce n'est pas pour ça que les gens ont soutenu plus le projet. Alors l'ethique maintes fois entendue sur le net "je veux pas engrosser les major pourries" c'est marrant mais je ne l'ai pas vu se verifier, en tout cas pas sur mon album. C'est plutot qu'il est devenu culturel de ne pas vouloir payer pour un disque. Sa provenance en fait tout le monde s'en fout. Aujourd'hui j'ai signé en licence avec Wagram, sinon je ne vois pas comment j'aurais pu serieusement sortir un disque au delà de mon petit microcosme.
Parce que pour enfin finir c'est que moi vos histoires de diffusions en fait pour l'instant c'est secondaire et je m'en fous à moitié, ce qui me fait peur c'est justement la disparition des moyens de production. Internet diffuse, milite pour diffuser dans tous les sens, mais ne produit rien, ne donne de moyens à personne. J'ai tout le temps l'impression que la guerre ne se cantonne autour de la diffusion alors que le terrain primordial est de continuer à avoir quelque chose de bon à diffuser. Parce que si vous tenez tant à pouvoir diffuser/partager du commercial sans payer c'est bien que vous admettez que c'est pas forcement de la merde! C'estt bien parce que l'ouverture crée par les licences libres ne vous suffit pas. C'est pas du tout un jugement de valeur, mais c'est vrai.
Alors il est temps d'arreter les sophismes sur la musique. La diversité c'est le gratuit et le payant, il faut respecter les deux et tout le monde y gagne.
mano tu es d'une certaine mauvaise foi
on ne s'oppose pas au monde "d'où tu viens", la chaîne économique et culturelle dont tu parles
on a même appris à s'en battre les nouilles de ce monde là (avec le temps on est bien trop occupé à faire de la musique et la diffuser, à militer, à s'organiser, à bâtir des projets, pour disserter sur les malheurs du bisness au début du XXIème siècle)
ce qui est drôle d'ailleurs, c'est qu'on n'en causait quasiment jamais sur ce forum avant que tu ne viennes nous rendre visite
mais
on dit simplement qu'on n'a aucune raison de se sentir solidaire de ce monde là
pourquoi devrions-nous défendre un monde dont nous diagnostiquons à tort ou à raison la fin imminente et un monde qui n'a jamais eu la moindre attention pour nous ?
sans compter que philosophiquement et politiquement, la plupart d'entre nous n'avons pas de sympathie particulière pour universal et consorts
sans compter qu'un type comme moi hait viscéralement le marketing (mais j'en laisse l'explication à mon psy)
donc
je crois que tout le monde sur ce forum est pluraliste (et toi aussi manifestement)
c'est-à-dire admet qu'il existe une pluralité de modèles de pratiques et de réalités
bien
mais on peut être pluraliste et avoir ses préférences non ?
on défend je crois une vision de la pluralité contre les discours univoque qui prétendent détenir la vérité sur ce qu'est ou devrait être un artiste aujourd'hui (d'où notre colère envers certains discours dominants aujourd'hui)
mais nous faisons des choix, nous nous engageons en faveur de certains de ces modèles ou certaines de ces pratiques
et pas en faveur des autres (notamment celles qui ont cours dont le monde dont tu nous vantes les mérites)
toi de ton côté tu veux sauver la chaîne culturelle et économique dont tu causes là.. bon très bien.. mais t'en as rien à cirer de nos dispositifs à nous ? On te demande pas d'être solidaire des licences libres. On t'en veut pas que ce truc là ne t'intéresse pas, que nos manières de fonctionner ne t'intéresse pas. Pourquoi nous, on devrait être solidaire de la chaîne culturelle et économique que tu veux sauver ?
c'est simple non ?
[alors oui, c'est impressionnant à travers ce thread la collision entre nos deux mondes (ou entre 4 ou 10 mondes) , de mesurer l'abime qui s'est creusé.. quand j'ai commencé dans la musique il y a dix ans on n'en était pas là.. mais vois-tu on a fini nous autres par s'émanciper du bisness.. et fabriquer nos propres dispositifs.. c'est ainsi.. en même temps on n'emmerde personne non ? C'est pas parce qu'on fout notre musique pourrie sur le net en licence libre et qu'on joue en concert pour pas trop cher sans droits sacem que l'industrie du disque se casse la gueule non ? bon.. C'est sûr qu'on est quand même beaucoup mieux adapté aux nouvelles technologies que pas mal d'artistes qui pensent que détruire internet et s'en prendre aux mélomanes constitue l'unique moyen de sauver leurs fesses - je ne parle pas de toi mano, mais tu vois bien que c'est l'ambiance actuelle.. mais ça va leur passer, et nous on s'en fout tant que ça ne nous empêche pas de faire à la manière qui nous convient]
Moi je ne vois pas la musique libre comme ennemie de la production commerciale.
Disons qu'au pire, une musique, même diffusée en LO, peut être considérée comme concurrente à une "production commerciale", vu que dans certains cas, on peut trés bien imaginer qu'elle soit, elle aussi, une production commerciale. Licence ouverte ne veut pas dire gratuite. ça peut, mais ça dépend des cas.
A vrai dire, il ne s'agit pas vraiment d'une distinction commerciale ou pas. C'est une approche différente de la diffusion qui de part sa nature remet en cause l'approche, heu... classique.
l'approche classique se base sur la rareté : j'ai la musique qui vous plait et j'en ai le contrôle de la diffusion. Donc vous négociez avec moi pour y avoir accès.
ça marche... tant que le contrôle marche
avant ce contrôle était facile à maintenir, il suffisait qu'il y ait un monopole sur la technique de reproduction. On peut discuter avec un monopole. On peut s'arranger pour qu'il ait des intérêts communs à défendre.
Mais maintenant que la technique de reproduction / diffusion est accessible à tous... ben on tente de faire des lois. Sauf que y'a en gros deux problèmes:
1) comment justifier ces lois ? on parle de necessité économique, et ça peut trés bien se défendre, mais c'est pas vraiment une notion aussi "forte" que par exemple le vol de voiture. Tout le monde condamne le vol de voiture (enfin presque ), mais pour ce qui est des intérêts économique... ouais, les intérêts de qui ? On a bien sûr eu droit à une foule de comparaisons entre le téléchargement et les baguettes de pain, la crculation routière, j'en passe et des meilleures... Mais chaque comparaison a tout de même sa limite.
2) les solutions trouvées jusqu'à maintenant pour rétablir le contrôle de la diffusion sont soit techniquement innaplicables, soit avec des dommages collatéraux innacceptables. Pour l'instant, en se cantonnant au domaine musical, bah on s'en fout des "dommages collatéraux", ils m'empèchent toujours pas de faire des morceaux
Mais on se retrouve avec une foule de trucs qui broutent: la taxe sur les supports numériques, et si Hadopi passe, maybe des listes blanches, des p**tains de spywares homologués et presque obligatoires....
bon
y'a peut-être autre chose à faire ?
le principe de diffusion des LO, plutôt que de se baser sur la rareté, part au contraire du principe que l'oeuvre, à la base, circule librement. ensuite, si l'auteur refuse certaines utilisations, il le précise dans la licence. Le point fort à mon sens, des LO, c'est qu'elle ne s'intéressent pas à la diffusion (la diffusion existe de toute façon), mais plutôt aux utilisations qui seront faites des copies. La diffusion, d'une certaine manière, est naturelle, et... plutôt silencieuse. Tandis qu'une personne qui va vouloir faire par exemple une modif, de part son action, se fait connaitre. Et les LO s'interessent à ça. C'est la clause ND de la creative commons par exemple. Pareil, si un gus se prend l'envie de commercialiser le truc, il se fera naturellement connaitre, et en créative commons, c'est la clause NC qui intervient.
voilà, disons que j'ai tendance à trouver les LO plus adaptées.
maintenant, je t'avouerais que je sais pas si c'est une base valable pour un modèle économique, heu... viable ? je sais pas. Mais je trouve l'approche assez interessante.
Bien sympa cette longue discussion. J'ai commencé il y a quelques pages de cela déjà à rédiger un long post (pour ne pas dire très long), mais bon, j'ai pas pris le temps de finir mon texte, je suis sur plein dd'autres choses en ce moment...
quelques remarques quand même.
Je suis généralement assez d'accord avec ce que dit mano solo, mais évidemment aussi d'accord, généralement, avec ce que disent les dogmaziciens. bon, il se dit plein de conneries aussi mais bon
deux trois trucs quand même :
travailleur : non, un auteur n'est pas un travailleur. il n'est pas payé sur le temps passé à travailler. en fait, un auteur travaille toujours gratuitement.
alors il touche des sous, mais ce n'est pas un salaire. Ce sont des droits d'auteur. Il est rémunéré non pas pour son travail mais sur l'exploitation qui est faite de son oeuvre. si son oeuvre est beacuoup exploitée, il touche plus que si son oeuvre est moins exploitée, voire pas du tout.
(En plus c'est de la décision de l'auteur de dire que telle oeuvre peut être exploitée contre rémunération ou bien à titre gratuit. donc pour moi, il n'y a aucune opposition entre les "deux mondes"... bon, mais c'est sans doute parce que je ne vis que du droit d'auteur ET je diffuse sous licences libres )
L'oeuvre appartient-elle à l'artiste une fois qu'il l'a diffusé ?
la notion de "propriété" n'a pas été "inventée", c'est la seule analogie qui a été trouvée par le législateur pour qualifier quelque chose qui émane directement d'une personne (sa création). sa création lui "appartient" comme lui appartiennent les traits de son visage, sa façon de bouger etc. comme lui appartiennent les phrases qu'on prononce ou qu'on écrit : qui a dit telle phrase ? --- ben c'est untel. La phrase appartient à celui qui l'a prononcée. ça nepeut pas être un autre, et ça ne peut pas être à tout le monde. en tout cas vu sous cet angle, la notion de "propriété intellectuelle" est bien plus simple à appréhender. c'est une histoire de droit d'utiliser. utiliser une oeuvre de l'esprit, c'est comme utiliser la personne, ou une partie de cette personne. normal qu'on lui demande son autorisation.
industrie : andré schiffrin raconte dans "l'édition sans éditeur" et dans le "contrôle dela parole" comment le monde de l'édition est tué par les conglomérats qui rachètent les éditeurs indépendants... c'est-à-dire comment l'éditeur perd son indépendance éditoriale. et qui dit perte de l'indépendance éditoriale dit fin de toute diversité.
car que font les conglomérats ? ils imposent une règle, toujours la même : chaque livre doit être rentable.
jusqu'ici, les maisons d'éditions pouvaient avoir une indépendance éditoriale car le best seller servait à financer l'édition d'auteurs moins lus (mais important pour l'éditeur qu'ils soient édités : c'est grâce à tel "système" extrêmement vertueux que kafka par exemple a pu être publié et traduit...)
dès que les financiers disent : "chaque livre doit être bénéficiaire", l'éditeur ne peut plus éditer kafka.
Et il arrive exactement la même chose dans le cinéma, dans la musique etc.
je n'ai aucun problème avec une "major" (sic) avec à sa tête un directeur artistique qui prendrait des décisions artistiques sans personne au-dessus de lui...
ce qui tue l'industriede la musique (ou la chaîne de l'industrie), ce 'nest pas le p2p mais la concentration financière.
exception copie privée : cette exception est née dans un certain contexte. avec le web et le p2p le contexte change. la nouvelle exception doit être inventée et elle est en train de s'inventer aujourd'hui. D'où l'importance de ne pas se tromper d'ennemi. Tiens, il y a une discussion sur la saceml en ce moment, une rencontre est prévue entre sacemeux et même non sacemeux pour discuter de l'avenir de la musique dans le nouveau contexte. je trouve ça très intéressant. nombre de sacemeux inscrits sur cette liste sont contre hadopi et tout ça et ne comprennnent pas la posistion de la sacem etc.
sinon mano solo fait ce qu'il veut pour diffuser ses trucs, comme n'importe quel auteur sacem fait ce qu'il veut. c'est simple : la sacem ne va jamais faire pas de procès à ses membres... bon, par contre, la sacem peut faire chier un type qui a télépchargé gratuitement du mano solo...
Taro, ce que touche l'artiste sur le disque c'est des royautés, et tres peu de droits d'auteurs mais plutot de la sdrm ou l'adami qui vient des taxes sur la fabrication du dit disque. Les droits d'auteur eux te viennent de la sacem, et sont des droits generés par soit la diffusion du disque en radio, discotheque et evenements divers, soit de les avoir joué en concert où là le producteur paye la sacem, c'est pas pour rien, une partie t'es reversée.
Donc il ne faut pas tout melanger. Les droits d'auteur ont tres peu de rapport avec le disque, mais surtout avec la diffusion des oeuvres en public. Les artistes qui ne passent pas en radio, et jouent tout le temps au noir n'ont aucune chance de génerer des droits d'auteur.Qu'ils soient dans une major ou autoproduits avec cent balles, c'est pareiil. Alors à ces gens là si en plus tu leur prive de leur royautés il leur reste quoi pour se payer ...un home studio? Il faut qu'ils deviennent commerçants et se mettent à faire des sweets pour faire plaisir à un sophisme ambiant?
Il n'est tout bonnement pas acceptable de disposer à loisir du travail des autres, sans que les auteurs et producteur l'aient destiné pour ça. Le vrai respect premier que l'on doit à l'artiste est de lui laisser le droit à la destination de son oeuvre. C'est à dire le droit de controler cette déstination. On ne peut pas partir d'une negation de ça et pretendre defendre les artistes.
Les licences libres pinaillent sur le fait d'une utilisation commerciale ou detournement du truc, se doit ceci celà, mais en verité ça aussi c'est un putain de faux problême. Car si tu te fais pomper un truc, ce qui est rare mais alors super rarissime, c'est déjà que 'il est connu quelque part ton truc, mais de toute façon avant ou apres que l'autre pompeur ne l'exploite et licence ou pas licence, t'as pas la tune pour la baston juridique autour de tout ça qui va s'étaler sur plusieurs années. Alors en attendant t'as vraiment interet que l'autre empaffé fasse un tube avec et au final si tu reussis à tenir tu va recuperrer plus de tunes, mais auras tu eu 15000 euros pendant quatre ou cinq ans pour payer les avocats pour tout ce merdier, les expertistes, etc? Nan.
Alors licence ou pas licence, tu te fais pomper, si t'es pas déjà riche tu l'as dans le cul
Musique libre ou esclave des majors, pareil.
Moi quand je vous lis j'ai des fois l'impression de vivre dans un monde de scouts qui recitent un manuel qui en fait n'est pratiquement en rien appliqué dans la vie.
Le vrai respect premier que l'on doit à l'artiste est de lui laisser le droit à la destination de son oeuvre. C'est à dire le droit de controler cette déstination.
bon voilà, c'est bien là tout le problème.
et à mon avis, la seule chose, de nos jours, qui puisse le garantir, c'est de pas diffuser du tout, là, oui, t'as un contrôle absolu.
sinon, ben c'est public.
mais encore une fois, en ce qui me concerne, je serais franchement incapable de dire si les LO sont une base OK pour un modèle économique "viable". Taro semble indiquer que oui. Pour ma part ce n'est pas le cas. Enfin si, mais dans un autre domaine: avec les licences open-source pour les logiciels.
En ce qui concerne la zic, tu demandais des précisions sur les LO, je t'ai donné ma version du truc. Pour ma part, c'est une approche qui me convient à merveille, après, je te laisse en juger par toi-même, hein...
Moi quand je vous lis j'ai des fois l'impression de vivre dans un monde de scouts qui recitent un manuel qui en fait n'est pratiquement en rien appliqué dans la vie
.
tu es tout bonnement en train de nier la réalité de nos vies
ça fait dix ans que je vis comme ça.. je ne vis pas dans un manuel de scouts et mes amis non plus - je ne dis pas que la manière dont nous vivons la musique est meilleure ou pire qu'une autre, mais c'est celle qui nous semble compte tenu de nos moyens, de nos expériences, du genre de musique que nous pratiquons (ça c'est important), et de nos sytèmes de valeur, la manière que nous préférons
ça ne nous gène pas que d'autres préfèrent d'autres manières (sauf quand ça aboutit à des énormités comme la loi Hadopi)
tu n'arrives pas à te faire à l'idée qu'il existe une pluralité de manière de pratiquer la musique
c'est au fond exactement le même processus de déni que les discours gouvernementaux sur les artistes en ce moment
bon
tant pis pour toi
mais c'était chouette de causer dans ce thread même si en définitive tu t'es avéré tout à fait incapable d'apercevoir ne serait-ce que le début de l'expérience dont les gens qui te répondent témoignent
donc, je confirme :
je vois vraiment pas pourquoi on serait solidaire de mano solo ou de "la chaine économique et culturelle" que tu défend (et dont nous n'avons à aucun moment nié la réalité)
dj3c1t
Je ne suis pas d'accord. La valeur des choses n'est pas dans la rareté, ça c'est la valeur des biens materiels, de l'or, de l'argent.
La valeur des choses est liée comme dit plus haut au droit à la destination de l'oeuvre mais aussi à la reconnaissance du travail pour créer ces choses.
La société de consommation nous habitue à voir le produit et plus du tout celui qui le fabrique, on est content de trouver des tomates à pas cher, on se soucie pas du tout du paysan qui s'est fait carrement exploiter pour en arriver à ce prix là. On prend les moins cheres par manque de moyen, ou par pure logique consumeriste sans se poser plus de questions. On fait ça tous tous les jours sur des tas de produits. Nous sommes des consommateurs. Pour la musique c'est pareil, on la veut la moins chere possible, et même gratuite si possible. Et apres pour en arriver là on monte en épingle tout un discours sur la pureté des intenions des gens, sur les méchants gens qui voudraient vous empecher d'exister de diffuser vos propres trucs, alors que le paysan étranglé avec ses tomates bizarrement vous êtes loin, mais alors tres loin d'en remplir des forums entiers pour qu'ils livrent eux mêmes leurs tomates au juste prix equitable...
Chaque personne qui telecharge de la zique et qui perenise ses mp3 sans renumerer personne, si un jour elles s'appercevaient que moi petit malin j'ai inveté un truc pour leur piquer ne serait-ce que un euros par mois sur son compte en banque, tous ces gens porteraient plainte contre moi sans sourciller. Tous ces gens qui me piquent mon travail ne supporteraient pas que je leur pique cent balles.
Tout le reste n'est que sophisme et beaux discours. On est d'accord que tous se doivent d'avoir le droit de diffuser ses propres oeuvres où il veut quand il veut et comme il veut, mais jamais mes chansons n'apartiendront à personne d'autre qu'à moi. C'est le resultat de mon travail, de ma vie entiere, de mon talent, et des moyens que je me suis donné pour les réaliser. Leur valeur elle est là en verité, nulle part ailleurs. Pereiniser un mp3 comme une possession à la maison, c'est pas du libre échange, c'est être un parasite des artistes, quels qu'ils soient.
les Licences Libre ne disent pas que les morceaux ne t'appartiennent plus mais bien que tu as donné l'autorisation aux gens de le copier et de le diffuser, personne à dit qu'il fallait que l'artiste perde ses droits bien au contraire...
quand aux éleveurs de tomates, je suppose qu'ils doivent avoir des discutions similaires à ce débat mais sur leur propre forum. on peut parler de l'élevage des tomates :
mano tu es le représentant des tomates élever sous serres et les dogmaziens sont les représentants de la tomate élever au grand air sur un terrain de "seulement" 20 hectars par un type, son frère et son fils...
le mp3 c'est merdique, je sais même pas pourquoi on en parle, en plus c'est propriétaire, on doit pouvoir parler du ogg et du flac.
quand à dire que la musique téléchargé est une "possession à la maison", je suis pas du tout d'accord ça n'a pas la même valeurs, un "objet" virtuel n'auras jamais la même valeur qu'un objet physique, c'est d'ailleurs assez dangereux de parler de ces 2 choses en les mettant sur le même plan...
Nous ne sommes pas sur un forum qui parle de la misère de l'agriculture, même si de temps à autres nous faisons quelques parallèles.
Je te rassure, le truc inventé pour nous piquer des euros existe. ça s'appelle la taxe pour la copie privée sur les CD, disques dur, clé usb, ipod et j'en passe...
Je suis d'accord avec le fait que la "chaîne" musicale soit rémunérée, mais pas d'y être obligé.
Aujourd'hui, les sociétés privées utilisent l'état (pleurent des subventions, font voter des lois comme l'hadopi) et prônent sa non intervention quand ça les arrange, enfin surtout quand il s'agit d'impôts sur les bénéfices.
Tout ça m'écœure !
Passons nous de ces intermédiaires, à défaut de leur couper la tête !
J'étais assez tempéré il n'y a pas longtemps encore. Mais le camp d'en face ne l'est pas, il n'a plus de mesure tellement il est décomplexé.
Ils doivent bien rire nos tyrans : Nos impôts servent maintenant à augmenter (ou maintenir) leurs profits et ce sont nos représentants élus qui votent ce genre de conneries. C'est pathétique.
C'est pour ces raisons que je suis encore plus convaincu maintenant du bien fondé des licences libres car cette démarche est saine. Je veux bien être le boy scout de service, surtout pour baden powel, le guitariste... pas le scout
"un "objet" virtuel n'auras jamais la même valeur qu'un objet physique"
Decay, donc si je tes suis bien, la musique aujourd'hui n'a donc aucune valeur, puisqu'elle est de plus en plus numerique? C'est completement débile. Comme si c'était le suport qui donne la valeur aux choses. Là donc en fait tu ne me parles pas de musique mais de manufacture en quelques sortes, comme si avant c'était que le bout de vinyl ou de plastic cd qu'on te vendait et pas ce qu'il y avait gravé dessus....
Alors ici y'a des moments où l'artiste est angelisé de pureté de part son activité si differente des autres, où on va le defendre d'un mechant circuit consumeriste et interressé, pour qu'enfin il puisse se liberer sur la toile, et puis d'autres moment quand ça arrange le discours l'artiste il n'existe même plus car le support est virtuel. On a donc plus à respecter sa vie, son travail, ses intentions, sa volonté. C'est à mourir de rire.
Moi ce que je vend aux gens, c'est pas le support, quel qu'il soit, c'est la musique gravée dessus.
Y'a un paquet de gens aussi qui m'ecrivent et me disent "Mano, tes disques je continue à les acheter, parce que j'adore tes dessins" Ca devrait me faire plaisir, mais non. En fait ceux-là c'est des marketing-victimes, l'objet ils le payent non pas pour sa valeur artistique intrinseque, mais pour le look.
Ce que l'on vend c'est pas du plastique ou l'enrobage carton, ce que l'on vend c'est du son. Le son n'a rien de virtuel, c'est même physique dans l'espace.
Se servir du net comme d'un point écoute est completement acceptable, et c'est même fantastique, garder des mp3 et s'en suffire sans payer, ca devient du parasitage, des artistes et de la chaine de production.
Sinon la musique sous serre moi je trouve que c'est plutot vous les gars, j'ai écouté deux trois trucs au hasard sur dogmazic, je vois surtout que de la prod electronique, des grosses reverbs partout, et tout joué au clavier. Alors que nous on bosse comme des artisans, on repette comme des chiens avec du matos accoustique. A coté de tout ce que j'ai entendu ici, ma musique elle est BIO
et puis j'aime ta phrase qui veut rien dire, peut tu me l'expliquer? "c'est d'ailleurs assez dangereux de parler de ces 2 choses en les mettant sur le même plan... "
Pour ce qui est de la taxe sur les supports vierges, moi et les artistes de ma categorie, c'est à dire les gens pas ou peu diffusés sur les ondes, on touche que dalle là dessus. Parce sa repartition est calcuée au prorata de la visibilité des gens en médias, cumulée avec leur chiffres de vente. C'est à dire en gros, c'est les gens du to 50 qui touchent des "droits mecaniques". C'est aussi pour ça que je suis completement contre une licence globale, qui de la même façon serait impossible à repartir de façon juste, sans completement fliquer les flux internet et identifier tout telechargement.
Mais en même temps faut savoir ce que vous voulez car j'ai lu ici que l'artiste devrait beneficier de bien plus de subventions, alors c'est bien mignon mais faut bien que l'état prenne l'argent quelque part si vous voulez qu'il investisse.
Moi pas personellement, alors qu'on supprime cette taxe, je m'en fous completement.
Mais surtout que l'on baisse la TVA sur le disque ça c'est un vrai combat à mener, vous comme moi, parce que c'est quand même 19,5% du prix magasin qui va à l'état!!!! Et c'est pas cette tune là qui se transforme en subs, malheureusement.
Réponses
Ptet qu'il faut changer le modus operandi alors, en mettant un panneau : Le merch rapporte de la thune aux artistes !
Parceque je pense qu'aujourd'hui bien plus de gens sont sensibles à la rémunération des artistes qu'il y a quinze an, ce n'est plus de la fan-attitude standard, c'est un acte.
Quand je vois les galère qu'on eu les puppet pour retrouver un label, alors que quand même après leur deuxieme disque et leurs innombrables shows il était raisonnable de penser que c'était pas un gros risque, je me dis que le label a une frilosité qui sert en rien la diversité, mais j'y reviens plus tard.
Ensuite tant que le label en question me prendra par défaut pour un "voleur" et soutiendra des lois et des institutions qui veulent m'espionner et me niquer ma connexion internet, ce label peut bien crever, rien à cirer, et ça n'empechera pas les artistes de continuer à faire des choses, et on fait des choses très bien avec les bouts de ficelles (RJ45?) aujourd'hui. J'en veux pour preuve que Mano Solo à autoproduit son dernier disque. Mais on sait toujours pas pourquoi...
J'ajoute que ce même "label" fait tout pour que moi autoproduit je puisse pas sortir la tête de l'eau, pareil pour les tourneurs, les producteurs, la presse musicale (presse est un bien grand mot), il s'agit quand même de marcher sur la gueule de ceux qui, peut-être, pourraient faire des choses interessantes, tant que c'est pas dans leur putain de catalogue.
Alors nous dire qu'on bousille la chaine de prod, pas d'accord mais ok. Mais on peut aussi affirmer que la chaine de prod en question se démerde pour que rien d'autre n'émerge en dehors de leur près carré aux barbelés bien tendus, à grand coups de discrédit et de lobbying pour des loi injustes. Et ça pas d'accord mais alors pas du tout.
Au premier chef desquels : L'industrie elle-même.
Ensuite faut être précis, la diversité "dans la production industrielle des disques pour disquaires", parceque en terme de diversité, suffit de secouer un peu son mulot et on trouve une diversité ahurissante sur ce réseau, une diversité qu'une industrie, pieds et poings liée aux actionnaires, ne peut tout simplement pas se permettre de produire. Pour une grande part la diversité musicale actuelle n'est tout simplement pas rentable.
@dakat Oui heu c'est pas toi qui a évoqué le dégraissage de l'industrie par l'industrie elle-même. Je rebondissais.
Je passe un jour chez mon pote qu'est fan, il a déjà le "disque", je le copie. Copie privée.
Après je suis complètement d'accord avec le mp3, ce format est pas terrible, un meilleur existe le Ogg, mais ça reste destructif. Aujourd'hui vu les capacités du réseau et de nos point d'accès, on devrais pouvoir télécharger du son en FLAC ou WAV, et c'est déjà un peu le cas, on peut trouver les grosses pointure en compression lossless.
Mais que penser alors des plateformes légales qui nous disent, venez ici c'est légal, payez 1 euro pour une copie mp3 192Kbp/s !!!! (et 6 cents pour l'artiste)
C'est pas se foutre du monde ça ! Les disquaires eux-même vendent des copies pourries en disant c'est ça où les musiciens vont mourrir ! Et ils participent aussi à l'atomisation des albums en titres isolés, alors oui "pirater" des mp3 c'est pas faire cas de la qualité originale de l'album, mais faire PAYER pour la même chose (voire moins bien) ça relève du foutage de gueule éhonté.
C'est pour ça que j'aime bien le principe de pragmazic, les format destructif sont gratos, les format natifs sont payants. Mais les licences sont les mêmes, ça me parait plus respectueux.
dF
ps : pitain faut que j'arrête de faire des posts de ouatemille mots.
ps 2 : Marrant firefox corrige mes gros mots, y'a vraiment 2 n à "demerder" ? ^^
edit : merde je suis passé "Docteur illuminé" ! ^^
Alors quoi ?
Faut pas utiliser non plus les enregistreurs multipistes, les boîtes à ryhtmes, les séquenceurs logiciels, les plugins d'effets et de materisation ?
Nous devons tous nous dire que pour que des gens qui ont fait le choix de bosser dans une industrie qui les broie ou les broiera continuent de palper un salaire, nous devons renoncer à notre envie de donner corps à notre musique ?
C'est ça l'idée que tu essaies de faire passer ?
On doit sacrifier l'art au consumérisme et au Capitalisme ?
Mais quand des artistes dans l'Histoire ont-ils fait ça ? Quand ?
Il faut retourner aux années 80, bosser à l'usine en interim pour se payer une session dans un studio pour juste faire une maquette qu'un label manager écoutera peut-être ?
T'es pas sérieux Mano.
A moi le littré !!!
dF
http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/se-demerder/
se démerder, verbe pronominal.
S'arranger, se débrouiller [Argot]. Synonyme se débrouiller Anglais (très familier) to get by, to manage to do something
Tain ! pas facile à suivre ce fil
Euh... non, je ne crois pas avoir dit ça ou alors mes mains écrivent toutes seules... mais... non !
Bein... que pour le coup ce sont eux les voleurs !
Y'a pas, jamais de la vie on ne m'y prendra à acheter du MP3 !
A la limite... on se fréquente par forum interposé, mais si je vais sur un site spécifique que je tape le nom d'un artiste et que je télécharge à la volée ses albums par le biais de mon logiciel P2P ? Est-on toujours dans le cadre privé ?
PS, c'est pas eMMerder qui prend 2 m ?
Je ne comprend pas ce besoin d'avoir quelque chose sur lequel chier pour pouvoir construire ailleurs autre chose. Pourquoi s'étonner du repli des labels sur les grosses merdes commerciales alors que le public ne veut pas payer pour le peu qu'ils produisent de different?
Moi je ne vois pas la musique libre comme ennemie de la production commerciale.
tdBT t'es marrant, tu reproches au label sa frilosité alors que tu sais déjà que tu ne vas pas le payer pour son taf Tu ferais pareil mon gars, à sa place dans un contexte actuel, cent fois plus qu'hier.
KOKONOT.. Le home studio est une chose qui n'est pas valable pour tous. En dehors du fait que s'équiper c'est loin d'être gratuit, et encore moins si tu pretend faire quelque chose d'écoutable. Ce n'est pas la même chose selon la musique que tu fais. Ce n'est pas universel dans le sens que le son c'est quand même quoi qu'on en dise et qu'on en pense, un métier. Mixer de la musique faite avec des machines est plus facile, les sons sont calibrés, et encore mixer pour que ça sone de la mort chez toi, ouais ça se fait, mais mixer pour que ça sonne partout sur chaque support, radio comme le plus petit bafle pourri, ça c'est encore un metier. Sincerement moi à ce jeux là je suis nul. Alors mixer des trucs comme un accordéon, un piano, une guitare accoustique et un chant par ex, et bin c'est pas à la portée de n'importe quel pousse bouton. Comme de prendre le son non plus. Mixer une voix dans tout ça c'est dur aussi. Si j'étais seul, je serai incappable de faire un disque écoutable. Pourtant je me sers de pro tools tous les jours pour travailler, enregistrer les repettes et composer.
Alors nous parlons de diversités, mais il faut penser aussi à toutes les diversités de fonctionnement de la production de la musique. Ce n'est pas parce que tout une cuulture se suffit de sons synthetique que moi je dois abandonner la musique accoustique, jouée à la papa avec de vrais être humains remplis de culture comme Regis Guisavo, accordéoniste malgache qu'aucune machine au monde ne remplacera.
Alors il y a disque et disque, ce n'est pas du tout un jugement de valeur, mais de moyens mis en oeuvre pour y arriver. Que certains puissent produire des albums entiers sans rien demander aux gens, bin tant mieux, sans dec, mais que ceux qui investissent des moyens aient le droit de les réclamer en retour je ne vois vraiment pas au nom de quel morale ils deviendraient des pourris de le faire.
Pour en revenir à cette question a laquelle j'oublie de répondre. pourquoi je me suis auto-produit? Ah là putain j'en ai pour une heure dans un post à ralonge. Mais en gros en dehors de tout ce que j'avais à reprocher à la major au niveau de son immobilisme de créativité zero sur le net, car j'ai passé quand même trois ans à les faire chier à leur dire qu'on était pas en guerre, qu'au lieu de chialer comme des ptites vieilles ils n'avaient qu'à offrir, créer des dynamiques sur le net eux-même, offrir une vraie visibilité à TOUS leurs artistes au lieu de se concentrer sur le top 50, etc, en dehors de ça j'avais envie aussi de prendre la parole. De faire une démonstration, d'éssayer de m'adresser au public autrement en lui expliquant rouage par rouage la production de mon album. Montrer par là que je ne suis pas tout seul, que les gens qui me mailent "mano, donne moi une adresse où je peux t'envoyer de la tune, j'ai telechargé ton skeud mais je veux pas engraisser tous ces pourris" se trompent, qu'en fait s'ils m'envoient dix euros j'en fais quoi moi? Je vais voir un par un les zicos, les techniciens, et toute la chaine pour leur filer quelques centimes chacun? Je me suis autoproduit pour montrer que ce n'était pas possible en fait. Qu'à la limite moi je pouvais me la pêter de le faire là, parce que je suis déjà connu et que j'ai Dejà mon public, mais que jamais un groupe qui démarre ne pouvait le faire seul avec les moyens que moi j'ai mis en oeuvre pour ça. Tout ça en fut une démonstration. Ce n'est pas aussi une question de moyen, mais une question de metier aussi. Il est évident que je connais la chaine entiere de production et suis à même de l'entreprendre. Mais ça je l'ai appris sur le tas, encore une fois parce que je suis là depuis longtemps. En second temps j'ai lancé une souscription pour expliquer aux gens qu'en fait c'est bien joli d'avoir fait la premiere part du travail c'est à dire, enregistrer, fabriquer et distribuer l'album, mais si personne ne sait qu'il existe tu l'as dans le cul. Alors la souscription était donc clairement lancée pour payer la promotion de l'album, c'est à dire acheter des encards presse, des affiches, et embaucher un service de presse. J'ai communiqué comme j'ai pu autour de tout ça sans cesse, pour montrer en permanence à quel point je ne suis pas seul et à quel point des tas de choses sont mises en oeuvres avant que vous soyez au courant et qu'un album arrive dans un bac.
Je l'ai fait aussi en autoproduction parce que évidement on me taxe de valet du capital, alors que moi ce que je défend c'est une chaine logique et culturelle. J'ai hypotequé ma baraque pour faire cette démonstration. Est-ce ça que l'on demande demain à l'artiste? Devenir chef d'entreprises en risquant sa baraque? Vous êtes surs que beaucoup sauront y arriver?
Ce que j'ai démontré aussi et surtout avec tout ça, c'est qu'au mieux avec tout ce barnum bin j'ai remboursé la banque et je n'ai absolument pas gagné de quoi produire le moindre prochain album. Alors qu'encore une fois je vous rapelle que je roule en cadillac de bourge sur cette autoproduction, comparré à ce qu'on pense d'habitude avec ce mot. J'ai eu des moyens qu'aurait mis un bon ptit label. Ce n'est pas pour ça que les gens ont soutenu plus le projet. Alors l'ethique maintes fois entendue sur le net "je veux pas engrosser les major pourries" c'est marrant mais je ne l'ai pas vu se verifier, en tout cas pas sur mon album. C'est plutot qu'il est devenu culturel de ne pas vouloir payer pour un disque. Sa provenance en fait tout le monde s'en fout. Aujourd'hui j'ai signé en licence avec Wagram, sinon je ne vois pas comment j'aurais pu serieusement sortir un disque au delà de mon petit microcosme.
Parce que pour enfin finir c'est que moi vos histoires de diffusions en fait pour l'instant c'est secondaire et je m'en fous à moitié, ce qui me fait peur c'est justement la disparition des moyens de production. Internet diffuse, milite pour diffuser dans tous les sens, mais ne produit rien, ne donne de moyens à personne. J'ai tout le temps l'impression que la guerre ne se cantonne autour de la diffusion alors que le terrain primordial est de continuer à avoir quelque chose de bon à diffuser. Parce que si vous tenez tant à pouvoir diffuser/partager du commercial sans payer c'est bien que vous admettez que c'est pas forcement de la merde! C'estt bien parce que l'ouverture crée par les licences libres ne vous suffit pas. C'est pas du tout un jugement de valeur, mais c'est vrai.
Alors il est temps d'arreter les sophismes sur la musique. La diversité c'est le gratuit et le payant, il faut respecter les deux et tout le monde y gagne.
on ne s'oppose pas au monde "d'où tu viens", la chaîne économique et culturelle dont tu parles
on a même appris à s'en battre les nouilles de ce monde là (avec le temps on est bien trop occupé à faire de la musique et la diffuser, à militer, à s'organiser, à bâtir des projets, pour disserter sur les malheurs du bisness au début du XXIème siècle)
ce qui est drôle d'ailleurs, c'est qu'on n'en causait quasiment jamais sur ce forum avant que tu ne viennes nous rendre visite
mais
on dit simplement qu'on n'a aucune raison de se sentir solidaire de ce monde là
pourquoi devrions-nous défendre un monde dont nous diagnostiquons à tort ou à raison la fin imminente et un monde qui n'a jamais eu la moindre attention pour nous ?
sans compter que philosophiquement et politiquement, la plupart d'entre nous n'avons pas de sympathie particulière pour universal et consorts
sans compter qu'un type comme moi hait viscéralement le marketing (mais j'en laisse l'explication à mon psy)
donc
je crois que tout le monde sur ce forum est pluraliste (et toi aussi manifestement)
c'est-à-dire admet qu'il existe une pluralité de modèles de pratiques et de réalités
bien
mais on peut être pluraliste et avoir ses préférences non ?
on défend je crois une vision de la pluralité contre les discours univoque qui prétendent détenir la vérité sur ce qu'est ou devrait être un artiste aujourd'hui (d'où notre colère envers certains discours dominants aujourd'hui)
mais nous faisons des choix, nous nous engageons en faveur de certains de ces modèles ou certaines de ces pratiques
et pas en faveur des autres (notamment celles qui ont cours dont le monde dont tu nous vantes les mérites)
toi de ton côté tu veux sauver la chaîne culturelle et économique dont tu causes là.. bon très bien.. mais t'en as rien à cirer de nos dispositifs à nous ? On te demande pas d'être solidaire des licences libres. On t'en veut pas que ce truc là ne t'intéresse pas, que nos manières de fonctionner ne t'intéresse pas. Pourquoi nous, on devrait être solidaire de la chaîne culturelle et économique que tu veux sauver ?
c'est simple non ?
[alors oui, c'est impressionnant à travers ce thread la collision entre nos deux mondes (ou entre 4 ou 10 mondes) , de mesurer l'abime qui s'est creusé.. quand j'ai commencé dans la musique il y a dix ans on n'en était pas là.. mais vois-tu on a fini nous autres par s'émanciper du bisness.. et fabriquer nos propres dispositifs.. c'est ainsi.. en même temps on n'emmerde personne non ? C'est pas parce qu'on fout notre musique pourrie sur le net en licence libre et qu'on joue en concert pour pas trop cher sans droits sacem que l'industrie du disque se casse la gueule non ? bon.. C'est sûr qu'on est quand même beaucoup mieux adapté aux nouvelles technologies que pas mal d'artistes qui pensent que détruire internet et s'en prendre aux mélomanes constitue l'unique moyen de sauver leurs fesses - je ne parle pas de toi mano, mais tu vois bien que c'est l'ambiance actuelle.. mais ça va leur passer, et nous on s'en fout tant que ça ne nous empêche pas de faire à la manière qui nous convient]
A vrai dire, il ne s'agit pas vraiment d'une distinction commerciale ou pas. C'est une approche différente de la diffusion qui de part sa nature remet en cause l'approche, heu... classique.
l'approche classique se base sur la rareté : j'ai la musique qui vous plait et j'en ai le contrôle de la diffusion. Donc vous négociez avec moi pour y avoir accès.
ça marche... tant que le contrôle marche
avant ce contrôle était facile à maintenir, il suffisait qu'il y ait un monopole sur la technique de reproduction. On peut discuter avec un monopole. On peut s'arranger pour qu'il ait des intérêts communs à défendre.
Mais maintenant que la technique de reproduction / diffusion est accessible à tous... ben on tente de faire des lois. Sauf que y'a en gros deux problèmes:
1) comment justifier ces lois ? on parle de necessité économique, et ça peut trés bien se défendre, mais c'est pas vraiment une notion aussi "forte" que par exemple le vol de voiture. Tout le monde condamne le vol de voiture (enfin presque ), mais pour ce qui est des intérêts économique... ouais, les intérêts de qui ? On a bien sûr eu droit à une foule de comparaisons entre le téléchargement et les baguettes de pain, la crculation routière, j'en passe et des meilleures... Mais chaque comparaison a tout de même sa limite.
2) les solutions trouvées jusqu'à maintenant pour rétablir le contrôle de la diffusion sont soit techniquement innaplicables, soit avec des dommages collatéraux innacceptables. Pour l'instant, en se cantonnant au domaine musical, bah on s'en fout des "dommages collatéraux", ils m'empèchent toujours pas de faire des morceaux
Mais on se retrouve avec une foule de trucs qui broutent: la taxe sur les supports numériques, et si Hadopi passe, maybe des listes blanches, des p**tains de spywares homologués et presque obligatoires....
bon
y'a peut-être autre chose à faire ?
le principe de diffusion des LO, plutôt que de se baser sur la rareté, part au contraire du principe que l'oeuvre, à la base, circule librement. ensuite, si l'auteur refuse certaines utilisations, il le précise dans la licence. Le point fort à mon sens, des LO, c'est qu'elle ne s'intéressent pas à la diffusion (la diffusion existe de toute façon), mais plutôt aux utilisations qui seront faites des copies. La diffusion, d'une certaine manière, est naturelle, et... plutôt silencieuse. Tandis qu'une personne qui va vouloir faire par exemple une modif, de part son action, se fait connaitre. Et les LO s'interessent à ça. C'est la clause ND de la creative commons par exemple. Pareil, si un gus se prend l'envie de commercialiser le truc, il se fera naturellement connaitre, et en créative commons, c'est la clause NC qui intervient.
voilà, disons que j'ai tendance à trouver les LO plus adaptées.
maintenant, je t'avouerais que je sais pas si c'est une base valable pour un modèle économique, heu... viable ? je sais pas. Mais je trouve l'approche assez interessante.
Bien sympa cette longue discussion. J'ai commencé il y a quelques pages de cela déjà à rédiger un long post (pour ne pas dire très long), mais bon, j'ai pas pris le temps de finir mon texte, je suis sur plein dd'autres choses en ce moment...
quelques remarques quand même.
Je suis généralement assez d'accord avec ce que dit mano solo, mais évidemment aussi d'accord, généralement, avec ce que disent les dogmaziciens. bon, il se dit plein de conneries aussi mais bon
deux trois trucs quand même :
travailleur : non, un auteur n'est pas un travailleur. il n'est pas payé sur le temps passé à travailler. en fait, un auteur travaille toujours gratuitement.
alors il touche des sous, mais ce n'est pas un salaire. Ce sont des droits d'auteur. Il est rémunéré non pas pour son travail mais sur l'exploitation qui est faite de son oeuvre. si son oeuvre est beacuoup exploitée, il touche plus que si son oeuvre est moins exploitée, voire pas du tout.
(En plus c'est de la décision de l'auteur de dire que telle oeuvre peut être exploitée contre rémunération ou bien à titre gratuit. donc pour moi, il n'y a aucune opposition entre les "deux mondes"... bon, mais c'est sans doute parce que je ne vis que du droit d'auteur ET je diffuse sous licences libres )
la notion de "propriété" n'a pas été "inventée", c'est la seule analogie qui a été trouvée par le législateur pour qualifier quelque chose qui émane directement d'une personne (sa création). sa création lui "appartient" comme lui appartiennent les traits de son visage, sa façon de bouger etc. comme lui appartiennent les phrases qu'on prononce ou qu'on écrit : qui a dit telle phrase ? --- ben c'est untel. La phrase appartient à celui qui l'a prononcée. ça nepeut pas être un autre, et ça ne peut pas être à tout le monde. en tout cas vu sous cet angle, la notion de "propriété intellectuelle" est bien plus simple à appréhender. c'est une histoire de droit d'utiliser. utiliser une oeuvre de l'esprit, c'est comme utiliser la personne, ou une partie de cette personne. normal qu'on lui demande son autorisation.
industrie : andré schiffrin raconte dans "l'édition sans éditeur" et dans le "contrôle dela parole" comment le monde de l'édition est tué par les conglomérats qui rachètent les éditeurs indépendants... c'est-à-dire comment l'éditeur perd son indépendance éditoriale. et qui dit perte de l'indépendance éditoriale dit fin de toute diversité.
car que font les conglomérats ? ils imposent une règle, toujours la même : chaque livre doit être rentable.
jusqu'ici, les maisons d'éditions pouvaient avoir une indépendance éditoriale car le best seller servait à financer l'édition d'auteurs moins lus (mais important pour l'éditeur qu'ils soient édités : c'est grâce à tel "système" extrêmement vertueux que kafka par exemple a pu être publié et traduit...)
dès que les financiers disent : "chaque livre doit être bénéficiaire", l'éditeur ne peut plus éditer kafka.
Et il arrive exactement la même chose dans le cinéma, dans la musique etc.
je n'ai aucun problème avec une "major" (sic) avec à sa tête un directeur artistique qui prendrait des décisions artistiques sans personne au-dessus de lui...
ce qui tue l'industriede la musique (ou la chaîne de l'industrie), ce 'nest pas le p2p mais la concentration financière.
exception copie privée : cette exception est née dans un certain contexte. avec le web et le p2p le contexte change. la nouvelle exception doit être inventée et elle est en train de s'inventer aujourd'hui. D'où l'importance de ne pas se tromper d'ennemi. Tiens, il y a une discussion sur la saceml en ce moment, une rencontre est prévue entre sacemeux et même non sacemeux pour discuter de l'avenir de la musique dans le nouveau contexte. je trouve ça très intéressant. nombre de sacemeux inscrits sur cette liste sont contre hadopi et tout ça et ne comprennnent pas la posistion de la sacem etc.
sinon mano solo fait ce qu'il veut pour diffuser ses trucs, comme n'importe quel auteur sacem fait ce qu'il veut. c'est simple : la sacem ne va jamais faire pas de procès à ses membres... bon, par contre, la sacem peut faire chier un type qui a télépchargé gratuitement du mano solo...
bon je dois y aller
Donc il ne faut pas tout melanger. Les droits d'auteur ont tres peu de rapport avec le disque, mais surtout avec la diffusion des oeuvres en public. Les artistes qui ne passent pas en radio, et jouent tout le temps au noir n'ont aucune chance de génerer des droits d'auteur.Qu'ils soient dans une major ou autoproduits avec cent balles, c'est pareiil. Alors à ces gens là si en plus tu leur prive de leur royautés il leur reste quoi pour se payer ...un home studio? Il faut qu'ils deviennent commerçants et se mettent à faire des sweets pour faire plaisir à un sophisme ambiant?
Il n'est tout bonnement pas acceptable de disposer à loisir du travail des autres, sans que les auteurs et producteur l'aient destiné pour ça. Le vrai respect premier que l'on doit à l'artiste est de lui laisser le droit à la destination de son oeuvre. C'est à dire le droit de controler cette déstination. On ne peut pas partir d'une negation de ça et pretendre defendre les artistes.
Les licences libres pinaillent sur le fait d'une utilisation commerciale ou detournement du truc, se doit ceci celà, mais en verité ça aussi c'est un putain de faux problême. Car si tu te fais pomper un truc, ce qui est rare mais alors super rarissime, c'est déjà que 'il est connu quelque part ton truc, mais de toute façon avant ou apres que l'autre pompeur ne l'exploite et licence ou pas licence, t'as pas la tune pour la baston juridique autour de tout ça qui va s'étaler sur plusieurs années. Alors en attendant t'as vraiment interet que l'autre empaffé fasse un tube avec et au final si tu reussis à tenir tu va recuperrer plus de tunes, mais auras tu eu 15000 euros pendant quatre ou cinq ans pour payer les avocats pour tout ce merdier, les expertistes, etc? Nan.
Alors licence ou pas licence, tu te fais pomper, si t'es pas déjà riche tu l'as dans le cul
Musique libre ou esclave des majors, pareil.
Moi quand je vous lis j'ai des fois l'impression de vivre dans un monde de scouts qui recitent un manuel qui en fait n'est pratiquement en rien appliqué dans la vie.
et à mon avis, la seule chose, de nos jours, qui puisse le garantir, c'est de pas diffuser du tout, là, oui, t'as un contrôle absolu.
sinon, ben c'est public.
mais encore une fois, en ce qui me concerne, je serais franchement incapable de dire si les LO sont une base OK pour un modèle économique "viable". Taro semble indiquer que oui. Pour ma part ce n'est pas le cas. Enfin si, mais dans un autre domaine: avec les licences open-source pour les logiciels.
En ce qui concerne la zic, tu demandais des précisions sur les LO, je t'ai donné ma version du truc. Pour ma part, c'est une approche qui me convient à merveille, après, je te laisse en juger par toi-même, hein...
tu es tout bonnement en train de nier la réalité de nos vies
ça fait dix ans que je vis comme ça.. je ne vis pas dans un manuel de scouts et mes amis non plus - je ne dis pas que la manière dont nous vivons la musique est meilleure ou pire qu'une autre, mais c'est celle qui nous semble compte tenu de nos moyens, de nos expériences, du genre de musique que nous pratiquons (ça c'est important), et de nos sytèmes de valeur, la manière que nous préférons
ça ne nous gène pas que d'autres préfèrent d'autres manières (sauf quand ça aboutit à des énormités comme la loi Hadopi)
tu n'arrives pas à te faire à l'idée qu'il existe une pluralité de manière de pratiquer la musique
c'est au fond exactement le même processus de déni que les discours gouvernementaux sur les artistes en ce moment
bon
tant pis pour toi
mais c'était chouette de causer dans ce thread même si en définitive tu t'es avéré tout à fait incapable d'apercevoir ne serait-ce que le début de l'expérience dont les gens qui te répondent témoignent
donc, je confirme :
je vois vraiment pas pourquoi on serait solidaire de mano solo ou de "la chaine économique et culturelle" que tu défend (et dont nous n'avons à aucun moment nié la réalité)
Je ne suis pas d'accord. La valeur des choses n'est pas dans la rareté, ça c'est la valeur des biens materiels, de l'or, de l'argent.
La valeur des choses est liée comme dit plus haut au droit à la destination de l'oeuvre mais aussi à la reconnaissance du travail pour créer ces choses.
La société de consommation nous habitue à voir le produit et plus du tout celui qui le fabrique, on est content de trouver des tomates à pas cher, on se soucie pas du tout du paysan qui s'est fait carrement exploiter pour en arriver à ce prix là. On prend les moins cheres par manque de moyen, ou par pure logique consumeriste sans se poser plus de questions. On fait ça tous tous les jours sur des tas de produits. Nous sommes des consommateurs. Pour la musique c'est pareil, on la veut la moins chere possible, et même gratuite si possible. Et apres pour en arriver là on monte en épingle tout un discours sur la pureté des intenions des gens, sur les méchants gens qui voudraient vous empecher d'exister de diffuser vos propres trucs, alors que le paysan étranglé avec ses tomates bizarrement vous êtes loin, mais alors tres loin d'en remplir des forums entiers pour qu'ils livrent eux mêmes leurs tomates au juste prix equitable...
Chaque personne qui telecharge de la zique et qui perenise ses mp3 sans renumerer personne, si un jour elles s'appercevaient que moi petit malin j'ai inveté un truc pour leur piquer ne serait-ce que un euros par mois sur son compte en banque, tous ces gens porteraient plainte contre moi sans sourciller. Tous ces gens qui me piquent mon travail ne supporteraient pas que je leur pique cent balles.
Tout le reste n'est que sophisme et beaux discours. On est d'accord que tous se doivent d'avoir le droit de diffuser ses propres oeuvres où il veut quand il veut et comme il veut, mais jamais mes chansons n'apartiendront à personne d'autre qu'à moi. C'est le resultat de mon travail, de ma vie entiere, de mon talent, et des moyens que je me suis donné pour les réaliser. Leur valeur elle est là en verité, nulle part ailleurs. Pereiniser un mp3 comme une possession à la maison, c'est pas du libre échange, c'est être un parasite des artistes, quels qu'ils soient.
pour le reste, et encore une fois, je ne vis pas et ne cherche pas à vivre de ma zic, donc je ne pourrais te répondre plus...
quand aux éleveurs de tomates, je suppose qu'ils doivent avoir des discutions similaires à ce débat mais sur leur propre forum. on peut parler de l'élevage des tomates :
mano tu es le représentant des tomates élever sous serres et les dogmaziens sont les représentants de la tomate élever au grand air sur un terrain de "seulement" 20 hectars par un type, son frère et son fils...
le mp3 c'est merdique, je sais même pas pourquoi on en parle, en plus c'est propriétaire, on doit pouvoir parler du ogg et du flac.
quand à dire que la musique téléchargé est une "possession à la maison", je suis pas du tout d'accord ça n'a pas la même valeurs, un "objet" virtuel n'auras jamais la même valeur qu'un objet physique, c'est d'ailleurs assez dangereux de parler de ces 2 choses en les mettant sur le même plan...
...
Je te rassure, le truc inventé pour nous piquer des euros existe. ça s'appelle la taxe pour la copie privée sur les CD, disques dur, clé usb, ipod et j'en passe...
Je suis d'accord avec le fait que la "chaîne" musicale soit rémunérée, mais pas d'y être obligé.
Aujourd'hui, les sociétés privées utilisent l'état (pleurent des subventions, font voter des lois comme l'hadopi) et prônent sa non intervention quand ça les arrange, enfin surtout quand il s'agit d'impôts sur les bénéfices.
Tout ça m'écœure !
Passons nous de ces intermédiaires, à défaut de leur couper la tête !
J'étais assez tempéré il n'y a pas longtemps encore. Mais le camp d'en face ne l'est pas, il n'a plus de mesure tellement il est décomplexé.
Ils doivent bien rire nos tyrans : Nos impôts servent maintenant à augmenter (ou maintenir) leurs profits et ce sont nos représentants élus qui votent ce genre de conneries. C'est pathétique.
C'est pour ces raisons que je suis encore plus convaincu maintenant du bien fondé des licences libres car cette démarche est saine. Je veux bien être le boy scout de service, surtout pour baden powel, le guitariste... pas le scout
Decay, donc si je tes suis bien, la musique aujourd'hui n'a donc aucune valeur, puisqu'elle est de plus en plus numerique? C'est completement débile. Comme si c'était le suport qui donne la valeur aux choses. Là donc en fait tu ne me parles pas de musique mais de manufacture en quelques sortes, comme si avant c'était que le bout de vinyl ou de plastic cd qu'on te vendait et pas ce qu'il y avait gravé dessus....
Alors ici y'a des moments où l'artiste est angelisé de pureté de part son activité si differente des autres, où on va le defendre d'un mechant circuit consumeriste et interressé, pour qu'enfin il puisse se liberer sur la toile, et puis d'autres moment quand ça arrange le discours l'artiste il n'existe même plus car le support est virtuel. On a donc plus à respecter sa vie, son travail, ses intentions, sa volonté. C'est à mourir de rire.
Moi ce que je vend aux gens, c'est pas le support, quel qu'il soit, c'est la musique gravée dessus.
Y'a un paquet de gens aussi qui m'ecrivent et me disent "Mano, tes disques je continue à les acheter, parce que j'adore tes dessins" Ca devrait me faire plaisir, mais non. En fait ceux-là c'est des marketing-victimes, l'objet ils le payent non pas pour sa valeur artistique intrinseque, mais pour le look.
Ce que l'on vend c'est pas du plastique ou l'enrobage carton, ce que l'on vend c'est du son. Le son n'a rien de virtuel, c'est même physique dans l'espace.
Se servir du net comme d'un point écoute est completement acceptable, et c'est même fantastique, garder des mp3 et s'en suffire sans payer, ca devient du parasitage, des artistes et de la chaine de production.
Sinon la musique sous serre moi je trouve que c'est plutot vous les gars, j'ai écouté deux trois trucs au hasard sur dogmazic, je vois surtout que de la prod electronique, des grosses reverbs partout, et tout joué au clavier. Alors que nous on bosse comme des artisans, on repette comme des chiens avec du matos accoustique. A coté de tout ce que j'ai entendu ici, ma musique elle est BIO
et puis j'aime ta phrase qui veut rien dire, peut tu me l'expliquer? "c'est d'ailleurs assez dangereux de parler de ces 2 choses en les mettant sur le même plan... "
Mais en même temps faut savoir ce que vous voulez car j'ai lu ici que l'artiste devrait beneficier de bien plus de subventions, alors c'est bien mignon mais faut bien que l'état prenne l'argent quelque part si vous voulez qu'il investisse.
Moi pas personellement, alors qu'on supprime cette taxe, je m'en fous completement.
Mais surtout que l'on baisse la TVA sur le disque ça c'est un vrai combat à mener, vous comme moi, parce que c'est quand même 19,5% du prix magasin qui va à l'état!!!! Et c'est pas cette tune là qui se transforme en subs, malheureusement.