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pratiques culturelles des français à l'ère numérique

novembre -1 modifié dans Economie de la musique
Pour ceux qui ne l'aurait pas lu et que cela intéresse

Les pratiques culturelles des français à l'heure numérique.

http://www.culture.gouv.fr/mcc/Actualites/Dossiers/A-la-une/Les-pratiques-culturelles-des-Francais-a-l-ere-numerique-enquete-exclusive
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Réponses

  • très intéressante cette étude réitérée chaque décennie.. On n'est pas trop surpris de voir la place qu'a pris le numérique dans les pratiques culturelles. On verra aussi que sous bien des aspects, les politiques d'accès à la culture pour les "masses" (parlons franc) est un raté complet depuis Malraux. (l'astuce qui fait que ce n'est pas un raté complet consiste à élargir le terme culture pour embrasser la culture des masses - l'idée de Jack Lang, certainement sincère sur ce coup, lui : mais au fond, ça n'a changé grand chose au fait que globalement les plus riches achètent de l'art contemporain et vont à l'opéra, tandis que les prolos regardent TF1 et suivent les aventures de Jonnhy Hallyday)
    On peut en dire autant de la fracture numérique, parce que mine de rien, y'a un abime qui s'est creusé entre les 20% de gens branchés et les 20% complètement non connectés etc.. (les autres au milieu se contenant de suivre les recommandations de leur page d'acceuil (MSN en général)
    sinon on en avait causé quand c'était sorti sur électrons libres
    http://outsiderland.com/dissemination/?p=198
  • Oui je sais cette étude n'est pas récente mais je suis retombé dessus et je trouve intéressant de soumettre des travaux à la critique à l'opinion.

    Il y a la culture des masses.
    Il y a la culture populaire. et ce n'est pas la même chose.

    Parles tu de la culture Pour les masses ou la culture Par les masses.
    Est ce différent?

    Perso je crois profondément que oui. Quand je vois cette vidéo que Taro nous propose; celle faite pas les enfants de Pessac, je me dis que le numérique a tout son rôle a jouer et peut considérablement changer les choses.
    Oui tout le monde n'y a pas accès. c'est un soucis ; mais de classe moyenne j'écume dogmazic sans avoir les moyens d'aller à l'opéra.

    Je n'ai plus le temps d'écouter l'eurovision...sans remord.

    PS tiens au fait mon avatar du moment c'est une goudroune qui aborait le bide au père rico pendant les RMLL. :lol:
  • Je relie de biais ton blog dana et je vois ou tu veux en venir.

    Il est vrai que je parle de culture pas tous et que cela ne te semble pas pertinent.

    Je pense que nous sommes au début de quelque chose et que comme l'art libre si peu s'y adonnent, devons nous se dire que c'est peine perdue ou que cela ne vaudrait pas coup de s'emparer de cette jolie chose.

    Dire aussi que nous sommes au début d'une chose un peu écrasé par cette génération de seniors en grand nombre dont le numérique leur est peu parlant.

    Les choses vont évoluer. Si on se réveille trop tard, c'est une opportunité de perdu pour que la culture, celle des gens, puisse s'approprier ce média qu'est internet.

    Même dans le sport, les amateurs ont leur mot a dire ; pour quoi dans la culture il n'en serait pas de même?

    Si les gens sont déconnectés de leur créativité est ce dire qu'ils ne seraient pas capables de créer et qu'après tout à quoi bon les valoriser et leur permettre de poser leur empreinte.
    Je ne saurais me résoudre à ce genre d'idée.
  • disons qu'avant de souhaiter la culture pour tous ou par tous, j'aimerais qu'on s'entende sur ce qu'on veut dire par culture (or, s'il y a bien un terme qui propose une large et vaste polysémie c'est celui)
    mon histoire de culture de masse, tu as raison, faut distinguer de culture populaire, mais dans mon esprit c'était plutôt une blague (disons que je cause dans la langue des élites qui, eux, parlent de culture de masse en sachant très bien en quel sens ce n'est pas leur culture à eux :)
    sur le sujet je n'ai rien de mieux à dire que cela (qui date d'il y a quelques années quand même)

    Programme de réforme de l’Etat et de la société toute entière

    pour le soutien de la Haute Culture – et de ceux qui en vivent.

    Devant le désert que constituent les propositions politiques en matière de Culture, nous avons souhaité élaborer à l’attention des candidats aux présidentielles en mal d’inspiration un programme rationnel, fondé sur des données indubitables, qui résoudraient d’un coup d’un seul tous les problèmes et mettraient fin aux incessants débats dont la Culture (et ceux qui en vivent) pâtissent.

    Constats :

    Nos propositions sont fondées sur les observations suivantes, qui elles-mêmes reposent sur les constats formés par les plus brillants experts de la Culture. Nous énumérons ces constats :

    1° Depuis Malraux, les ministres successifs de la Culture ont tous fait le voeu de l’accès à la Culture* pour tous. Approximativement un demi-siècle plus tard, on doit bien admettre que ce voeu demeure pieux. Les élites, certes, continuent bon an mal an de s’intéresser à l’Opéra, ou passent une partie de leurs vacances au Festival d’Avignon. Les masses elles, continuent de préférer regarder les variétés ou les séries américaines à la télévision.

    * On entend évidemment ici par Culture la Haute Culture, c’est-à-dire les œuvres reconnues par les experts de la Culture, subventionnées par les institutions publiques et appartenant principalement aux domaines suivants : théâtre, danse, art lyrique, musique dite « contemporaine », art dit « contemporain ».

    2° Cet état de fait est tout bonnement consternant, et consterne en effet aussi bien les ministres de la culture que les artistes ou bien les élites. Ces derniers aimeraient bien, en effet, que les masses apprécient ce qu’eux-mêmes apprécient, plutôt qu’ils apprécient au contraire ce qu’eux-mêmes méprisent. Ce sentiment d’appartenir à une élite entraîne ainsi une terrible déception morale : on aimerait bien en effet que les masses se saisissent de leur droit à la culture, qui doit être défendu – malheureusement, les masses semblent incapable de traduire ce droit à la culture en jouissance de la Haute Culture, elles préfèrent se divertir : Pascal avait raison. C’est très déprimant. Et le ministre, les élites et les artistes se sentent vaguement coupables de jouir de la Haute Culture, tandis que la majorité préfère Johnny Hallyday à Pierre Boulez.

    3° Comme un malheur ne va jamais seul, on s’inquiétera aussi de la crise des emplois culturels. Les artistes professionnels, malgré le soutien de l’Etat, peinent à joindre les deux bouts – et c’est en grande partie parce que le public les boudent. Ainsi les compagnies de Haute Culture vivent souvent aux crochets des collectivités locales, les caisses sont vides, et les intermittents du spectacle, à qui on n’ose pas dire en face qu’ils sont trop nombreux pour un marché trop limité, font les intéressants dans la rue (sans compter que les plus pauvres d’entre eux ne mangent pas à leur faim, ce qui accroît le sentiment de culpabilité des élites qui jouissent des spectacles que ces crève-la-faim leur proposent).

    4° Pour couronner le tout, on assiste depuis une décennie à une explosion des pratiques artistiques de la part d’individus qui, manifestement, n’attendent des experts aucune reconnaissance et ne demandent de surcroît rien à l’Etat. Ces « amateurs », comme les appellent habituellement les « professionnels », non seulement font fi des règles habituelles des mondes de l’art subventionné, mais parviennent, en abusant des facilités offertes par Internet, à obtenir parfois plus de notoriété auprès des masses, et même parfois auprès des médias, que les artistes de la Haute Culture.

    5° Cet état de fait est tout aussi consternant que la manière dont les masses dédaignent les œuvres de la Haute Culture. Consternant et énervant : car les succès de ces « amateurs » accentuent les difficultés des professionnels à vivre de leur art. On n’a franchement pas besoin de cette épine supplémentaire dans le pied. Malheureusement et, doit-on ajouter, inévitablement, les masses, qui ne savent pas trier le bon grain de l’ivraie, qui préfèrent la télévision aux grandes œuvres de nos artistes subventionnés, se font duper par ces praticiens amateurs, et semblent incapables de reconnaître la véritable qualité artistique authentique là où elle est produite.

    Propositions :

    La situation actuelle est donc tout à fait insupportable à la fois pour le ministre de la culture, les élites et les artistes subventionnés. Le sentiment de culpabilité morale exposé dans le constat n°2, ainsi que les menaces qui pèsent sur le statut et la profession des véritables artistes (constats n° 3 à 5), ne saurait être laissé pour compte par l’Etat. Il y a va en effet de l’avenir de la Création – et notamment de la Haute Culture : comment les artistes pourraient-ils continuer à créer des œuvres susceptibles de remonter le niveau du peuple, alors qu’elles ont le moral en berne ? Il importe donc, d’une part, d’inciter tous les citoyens à remonter le moral des artistes subventionnés (sans compter celui des élites et du ministre), en y mettant un peu du leur. Et secondement de réformer deux ou trois détails de la vie culturelle française afin de consolider leur statut et leur profession.

    Proposition numéro 1 : (ré-)éduquer le public et transformer le paysage culturel

    La première partie de ce projet n’est pas facile à mettre en œuvre – et on doit bien admettre que la plupart des gouvernements s’y sont cassés les dents : en effet, pour des raisons incompréhensibles, les masses s’obstinent à pas éprouver de désir particulier devant un opéra de Wagner ou les compositions de Pierre Boulez. Ils persistent à passer des vacances à Palavas les flots en écoutant Johnny Hallyday sur leur baladeurs, plutôt que de s’enrichir culturellement en séjournant une semaine à Avignon pendant le festival.

    Ce n’est pourtant pas la faute des artistes, qui, de manière générale, sont favorablement disposés à accueillir parmi leurs spectateurs un certain nombre de gens du peuple, ni celle des collectivités locales lesquelles ont multiplié les initiatives visant à intéresser le peuple, souvent de manière ludique, aux grandes œuvres de la Haute Culture.

    On se demande bien pourquoi ces bons sentiments et ces actions vertueuses ne suffisent pas.

    Notre solution se fonde sur un renversement préalable des stratégies habituellement prônées par les instances culturelles : plutôt que d’inviter le peuple à découvrir la Haute Culture, incitons-le, sans craindre l’usage de techniques coercitives – comme par exemple : l’éducation – à se nourrir des œuvres véritables et authentiques. Nous proposons deux axes d’action : premièrement, obliger tous les enfants des écoles à assister, chaque semaine, à au moins deux spectacles de Haute Culture, et à visiter régulièrement les musées d’art reconnu par les experts du ministère, moyennant une redevance forfaitaire payée par chaque foyer fiscal et versée au profit de ceux qui vivent de la Haute Culture (en premier lieu bien sûr les artistes, mais aussi ceux qui les administrent et ceux qui les expertisent). Mais comme ce bain culturel (comparable à certains bains linguistiques) ne suffira sans doute pas, nous proposons secondement de modifier en profondeur le paysage culturel français, en remplaçant de manière systématique les émissions de télévision de divertissement par des programmes instructifs concernant l’histoire et l’actualité de la Haute Culture (cette action devra être aussi entreprise auprès des radios et des médias en général). La plupart des médias bénéficiant de subventions, il suffit de conditionner de manière impitoyable le versement de ces subsides au respect d’un cahier des charges drastiques et radicalement en faveur des œuvres de la Haute Culture.

    Ces deux actions menées conjointement assureront sans nul doute aux futures générations constituant le peuple à venir une formation sans faille à la jouissance des productions des artistes véritables, et garantiront pour ces derniers et tous ceux qui tirent leurs revenus de la Haute Culture un public fidèle et aimant.

    Proposition n° 2 : décourager administrer les pratiques amateurs.

    Reste à régler le cas des difficultés posées par l’invasion d’œuvres non reconnues par les institutions, le cloaque, pour ainsi dire, des pratiques « amateurs », qui vient polluer le bel ordonnancement des mondes de l’art. Les choses ont été déjà bien engagées de ce côté-ci par le ministère actuel, lequel a émis, par le biais d’expertises indubitables, un avant-projet de loi visant à réformer les lois régissant les pratiques « amateurs ». On ne saurait évidemment continuer à tolérer cette concurrence forcément déloyale (puisque ces soi-disants créateurs ne font pas profession de leur art, et conséquemment, se satisfont de peu et cassent le marché des arts et du spectacle), et surtout : on ne saurait laisser cette vaste duperie se déployer sous les yeux d’un public victime d’une ignorance bien excusable et aisément piégé par la rouerie de ces imposteurs. Il faut donc remettre les « amateurs » à leur place, celle qu’ils n’auraient jamais dû quitter, signaler par un logo par exemple que les spectacles qu’ils offrent et les œuvres qu’ils prétendent créer ne sont que de pâles imitations de l’art véritable, qu’elles ne sont pas comparables à celles que produit la Haute Culture.

    Sachant qu’il n’est malheureusement pas souhaitable pour un Etat démocratique d’interdire tout à fait ces manifestations sauvages de la créativité populaire (on risquerait en effet de susciter une nouvelle culpabilité morale chez les artistes de la haute Culture, les élites et le ministre de la culture), nous proposons d’encadrer et de contrôler ces pratiques au niveau départemental. Chaque velléité créative non sollicitée par l’Etat devra dorénavant être au préalable, et avant tout réalisation, déclarée à la Préfecture dont on dépend, laquelle indiquera au velléitaire les démarches à suivre afin de pratiquer son art dans des centres de (rééducation) création amateur, mis en place par le ministère, au sein desquels les velléitaires pourront s’informer de leurs droits et leurs devoirs, apprendront à apprécier comme il se doit les œuvres de la Haute Culture et leur rendre régulièrement hommage, et pourront mesurer le chemin, long et exigeant, qui leur reste à parcourir avant de mériter le titre officiel d’artiste (décerné chaque année aux plus méritants d’entre eux suites à des analyses menées par les plus savants experts).

    Ces propositions de réforme de la vie culturelle française permettraient seules à mon humble avis de résoudre les problèmes qui se posent à tous ceux qui s’épuisent à vivre de la Haute Culture. Parce que la valeur d’une nation se mesure aussi à l’adhésion du peuple aux œuvres les plus représentatives de sa Culture, nous ne pouvons laisser nos meilleurs artistes et nos élites dans le désarroi qui est le leur en ce moment. Chaque citoyen devrait aimer d’un amour sincère les artistes qui portent la Haute Culture de notre pays. Nous nous proposons simplement, par des réformes simples à mettre en œuvre et économiques, de les y aider.

    (Saint-Flour le 15 août 2006)

    ****************************************************************************************************
    en gros voilà pourquoi je me méfie des grands élans sociaux en matière de culture..
    dans le même style (en infiniment mieux que moi) tu as aussi les spectacles de Franck lepage dont on avait causé ici je crois, par exemple :
    http://www.radio-rouge.org/index.php/?q=lepage
    (voir la vidéo en bas de page, attention, amis de l'UMP, c'est un site de gauche, voire très, voire : terroriste)
    ou encore le classique Kasimir Bisou :
    http://www.irma.asso.fr/jeanmichellucas

    bref. j'ai du mal avec le mot culture (et plus je lis de l'ethnologie, plus j'ai du mal :)

    NB : pourquoi les balises BBCODE genre Texte ne fonctionnent pas ? C'est dommage..
  • à l'heure numérique

    c'est con, mais j'ai que des pendules analogique chez moi ..
  • Baluzo écrit:
    à l'heure numérique

    c'est con, mais j'ai que des pendules analogique chez moi ..

    ca marche aussi mais à l'ère numérique est mieux
    corrigé

    mise à part ce détail ; qu'en dis tu de tout cela toi?
  • DAna,

    très beau texte ; à mourir de rire....ou a faire grincer. Cela eut valu de le publier quelque part à la page culture de bobo-magazine ; je suis sûre que tu aurais eu de jolis courriers.
    arf !

    et je ne te cache pas que pour avoir vu certains élus je ressens un micmac indéfinissable quand il s'agit de parler de ce que font les gens...de ce qui n'est pas expertisé et reconnu. Mais on a les politiques que l'on mérite ; et rares sont les gens qui s'enjouent de la découverte, qui se risquent aux spectacles impromptus de Mr personne.
    La curiosité, l'imprévu fait peur ; c'est aujourd'hui ainsi. Je parie que la curiosité est vivace surtout quand on apprend qu'a son tour on peut surprendre l'autre.

    Pour le mot "culture" désolé je n'en connais pas d'autres ; et quand je le cite je ne me sens réellement pas issu de cet univers d'élites mais bien au contraire de la plus simple situation qui soit : un citoyen comme un autre.

    c'est pour te rassurer sur le discours que je peux tenir parfois. :)

    ton texte est vraiment très bien.
  • Pour le mot "culture" désolé je n'en connais pas d'autres ; et quand je le cite je ne me sens réellement pas issu de cet univers d'élites mais bien au contraire de la plus simple situation qui soit : un citoyen comme un autre

    c'est pour te rassurer sur le discours que je peux tenir parfois

    je n'ai jamais imaginé qu'il puisse en être autrement Didier.

    Non non quand je râle sur culture par tous, c'est parce que justement le terme culture me paraît trop polysémique et trop ambigü
    Les slogans perdent en compréhension ce qu'ils gagnent en extension (c'est-à-dire que c'est efficace ça sonne bien, mais on peut leur faire dire ce qu'on veut, et ce genre de slogan pourrait bien être repris par tes pires ennemis, justement parce qu'il est trop flottant).
    Mais bon, la création par tous, ça changerait pas grand chose au problème
    le problème de mon point de vue c'est le mot : "tous"
    et là on peut faire un lien avec l'enquête sur les pratiques culturelles des français

    quand on utilise le mot "tous", on commet immanquablement un déni de réalité : on fait passer une idée pour le réel. Or, que signifie tous au niveau des pratiques culturelles ? L'enquête a ce mérite de faire apparaître les inégalités dans les pratiques et l'accès à la culture. Les inégalités persistent, ici comme ailleurs. bon. C'est un fait. Il y a des exceptions évidemment, mais ici on peut dire qu'elles confirment la règle.
    Pour le dire clairement, quand tu es né dans un milieu défavorisé socialement, tu as de fortes chances de grandir aussi dans un milieu défavorisé culturellement. On peut toujours dire : mais TF1 et la Star AC, c'est de la culture aussi, c'est du point de vue de l'élite que vous considérez cela comme de la merde. C'est vrai. Mais
    mais
    Dans mon idée de ce qui serait souhaitable en matière d'accès à la culture, ce n'est pas que les gens écoutent Jean Sébastien Bach plutôt que la Star Ac, mais qu'ils puissent au moins avoir l'opportunité psychique de s'intéresser aux deux.
    Ce qui m'intéresse, c'est qu'on ait la possibilité de vivre de nouvelles expériences et d'en apprendre quelque chose.
    Maintenant, la création ou la culture PAR tous. Oui bon. Mais quoi ? Quoi ?? en quoi consisterait diable cette création, quel art ? quel objet ? quel méthode ? quel média ?
    Quand j'entends dans mon patelin parler de pratiques culturelles, globalement, on parle d'ateliers de macramé. Ok. Très bien. Je n'ai rien contre.

    D'autre part (là je lance des trucs au hasard pour t'inciter à donner du coffre à ton slogan) : et si tout le monde se met à créer, est-ce qu'il y aura encore des oreilles pour écouter ? Moi je pense que oui, et d'ailleurs je m'en fiche - une société de créateurs ce serait franchement assez délirant.. Du coup.. est-ce qu'on pourrait encore parler de la culture comme cette collection d'objets devant être appréciés (c'est-à-dire distinguer les producteurs des consommateurs) ? Ben non. Et ce serait chouette de tenter l'expérience. y'a des gens qui se plaignent de cette ère nouvelle : la FIN de la rareté ! (disons que d'un point de vue économique enfin. si on veut gagner des thunes, ça pose problème en effet.. mais si on oublie le problème des thunes.. c'est plutôt sympa et détendu)

    Est-ce que tu irais juqu'au bout de ton idée ? La culture par tous, c'est la ruine de l'économie culturelle traditionelle (la compétition et la rareté etc..)

    Moi ça m'irait bien, à titre d'utopie (même si dans la musique, on en est pas si loin finalement, d'où les efforts désespérés de l'industrie et du ministère, alliés main dans la main, pour sauver ce qui peut l'être)

    etc
    _________________
    http://outsiderland.com/dissemination/
    "mais dé fois sur les forums, c'est dur, tu pose une question simple et tu te retrouve avec des réponses complètement démentes"
  • tiens Didier (Eisse)
    si tu as le temps, écoute ce débat récent aux journées de Pétrarque à Montpellier
    c'est assez technique mais ça donne une petite idée de l'avenir (et notamment de la question de la subvention, locale ou nationale sur le financement de la culture)
    http://www.franceculture.com/emission-du-grain-a-moudre-du-grain-a-moudre-2010-07-19.html
    (du grain à moudre pour mon idée de mécénat généralisé ultralibérale :)

    Un des trucs qui m'a frappé dans ce débat :
    le fait est que , quand le ministère de la culture a commencé à travers les DRAC à travailler avec les départements et les régions, les financements sont d'abord allés vers les structures déjà professionnalisées : et en général, c'était des structures du genre : festival de musiques classiques , théâtre, compagnie de danse, arts etc.. des gens qui avaient déjà fait leur preuve
    le problème qui s'est posé, c'est que les nouvelles esthétiques (pour reprendre l'expression d'un interlocuteur) arrivent forcément après.. les musiques actuelles par exemple récoltent en général forcément les restes (et sont incités à se professionnaliser sur des modèles pas forcément adaptés)
    Dans la perspective d'une crise majeure du financement publique (l'apocalypse promise dans ce débat qu'il faut écouter) les nouveaux acteurs et les nouveaux projets seront nécessairement mis au ban (et beaucoup d'autres acteurs déjà installés perdront leur financement avec les drames que ça suppose)

    Un interlocuteur dit alors : c'est le marché qui prendra le relais (notamment dans les musiques actuelles et le spectacle vivant)

    d'où ma suggestion : finançons la culture par le mécénat généralisé individuel et la réduction d'impôts etc.. je renvoie les curieux à pas mal d'articles de mon blog
  • juillet 2010 modifié
    dana écrit:
    [...]
    Mais bon, la création par tous, ça changerait pas grand chose au problème
    le problème de mon point de vue c'est le mot : "tous"
    et là on peut faire un lien avec l'enquête sur les pratiques culturelles des français
    quand on utilise le mot "tous", on commet immanquablement un déni de réalité : on fait passer une idée pour le réel.

    Je suis amener a sortir de l'espace numérique pour parler de ces pratiques artistiques populaires. Car effectivement, internet est récent, la fracture numérique encore bien réelle. C'est ce que je propose pour artischaud ; avancer la dessus ; et les espaces publiques numériques me semblent intéressé ; les chargés de missions aussi....quid des élus. j'ai noté que pour les régionales un parti politique proche de la faune et de la flore ont inscrit l'art libre dans leur programme en l'associant à l'autonomie.

    Du collier en patte à l'aquarelle, du spectacle fait par les enfants au jeunes musicos ados, les essais en tout genres, les photos, sans parler de tout les assos culturelles ; tout cela montre bien qu'il y a une pratique de l'art ; naïve ou pertinente.

    tu ne peux pas dire que la créativité chez soit ou dans les lieux socio-culturelles, voir même parfois dans l'espace publique (comme les jeunes rappeurs qui improvisent danses et ritournelles sur le parvis de l'opéra de Lyon chaque jour) n'existe pas.

    Elle ne se voit pas. Elle est de proximité.

    Même si tout est encore jeune, une simple plateforme comme dogmazic montre ce potentiel désormais mis en réseau ; et qui nourrit mes réflexions au delà même du numérique. Un monde ou chacun peut créer, proposer, échanger, s'inspirer ; et dans des buts multiples

    La Culture n'est en définitive pas que celle des grands médias et de quelques élus artistes. Elle ne l'a jamais été. c'est ce que j'ai compris en découvrant Dogmazic.

    Ouverte, la culture, ce moyen d'expression, est une alchimie saine que chacun doit pouvoir s'approprier.

    Fermée, elle peut être dangereuse car elle oriente nos codes, nos manières de penser, elle nourrit notre inconscient collectif.

    Permettre l'expression artistique à tous n'est pas une idéologie mais simplement le moyen de communiquer entre nous avec des codes impartiaux issus de tous.

    (désolé des réflexions de haute-voltige a deux balles)

    didier
  • juillet 2010 modifié
    Est-ce que tu irais juqu'au bout de ton idée ? La culture par tous, c'est la ruine de l'économie culturelle traditionelle (la compétition et la rareté etc..)

    Moi ça m'irait bien, à titre d'utopie (même si dans la musique, on en est pas si loin finalement, d'où les efforts désespérés de l'industrie et du ministère, alliés main dans la main, pour sauver ce qui peut l'être)

    Sure que l'économie de la culture, je dirais industrielle, court a sa perte si elle change pas de logiciel (c'est une manière de parler).

    Si la culture est ce qui nourrit nos codes, ce qui nous permet de s'identifier en posant son empreinte, de se reconnaitre ; doit on préférer la galvauder pour une économie de la culture?
    Si nous sommes une société intelligente doué de raison cela n'a pas de sens.
    Les industriels l'ont bien compris et depuis le début. L'état de la culture aujourd'hui"hui a été cultivé sciemment... d'autres ont fermés les yeux ou n'ont pas eu la possibilité de travailler différemment.

    Avec l'abondance quel serait un modèle équitable, respectueux de ce bien commun, acceptant comme postulat que la pratique de l'art est légitime pour qui le souhaite.?(c'est déjà écrit dans la déclaration universelle des droits de l'homme cette lubie n'est pas de moi :lol: )

    C'est en gestation ; et ont voit que pour l'heure les corporations cherchant plus a conserver prérogatives et plat de bande.

    Une idée ; est ce que l'abondance des œuvres impliquera automatiquement l'abondance des talents?
    Le modèle économique sera celui de produire du talent ; de l'originalité de éclectisme.
    C'est là ou les labels indépendants ont tout intérêt a appuyer cette démarche ; car leur carnet d'auteurs est souvent de bien meilleure qualité.

    Ce qui touchera notre inconscient collectif sera alors surement l'oeuvre originale celle qui se démarquera.

    autre idée : Inconscient collectif ; devons nous être 60 millions a danser sur Claude francois chaque WE de mariage? toujours le s mêmes titres à la radio...n'y a t il pas de place pour plus de talent sur les radios?

    Franchement je ne crois qu'il faille avoir peur de l'abondance et qu'elle signifierait aucune voix économique.

    Dure de réfléchir avec notre logiciel d'aujourd'hui"hui aux pratiques futures.
  • dana écrit:
    t[...]
    d'où ma suggestion : finançons la culture par le mécénat généralisé individuel et la réduction d'impôts etc.. je renvoie les curieux à pas mal d'articles de mon blog

    Je serais partant pour cela. J'avais même réfléchis un système de démonétisation de ces crédits d'impôts. (même idée que les tickets restos décrit sur ma page de notre wiki - rien a voir avec le ticket culture de N sarkozy)
    les gens seraient incités donc a utiliser ces crédits d'impôts démonétisé ; cela les obligeraient a réinvestir dans la culture...en filant ces "tickets pour l'art" a tel ou telle œuvre ou projet artistique ; ou un nouveau courant artistique. A leur tour les artistes ou producteurs utiliseraient ces tickets pour louer du matériel, des locations de résidence, des pressages, du mastering, ....bref des prestataires de services qui en fin de chaine remonétiseraient ces tickets en argent directement auprès de l'état ou d'une société dont elle resterait donneur d'ordre. Comme le fait la boulangerie auprès de "cheques déjeuné"

    Oui je pense que l'état a un rôle a reprendre quand il s'agit de bien commun. Nou sne parlons de simples sandwitchs.

    Le mécénat individuel : ce dont on parle là c'est aussi de donner une autonomie d'influer le participatif....et aujourd'hui"hui c'est plutôt le culte de la pension complète, de "on pense pour vous" ; de "passe moi le sel" :lol:

    Là aussi, l'autonomie est un enjeu majeur dont les politique doivent s'emparer.
    mais j'y crois peu.
  • Tu m'excuses à l'avance d'être systématiquement critique. Je crois que quand je parle du rapport à la culture, je suis extrêmement sensible, du fait de ma propre expérience. Pour dire vite, je fais partie de ces prolos de base qui, par chance, ont pu faire des études supérieures, rencontrer les bonnes personnes au bon moment, et du coup, tout en ayant été élevés globablement dans une culture bien beauf de chez beauf, ont en même temps pu accéder aux saints des saints (par exemple lire de la grande littérature). Un intellectuel précaire comme on dit maintenant, de ceux qui ont fait des études en constituant une exception aux statistiques sociologiques (qui sont toujours valables : voir les taux d'accès des classes défavorisées aux grandes écoles, les taux d'accès au bac général chez les prolos etc..). C'est gonflant d'être une exception qui confirme la règle parfois, surtout quand, du point de vue des revenus, tu restes immanquablement un prolo, que ta culture, de ce point de vue, te fait une belle jambe (au mieux une consolation), et qu'au fond, tu sais quels sont les trésors mais que tes moyens financiers t'interdisent d'y avoir accès comme y ont accès les classes aisées.
    C'est une des raisons pour lesquelles je ne cesse de répéter que le problème de l'accès à la culture ne peut être pensé en faisant fi de la perspective qui fait apparaître les inégalités socio-économiques. C'est exactement ce que l'étude que nous re-proposes fait apparaître cela dit.

    je reprends un peu tes affirmations :
    Du collier en patte à l'aquarelle, du spectacle fait par les enfants au jeunes musicos ados, les essais en tout genres, les photos, sans parler de tout les assos culturelles ; tout cela montre bien qu'il y a une pratique de l'art ; naïve ou pertinente.


    Bon. Ok. Voilà les faits. La culture "populaire", le macramé, le collier en patte à l'aquarelle, bon. À mon sens c'est précisément ce qui arrange les élites. Au peuple la culture populaire, ça coûte pas cher, ça les occupe, ça leur laisse croire qu'ils y en sont aussi. Aux élites les festivals de musique baroque où les artistes sont payés 2000 euros par tête de pipe de cachet payés par les subventions versées annuellement sans sourciller par les départements. C'est affaire de prestige. Tu es déjà allé à ce genre de raoût classieux, où tu as l'impression d'assister à un défilé de mode de bourges ? Et tout le monde se lève à la fin pour applaudir, et trois fois plutôt qu'une. la grande auto-célébration de la haute culture. etc.. De l'autre côté le macramé. ok.
    L'essentiel est que les naïfs restent naïfs. C'est gentil les naïfs, ça fait de mal à personne, ça râle pas, inoffensif, apolitique. Parfait. Chacun chez soi et les vaches seront bien gardées.
    tu ne peux pas dire que la créativité chez soit ou dans les lieux socio-culturelles, voir même parfois dans l'espace publique (comme les jeunes rappeurs qui improvisent danses et ritournelles sur le parvis de l'opéra de Lyon chaque jour) n'existe pas.

    ben j'ai jamais dit que ça n'existait pas. Je passe mon temps à ça d'ailleurs, à créer chez moi :)


    Elle ne se voit pas. Elle est de proximité.
    mouais
    et alors ?
    Si c'est déjà le cas, pourquoi ce slogan : la culture par tous ?
    C'est bizarre de demander la culture par tous si c'est déjà le cas
    non
    il y a bien quelque chose d'insatisfaisant dans la situation actuelle Didier, sinon tu ne brandirais pas ce slogan
    alors quoi ?
    Qu'est-ce qui te paraît insatisfaisant ?
    c'est quoi ta revendication au juste ?
  • juillet 2010 modifié
    La culture par tous existe oui....sauf qu'elle ne participe pas à ce qui est définit comme l'esthétique contemporaine. c'est la culture industrielle qui définit pour nous les codes a suivre. Je ne peux m'y résoudre.

    Beaucoup pratiquent ; mais beaucoup se censurent pensant qu'ils n'ont pas la légitimité de créer, laissent vieillir leur saxophone sous le lit.

    Pourquoi le hip hop arrive des banlieues si ce n'est le symptôme de gens qui ont besoin de s'exprimer de s'identifier et de se reconnaitre.

    Ne pas naturellement favoriser la pratique de l'art, c'est museler et en définitive participer à ce que les gens soient passifs. certains se résignent donc à cela mais d'autres ont un mal être ; on du mal a s'identifier à poser leur empreinte...et parfois ca pète les plombs.

    La musique adoucit les mœurs....c'est bien connu.

    Depuis le numérique, de la mise en réseau, cette possibilité de s'exprimer incite à créer a s'exprimer a proposer autre chose qui va au delà de son simple lieu de vie.
    C'est une belle manière de dire, créez, créez, exprimez vous vous ne vous en porterez que mieux.
    Et à l'échelle d'une société cette alchimie n'est pas anodine.
  • dana écrit:
    [...]
    Mais bon, la création par tous, ça changerait pas grand chose au problème
    le problème de mon point de vue c'est le mot : "tous"
    et là on peut faire un lien avec l'enquête sur les pratiques culturelles des français
    quand on utilise le mot "tous", on commet immanquablement un déni de réalité : on fait passer une idée pour le réel.

    Désolé dana,

    Mais je réagis à cela.
    Il ne s'agit pas ici d'un constat sur la culture et ses moyens d'appropriations, mais d'une idée, d'une utopie, volontairement assumée qui dit qu'on comprend mieux les enjeux de notre société si on les exprime à plusieurs (ou avec le "plusieurs"). Culture au sens "d'expressions", culture au sens de "voix", culture au sens "possibilités de"... Bref, utopie, surtout, pas un constat hédoniste où tout le monde participerai aux faits culturels dans la joie et l'allégresse. Ce sont les utopies qui font avancer, pas seulement les constats.

    Bon et si on redéfinissait tout cela avec des mots "valises", ça donnerai quoi ? peut être cela : http://www.dailymotion.com/video/x9wwg5_franck-lepage-langue-de-bois_fun
    :)
  • lut Aisyk
    ben justement, quand tu écoutes Lepage, je crois qu'il s'en prend précisément à ce que je repère dans les conceptualisations des officines culturelles.

    utopie bon
    j'ai rien contre :)
    le pouvoir non plus : c'est inoffensif, ça se démonte en moins de deux (nous nous sommes réalistes du côté de la réalité etc..)

    non non
    je m'en fiche que ce soit utopique ou pas
    ce qui me gène c'est la langue, la grammaire, la logique et les faits

    répondez pour voir à ma question :
    vous dites que la culture par tous c'est déjà le cas
    c'est déjà ce qui se passe présentement (moi je veux bien, mais je suis très très embêté par le fait qu'en disant cela on joue précisément le jeu de la culture bourgeoise mais bon) je vais pas me répéter)
    alors
    alors
    c'est quoi votre revendication exactement ?
    c'est ça que je pige pas

    supposons que les ouvriers d'une usine soit payé deux fois le smic, pourquoi donc fabriqueraient-ils des affiches pour réclamer deux fois le smic, puisqu'ils l'ont déjà ?

    en fait..
    il y a bien un truc qui ne vous satisfait pas dans le monde actuel au niveau de la création ou de la démocratie culturelle ou je ne sais quoi
    qu'est-ce donc exactement ?
  • Je ne peux pas mieux dire que mon précédent poste dana.

    ou alors autre essai.
    la culture par tous existe mais n'est pas reconnue comme le référentiel, le bien commun, ce qui est est la Culture. Pire elle dénigrée comme de moindre valeur.
    elle est détournée par l'institution (culture savante) ou par l'industriel qui se sont approprié ce que serait la Culture l'imposant ainsi avec des prérogatives qui défigure ce qu'est en définitive l'expression artistique et sa finalité dans l'activité humaine.

    on en parle parce qu'internet est un média (encore) pour tous qui permet aujourd'hui a ce que "la culture par tous" puisse être diffusé. Pouvoir être entendu incite a s'exprimer et c'est bien.

    Ne pas tenter de se réapproprier l'activité artitiques c'est laisser d'autre définir pour nous ce qu'est l'esthétique à suivre...passif que nous sommes alors.

    Je veux discuter sur les terminologies ou les formules ok mais devoir autant motiver le fond me fait dire que peut être tu aimes la situation actuelle. Ce qui n'est pas du tout cohérent avec ce que j'ai pu comprendre de ta démarche.
    Ou alors c'est pour la provoque ou nous aider à progresser à savoir mieux définir les choses.

    Bref lepage devrait se mettre à la page.
    Il parle d'une culture qui nous a été longtemps dictée par des médias réservés aux élites.

    Nous te parlons d'autre chose.
  • eisse écrit:
    Bref lepage devrait se mettre à la page.
    Il parle d'une culture qui nous a été longtemps dictée par des médias réservés aux élites.

    Nous te parlons d'autre chose.

    Lepage parle de comment on peut donner des sens différents à des séries de mots sans en connaître le sens réel, pour noyer son interlocuteur. C'est une étude sur le langage, la nov-langue, le "politiquement correct"... C'est souvent très instructif sur les rapports humains et les outils que chacun use dans son quotidien ou auxquels nous sommes confrontés (et parfois on a pas conscience des outils qu'on utilise, car on a pas de recul sur ses propres outils). Je n'ai pas l'habitude de balayer d'un revers de main ce travail là, bien au contraire, il est essentiel pour savoir où on va.
    dana écrit:
    vous dites que la culture par tous c'est déjà le cas
    c'est déjà ce qui se passe présentement (moi je veux bien, mais je suis très très embêté par le fait qu'en disant cela on joue précisément le jeu de la culture bourgeoise mais bon) je vais pas me répéter)
    alors
    alors
    c'est quoi votre revendication exactement ?

    Perso,
    Je n'ai jamais dit que la culture par tous existait partout. Je pense un peu comme didier, sur le fait qu'il s'agit d'une histoire de référent. La culture étant prise comme n'ayant qu'une seule définition, celle de ceux qui peuvent en vivre ou sont aidés (ou l'ont été) pour en vivre.

    Néanmoins,
    Et comme le rapport le précise bien, peu de nos compatriotes créent. La question n'est pas de se satisfaire de cela, mais de monter qu'ils "peuvent" le faire, que c'est une expression à laquelle ils ont droit comme n'importe qui. Après les questions de "telle œuvre est considérée comme une œuvre majeure, tel artiste comme tel..." je préfère les laisser de côté, cela n'est pas à mon sens le nœud du problème.

    Justement la réaction à ce genre de rapport, qu'est-ce ?
    C'est d'abord, de savoir qu'elle acceptation de la culture cela reprend-t-il ? Ensuite de savoir quels types d'usages sont répertoriés (les blogs dans cette étude le sont, mais n'étaient pas présents auparavant) ?
    C'est cela qui reprend, à mon sens le cœur de nos interrogations.

    Sachant que pour moi,
    Il existe plusieurs moyens de s'approprier les cultures, l'appropriation au sens premier, une œuvre, je peux en faire ce j'en veux. L'analyse d'une œuvre, je prend l'œuvre pour ce qu'elle a à me dire. La posture de spectateur, l'œuvre me procure des sensations et je les vis, pour mieux les comprendre par la suite.
  • ça tombe bien cette discussion., je trouve moi-même que le slogan 'culture par tous' ou 'culture pour tous' ne correspond pas à la pratique que l'on (je) veut(x) défendre ici (pour le moment).

    déjà, abordons la musique libre et non directement la culture libre. on verra plus tard si on peut généraliser.

    ensuite pourquoi fait-on de la musique libre, d'abord pour faire de la musique, ensuite pour échapper aux dictats de l'industrie culturelle musicale, ce qui nous permet de nous recentrer sur l'essentiel : la zic.

    enfin, cette pratique musicale, existe. vous, moi, on fait de la musique libre. et tous, on ne veut pas être récupéré dans l'industrie culturelle musicale (quoiqu'on en dise, en prêchant pour la SACEM CC NC, je travaille justement à ça).

    pas pour te vexer eisse, mais je ne crois pas que ça soit le moment de dresser des étendards avec des thématiques aussi large et complexe que 'la culture par tous'. c'est juste le moyen de se faire aspirer dans le cyclone du capitalisme, du genre 'la culture par tous, avec SFR'.

    my 2 cents
  • Pourquoi le hip hop arrive des banlieues si ce n'est le symptôme de gens qui ont besoin de s'exprimer de s'identifier et de se reconnaitre.
    Malheureusement mauvais exemple, si on regarde la chronologie du hiphop, oui il viens des banlieues pour dire un ras le bol (et encore les plus "révolutionnaires" en terme de textes était monté par des gens plutôt éduqués, le fils Cassel avec assassin, les mecs de la rumeurs qui sont diplomés, etc, etc..), mais au fil du temps le marché à récupéré le bordel, et aujourd'hui ont à des Bouba qui font les racailles juste pour reproduire l'idée d'indépendance et finalement de "free market" américain, qui n'est en rien une issue, une revendication solide et encore moins une reflexion politique pour améliorer ou faire connaitre la situation des banlieues populaires françaises.
    Ce reste dans le cadre acceptable du marché, du ministère, etc... Y'a bien quelques pseudos scandales quand un mec insulte la France, m'enfin c'est plutot un plan-media qu'une action révolutionnaire.

    mes 2 centimes, pour dire aussi que je découvre ce mec Franck Lepage, et que j'en remercie Dana et les autres de m'avoir aiguiller par là, évidemment son spectacle est hyper dense et rapide, donc je vais fouiller un peu de ce coté.

    dF

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