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Réflexion autour de la création des licences ouvertes

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Réponses

  • Mon cher Eisse, si j'ai mis un point à ce nom c'est pour être raccord avec le sujet de la discussion. Sinon, le nom d'origine, c'est JAD ( se prononce JADE et non JIAD )
    Mais JAD veut bien dire JIAD, JIAD voulant dire ( voir le premier post de ce fil ).
    C'est en rapport avec une prise de position claire, simple et dissensuelle avec le monde en général et avec les pratiques actuelles en particulier. Ce n'est pas une idée d'une licence dont le but serait de vouloir toucher la majorité comme CC justement. C'est une licence précise pour une chose précise, pour des gens conscients. Ce n'est justement pas une licence de plus

    Le nom est important, dans le nom doit être contenu l'idée. Dans Creative common, l'idée c'est la mise en commun de la création, ça ne veut dire que ça, rien de plus, l'interprétation est libre d'où la possibilité pour les boss successifs des CC d'avoir des philosophies différentes sur la question.
    Dans ma parano habituelles, tout ce qui ne prend pas position, surtout dans un monde aussi complexe que le nôtre, cherche à toucher le plus grand nombre et par conséquent, le but est souvent mercantile associé à des idées simplistes.
    Les idées simplistes ménent au plus petit dénominateur commun et à la médiocrité.

    J'aimerais beaucoup voir se concrétiser cette boutade de site Jihaad V3.

    Bien sûr, je n'appelle pas Dogmazic à devenir cette structure rénégate mais une partie des intervenants de ce forum pourraient monter une frange plus intransigeante avec les idées communément admises concernant les licences. D'ailleurs implicitement cette frange existe déja et elle forme le noyaux dur de ce forum. Elle ne dit pas son nom c'est tout.
    Par exemple, une des idées intransigenates serait de dire calmement mais fermement : les licences ne sont pas des outils, les licences sont des idées fortes, des messages claires, des prises de positions politiques, des engagements moraux, etc...

    Merci Gloup, je vois que comme moi, tu dors peu :)

    Ta contribution pourrait trés bien former la gradation de la licence JAD01, c'est-à-dire : cette oeuvre n'est pas une marchandise.
  • Cette oeuvre n'est pas une marchandise et ne pourra faire l'objet d'aucune tractation commerciale ou utilisation dans un cadre professionnel.
    ,
    Rédigé comme ça même les auteurs ne peuvent pas faire commerce de leur oeuvre, même via pragamzic... je touve ça dommage pour pas dire autre chose.

    Pour le détail de la clause nc ...
    Je trouve le chapitre VII de l'open music yellow interessant : on détaille les médias pour lesquels on autorise la diffusion... chez eux ça s'appelle "restreindre au media" ; Ce serait peut-être plus simple d'inventorier les choses possibles plutôt que les "site interdits" Jamendo, myspace et cie... il faudra penser à rajouter les G-koot (ah non eux ils prennent déjà que les CC)...et autres plateformes 2.0 pub / visibilité nouvelles...ingérable.

    :idea: Et là on pourrait y introduire une notion "morale" en disant la diffusion est autorisée sur internet uniquement via les sites qui respectent la charte de la licence... charte que l'on définit séparemment et que l'on propose aux sites qui remplissent les critères... là du coup, c'est plus cadré et plus clair, non ? :idea:

    c'est transposable aux autres medias : radio tv etc etc

    En plus, il me semble que le cas qui nous préoccupe le plus, ce sont les sites avec pub qui profitent des LO . Plus que les ventes pures et dures qui ne rémunèrent pas l'auteur (là j'ai pas d'exemple en tête) ... dans le fond on vise plutôt ceux qui profitent d'un contenu gratuit pour se faire de la thune indirectement via la pub, non ?

    D'ailleurs le fait de dire "ceci n'est pas une marchandise" est aussi un argument de ceux qui prennent la prod des libristes pour du contenu amateur, qui a besoin de visibilité. Donc comme amateur c'est gratuit et ce n'est pas une marchandise, donc le site pro fournit une super visibilité et se rémunère via la pub pour son grand professionalisme pour avoir fournit la visibilité.

    Pour moi le principe n'est pas de dire "ceci n'est pas une marchandise" mais "ceci n'est pas un produit gratuit !" surtout que...le ou les auteurs peuvent avoir accès à de la marchandisation de manière équitable via leur propre site, via pragmazic ou qui ils veulent à partir du moment ou ils restesnt maître de la transaction et en récolte les fruits ...et pas les épluchures !
  • Yza a dit dans sa grande sagesse :
    Pour moi le principe n'est pas de dire "ceci n'est pas une marchandise" mais "ceci n'est pas un produit gratuit !" surtout que...le ou les auteurs peuvent avoir accès à de la marchandisation de manière équitable via leur propre site, via pragmazic ou qui ils veulent à partir du moment ou ils restesnt maître de la transaction et en récolte les fruits ...et pas les épluchures !

    Me chère Yza, il y a une contradiction dans ton analyse même si je comprends où tu veux en venir :)
    Quand on dit : cette oeuvre n'est pas une marchandise, on veut dire, cette oeuvre n'est pas un produit.
    Le terme produit étant un terme du Marché peu approprié à l'idée morale qu'on a de ses créations. Un produit est généralement le fruit d'une étude du Marché qui a pour finalité une cible supposée être celle qui va consommer le produit. Or d'aprés ce que certains, dont je suis, disent sur ce forum, ils s'excluent de cette idée de marchandise formatée car ils ont une plus haute idée de leur création.
    Ce n'est pas de la prétention que de vouloir s'élever un peu plus haut que le niveau de la médiocrité ambiante :)

    Quand au terme gratuit, c'est devenu un argument de vente, paradoxalement.

    Dans l'idée que l'oeuvre n'est pas une marchandise, il y a l'idée, que l'oeuvre n'a pas de prix c'est-à-dire, pas un prix que le Marché peut s'offrir. ET cette impossibilité de mettre un prix sur de la création a pour effet de la partager sans contrepartie financière avec ceux qui le veulent à cette condition.

    A terme, on pourra peut-être former un réseau de gens conscients et pas seulement un réseau de partageurs/consommateurs compulsifs. C'est l'idée des gens qui décident de consommer bio par les circuits courts. En respectant une éthique et une philosophie de la vie, ils font partie de cette philosophie, la nourrisse et s'en nourrisse ( dans tous les sens du terme :) ). Ainsi un partageur adhérent à ce type de valeur que l'oeuvre n'est pas une marchandise, ne la fait pas circuler de la même façon qu'un partageur de licence CC. Il prendra soin de ne pas la mettre à disposition n'importe où et à n'importe qui.

    La licence Yellow peut être une autre piste de travail, sa traduction en Français déja devrait permettre à beaucoup d'artistes d'avoir une licence qui introduise une nuance que la clause NC ne possède pas. La valeur d'une oeuvre à certaine condition est une chose qui me semble importante. Mais la Yellow qui semble trés flexible pourrait aussi être le point de départ de la JAD. :)
  • octobre 2008 modifié
    Eh ben, ça cogite par ici. J'aimerais bien entrer de plein pied dans le débat, mais il me manque quelques neurones et du temps pour reprendre tout ce qui a été dit et et me positionner à partir de là.

    Juste quelques considérations en vrac :
    La licence CC by-nc-sa me convient très bien, à vrai dire. Le flou sur ce qui est commercial ou ce qui ne l'est pas (qui donne lieu à interprétation) ne me dérange pas non plus. C'est justement l'occasion, à partir d'un principe énoncé, de susciter des discussions entre auteurs et utilisateurs, ce qui n'est pas plus mal.
    La notoriété des CC devenues presque synonymes de libre diffusion ne me gêne pas non plus. La musique libre a besoin, non pas d'une marque, mais d'un cadre juridique suffisamment simple et reconnu pour "parler" à l'utilisateur. Multiplier les licences, même au nom de saines clarifications, risque de brouiller l'écoute, finalement. Quant à la question du choix, je ne suis pas tout à fait Koko : dans le monde marchand, on passe notre temps à exercer des choix qui en fait ne mènent à rien. Quel téléphone vais-je choisir, avec quel abonnement chez quel opérateur, en fonction de quelle promo... ? Je m'en fous, moi, je veux juste pourvoir téléphoner. Ce choix m'emmerde : une seule marque de téléphone avec les mêmes fonctionnalités et le même prix pour tout le monde, ça me conviendrait parfaitement. Je préfère exercer ma capacité à choisir pour des choses plus importantes. Je n'ai pas tellement envie de faire aussi mon marché aux licences.
    L'avantage des CC, c'était/c'est un cadre juridique sérieux compatible avec plusieurs législations nationales, et décliné sous plusieurs formes convenant à différentes attitudes côté auteurs.

    Le problème, maintenant, c'est que la "marque" CC est accaparée par le gang des capitalistes 2.0, et que je ne veux pas être associé à ça.

    Donc, nouvelle licence Jihad ou JAD ou quel que soit le nom, pourquoi pas, mais même si je m'inscris personnellement dans une démarche éthique anti-mercantile que dans l'idéal la licence annoncerait clairement, je ne voudrais pas non plus qu'une nouvelle licence nous cantonne à être le sous-groupe d'un sous-groupe d'un sous-groupe d'une tendance scissionniste de la musique libre, quand bien-même on y trouverait un certain confort moral.

    Pas le temps d'aller plus loin. J'y reviendrai.
  • On peut le dire de façon plus générale :
    La culture (l'art) n'est pas une marchandise.
    Ou : La culture (l'art) n'est pas un produit.
    Je trouve que cela sonne moins restrictif que l'œuvre.
    Cela serait le socle sur lequel nous nous retrouvons tous.
  • octobre 2008 modifié
    Il n'est pas question d'être un sous-groupe de quoi que ce soit , comme tu l'écris, une licence est une licence. Celle-là possède dans son énoncé ce que tu réclames c'est tout.

    Aprés c'est sûr, si tu veux te mettre sur telle ou telle plateforme et que ta licence n'y est pas proposée, tu vas devoir te cantonner à une diffusion plus réduite. Mais qui sait si être sur tout les sites 2.0 augmente la diffusion?

    Mieux vaut une position claire, un seul site de diffusion que le bordel et l'image brouillée qu'on certains groupes ou artistes du monde enchanté des licences ouvertes. :)

    Si le fait de dire clairement et posément les choses à un interlocuteur fait de moi un sous-groupe, je ne vois pas où est le problème, faire partie du groupe dominant n'est pas mon ambition. De toute façon les idées novatrice ou différentes n'ont jamais été le fait de la majorité ( ça se saurait :) ).
    Ce qui est important c'est d'être en conformité avec moi-même. Comme je l'ai déja écrit plus avant, je ne comprends pas pourquoi on uniformise les licences ouvertes, pourquoi on va vers une généralisation des CC, dans quel but ? On a un train à prendre ?
    Les CC sont une bonne idée en soi, ce que je ne comprends pas c'est que ce sont des outils estampillés CC, soit une marque. Je voudrais que ce soit des outils généralistes qui ne ramènent pas à CC.

    Encore une fois, ce fil est d'abord une réflexion sur une pratique qui nous concerne tous, l'utilisation des licences et leur implication. Accessoirement ça peut peut-être permettre de mettre au point une licence alternative.

    D'ailleurs, autre piste de travail : ne pourrions-nous pas utiliser l'idée des 6 contrats de CC pour en faire un outil généraliste non estampillé marque, une sorte de licence "nomark" qui ne ramène donc pas à CC et à l'image que ça véhicule. en plus on pourrait peut-être y introduire plus de nuance concernant les clause restrictives.

    Attention, JAD est toujours dans les cartons :)
  • octobre 2008 modifié
    On peut le dire de façon plus générale :
    La culture (l'art) n'est pas une marchandise.
    Ou : La culture (l'art) n'est pas un produit.
    Je trouve que cela sonne moins restrictif que l'œuvre.
    Cela serait le socle sur lequel nous nous retrouvons tous.

    Sauf que dans les faits, l'art est un marché, il existe je l'ai vu :D

    Alors que l'oeuvre appartient à son créateur et qu'il peut décréter tout aussi bien : "ceci est une grosse merde, ceci ne vous est pas destiné bande d'incultes".

    Et c'est bien parce que l'art est un marché que décider que l'oeuvre n'est pas une marchandise a une signification.

    :D
  • Bon les amis, l'idée n'est pas de démonter votre argumentaire que je respecte complètement mais bien de discuter, de réfléchir, voire de trouver des solutions alternatives. Ca me permet de faire le point sur mes propres idées, de faire le ménage et de savoir où j'en suis avec tout ça. J'espère que pour vous c'est pareil. :)
  • Yza a dit dans sa grande sagesse :
    Pour moi le principe n'est pas de dire "ceci n'est pas une marchandise" mais "ceci n'est pas un produit gratuit !" surtout que...le ou les auteurs peuvent avoir accès à de la marchandisation de manière équitable via leur propre site, via pragmazic ou qui ils veulent à partir du moment ou ils restesnt maître de la transaction et en récolte les fruits ...et pas les épluchures !

    Me chère Yza, il y a une contradiction dans ton analyse même si je comprends où tu veux en venir :)
    Quand on dit : cette oeuvre n'est pas une marchandise, on veut dire, cette oeuvre n'est pas un produit.
    Le terme produit étant un terme du Marché peu approprié à l'idée morale qu'on a de ses créations. Un produit est généralement le fruit d'une étude du Marché qui a pour finalité une cible supposée être celle qui va consommer le produit. Or d'aprés ce que certains, dont je suis, disent sur ce forum, ils s'excluent de cette idée de marchandise formatée car ils ont une plus haute idée de leur création.
    Ce n'est pas de la prétention que de vouloir s'élever un peu plus haut que le niveau de la médiocrité ambiante :)

    Quand au terme gratuit, c'est devenu un argument de vente, paradoxalement.

    Dans l'idée que l'oeuvre n'est pas une marchandise, il y a l'idée, que l'oeuvre n'a pas de prix c'est-à-dire, pas un prix que le Marché peut s'offrir. ET cette impossibilité de mettre un prix sur de la création a pour effet de la partager sans contrepartie financière avec ceux qui le veulent à cette condition.

    Oui je comprends bien tout ça et surtout le besoin de sortir de la régulation du marché 2.0, mais... ce qui me gêne c'est la chose suivante : si ce n'est pas une marchandise alors l'auteur lui-même s'interdit un revenu lié à la marchandisation de son oeuvre (ex : vente de cd) ?
    Vous renoncez à toute forme de revenu même directe et équitable ?
    A terme, on pourra peut-être former un réseau de gens conscients et pas seulement un réseau de partageurs/consommateurs compulsifs. C'est l'idée des gens qui décident de consommer bio par les circuits courts. En respectant une éthique et une philosophie de la vie, ils font partie de cette philosophie, la nourrisse et s'en nourrisse ( dans tous les sens du terme :) ). Ainsi un partageur adhérent à ce type de valeur que l'oeuvre n'est pas une marchandise, ne la fait pas circuler de la même façon qu'un partageur de licence CC. Il prendra soin de ne pas la mettre à disposition n'importe où et à n'importe qui.

    Ok alors dans ce cadre la charte liée à la licence serait une solution, non ?

    Et puis pour en revenir à "ceci n'est pas une marchandise" et la comparaison au bio... euh le bio est une marchandise ...avec de l'éthique dedans, mais quand même une marchandise.
    La licence Yellow peut être une autre piste de travail, sa traduction en Français déja devrait permettre à beaucoup d'artistes d'avoir une licence qui introduise une nuance que la clause NC ne possède pas. La valeur d'une oeuvre à certaine condition est une chose qui me semble importante. Mais la Yellow qui semble trés flexible pourrait aussi être le point de départ de la JAD. :)

    oui faut voir...
  • Ce n'est pas une idée d'une licence dont le but serait de vouloir toucher la majorité comme CC justement. C'est une licence précise pour une chose précise, pour des gens conscients. Ce n'est justement pas une licence de plus

    Kokonotsu,
    Le fait de toucher la majorité de me dérange guère à première vue ; si cette licence devenait populaire pourquoi pas ; C'est plutot la tournure qu'on veut lui donner qui me dérange. La popularité biaserait telle systématiquement un projet originellement éthique?
    Peut être.

    Je serais tenté de partagé ton idée car oui on aimerait que les gens qui apprivoisent ces licences s'impliquent davantage et en pleine conscence d'action; pour autant cele ne va t il pas les marginaliser? Je remarque cela déjà avec le logiciel.

    L'art étant ouvert a tout le monde je suis plus pour approche populaire dans la proposition d'outils juridiques ; le fait qu'ils comportent une idée doit être expliqué. D'ou musique libre ! et le site et tous les multiples projets voisins.
    Ainsi on accueille la population d'artistes et on prend le temps d'expliquer les choses.
    Un entre deux quoi.

    En tout cas la rédaction de licences qui n'appartiennent à personne me semblerait plus pérenne. On voit la limite avec la popularisation des CC et de la pathologie du "trademark"
    Dogmazic n'a pas encore de position claire sur ce sujet ; personnellement je vais pencher sur la yellow ; sa traduction n'est pour moi qu'une formalité linguistique puisque'elle est compatible avec le droit d'auteur francais.

    Je comprends ta démarche mais essaye de ne pas t'enfermer dedans ; c'est juste ca le piège.

    A suivre donc.
  • Eyh Kokonotsu!

    Franchement, contrairement a ce que dit eisse, moi je choisirais cette licence rien que pour le nom!! "J-AD". Ca groove un max! Et puis on va pas non plus se priver d'utiliser des mot sous pretexte que les médias se résèrve le droit de ré-écrire le dictionnaire!

    En revanche sur le fond, l'idée de gradation de marchandisation me plait moyen. A la rigueur, on pourrait avoir une UltimateJ-AD qui part du principe que rien n'est commercialisable quelque soit la forme de comercialisation. Why not?

    Voir même une UltraMegaTeraUltimateJ-AD qui interdit même aux gens de te dire merci et de t'envoyer des mail pour te féliciter.... Contre-don interdit sous toutes ses formes.

    Hum...

    Bref. En revanche je trouverait ça cool de garder les trucs classiques qui fonctionnent bien (les libertés fondamentales et les diverses restrictions optionnelles qu'on présente plus) mais en rajoutant un côté plus global.

    C. à d. que la licence J-AD, au lieu d'engager une oeuvre à la fois comme le CC, engage l'auteur. Je veux dire par là que grace à elle on est sûr que le mec mettra tout ce qu'il fait en licence libre et que ça n'est pas juste un moyen de se promouvoir. C'est une façon de dire :

    "moi je prône le partage avant tout, tu veux me donner des sous, OK : ça coûte tant. MAIS quoiqu'il arrive, même si tu ne me donne RIEN, je n'arrêterais jamais!"

    En résumé je propose deux chose pour le J-AD. Lorsqu'un fabricateur de musique (ou autre) se déclare sous J-AD il énonce deux chose :

    1) Le partage est la seule priorité. La relation d'argent est possible mais ne reste qu'un "plus". Les utilisateurs doivent sentir qu'un simple "merci" a plus de poids que 10€ anonyme par Paypal. Ainsi, lorsqu'un utilisateur décide de faire un don ou de payer, c'est pas de la charité, c'est un choix.

    2) Il (l'auteur) s'inscrit dans une démarche globale. Ca n'est ni de la pub, ni une étape avant de passer du côté obscure. Rien ne l'empêche d'être en LAL ou en CC par ailleur (suite a des erreurs de jeunesse). Mais là encore, l'utilisateur qui voit J-AD, il sait qu'il a un mec éthiquement clean en face de lui.

    Tumulte - pour lui même (Lamia sera peut-être d'accord, mais j'en sais rien et je m'en fous)
  • Dans mon idée première, on partait d'un niveau de type 01 qui voulait dire que l'oeuvre n'est pas une marchandise. Ensuite, je voulais qu'on réfléchisse à toute une déclinaison de niveaux qui iraient jusqu'à la commercialisation selon certaines conditions.

    ensuite, le bio n'est pas une marchandise, c'est une charte de production trés draconienne. Les produits issus de cette production sont des marchandises mais sont empreints d'un esprit et d'une éthique liée à la manière dont ils ont été obtenus. Sachant que le bio de Auchan n'est pas le même que celui de mon producteur locale que je connais et que je visite de temps à autre. L'un est un bio qui importe des produits d'Amérique Latine par exemple, l'autre est un bio de proximité qui inclue la problématique de la pollution liée aux transports de marchandise. Bref, passons...

    Dans notre cas, la licence ou la charte serait une sorte de labelisation, de mode d'emploi sur la façon dont l'auteur souhaite qu'on partage ses oeuvres. Mais avec en plus de l'éthique dedans, son éthique.

    La licence que j'avais à l'idée était du genre :

    JAD01 : cette oeuvre n'est pas une marchandise et ne peut donner lieu à aucune forme de tractation directe ou indirecte sur le web ou dans le monde réel.
    A noter qu'une page sur une plateforme web possède un identifiant unique, l'adresse url et que par conséquent l'hébergeur se fait bien de l'argent indirectement grâce à la pub qui y est diffusée avec les oeuvres qui y sont présentes car la création même de cette adresse url est le fait de l'hébergement de l'oeuvre.

    JAD02
    : cette oeuvre peut être utiliser par les marques éthiques pour leur communication sans contrepartie financière et sur le web uniquement.

    ETC....
  • Euh... tu l'as pas déjà dis plus haut ça?

    Non mais j'avais très bien compris ton truc, moi j'te donne mon avis après parce que je vois pas trop la finalité de faire une gradation selon la comercialisation.

    Après t'imagine les guerres intra-religieuses? Quand les J-AD 01 se déclarerons comme étant représentant de la vrai foi et chasseront les vils manants qui font du commerce?

    Sans rires, ça fait un peu gradation du "puriste" au "quasi-vil-capitaliste".

    On s'en fout de mettre ça dans une licence. Quand tu va sur le site officiel d'un mec (libre) tu vois bien si il a des CD a vendre ou si il a une étiquette paypal.

    A moins que je ne me trompe, on souhaite tout les deux que le libre penche d'avantage du côté "éthique" que du côté "pretexte pour faire du blé". Or, si une nouvelle licence n'est pas une mauvaise idée en soit, je ne voit pas en quoi la gradation commerciale aidera qui que ce soit!

    EDIT "GNE?" :
    JAD02 : cette oeuvre peut être utiliser par les marques éthiques pour leur communication sans contrepartie financière et sur le web uniquement.

    C'est quoi une marque éthique? Pour certain Ushuaïa c'est éthique, et Max haleevar (haveelar? bof) aussi... Et puis depuis quand la publicité (oui, c'est comme ça que ça s'appelle) c'est éthique?

    C'est un peu casse gueule comme clause. Moi je dis rien ne vaut un bon vieux "Utilisation commercial : selon accord de l'auteur"... c'est un peu plus simple non?
  • octobre 2008 modifié
    Non mais je rappelle un peu l'idée initiale pour les gens qui voudraient suivre sans prendre la pein de relire tout le fil :)

    Eisse, ce n'est qu'un réflexion, rien qui enferme donc :)
    Dans une réflexion, on peut se lâcher, y aller à fond, explorer tous les extrêmes et revenir à l'essentiel.

    J'aime bien l'idée de Lacheurs :
    UltraMegaTeraUltimateJ-AD qui interdit même aux gens de te dire merci et de t'envoyer des mail pour te féliciter.... Contre-don interdit sous toutes ses formes.
    On pourrait rajouter : "et en plus l'auteur vous dit merde !" mouarf !
    Dans ton cas Lacheur on est dans plus dans une idée de Charte mettant les points sur les i.

    Tumulte, j'aime bien cette idée de guerre de communautés :
    Après t'imagine les guerres intra-religieuses? Quand les J-AD 01 se déclarerons comme étant représentant de la vrai foi et chasseront les vils manants qui font du commerce?
    Non, je rigole, mais j'imagine un débat où les gens s'écharpent en se référant au code de la JAD et en en revendicant leut interprétation comme étant la seule digne de la pensée initiale du Kréateur. :D

    Comment je justifie cette idée impie de la gradation du non marchandable au marchandable sous condition jusqu'au marchandable sans condition ?

    En fait j'étais dans une logique de l'artiste qui assume complètement ses choix de licence. Pour moi c'est ça l'important : a.ssu.mer.

    Si cette artiste est un capitaliste qui veut atteindre gloire et beauté, qu'il l'assume, qu'il soit décomplexé, qu'il prenne la licence qui va bien et qu'il arrête de se cacher derrière le partage comme finalité.

    Si cette artiste veut que le partage exclue toute transaction numéraire, qu'il le dise haut et fort et qu'il s'y tienne. Je me marre quand je lis régulièrement des posts d'artistes qui prônent le partage via leur licence CC et viennent dire qu'il retirent leurs albums parce qu'il viennent de passer à la Sacem.

    En gros, ces artistes qui se cachent derrière une idée pour mieux la contourner me les brise et me déçoivent quand certaines fois, je m'y suis attaché.

    Voilà les raisons de cette gradation. Mais ce n'est qu'une idée. :)
  • Le problème d'une licence c'est que ça reste un texte de loi, et rien de plus.

    Question : depuis quand un texte de loi rend les gens éthique ? heu bah jamais...

    Perso je suis à font sur l'idée et puis la "Licence Jihad" c'est plutôt bien envoyer comme nom... mais comme l'a dit Tumulte, et comme on le voit sur ce forum, c'est en s'intéressant aux artistes sur la duré qu'on peut juger de leur justesse éthique, une licence poura toujours être utiliser en tant qu'un simple outil, et même si on lui adjoint une clause morale ça ne reste qu'un contrat signé virtuellement (autant dire que pour le péquin moyen ça n'engage à rien)...

    Maintenant se déclarer publiquement comme faisant partie du JAD et s'engageant a ouvrir notre gueule sur tout les grands rassemblements sur le libre pour faire réfléchir les gens qui font appelle aux LLD, ça me parait du domaine du faisable (que le message passe ou non). Avoir un petit logo etc... en gros faire du lobbying sur la comunauté libre comme le font par exemple les puristes comme Stalman et autres...
    Après je suis pas sur que ça soit une très bonne manière de s'y prendre...

    Sinon on fait une licence qui nécessite une inscription sur le site "du parti" et tout ceux qui dérogent au contrat on les brûle (virtuellement bien sur) en place publique...
    mais si faut commencer à surveiller tout ceux qui font appel à cette licence ça va pas être de la tarte.

    la yellow et la lal me semblent intéressantes pour les postures éthiques car elles sont ouverte (tellement en fait qu'irrécupérable)...

    C'était mes réflexions à chaud...



    ...
  • ça revient à faire des licences très spécialiser, c'est quoi la différence avec une CC au niveau pratique ???



    ...
  • Ouais bah voilà justement.

    (by the way : Tumulte et Lacheurs c'est moi. J'ai juste créé un compte pour pas engager tout le site quand je parle)

    Non mais, là où ton truc est pas crédible, c'est qu'il y a un jugement de valeur dans ta licence. Ca se sent bien qu'au fond tu préfère ceux qui restent hors-commerce, ça se sent dans la licence. C'est pour ça que je parle de guerre religieuses.

    Justement, je pense qu'on parle tout les deux d'assumer! Mais moi le mec qui assume de gagner du pognon avec sa musique il ne m'intéresse pas, c'est au contraire le mec qui assume de ne PAS le faire (ou alors au second plan) qui me plait.

    C'est pour ça que je propose que la licence permette aux gars qui assument un penchant lourdement non-comercial de l'afficher pleinement a la face boursouflée du monde.

    Tu vois, c'est comme celui qui est en LAL, lui il dit clairement de quel bord il se situe. En même temps, moi j'aime bien le côté customisable des CC (par exemple, quand je fais un texte, je ne veux pas qu'il soit modifié parce que ça en changerais le sens).

    C'est là où il faudrait une nouvelle licence : un truc qui allie une éthique irréprochable avec une maléabilité proche des CC...

    Enfin, c'est mon avis. Mais, en tant que despote totalitaire, il est très peu discutable.

    Tu vois?
  • Decay est dans la place, Kokonotsu : tu vas avoir a faire chauffer le clavier mon pote!

    Ouais, eh bien je soutiens totalement la position de DACAY (salopard, j'allais dire la même chose)!

    Moi je soutiens l'idée d'avoir une communauté dans la communauté. Un groupe de J.ADistes quoi ^^. Parce que faire un grand rassemblement universel de tout ce qui est libre est une fumisterie digne du plus allumé des enfants d'la new wave.

    De toutes façon, comme je le répète souvent, on va y arriver a ce schisme un jour où l'autre. Toute période de mutation est l'occasion pour chaque acteurs de tirer la couette a lui. Au final, comme d'habitude, ceux qu'ont le plus de sous finiront par l'avoir rien que pour eux. Fatalement y'a un groupe d'illuminé qui vont pas apprecier de dormir dans ces conditions et qui iront construir un lit plus beau ailleur.

    (je suis un grand paraboliste)

    Si c'est pas le J.AD ça sera la CCMEM (Creative Common Mais En Mieux) ou la NOESECDC
    (nous on est sympa eux c'est des c..ochons)...

    La différence fondamental, c'est que J.AD... bah ça sonne bien comme nom!

    EDIT OFF TOPIC
    Sinon on fait une licence qui nécessite une inscription sur le site "du parti" et tout ceux qui dérogent au contrat on les brûle (virtuellement bien sur) en place publique...

    Pourquoi virtuellement? On est a l'ére du paquet télécom mon vieux!
  • Houlala !

    :)

    D'abord je suis loin d'être anti-commerce. Contre le Capitalisme ça oui certainement mais le commerce et le capitalisme sont deux choses distinctes. Le commerce c'est l'échange à la base, pas un moyen de s'enrichir au détriment d'un autre. C'est une des formes qu'a prit l'expression humaine dans l'histoire, rien de plus.

    Pas tout mélanger siouplait :)

    La communauté dans la communauté, il me semble qu'on est en plein dedans non ?
    On ne se nomme pas mais d'autres nous appelle les intégristes.

    Je ne crois pas non plus en cette idée de communauté globale du libre. Dans le logiciel libre il y a toutes sortes de courants de pensées, tout le monde n'a pas la vision puriste et utopique de Stallman. D'autres y voient un moyen de gagner de l'argent avec une contenu gratuit, d'autres y voient un moyen de bouffer des parts de marché à l'Occident, d'autres y voient un moyen de permettre aux pays émergeants de rattraper leur retard technologique et la mettre bien profond à ceux qui les ont exploiter jusque-là, Microsoft y voit un péril qu'il espère contourner en le contrôlant de l'intérieur via une participation financière via des fondations, etc... Tout est bon dans le cochon :)

    Microsoft participe au développement des CC, par exemple.

    L'intérêt d'internet c'est qu'on peut y faire à peu prés tout ce qu'on veut, seul ou en groupe, on n'est pas obligé de prendre le tout-cuit qu'on nous sert, on peu aussi se faire son tout-cuit et le proposer à ceux que ça intéresse. Si au final, le libre devient ce qu'il est réellement, c'est-à-dire, une chose particulièrement hétérogène avec de tout, hé bien tant mieux !

    Ce contre quoi je m'élève c'est contre cette idée facilement adoptée comme quoi il y aurait déja une démarche éthique induite par le LLD, ce qui est faux et un mensonge.
    Le partage n'est éthique que lorsqu'il est pensé dans ce sens.

    Permettre aux artiste quels qu'ils soient de dire haut et fort ce qu'ils sont vraiment et comment ils utilisent les licences et dans quel but est un pas vers la liberté de tous.

    Ce n'est pas le cas aujourd'hui ou beaucoup avancent masqués ou sans réfléchir à ce qu'implique leur geste car ils ne pensent utiliser que des outils, donc des trucs neutres.

    nous sommes en train de construire un monde à chaque minute qui passe, on peut prendre un peu de notre temps pour savoir ce qu'on aimerait y trouver et créer des outils ou les adapter à cette construction . On peut aussi vouloir donner une signification à l'utilisation de cet outil. J'utilise un couteau parfaitement aiguisé et entretenu pour découper légumes et viande parfaitement pour créer une cuisine qui a de l'allure et dont je puisse être fier pas pour découper des gens. C'est mon point de vue, je veux que ça se sache parce que j'assume ce que je suis et que je veux tirer un bien-être de cette démarche. ( Quand je dis JE, c'est une façon de parler ).

    Ainsi, la démarche n'est pas simplement la création mais aussi la façon d'apporter cette création au monde. Et la licence fait partie de cette démarche.

    Les CC sont des outils pratiques mais d'une part restreints ( clause NC ), d'autre part dénués de toute éthique et donc fourre-tout.
  • Decay a écrit :
    Avoir un petit logo etc... en gros faire du lobbying sur la comunauté libre comme le font par exemple les puristes comme Stalman et autres...
    Après je suis pas sur que ça soit une très bonne manière de s'y prendre...

    Sinon on fait une licence qui nécessite une inscription sur le site "du parti" et tout ceux qui dérogent au contrat on les brûle (virtuellement bien sur) en place publique...

    Je ne crois pas au despotisme ni à la punition, je crois à la veille communautaire et à l'autogestion qu'elle engendre. Le Lobbying cache souvent des idées moins nobles que celles censées être défendues par une telle pratique. Je ne crois pas à la pression. Encore une fois, ce fil est là pour réfléchir à comment créer sa propre licence et ne pas adopter bêtement ce qu'on nous propose parce que d'autres ont fait le boulot à notre place.

    La différence entre une chaussure de prêt-à-porter et une chaussure sur mesure c'est que la deuxième ne blessar jamais le pied et qu'elle durera toute la vie. Soyons en accord avec nos pieds. Et si créer une licence personnalisée était facile ? :)

    Vous n'aimeriez pas avoir votre propre licence , moi si.

    si je pouvais mettre by-nc-sa sans que ça ramène à CC, je le ferais. Si je pouvais mettre JAD06 ( 06 étant la référence au degré de marchandisation de mon oeuvre ) je le ferais.

    Voilà le but de ce fil. Réfléchir à comment faire sa propre licence. Je me répètte, excusez-moi :)

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