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Réflexion autour de la création des licences ouvertes
Face à un discours capitaliste 2.0 du nouveau boss de Creative Commons, mister Ito et de l'utilisation des licences CC dans le seul but de vendre via des sites imposteurs de type Jamendo, certains d'entre nous n'ont plus envie de supporter ce qui ressemble de plus en plus à une marque, voir à un label pseudo éthique.
L'idée est de créer un licence dans laquelle nous nous reconnaissons, une licence au nom de code expérimental, J.AD pour jihad.
Le mot fait peut-être peur à certains vu qu'il est employé à tort et à travers depuis que les Américains décident qui est bon et qui est mauvais sur cette planète mais dans l'Islam "modéré" le sens de ce mot est l'équivalent d'un "connais toi toi-même".
Bref, l'idée est de créer un licence dans laquelle la marchandisation de l'oeuvre passe par une réflexion éthique et philosophique.
Par contre j'aimerais que la possibilité de modifier l'oeuvre originale soit une composante incluse d'office dans cette licence.
Qui a envie de travailler sur le sujet avec moi ?
L'idée est de créer un licence dans laquelle nous nous reconnaissons, une licence au nom de code expérimental, J.AD pour jihad.
Le mot fait peut-être peur à certains vu qu'il est employé à tort et à travers depuis que les Américains décident qui est bon et qui est mauvais sur cette planète mais dans l'Islam "modéré" le sens de ce mot est l'équivalent d'un "connais toi toi-même".
Combattre est à prendre au sens spirituel bien sûr.Le jihad invite les musulmans à combattre afin de s'améliorer ou d'améliorer la société
Bref, l'idée est de créer un licence dans laquelle la marchandisation de l'oeuvre passe par une réflexion éthique et philosophique.
Par contre j'aimerais que la possibilité de modifier l'oeuvre originale soit une composante incluse d'office dans cette licence.
Qui a envie de travailler sur le sujet avec moi ?
Réponses
Je pense que la pomme de discorde concernant l'utilisation des licences ouvertes vient de la marchandisation totale ou restrictive des oeuvres.
On pourrait ne s'occuper que de cet aspect spécifique de la licence en mettant au point une sorte de gradation de ce que l'auteur considère du niveau de marchandisation de ce qu'il crée. Différents niveaux en quelque sorte. Genre : niveau 1= l' oeuvre n'est pas une marchandise. Niveau 2 = l'oeuvre peut être marchandée sous la forme d'un objet. Niveau 3 = l'oeuvre peut être marchandée sous forme de fichiers numériques associers à une oeuvre graphique originale, etc...
JAD01, JAD02,JAD03,etc...
La libération totale de l'oeuvre concernant la marchandisation totale n'existant pas sous JAD.
Pour ma part la licence libre est un moyen et non pas une fin.
Cela dit je respect tout à fait ceux pour qui cela serait idéologique mais le fait est que trop de licences libres différentes nuit à la clarté du mouvement.
Et il te faudra trouver un avocat...
Et pour finir le nom, très bon en soit, sonne un peu JADmendo, alors que tu te place en contre pied de leur modèle.
Je ne pense pas comme toi mon cher. Je pense que les licences CC sont un truc dans lequel on met ce qu'on veut. que le marketing et les petits comptes entre amis associés au manque de conscience de la plupart peuvent aboutir à une sorte de label tout pourri et capitaliste que je ne veux pas contribuer à colporter par l'utilisation de tels outils.
Pour ma part la licence ouverte est un moyen et une fin. Si ce n'est qu'un moyen c'est quoi l'objectif ?
Je pense que n'importe qui devrait pouvoir créer et utiliser sa propre licence selon ses propres besoins et sa vision du monde. Je pense aussi que ce que tu appelles "mouvement du libre" n'existe pas. Qu'on n'a pas besoin de faire parti d'un mouvement pour être libre et que créer ses propres outils permet d'accéder à la liberté en réfléchissant, en se documentant. Ainsi on participe à un ensemble qui dépasse la simple notion de "mouvement du libre".
Je suis contre la concentration qui empêche la réflexion par feignantise ou manque de curiosité.
Depuis le début, on ne réfléchit pas au rapport des auteurs à leurs oeuvres. Une oeuvre artistique est différente de ce point de vue du logiciel libre. Le fait de considérer une oeuvre comme autre chose qu'une marchandise n'est pas pris en compte par la clause NC des CC, par exemple.
Or je suis intimement convaincu que le noeud du problème est là.
Par exemple, je voudrais que mon morceau ne soit pas diffusable sur un site internet marchand mais que ce soit utilisable dans le cadre de la diffusion de spots pour une marque éthique. Je voudrais pouvoir le spécifier dans mon contrat de licence. La JAD ne serait axée que sur la notion et le degré de marchandisation de l'oeuvre.
Le niveau 01 permettrait à un auteur de prendre une position clairement politique avec ses oeuvres. Ceci n'est pas une marchandise.
Bon bref, c'est pas si évident que ça en a l'air et oui je pense que le regard d'un juriste calé sur la question est incontournable..
Je me demandais comment l'AIMSA avait pu créer sa propre licence, je ne trouve rien sur leur site et je vois que Dogmazic permet la diffusion de cette licence. Serais-tu partante pour monter un groupe de réflexion autour de cette idée de licence ?
He bien la musique bien sur
Excuse ces points d'interrogation ????????????????????????????
Mais c'est quoi cette réponse ????????????????????
La musique n'est pas une fin, la musique j'en fais sans avoir besoin d'un cadre légal.
Et c'est bien parce que j'ai besoin d'un cadre légal pour la diffuser que j'ai besoin d'une licence qui est un moyen.
Suivant le type de licence elle peut aussi être une fin en soi. Dans le cadre de la LAL, tu m'aurais écrits que la fin était une diffusion massive de tes oeuvres sans entrave aucune, j'aurais compris.
Mais la musique est une fin ? Bof, bof
Peut-être pourrais-tu préciser ?
Voici comment je compte utiliser la LAL :
J'invite une personne (batteur, bassite ou mi bémoliste) à enregistrer en studio. Comme le résultat est sous LAL, elle aura le droit de le vendre aussi. Elle aura le droit de les jouer avec son propre groupe et d'en modifier des bouts. Ne peut on pas alors considérer la LAL comme un moyen pour faire de la musique puisqu'elle joue un rôle important dans la relation avec les autres musiciens ?
Et puis les réactions à chaud des fois...
Et puis pourquoi ré-inventer la poudre, l'open music licence yellow, me paraît intéressante, il faudrait la traduire et éventuellement l'adapter. Elle a été créé par linuxtag qui gère aussi d'autres projet comme knoopix. Il me semble que cette licence permet de verrouiiller les types de medias sur lesquels l'oeuvre pourra circuler sans autorisation préalable.
Ce qui est amusant c'est qu'à première vue elle serait compatible avec les droits réservés de la SACEM...à première vue, hein...
Et inversement elle est(serait?) adaptable aux choix éthiques des jihadistes...comme quoi un contrat n'est qu'un contrat...
Quoiqu'il en soit : à étudier tranquillement...
Je n'insinuais rien de par rapport à ta conception de la musique.
Je comprends bien comment tu travailles, ce que je fais est du même acabit.
Simplement la licence que tu utilises est un facteur facilitant la diffusion de cette musique pas la musique en elle-même. C'est là dessus qu'il y avait un point d'incompréhension entre nous. La LAL parce qu'elle permet tout engendre des rapports simples avec les autres. On respecte la paternité et la qualité virale de la licence, point barre. Avec une licence CC, il faut lire un peu plus, clarifier certaines notions comme la clause NC qui est interprétable, etc... C'est moins simple.
Je suis un "discuteur" avant tout et je réfléchis beaucoup avant d'agir.
Je m'intéresse à cette notion de nuance que l'on pourrait insuffler dans une licence ouverte concernant la marchandisation des oeuvres. Nous sommes d'accord pour reconnaître que les CC comme la LAL sont des licences-outils qui ont un fondement éthique mais auquel on est pas obligé de souscrire. Il y a autant d'opportunistes inconscients chez les "LaListes" que chez les adeptes des CC.
Je crois que la marchandisation de l'art est le coeur du problème de l'art en général et des licences en particulier, et qu'il convient aujourd'hui de prendre des positions claires, trés claires même, face à cette marchandisation.
Maintenant, je ne dis pas que tout le monde doit le faire, je dis qu'il serait utilise de créer une licence ayant un fondement éthique et philosophique ainsi qu'une utilisation éthique et philosophique pour les gens qui le désirent. Les CC c'est l'exemple type du truc créé par des barbus idéalistes de gauche qu'on peut utiliser pour se faire du fric comme un gros capitaliste de base en chiant sur le partage de la culture.
Parti comme c'est parti, je vois bien un partage à deux vitesses. La partage des amateurs et celui des pros. L'un servant de faire-valoir à l'autre.
Discutons-en au moins. Ma démarche n'est pas de re-inventer la roue mais de comprendre comment on créer une licence et surtout d'avoir le choix en dehors de la LAL et des CC. Il me semble que c'est important d'avoir le choix et de pouvoir créer ses propres outils. Aprés tout, tous les jours des gens créent leur propre distribution Gnu/Linux adaptée à leur besoin et je trouve ça légitime puisque c'est fait pour.
Sinon la Yellow m'intéresse plus que la LAL car il y a une nuance entre la diffusion commerciale et la distribution commerciale.
Essayer de bouger CC est la première chose qui peut être faîte.
Autrement, réflexion purement esthétique, j'aime beaucoup le nom.
Cela sonne comme un projet que je connais bien et qui ne devrait plus trop tarder à voir le jour...
Comme je l'ai dit à Yza de visu ce soir ( yzadevizu ), ce qui m'intéresse surtout dans tout ça c'est la réflexion sur la routine CC qui fait que de plus en plus ce type de licence devient la seule alternative à laquelle on pense quand on veut exploiter ses oeuvres en dehors de la Sacem. Si les CC sont aussi visibles c'est parce qu'elles ont beaucoup plus de moyen. Et là comme avec la Sacem, je veux avoir le choix. Je voudrais aussi savoir ce qui se cache derrière le choix de tel ou tel artiste, que les licences ne soient pas juste un outils mais aussi un vecteur de réflexion et d'engagement comme un label bio ou de commerce équitable. Bien sûr comme Yza me l'a fait remarqué, on ne pourra pas empêcher l'opportunisme ou l'inconscience mais au moins, on pourra lui latter la tronche à celui-là alors qu'avec les CC, il y aura toujours quelqu'un pour nous dire : "du calme, les CC sont des outils et les outils sont neutres."
Ceci étant pour empêcher qu'un opportuniste utilise n'importe comment une licence consciente et engagée, il suffit de mettre cette licence sous copyright et de lui adjoindre un cahier des charges qui devra être respecté sous peine de poursuites envers le contrevenant.
Je fais référence en cela au terme AMAP qui ne peut être utiliser qu'en accord avec le cahier des charges auquel il répond ce qui empêche de nommer
AMAP n'importe quoi.
... et c'est d'ailleurs cette limitation qui les rends accessibles par tous, quels que soient leurs convictions ou leurs motivations. ça n'empèche pas bien sûr le fondateur des CC d'avoir eu une motivation particulière. et ça n'empèche toujours pas certains utilisateurs des CC à vouloir y adhérer plus parce qu'ils croient aux motivations du fondateurs que pour l'aspect purement "outil juridique pratique"...
mais les CC n'en restent pas moins, et en tout cas dans leur définition... un outil.
Maintenant, ce que tu évoques, là, c'est donc carrément de faire rentrer dans une licence une charte qui ne s'appuie plus seulement sur le CPI et/ou sur d'autres textes de loi, mais qui défini aussi une ligne de conduite... morale ?
ça devient délicat
mais pourquoi pas...
disons que ce que tu décris là, ça ressemble plus à une sorte de label qu'à un simple outil juridique. c'est le genre de projet qui pourrait par exemple se monter autour d'une asso. Mais... une licence ? dans ce cas, le problème qui se pose devient : qui décide que les utilisateurs se comportent de manière à respecter la charte ?
Le problème du respect des bornes, dans le cas des CC est fixé par les textes juridiques.
Le respect des bornes dans un domaine "moral" est beaucoup plus complexe à gérer...
Mais attention, il n'est pas question de l'imposer à tout le monde. Quand j'achète bio, c'est en connaissance de cause, en ce qui me concerne en tous cas. Quand j'adhère à une AMAP, c'est en connaissance de cause.
De même j'aimerais pouvoir avoir un choix de licence qui dirait que mon morceau n'est pas une marchandise pour les raisons inscrites dans une charte à laquelle j'adhère par conviction. Sachant que j'aimerais aussi pouvoir dire l'inverse par une sorte de gradation qui irait de : ceci n'est pas marchandise à ceci est une marchandise négociable par l'auteur.
Ca devient alors un choix politique d'utiliser une telle licence et pas juste un choix pratique. Ca pourrait être contrôler par une sorte de veille communautaire relayant une association loi 1901.
Pour moi, il serait logique qu'un artiste s'engage concrètement par l'utilisation d'une licence "labelisée".
ça pourrait par exemple se faire avec Dogmazic.... la fameuse JihhhAAaahd V.4
il suffirait juste de travailler une charte, d'y ajouter en plus la gradation dont tu parles, que chaque artiste devrait par exemple choisir au moment où il confirme sont accord avec la charte.
Mais faudrait aussi, sûrement, si ça se fait avec Dogma, virer un bon paquet de gens
Ou alors, en cette période de franchisation de Dogma, qu'on voit fleurir à travers la France... une sorte de cessession spéciale J.AD, qui inclurait cette charte particulière.
Enfin, je parle de Dogma... c'est pour donner une idée de la façon dont j'imagine que ça pourrait se faire. j'veux dire: dans ce cas, rien n'empèche de continuer à laisser libre le choix parmis les LLD existantes, mais de poser en plus, clairement, une orientation quand à leur utilisation.
D'abord, je suis un partisan du choix, chacun doit l'avoir même celui d'être un abruti ou une ordure.
Ta proposition est peut-être plus facile à mettre en place c'est sûr, mais dans ce cas il faudra du teigneux, du défenseur de prés carré, du chien méchant, du bouffeur d'inconscient gominé pour veiller à ce que cette charte soit appliquée correctement. Du Jihaaaaadisme d'extrèmiste intégriste koi Je rigole bien sûr.
(PDC=Pas de commerce ; OM=Oeuvre modifiable ; une autre version pour la version sans modif -OF oeuvre fixée?- sera plus facile à faire, car ça consistera pricipalement à enleverdes trucs plutôt que d'en rajouter.)
Pour les clause NC, et anti-DRM, je n'ai pas trouvé de moyen satisfaisant de l'interdire quand ce n'est pas possible autrement.
Ce à quoi je pense notamment c'est deux situations:
- diffusion d'une vidéo sur Youtube ou Dailymotion (DRM, publicité, mais diffuser une vidéo sur un blog, c'est pas évident de passer par d'autres moyens, surtout pour ceux qui ne sont pas doués pour l'informatique)
- diffusion sur un cielblog ou un monpauvrelieu, par une personne qui n'a pas le choix de son blog pour rester en réseau avec de vrais amis qui utilisent ces plateformes. un jeune qui a 12 friends et quatre chanteurs/teuses dans son réseau, et qui visiblement communique régulièrement avec ces friends, ça m'a l'air un peu nul de lui interdire définitivement toute utlisation. En revanche, s'il a 183712 friends, là, j'ai pas du tout envie de lui autoriser, mais alors pas du tout du tout.
Autre truc, un aménagement qui permette l'utilisation par une organisation humanitaire s'il leur faut un spot sans se faire racketter par la Sachem, mais c'est difficile à tourner sans rentrer dans la contradiction. Mibémol-en-Sibémol ou les restos du poumon qui ont de gros moyens ont déjà les faveurs de la Sachem, mais il y a plein de petites associations parfois misérables qui se font racketter un maximum, et ça nécessiterait un aménagement. Il faudrait donc mentionner une possibilité d'obtenir une autorisation limitée à une oeuvre, pour une durée et un usage limités, et dissuasives si c'est de la publicité déguisée (statut assoc loi 1901 qui se comporte comme une entreprise meis échappe à la taxe professionnelle, ce serait l'idéal de les faire fuir). À plusieurs, on devrait pouvoir fabriquer un truc qui tienne la route?
Encore deux trucs que j'ai oublié et dont je ne sait pas comment faire...
Incompatibilité jamendo puisqu'ils semblent vouloir la diffusion exclusive de musique libre 'en dépit de la contradiction), vouloir créer une marque et vendre du gratuit.
Incompatibilité Sachem et consoeurs mentionnée clairement, notamment pas d'utilisation par leurs sochétaires et pas d'utilisation de samples copirailletés (notez comme la francisation de ce terme est élégante).
Ok pou une nouvelle licence mais pas ce nom là
c'est déjà ambitieux ne rajoutons pas de l'huile sur le feu.
je prefere etre pertinent sur le fond et consensuel sur la forme ce qui permet de mieux amener et faire avancer les projets.
didier