Disons qu'en avoir conscience est un premier pas. Le second pas consiste à comprendre comment reprendre le contrôle sur une partie de nos vies pour laisser nos élus faire leur travail sur ce que nous ne pouvons pas changer au plan individuel.
Nous reprenons le contrôle de nos ordinateurs grâce au logiciel libre et nos élus font en sorte de faire passer des lois qui limitent l'impact des multinationales sur le plan social, politique, écologique et culturel.
C'est de cette façon que ça devrait normalement fonctionner.
Pour vous les majors et le circuit traditionel qui prevalait jusqu'à maintenant c'est des systemes et pas des hommes. Pour un Pascal Negre que l'on devrai pendre haut et court, vous balayez toute une chaine de production.
Que les choses soient claires, je mets les majors et les indé dans des catégories bien distinctes. Je tiens à ce qu'il y ait une chaine de production, je soutiens les labels, achète plusieurs CD par mois, vais aux concerts, discute quotidiennement avec des artistes, des sonorisateurs, des labels, des graphistes ...
Comme j'ai essayé de le dire à Manocabut précédemment, les majors aujourd'hui se contrefoutent de sortir quoique ce soit, elles pourraient vivre de taxes, d'amendes, d'applications de loi, de remastering, de unreleased, qu'elles ne feraient que cela. Elles sont indéfendables. Comme les disquaires leclerc, comme les myspace et autres nouvelles vermines nommées "agrégateurs".
Je vais relaté une petite histoire d'un cousin qui travaillait en tant qu'ingé son principalement pour les majors. Il a à son actif des dizaines d'albums français parmi les plus vendus des 20 dernières années.
Expérience personnelle, il s'est marié. Il est parti à l'étranger un peu plus de 2 ans, a divorcé, et rentré. Et là, on lui a dit "Coco, le monde à changé, on n'a plus besoin de toi. Maintenant, on fait du hiphop ou de l'electro, les gars ils s'autoproduisent. On met juste du gros son bien rond derrière et voilà. Et sinon on a les projets maison [star ac] mais on a un staff réduit".
Donc la chaine, ce n'est pas le vilain internaute qui la détruit, c'est leur volonté déjà de réduire ladite chaîne, le nombre de références, concentrer le profit qui met des familles dans le besoin. Le concours de circonstance fait juste de l'internaute un super alibi. Encore qu'à cet époque, aucune baisse des ventes n'avait été constatée.
Contre exemple, jarring effect, associatif, franchement indépendant, non dispo sur Ithunes (je crois) parcequ'ils considèraient les conditions comme abusives, et elle le sont. et qui continue son bonhomme de chemin, en galérant j'imagine, mais on les entends pas se plaindre, ils signent pas les conneries de la SACEM ou du ministère et continuent à sortir des disques et faire des concerts, et ont anticipé le décentrage des revenus de la musique.
Alors ce n'est pas tout à fait juste, pour en avoir discuté avec eux le mois dernier. En fait ils passent par un agrégateur justement, qui prend 50% des revenus.
iTunes, contre lequel j'ai beaucoup à dire, est sur le coup peu incriminable. Par ex, une discussion avec un artiste du nom de Miro, qui s'auto-édite, il m'a dit qu'avec itunes, il récupérait plus de 90% du prix de vente.
Pour Mano encore, pour montrer que ceux qui n'adorent pas les majors ne font pas qu'éructer. A propos de Jarring Effects, ils ont monté, avec d'autres labels indé la plate-forme CD1D (http://cd1d.com). Une sorte de GIE associatif qui marche plutôt bien et qui fédère pour l'instant 89 labels indé français, où on retrouve des pointures, et des inconnus. Pour le coup, ce sont des passionnés, avec des artistes qui marchent, d'autres moins. Les uns tirent les autres. Le prix de vente est bas, les marges des labels sont hautes, la visibilité est grande. Il y a un grand travail. Ils sont dans le circuit traditionnel à côté de ça.
On y retrouve des groupes comme Les Ogres de Barback, High Tone, Ez3kiel, Yann Tiersen (certains albums), Notwist, Rubin Steiner, Les hurlements d'Leo, Ludwig Von 88, et bien d'autres, et même l'excellent label sous licences ouvertes We are Unique.
Pour montrer que "l'indépendance s'organise", comme ils disent, et qu'ils n'attendent rien des mastodontes de la distribution et de l'édition.
Alors bon, je ne fustige pas l'industrie de la musique dans son ensemble. On va dire les plus gros acteurs, si, mais c'est comme tout domaine, pour être le plus gros, ben faut savoir marcher sur les autres, et autant que possible leur laisser la tête sous l'eau.
Sur ce site, nous ne sommes pas tous des djihadistes (spéciale dédicace), pas tous des philosophes illuminés, pas tous des fatalistes. Beaucoup bossent énormément pour créer à leur échelle, certains avec du succès. Et cette plate-forme ne se veut pas une alternative à l'industrie de la musique, mais un lieu de partage de musique et de discussion. Rien à voir. A lire les derniers posts, j'ai l'impression qu'on ne parle pas de la même chose.
Et enfin, mano, sur la page d'accueil, y a pas de top50, mais y a "A la une", et c'est un choix éditorial.
A lire les derniers posts, j'ai l'impression qu'on ne parle pas de la même chose.
Tu veux bien clarifier pour que je comprennes à qui tu t'adresses exactement s'il te plaît ?
Excellent l'article en lien. Y en a-t-il d'autres cachés dans les anetrailles de ce site aux couleurs de signalisations de chantiers ?
J'aime beaucoup cette expression : Habiles Lobotomies Marketing ( HLM )
A personne en particulier, j'ai l'impression qu'on justifie qu'on fait les choses vachement bien de notre côté, et Mano que l'industrie le fait vachement bien de son côté.
Oui, mais quoi ? On ne fait pas la même chose. On n'est pas un label comme ça a été dit, on ne sortira pas le successeur de Radiohead ou de Obispo, on ne promeut pas des artistes, mais des licences, des débats, des ouvertures, un choix de diffusion, pas un circuit, même pas des choix artistiques. Ce n'est pas notre boulot.
Je m'en fous qu'un artiste sous CC soit signé sur une major, à la limite, tant mieux, ou que Céline Dion passe en LAL. Ca empêchera d'expliquer ce qu'est la LAL et les CC, et on sera probablement toujours aussi pauvre.
On va pas comparer Universal à Dogmazic, ce n'est pas une histoire de moyen, ni même d'éthique, mais d'objet, tout simplement.
ce n'est pas une histoire de moyen, ni même d'éthique, mais d'objet, tout simplement.
Je suis entièrement d'accord avec ça. L'objet de cette plateforme est la rencontre des idées pas de les mettre en application.
C'est pour ça qu'il faut des pragmatiques, des réfléchisseurs, des utopistes, des techniciens, des juristes, des journalistes, des mélomanes, des artistes, etc...
C'est bizarre que les choses ne soient pa claires, il ne me semble pas que Framasoft soit prit pour un éditeur de logiciels libres. Pour autant Dogmazic et Framasoft sont trés semblables.
@manu ersatz
sur la distinction majors / indé;. humm je serais beaucoup moins manichéen (excuse) que toi
j'ai entendu jarring effects l'autre jour à Lyon causer lors d'un colloque sur le libre, ça m'a fait l'effet d'un discours à peu près assimilable à celui des majors, sauf que, ils ont moins de thunes et moins de succès
je suis plutôt sidéré de voir comment les "indé" tendent à reproduire les stratégies des majors, en moins efficace c'est tout
et je sais un peu de quoi je parle ayant été autrefois dans ce bisness à toute petite échelle et ayant l'occasion d'entendre plus souvent qu'à mon tour les gars et les filles qui bossent encore dans le bisness de l'indé se plaindre de gnaganaganagan
bon, c'est mon avis et il faudrait l'argumenter mais ça me ferait de la peine d'y aller de ma petite histoire là.. parce qu'il y a des gens que j'aime bien là dedans
après je suis mal placé pour en parler parce que je déteste m'emberlificoter dans le bisness et le marketing, c'est neuronal chez moi
tiens :
ma chère et tendre, lisant nos causeries avec intérêt (elle n'écrit pas mais lit assidument, j'adresse au passage une bise à ceux et celles qui nous lisent mais ne se sentent pas d'écrire ici, ce que je comprends tout à fait) me glisse ce texte de Bourdieu
je suis pas spécialement bourdieusien (ma tendance sociologique serait plutôt assez critique à l'égard de Bourdieu) mais ça fait bien écho aux débats :
« Le processus dans lequel les oeuvres sont emportées est le produit de la lutte entre ceux qui, du fait de la position dominante (temporellement) qu’ils occupent dans le champ (en vertu de leur capital spécifique), sont portés à la conservation, c’est-à-dire à la défense de la routine et de la routinisation, du banal et de la banalisation, en un mot, de l’ordre symbolique établi, et ceux qui sont enclins à la rupture hérétique, à la critique des formes établies, à la subversion des modèles en vigueurs, et au retour à la pureté des origines.En fait, seule la connaissance de la structure peut donner les instruments d'une véritable connaissance des processus qui conduisent à un nouvel état de la structure et qui, à ce titre, enferment aussi les conditions de la la compréhension de cette structure nouvelle.»
Pierre Bourdieu, Les règles de l’art, genèse et structure du champ littéraire, Seuil, Paris, 1992, p. 289.
...En fait, seule la connaissance de la structure peut donner les instruments d'une véritable connaissance des processus qui conduisent à un nouvel état de la structure et qui, à ce titre, enferment aussi les conditions de la la compréhension de cette structure nouvelle.»
Et qu'est-ce qu'on fait-on sur cette inestimable plateforme quadrichromique ( pas comique hein ?) et flashy, à part défaire cet inextricable sac de noeuds de la structure, en interpolant nos points de vue en permanence ?
Je vous le donne en mille; nous définissons les instruments de la véritable connaissance
des processus qui conduisent à un nouvel état de la structure. Qui a vu Matrix ?
Les indés ne sont pas différents dans les modèles qu'ils appliquent puisque ce sont les mêmes que les Majors, en deux mots : offre et demande. Autrement dit, le Marché.
Ce qu'il y a de différent, c'est que du fait d leurs tailles, les indés n'impactent pas la société, ni le monde, ils n'imposent pas leur loi. Si le néo-libéralisme n'avait pas favorisé le monopole, nous aurions, aujourd'hui, un trés grand nombre de petits indés de tailles réaisonnables qui appliqueraient les principes du Capitalisme et permettrait à beaucoup plus de monde de vivre du système et à des idées alteratives comme les LLD de cohabiter sans peine. L'Hypermarchandisation du monde crée de la pauvreté et de l'injustice. Les agriculteurs et les pêcheurs en savent quelque chose.
Mais, paradoxalement, sans le règne hégémonique récent de l'Industrie du divertissement, pas de naissance des LLD.
Le monde est maso
PS : Cette phrase s'applique trés bien au code des logiciels que nous utilisons ou à la langue et aux lois que nous utilisons.
Les indés ne sont pas différents dans les modèles qu'ils appliquent puisque ce sont les mêmes que les Majors, en deux mots : offre et demande. Autrement dit, le Marché.
Snobisme suprême,je m'auto-nuance. ^^
Il y a une dimension passionnelle exempte d'étude du marché chez les Indés qui les amènent, par accident, conviction ou intuition, à mettre en lumière des syles ou des artistes qui sont à l'origine de nouveaux mouvements. Ce que les Majors ne font jamais.
Allez je resiiste pas de passer par là vous faire chier cinq minutes, juste pour vous dire que depuis que je discute ici je me sens mieux en regardant les infos ces jours-ci, c'est vrai quoi, tous ces mecs qui s'accrochent à leur emploi et qui sequestrent leurs patrons, acculés à la violence, bin qu'ils crevent!!!! Bin oui qu'ils crevent ces cons! Tu te rends compte depuis le temps qu'ils bossent pour des ordures d'actionnaires à se faire exploiter? Mais qu'ils crevent ces mecs là à s'acrocher comme des moules en plein syndrome de Stockolm! Leurs patrons z'ont que des idées venales de toutes façon, ils devraient tous fabriquer leur ptit truc dans leur coin, ou alors s'ils veulent continuer à bosser, bin qu'ils trouvent un autre boulot, hein!
Ahhhh ça devient facile la vie finalement.
Il y a une dimension passionnelle exempte d'étude du marché chez les Indés qui les amènent, par accident, conviction ou intuition, à mettre en lumière des syles ou des artistes qui sont à l'origine de nouveaux mouvements. Ce que les Majors ne font jamais.
Qui de la poule ou de l'œuf ? Est ce que ce ne serait pas des gens qui, au cœur de nouveaux styles et de nouveaux groupes, s'organisent pour sortir des disques, créent des labels spécifiques et donc par la même, mettent en lumière et rendent accessible au plus grands nombre ces nouveaux styles ?
là je pense que ça va mettre un terme à la discussion
En même temps, le mec prend même pas le temps de savoir ce que signifie la libre diffusion, il nous prend de haut depuis 15 pages, il est contradictoire dans ses propos ...
Pourtant, il a bien dit lui-même que c'était le première fois sur Internet qu'il tombait sur un forum comme celui de Dogma, qu'il pouvait discuter sans se faire insulter, etc. S'il veut pas prendre le temps de connaître ses interlocuteurs, c'est son problème après tout, d'autant qu'au final, il reproduit ce qu'il critique, les raccourcis et tutti quanti.
Le fait est qu'il défend les artisans (au sens premier du terme) de l'industrie du disque. Je le comprend et il a pas forcément tort. Mais il me donne l'impression d'un "compagnon d'art" dans l'ébénisterie qui se retrouve à fabriquer les meubles qu'il veut, mais chez Ikéa, et qui nous dit qu'Ikea, c'est bien parceque ça le fait vivre. Bon, le fait est que s'il croyait vraiment en son talent (d'autant qu'il dit ne pas gagner de thunes avec la vente de son skeud), ça fait longtemps qu'il se serait émanciper de Papa et Maman Industrie du disque.
Je trouve quand même pathétique (et particulièrement de mauvaise foi) de se retrouver à se comparer avec des gars qui bossent en 3*8 depuis 40 ans et à la chaîne alors que l'on a l'exposition médiatique qu'il a et que vivre de son art reste une chance inouïe.
Combien parmi ces gars qui font les 3*8 tâtent la guitare, font du son sur leur temps libre, mixent, animent des fanfares ? A ouais, mais eux, il sont pas signés, c'est normal qu'ils vivent pas de leur musique ...
Plus ça va, plus j'ai l'impression que le vrai débat n'est pas que l'industrie se casse la gueule, mais la légitimité de l'artiste, sa définition même. En fait, le mec ne veut pas comprendre que vivre de sa musique de la manière dont il le souhaite nécessite des compromis idéologiques qui ne sont plus tolérables.
La mauvaise foi, ça va bien deux minutes ...
Je trouve quand même pathétique (et particulièrement de mauvaise foi) de se retrouver à se comparer avec des gars qui bossent en 3*8 depuis 40 ans et à la chaîne alors que l'on a l'exposition médiatique qu'il a et que vivre de son art reste une chance inouïe.
Combien parmi ces gars qui font les 3*8 tâtent la guitare, font du son sur leur temps libre, mixent, animent des fanfares ? A ouais, mais eux, il sont pas signés, c'est normal qu'ils vivent pas de leur musique ...
Plus ça va, plus j'ai l'impression que le vrai débat n'est pas que l'industrie se casse la gueule, mais la légitimité de l'artiste, sa définition même. En fait, le mec ne veut pas comprendre que vivre de sa musique aujourd'hui nécessite des compromis idéologiques qui ne sont plus tolérables. La mauvaise foi, ça va bien deux minutes ...
Je plussoie
faudrait quand même arrêter de se plaindre les artisteuhh
ça me fait hurler quand j'entends certains nantis de la variété française (style villa piscine coke à volonté - je parle pas de toi mano vu la maigreur des revenus sacem dont tu nous as fait part pour ouvrir ce thread) prendre la défense des petites mains.. elles ont bon dos si je puis dire les petites mains
et d'ailleurs les petites mains quand est-ce qu'elles séquestrent pascal nègre ?
Je vous ai parlé de moi ici et ailleurs, ou de la chaine de production? Ca fait quinze pages que je vous explique que vous voyez le chanteur, mais que c'est des prolos que le telechargement met à la rue, et hop vous revenez avec des ouais mais il a pas a se plaindre le mano. Depuis le debut vous jouez a ca pour ne pas parler de ce dont je vous parle, le qu'ils crevent je l'ai pas inventé, il est là dans un post de je sais plus qui, Mankend je crois. Quands je replace votre discours, là vous revenez sur ma gueule tellement l'argument manque... Petit ça..
Bonjour à tous.
Manocabut voila enfin trés clairement énnoncé dans ton avant-derniere intervention (celle ou ca crie godwin ensuite), ce que je préssentais à la lecture de tes précedentes contributions à ce thread mémorable : la peur du changement.
Ces salariés qui sequestrent leurs patrons le font pour que ces derniers continuent de les exploiter et non pas pour se libérer, s'affranchir ou même remettre en question la répartition des richesses.
Ils sont accrocs à leur propre exploitation, à leur état d'esclaves post-nucléaire 2.0. Ils se battent sans en être conscients pour que rien ne change, garder l'usine, garder l'industrie le patron, et le consommateur, la pub et le marketing, garder l'uniforme etc...
Il m'est impossible de cautionner leur lutte parce que moi, je veux que tout cela change, réellement et surtout je change réellement moi même.
Je ressens de la compassion, mais je suis convaincu qu'ils se trompent de route, sans pour autant souhaiter 'qu'ils crèvent'.
La fermeture d'une usine est une opportunité donnée à chacun des employés, d'évoluer vers la liberté d'être quand on ne leur offre aujourd'hui que la liberté d'avoir.
Et s'ils m'appellent à l'aide, je ne pourrais que les aider à prendre conscience, qu'ils ont tout simplement peur du changement, tout en le réclamant à longueur d'année.
edit :
tu ecris ca : " c'est des prolos que le telechargement met à la rue,"
...et la gratuité c'est le vol, et d'alleurs c'est la gratuité qui mets les prolos à la rue.
Quitte à faire dans les raccourcis et autres réductions, autant ne pas perdre son temps à les écrires....
Depuis le debut vous jouez a ca pour ne pas parler de ce dont je vous parle, le qu'ils crevent je l'ai pas inventé, il est là dans un post de je sais plus qui, Mankend je crois.
C'est pas mon style, ça ;-)
Je pense que nous avons depuis le début quelques incompréhensions.
Très clairement, il m'est impossible de cautionner des sociétés, institutions,... qui traînent en justice des mélomanes. Ces officines n'ont aucune excuse. Pour elles tous les moyens sont bon pour gagner de l'argent : Les procès, les licenciements,... C'est à mon sens indéfendable.
Mais l'histoire tourne un peu en rond.
Pour ceux qui souhaitent vivre de la musique, il existe d'autre solutions. Nous avons cité à plusieurs reprises l'exemple de NiN. Tu n'as jamais répondu. Et à la question, pourquoi t'es tu autoproduit, tu n'as pas répondu non plus.
Pour avancer, ne parlons plus des dinosaures : tu peux parler de ton expérience, de tes déboires, et nous essaierons ensemble de réfléchir à l'avenir.
Le téléchargement et les licences libres ne sont pour rien dans la déchéance de l'industrie musicale. Il est inutile de chercher des coupables, c'est très contre productif.
Je vous ai parlé de moi ici et ailleurs, ou de la chaine de production? Ca fait quinze pages que je vous explique que vous voyez le chanteur, mais que c'est des prolos que le telechargement met à la rue, et hop vous revenez avec des ouais mais il a pas a se plaindre le mano. Depuis le debut vous jouez a ca pour ne pas parler de ce dont je vous parle, le qu'ils crevent je l'ai pas inventé, il est là dans un post de je sais plus qui, Mankend je crois. Quands je replace votre discours, là vous revenez sur ma gueule tellement l'argument manque... Petit ça..
As-tu vocation à aider ces prolos Mano ?
Si oui, je serais curieux de connaître tes solutions. Voudras-tu nous les exposer ?
Comment on sauve du naufrage les victimes du néo-libéralisme ?
Pour ce qui est des arguments qui nous manqueraient; soit tu ne lis pas ce que nous écrivons, soit tu es de mauvaise foi. A noter que les deux sont possibles
Enfin, malgré ta notoriété et le fait que certains ici ont des albums physiques légaux de ta production ( et qu'ils s'en vantent : je plaisante ), tu es tout de même un noob, donc tu serais gentil de mettre les patins pour ne pas rayer le parquet:)
Cordialement.
PS : Mon cher rtz, je te rejoins complètement dans ton analyse.
Ces salariés qui sequestrent leurs patrons le font pour que ces derniers continuent de les exploiter et non pas pour se libérer, s'affranchir ou même remettre en question la répartition des richesses.
Ils sont accrocs à leur propre exploitation, à leur état d'esclaves post-nucléaire 2.0. Ils se battent sans en être conscients pour que rien ne change, garder l'usine, garder l'industrie le patron, et le consommateur, la pub et le marketing, garder l'uniforme etc...
Il m'est impossible de cautionner leur lutte parce que moi, je veux que tout cela change, réellement et surtout je change réellement moi même.
Je ressens de la compassion, mais je suis convaincu qu'ils se trompent de route, sans pour autant souhaiter 'qu'ils crèvent'.
La fermeture d'une usine est une opportunité donnée à chacun des employés, d'évoluer vers la liberté d'être quand on ne leur offre aujourd'hui que la liberté d'avoir.
Oui bon là faut arrêter de dire n’importe quoi. Séquestrer son patron c’est en tout cas certainement plus remettre en question l’ordre des choses que d’écrire un post sur un forum, fut-il de musique libre. Je rappelle simplement que le Mai 68 côté salariés - qui ne se caractérisait pas à proprement parlé par un refus de se libérer, de s’affranchir ou de remettre en question la répartition des richesses bien au contraire - a commencé par une séquestration de patron à l’usine de Sud-Aviation à Nantes. Quand des ouvriers séquestrent leur patron, c’est en tout cas en acte une prise de risque énorme dans une situation où ils n’ont plus rien à perdre, et ta compassion à mon avis - mais faudrait leur demander - ils s’en contrefoutent. Quelques que soient les revendications qui vont derrière et qui concernent souvent la sauvegarde d’emploi, il s’agit pour moi d’une action directe de lutte de classes dont la répétition actuellement montre bien l’exaspération et la colère du peuple. On peut certes regretter l’aspect spectaculaire ou que ceci n’amène pas à des actions plus constructives telles que des occupations ou des reprises par les ouvriers de leur entreprise en gestion directe - où l’on reparle des SCOP et de l’autogestion - mais c’est en tout cas une façon d’agir hautement symbolique d’une volonté d’émancipation.
Et pour essayer laborieusement de revenir à la musique et à sa chaîne de production, effectivement à quand une séquestration de patron de ce côté là ? Si tant de prolétaires sont menacés de perdre leur emploi dans l’industrie du disque pourquoi ne revendiquent-ils pas ? Pourquoi ne se syndiquent-ils pas ? Pourquoi n’entament-ils pas des actions ? Pourquoi seuls les patrons de majors, les artistes du show-business et les politiques semblent s’agiter ? Ne serait-ce pas par ce que tout ceci ne correspond qu’à la défense des intérêts d’une minorité qui cherchent par tout les moyens de sauvegarder leurs bénéfices ? De qui s’agit-il vraiment dans cette chaîne de production ?
L’autogestion, la véritable autogestion, la véritable émancipation est celle qui consiste non seulement à émanciper le producteur et le consommateur (ou l’usager) et non pas l’un contre l’autre. Concernant le champs culturel, les licences libres correspondent exactement à cela. C’est-à-dire que le producteur, ici l’auteur, le musicien, l’écrivain, le graphiste (etc.) conserve ses prérogatives morales sur sa création, rien ne l’empêche non plus de tirer des revenus de ses oeuvres (cf. le fameux exemple de NIN et d’autres) mais le consommateur de son côté n’est pas pris pour un simple abruti qu’il faut sans cesse contrôler, sermonner, surveiller, abreuver, gaver, infantiliser. Il peut partager avec la bienveillance de l’auteur les œuvres qu’il aime, il peut même à son tour, selon la licence, devenir producteur en modifiant les dites œuvres. En ce sens, l’auteur et le public s’émancipent de tout une chaîne parasitaire d’intermédiaires dont on ne fera croire à personne qu’ils sont menacés demain de devenir la lie du lumpenprolétariat… Il y a au-delà, l’idée que l’art est un bien commun, qu’aucune création n’existe ex-nihilo et donc que ce soit du point de vue des auteurs ou du public, c’est un impératif politique et social de permettre l’accès au plus grand nombre à la culture par tout les moyens par ce que celle-ci constitue une base essentielle à la démocratie.
Réponses
Nous reprenons le contrôle de nos ordinateurs grâce au logiciel libre et nos élus font en sorte de faire passer des lois qui limitent l'impact des multinationales sur le plan social, politique, écologique et culturel.
C'est de cette façon que ça devrait normalement fonctionner.
Comme j'ai essayé de le dire à Manocabut précédemment, les majors aujourd'hui se contrefoutent de sortir quoique ce soit, elles pourraient vivre de taxes, d'amendes, d'applications de loi, de remastering, de unreleased, qu'elles ne feraient que cela. Elles sont indéfendables. Comme les disquaires leclerc, comme les myspace et autres nouvelles vermines nommées "agrégateurs".
Je vais relaté une petite histoire d'un cousin qui travaillait en tant qu'ingé son principalement pour les majors. Il a à son actif des dizaines d'albums français parmi les plus vendus des 20 dernières années.
Expérience personnelle, il s'est marié. Il est parti à l'étranger un peu plus de 2 ans, a divorcé, et rentré. Et là, on lui a dit "Coco, le monde à changé, on n'a plus besoin de toi. Maintenant, on fait du hiphop ou de l'electro, les gars ils s'autoproduisent. On met juste du gros son bien rond derrière et voilà. Et sinon on a les projets maison [star ac] mais on a un staff réduit".
Donc la chaine, ce n'est pas le vilain internaute qui la détruit, c'est leur volonté déjà de réduire ladite chaîne, le nombre de références, concentrer le profit qui met des familles dans le besoin. Le concours de circonstance fait juste de l'internaute un super alibi. Encore qu'à cet époque, aucune baisse des ventes n'avait été constatée.
Alors ce n'est pas tout à fait juste, pour en avoir discuté avec eux le mois dernier. En fait ils passent par un agrégateur justement, qui prend 50% des revenus.
iTunes, contre lequel j'ai beaucoup à dire, est sur le coup peu incriminable. Par ex, une discussion avec un artiste du nom de Miro, qui s'auto-édite, il m'a dit qu'avec itunes, il récupérait plus de 90% du prix de vente.
Pour Mano encore, pour montrer que ceux qui n'adorent pas les majors ne font pas qu'éructer. A propos de Jarring Effects, ils ont monté, avec d'autres labels indé la plate-forme CD1D (http://cd1d.com). Une sorte de GIE associatif qui marche plutôt bien et qui fédère pour l'instant 89 labels indé français, où on retrouve des pointures, et des inconnus. Pour le coup, ce sont des passionnés, avec des artistes qui marchent, d'autres moins. Les uns tirent les autres. Le prix de vente est bas, les marges des labels sont hautes, la visibilité est grande. Il y a un grand travail. Ils sont dans le circuit traditionnel à côté de ça.
On y retrouve des groupes comme Les Ogres de Barback, High Tone, Ez3kiel, Yann Tiersen (certains albums), Notwist, Rubin Steiner, Les hurlements d'Leo, Ludwig Von 88, et bien d'autres, et même l'excellent label sous licences ouvertes We are Unique.
Pour montrer que "l'indépendance s'organise", comme ils disent, et qu'ils n'attendent rien des mastodontes de la distribution et de l'édition.
Alors bon, je ne fustige pas l'industrie de la musique dans son ensemble. On va dire les plus gros acteurs, si, mais c'est comme tout domaine, pour être le plus gros, ben faut savoir marcher sur les autres, et autant que possible leur laisser la tête sous l'eau.
Sur ce site, nous ne sommes pas tous des djihadistes (spéciale dédicace), pas tous des philosophes illuminés, pas tous des fatalistes. Beaucoup bossent énormément pour créer à leur échelle, certains avec du succès. Et cette plate-forme ne se veut pas une alternative à l'industrie de la musique, mais un lieu de partage de musique et de discussion. Rien à voir. A lire les derniers posts, j'ai l'impression qu'on ne parle pas de la même chose.
Et enfin, mano, sur la page d'accueil, y a pas de top50, mais y a "A la une", et c'est un choix éditorial.
tiens, un peu de pub pour un article que j'avais écris en 2000 pour un papier parisien, publié sur ce site en 2004, pour ceux qui ne connaissaient pas et que ça intéresse : http://www.dogmazic.net/article.php?sid=2&mode=nested&order=0
Excellent l'article en lien. Y en a-t-il d'autres cachés dans les anetrailles de ce site aux couleurs de signalisations de chantiers ?
J'aime beaucoup cette expression : Habiles Lobotomies Marketing ( HLM )
Oui, mais quoi ? On ne fait pas la même chose. On n'est pas un label comme ça a été dit, on ne sortira pas le successeur de Radiohead ou de Obispo, on ne promeut pas des artistes, mais des licences, des débats, des ouvertures, un choix de diffusion, pas un circuit, même pas des choix artistiques. Ce n'est pas notre boulot.
Je m'en fous qu'un artiste sous CC soit signé sur une major, à la limite, tant mieux, ou que Céline Dion passe en LAL. Ca empêchera d'expliquer ce qu'est la LAL et les CC, et on sera probablement toujours aussi pauvre.
On va pas comparer Universal à Dogmazic, ce n'est pas une histoire de moyen, ni même d'éthique, mais d'objet, tout simplement.
C'est pour ça qu'il faut des pragmatiques, des réfléchisseurs, des utopistes, des techniciens, des juristes, des journalistes, des mélomanes, des artistes, etc...
C'est bizarre que les choses ne soient pa claires, il ne me semble pas que Framasoft soit prit pour un éditeur de logiciels libres. Pour autant Dogmazic et Framasoft sont trés semblables.
dF
sur la distinction majors / indé;. humm je serais beaucoup moins manichéen (excuse) que toi
j'ai entendu jarring effects l'autre jour à Lyon causer lors d'un colloque sur le libre, ça m'a fait l'effet d'un discours à peu près assimilable à celui des majors, sauf que, ils ont moins de thunes et moins de succès
je suis plutôt sidéré de voir comment les "indé" tendent à reproduire les stratégies des majors, en moins efficace c'est tout
et je sais un peu de quoi je parle ayant été autrefois dans ce bisness à toute petite échelle et ayant l'occasion d'entendre plus souvent qu'à mon tour les gars et les filles qui bossent encore dans le bisness de l'indé se plaindre de gnaganaganagan
bon, c'est mon avis et il faudrait l'argumenter mais ça me ferait de la peine d'y aller de ma petite histoire là.. parce qu'il y a des gens que j'aime bien là dedans
après je suis mal placé pour en parler parce que je déteste m'emberlificoter dans le bisness et le marketing, c'est neuronal chez moi
tiens :
ma chère et tendre, lisant nos causeries avec intérêt (elle n'écrit pas mais lit assidument, j'adresse au passage une bise à ceux et celles qui nous lisent mais ne se sentent pas d'écrire ici, ce que je comprends tout à fait) me glisse ce texte de Bourdieu
je suis pas spécialement bourdieusien (ma tendance sociologique serait plutôt assez critique à l'égard de Bourdieu) mais ça fait bien écho aux débats :
« Le processus dans lequel les oeuvres sont emportées est le produit de la lutte entre ceux qui, du fait de la position dominante (temporellement) qu’ils occupent dans le champ (en vertu de leur capital spécifique), sont portés à la conservation, c’est-à-dire à la défense de la routine et de la routinisation, du banal et de la banalisation, en un mot, de l’ordre symbolique établi, et ceux qui sont enclins à la rupture hérétique, à la critique des formes établies, à la subversion des modèles en vigueurs, et au retour à la pureté des origines.En fait, seule la connaissance de la structure peut donner les instruments d'une véritable connaissance des processus qui conduisent à un nouvel état de la structure et qui, à ce titre, enferment aussi les conditions de la la compréhension de cette structure nouvelle.»
Pierre Bourdieu, Les règles de l’art, genèse et structure du champ littéraire, Seuil, Paris, 1992, p. 289.
Je vous le donne en mille; nous définissons les instruments de la véritable connaissance
des processus qui conduisent à un nouvel état de la structure. Qui a vu Matrix ?
Les indés ne sont pas différents dans les modèles qu'ils appliquent puisque ce sont les mêmes que les Majors, en deux mots : offre et demande. Autrement dit, le Marché.
Ce qu'il y a de différent, c'est que du fait d leurs tailles, les indés n'impactent pas la société, ni le monde, ils n'imposent pas leur loi. Si le néo-libéralisme n'avait pas favorisé le monopole, nous aurions, aujourd'hui, un trés grand nombre de petits indés de tailles réaisonnables qui appliqueraient les principes du Capitalisme et permettrait à beaucoup plus de monde de vivre du système et à des idées alteratives comme les LLD de cohabiter sans peine. L'Hypermarchandisation du monde crée de la pauvreté et de l'injustice. Les agriculteurs et les pêcheurs en savent quelque chose.
Mais, paradoxalement, sans le règne hégémonique récent de l'Industrie du divertissement, pas de naissance des LLD.
Le monde est maso
PS : Cette phrase s'applique trés bien au code des logiciels que nous utilisons ou à la langue et aux lois que nous utilisons.
Il y a une dimension passionnelle exempte d'étude du marché chez les Indés qui les amènent, par accident, conviction ou intuition, à mettre en lumière des syles ou des artistes qui sont à l'origine de nouveaux mouvements. Ce que les Majors ne font jamais.
Ahhhh ça devient facile la vie finalement.
Qui de la poule ou de l'œuf ? Est ce que ce ne serait pas des gens qui, au cœur de nouveaux styles et de nouveaux groupes, s'organisent pour sortir des disques, créent des labels spécifiques et donc par la même, mettent en lumière et rendent accessible au plus grands nombre ces nouveaux styles ?
...
là je pense que ça va mettre un terme à la discussion
En même temps, le mec prend même pas le temps de savoir ce que signifie la libre diffusion, il nous prend de haut depuis 15 pages, il est contradictoire dans ses propos ...
Pourtant, il a bien dit lui-même que c'était le première fois sur Internet qu'il tombait sur un forum comme celui de Dogma, qu'il pouvait discuter sans se faire insulter, etc. S'il veut pas prendre le temps de connaître ses interlocuteurs, c'est son problème après tout, d'autant qu'au final, il reproduit ce qu'il critique, les raccourcis et tutti quanti.
Le fait est qu'il défend les artisans (au sens premier du terme) de l'industrie du disque. Je le comprend et il a pas forcément tort. Mais il me donne l'impression d'un "compagnon d'art" dans l'ébénisterie qui se retrouve à fabriquer les meubles qu'il veut, mais chez Ikéa, et qui nous dit qu'Ikea, c'est bien parceque ça le fait vivre. Bon, le fait est que s'il croyait vraiment en son talent (d'autant qu'il dit ne pas gagner de thunes avec la vente de son skeud), ça fait longtemps qu'il se serait émanciper de Papa et Maman Industrie du disque.
Je trouve quand même pathétique (et particulièrement de mauvaise foi) de se retrouver à se comparer avec des gars qui bossent en 3*8 depuis 40 ans et à la chaîne alors que l'on a l'exposition médiatique qu'il a et que vivre de son art reste une chance inouïe.
Combien parmi ces gars qui font les 3*8 tâtent la guitare, font du son sur leur temps libre, mixent, animent des fanfares ? A ouais, mais eux, il sont pas signés, c'est normal qu'ils vivent pas de leur musique ...
Plus ça va, plus j'ai l'impression que le vrai débat n'est pas que l'industrie se casse la gueule, mais la légitimité de l'artiste, sa définition même. En fait, le mec ne veut pas comprendre que vivre de sa musique de la manière dont il le souhaite nécessite des compromis idéologiques qui ne sont plus tolérables.
La mauvaise foi, ça va bien deux minutes ...
Je plussoie
faudrait quand même arrêter de se plaindre les artisteuhh
ça me fait hurler quand j'entends certains nantis de la variété française (style villa piscine coke à volonté - je parle pas de toi mano vu la maigreur des revenus sacem dont tu nous as fait part pour ouvrir ce thread) prendre la défense des petites mains.. elles ont bon dos si je puis dire les petites mains
et d'ailleurs les petites mains quand est-ce qu'elles séquestrent pascal nègre ?
Manocabut voila enfin trés clairement énnoncé dans ton avant-derniere intervention (celle ou ca crie godwin ensuite), ce que je préssentais à la lecture de tes précedentes contributions à ce thread mémorable : la peur du changement.
Ces salariés qui sequestrent leurs patrons le font pour que ces derniers continuent de les exploiter et non pas pour se libérer, s'affranchir ou même remettre en question la répartition des richesses.
Ils sont accrocs à leur propre exploitation, à leur état d'esclaves post-nucléaire 2.0. Ils se battent sans en être conscients pour que rien ne change, garder l'usine, garder l'industrie le patron, et le consommateur, la pub et le marketing, garder l'uniforme etc...
Il m'est impossible de cautionner leur lutte parce que moi, je veux que tout cela change, réellement et surtout je change réellement moi même.
Je ressens de la compassion, mais je suis convaincu qu'ils se trompent de route, sans pour autant souhaiter 'qu'ils crèvent'.
La fermeture d'une usine est une opportunité donnée à chacun des employés, d'évoluer vers la liberté d'être quand on ne leur offre aujourd'hui que la liberté d'avoir.
Et s'ils m'appellent à l'aide, je ne pourrais que les aider à prendre conscience, qu'ils ont tout simplement peur du changement, tout en le réclamant à longueur d'année.
edit :
tu ecris ca : " c'est des prolos que le telechargement met à la rue,"
...et la gratuité c'est le vol, et d'alleurs c'est la gratuité qui mets les prolos à la rue.
Quitte à faire dans les raccourcis et autres réductions, autant ne pas perdre son temps à les écrires....
Je pense que nous avons depuis le début quelques incompréhensions.
Très clairement, il m'est impossible de cautionner des sociétés, institutions,... qui traînent en justice des mélomanes. Ces officines n'ont aucune excuse. Pour elles tous les moyens sont bon pour gagner de l'argent : Les procès, les licenciements,... C'est à mon sens indéfendable.
Mais l'histoire tourne un peu en rond.
Pour ceux qui souhaitent vivre de la musique, il existe d'autre solutions. Nous avons cité à plusieurs reprises l'exemple de NiN. Tu n'as jamais répondu. Et à la question, pourquoi t'es tu autoproduit, tu n'as pas répondu non plus.
Pour avancer, ne parlons plus des dinosaures : tu peux parler de ton expérience, de tes déboires, et nous essaierons ensemble de réfléchir à l'avenir.
Le téléchargement et les licences libres ne sont pour rien dans la déchéance de l'industrie musicale. Il est inutile de chercher des coupables, c'est très contre productif.
As-tu vocation à aider ces prolos Mano ?
Si oui, je serais curieux de connaître tes solutions. Voudras-tu nous les exposer ?
Comment on sauve du naufrage les victimes du néo-libéralisme ?
Pour ce qui est des arguments qui nous manqueraient; soit tu ne lis pas ce que nous écrivons, soit tu es de mauvaise foi. A noter que les deux sont possibles
Enfin, malgré ta notoriété et le fait que certains ici ont des albums physiques légaux de ta production ( et qu'ils s'en vantent : je plaisante ), tu es tout de même un noob, donc tu serais gentil de mettre les patins pour ne pas rayer le parquet:)
Cordialement.
PS : Mon cher rtz, je te rejoins complètement dans ton analyse.
Et pour essayer laborieusement de revenir à la musique et à sa chaîne de production, effectivement à quand une séquestration de patron de ce côté là ? Si tant de prolétaires sont menacés de perdre leur emploi dans l’industrie du disque pourquoi ne revendiquent-ils pas ? Pourquoi ne se syndiquent-ils pas ? Pourquoi n’entament-ils pas des actions ? Pourquoi seuls les patrons de majors, les artistes du show-business et les politiques semblent s’agiter ? Ne serait-ce pas par ce que tout ceci ne correspond qu’à la défense des intérêts d’une minorité qui cherchent par tout les moyens de sauvegarder leurs bénéfices ? De qui s’agit-il vraiment dans cette chaîne de production ?
L’autogestion, la véritable autogestion, la véritable émancipation est celle qui consiste non seulement à émanciper le producteur et le consommateur (ou l’usager) et non pas l’un contre l’autre. Concernant le champs culturel, les licences libres correspondent exactement à cela. C’est-à-dire que le producteur, ici l’auteur, le musicien, l’écrivain, le graphiste (etc.) conserve ses prérogatives morales sur sa création, rien ne l’empêche non plus de tirer des revenus de ses oeuvres (cf. le fameux exemple de NIN et d’autres) mais le consommateur de son côté n’est pas pris pour un simple abruti qu’il faut sans cesse contrôler, sermonner, surveiller, abreuver, gaver, infantiliser. Il peut partager avec la bienveillance de l’auteur les œuvres qu’il aime, il peut même à son tour, selon la licence, devenir producteur en modifiant les dites œuvres. En ce sens, l’auteur et le public s’émancipent de tout une chaîne parasitaire d’intermédiaires dont on ne fera croire à personne qu’ils sont menacés demain de devenir la lie du lumpenprolétariat… Il y a au-delà, l’idée que l’art est un bien commun, qu’aucune création n’existe ex-nihilo et donc que ce soit du point de vue des auteurs ou du public, c’est un impératif politique et social de permettre l’accès au plus grand nombre à la culture par tout les moyens par ce que celle-ci constitue une base essentielle à la démocratie.