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pratiques culturelles des français à l'ère numérique

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Réponses

  • taro écrit:
    tout ça hurle le despotisme éclairé quand même... putain, j'espère, quand je fais After Infinity avec des musiciens et non musiciens, quand je fais Charline et le Loup avec des gamins, être aux antipodes de la "culture par tous"...

    Et bah non t'es en plein dedans.
    Charline et le loup est un très bel exemple.

    Mais que mettez vous derrière notre action pour croire être aux antipodes?

    Ça fait bien de casser des initiatives avec des prêts d'intention à 3 balles?
    De transformer une idée simple en despotisme?

    Excusez moi mais là je vous trouve aussi ridicules les uns que les autres et les mots m'échappent.
    Ne m'en tenez pas rigueur mais acceptez que je sois un peu énervé de voir a quel point vous dénaturez la démarche juste pour faire les coqs, vous placer au dessus de la mêlée.

    ri-di-cule.
    Ça sera mon dernier mot jean pierre ;

    despotisme et pis quoi encore !
  • TOTORESK écrit:
    [...]
    moi je dis vive la "gestion collective de la culture par tous" [...]

    +1
    Ca mériterait en fin de compte un changement de cap complet juste pour rire et en faire chier quelque z'un :lol:

    Un bon despotisme à la communication de "neuhneuh" sur la culture par tous ; la gérer collectivement pourquoi pas ; et pourquoi pas financer tout cela avec le don....des initiatives pertinentes existent ! vive my major compagnon sauce populaire !

    Par esprit pédagogique (comme c'est le faire hadopi), on reprendrait la vidéo de Charline et le loup ; et pour les textes on y mettrait quelques contributeurs de ce forum qui crieraient "au despotisme" comme on crierait "au loup"....on y comprendrait alors que ce loup n'existe pas et que ce ne sont que quelques gens qui proposent une simple idée ; celle que chacun à un potentiel pour créer et s'exprimer.

    PS : sam désolé je n'arrive pas a placer le mot art dedans ce texte.

    Je préfère donc décidément rire de vos états d'âmes chers camarades.
  • bah c'est pas comme si on avait pas l'habitude hein
    pour les personnes qui découvriraient ce forum aujourd'hui et qui s'en inquiéteraient, ben qu'ils se rassurent : c'est des discussions vieilles comme dogmazic et peut-être même vieille comme MLO! Et là ça va, ça se passe bien, on a vu pire.

    bon cela dit didier, alain et totoresk, ce n'est pas non plus qu'une histoire de mots
    derrière cela il me semble que s'affrontent deux conceptions des relations entre l'art, la culture et les institutions
    Ces relations s'instituent par le langage avant tout. Ne croyez pas que les actes soient si importants. Ou alors : considérez que parler c'est un acte. Et que de toute parole, surtout si elle se veut charmante, comme l'est votre slogan, avec ses oripeaux bien pensants, on est un jour ou l'autre redevable.

    Pour vous faire goûter ce que je pense de la culture (quand ce mot vient à la bouche des institués), comme processus d'affadissement, de récupération, de dégoupillage, d'aplatissement, comme : crime contre la pensée, je ne peux résister au plaisir de citer un de mes écrivains favoris, James Agee, écrivant en ouverture de son ouvrage halluciné, Louons maintenant les grand hommes :

    « Par dessous tout : pour l'amour de Dieu, ne pensez pas à ceci comme de l'Art.
    Toute fureur sur la terre a été absorbée, le temps venu, en tant qu'art, ou religion, en tant que facteur d'autorité, sous une forme ou sous une autre. Le coup le plus mortel qui puisse frapper l'ennemi de la race humaine, il consiste à honorer la fureur. Swift, Blake, Beethoven, le Christ, Joyce, Kafka, nommez-moi celui qui n'a pas été castré par ce moyen là. L'acceptation officielle est par excellence l'infaillible symptôme d'une nouvelle déroute infligée au salut de la race; et aussi le signe le mieux assuré d'une fatale incompréhension; cette accolade officielle est bien le baiser de Judas. »

    (publié et traduit dans la collection Terre Humaine, chez Plon, p. 32)
  • eisse écrit:
    Tout le monde n'a pas à devenir artiste mais tout le monde à le droit de se dire qu'il a le droit de s'exprimer. et de ne pas se censurer.
    Je n’ai pas vraiment l’impression que le problème principal aujourd’hui soit de faire que les gens s’expriment. De fait, ils le font, on ne fait que les inciter à s’exprimer en permanence. Hormis dans les États dictatoriaux, c’est un contresens historique de penser que nous sommes aujourd’hui dans un système qui empêche l’expression. Cette époque est dépassée depuis longtemps bien que de nouveaux tabous soient effectivement apparus dans le sillage d’une société de bien-être, de sécurité etc. Il existe aussi une forme d’autocensure en grande partie due au fait que de nos jours l’autorité est intériorisée : la répression est parfois moins extérieure qu’intérieure. Mais globalement, le monde est saturé de signes et d’expressions en tout genre. Cela ne veut pas dire toutefois que la mission d’émancipation que l’on attribue à l’expression soit accomplie. Pourquoi ? C’est difficile à dire mais il se peut qu’à force d’expression stimulée, à force de solliciter sans cesse le désir de s’exprimer pour des fins hasardeuses, les mots soient tout simplement vidés de leurs substances et de leurs pouvoirs sur le réel. Les mots ont-ils un pouvoir sur le corps ? Sur la réalité ? Je n’en sais rien. Ceci dit, ce qui n’est pas encouragé c’est moins l’expression que d’une part la réflexion et d’autre part la capacité de déduire de cette pensée une forme d’action adéquate. C’est le permanent aller-retour entre l’idée et l’acte qui est déficient, à mon avis. Un verbe qui n’a plus de valeur. Une réflexion sans impact sur le réel. Un agir irréfléchi. Voilà peut-être les données du problème.

    Excuse-moi de vouloir « jouter » Didier. On discute c’est parfois intéressant. En plus, je suis lyonnais, Artischaud se passe tout près de chez moi, j’essaie de comprendre quoi.
  • (je me réintroduis dans le débat suite à l'intervention d'Al_z (et celle de dana).)

    je 'plussois' le fait que aujourd'hui 'les gens s'expriment'.

    malheureusement, et souvent, ils s'expriment 'n'importe comment' pour quelques raisons dont :

    - on ne leur donne pas les outils pour s'exprimer (typiquement, le champ 'laisser un commentaire' pour une musique sur dogmazic qui est bien trop petit et inoutillé au possible, empêchant tout commentaire sérieux, et encourageant les 'j'kiff' ou 'c 2 la merd')

    - on a pris l'habitude de butiner, à droite, à gauche, de ne pas s'investir réellement, 'tout à porter de main' et réfléchir le moins possible (pour dire simple, c'est à cause de la société marchande et du désir assouvi par la consommation).

    j'ai toujours, dans mon souvenir, un échange avec manu qui m'indiquait que, tous les dimanches matin, il y avait sur l'archive dogmazic une explosion de musiciens qui faisaient de 'l'électro expérimentale'. ça m'a fait sourire, rire, mais c'est profondément attristant.

    d'où, avant de lancer le 'culture pour tous', de mon côté (dans le sens où je ne veux pas vous empêcher de faire quoique ce soit hein), je préfère recentrer l'échange, la réflexion sur la musique et ce qu'est la musique libre (production / diffusion / critique).
  • août 2010 modifié
    Merci de lire en détail

    Nous parlons d'une culture spontanée à but d'expression notamment.
    Cela veut dire que nous parlons de quelque chose de simple ou s'échange et se partage des idées des opinions et des esthétiques (même si naïves).

    Oui nous ne sommes pas dans une dictature avérée ; chacun semble pouvoir s'exprimer. Mais la laisse est juste un peu plus longue. On déplore tous que nos élus n'aient que peu de poids; de manière sous-jacente, on remarque tous la concentration qui est faite sur certains artistes qui sont la raison de lourds investissements qui se doivent d'être rentable pur l'industrie musicale. ( connexes à l'histoire danaesque des experts de la haute culture).

    Ce qui m'embête et que je trouve dangereux c'est qu'alors l'esthétique de l'art accessible a tous ne serait que celle dictée par ces experts. Quant à la culture pratiquée par tous, mais entendue/vue par personne, elle n'a alors aucun poids face à ce que l'on nous perfuse.

    Nous remarquons en plus que cette culture marchande végète ; il n'y a qu'a compter le nombre de best of de claude francois. Cela est d'autant plus accentué par le fait que les papy boomers regardent de plus en plus derrière eux avec nostalgie et un fort pouvoir d'achat. Positionner les gens comme de simple consommateurs assujetties d'une impuissance latente à savoir créer et concentrer à consommer la même chose ; est ce acceptable?

    La culture n'est pas simplement un loisir mais un outils pour permettre aux civilisations d'avancer de "communier" autour d'un inconscient collectif (je me répète désolé).
    elle se renouvèle sans arrêt ; comme notre capital osseux. Je déplore l'ostéoporose culturelle. Pourquoi croyez vous que la question de la culture aussi épineuse? (c'est qu'elle coule dans le temps comme le sang coule dans nos veines)

    Si cet inconscient collectif n'est nourrie que par une culture marchande cellophanée on assiste alors, outre une état végétatif, à un appauvrissement et une orientation plus aisée de nos modes d'évolution et de pensée....de consommation ; vous constaterez comme moi ce qu'a permis le plan marshall ; la culture en a été le support (cf mickey, J hallyday...).

    Je préfère alors, que la pratique culturelle soient encouragée pour tous ; car la Culture sera alors le résultat d'un melting pot de parcours, d'intentions, d'esthétiques.
    De fait notre évolution ne serait plus orientée mais nourrie par un patrimoine réalisé en commun.

    Je précise que la "culture par tous" n'est pas accompagnée du fantasme que tous soient artistes comme on peut voir certains clichés. Des milliers de britney spears? possible...mais vraiment pas souhaité pour mes oreilles.
    Non cette culture là est humble spontanée impalpable in-orientable vivace.

    Et oui elle existe mais on la voit (voyait peu) peu.

    Pour répondre à Sam. Je prends conscience que Delgarma, pourtant bien placé au box office sur cette archive, n'est pas un projet d'artiste mais bien une pratique culturelle populaire de 4 lyonnais. elle n'a pas plus de vocation.
    Notamment du fait que si l'on pourrait imaginer rivaliser avec quelques artistes bien connus à la TV, nous savons déjà que nous n'avons pas le potentiel d'artistes talentueux.
    Ni toi ni nous n'en sommes il n'y a que très peu d'élus...et la télé en montre si peu.

    Quelle finalité à cette démarche? (non exhaustif)

    - Que le patrimoine culturel édifié par tous s'impose dans notre inconscient collectif et le nourrisse.
    - De permettre en pratiquant l'art soit même de mieux comprendre l'acte de création, le respect des droits des auteurs. De rendre caduque l'impact des experts de la haute culture.
    - De plus permettre à ce que la raison seulement marchande ne galvaude et n'oriente cette évolution des modes de pensées qui se doit d'être un effort commun.
    - D'inciter les professionnels à construire leur carnet d'artistes autour des notion de talent, de travail. Ils seront tout autant rentables. l'abondance des contenus n'est pas l'abondance des talents (déjà dit) et la rareté du génie permettra toujours un économie.

    Et le numérique libre la dedans?

    Globalement, vous comprendrez que c'est bien en découvrant le libre, mais aussi la culture populaire, la pratique émergente locale ; et ce qu'ils génèrent que cette proposition que nous faisons de "culture par tous" s'est révélée à nous comme une évidence.
    Nous sommes une association très impliquée et très implantée à Lyon. Nous allons très en devant des gens ; disons même en première ligne.

    Pour le numérique, c'est surtout la constitution d'archives en commun et l'impact qu'il a auprès de chacun de nous qui nous a nourrit notre réflexion. Quant au libre, vous savez comme nous qu'il impulse un nouveau rapport entre l'artiste et le mélomane.

    A force de confronter les idées de la libre diffusion aux acteurs culturels, à échanger avec les milliers de gens, de cette possibilité de pousser hors les murs ces oeuvres créées par tous que permet notre internet encore neutre, de sentir notre engouement à se dépasser du fait de l'abondance (nous sommes aussi des musiciens), de découvrir d'autres opinions, d'autres esthétiques, du monde entier (nous aussi aussi mélomanes) que de fil en aiguille la libre diffusion nous fait venir comme une évidence cette thématique ; la libre diffusion est un exemple, un support, un mode philosophique qui nous permet d'aborder cette culture par tous.

    Partager modifier dupliquer ; c'est une invitation à tous de participer ensemble à la constition d'un patrimoine commun. (P'tain comme ca sonne...einh dana? :lol: )
  • __sam écrit:
    (je me réintroduis dans le débat suite à l'intervention d'Al_z (et celle de dana).)

    je 'plussois' le fait que aujourd'hui 'les gens s'expriment'.

    malheureusement, et souvent, ils s'expriment 'n'importe comment' pour quelques raisons dont :
    - on ne leur donne pas les outils pour s'exprimer (typiquement, le champ 'laisser un commentaire' pour une musique sur dogmazic qui est bien trop petit et inoutillé au possible, empêchant tout commentaire sérieux, et encourageant les 'j'kiff' ou 'c 2 la merd')

    - on a pris l'habitude de butiner, à droite, à gauche, de ne pas s'investir réellement, 'tout à porter de main' et réfléchir le moins possible (pour dire simple, c'est à cause de la société marchande et du désir assouvi par la consommation).

    "ils s'exprime n'importe comment" : es tu expert de la haute culture?
    N'est ce que la faute des gens s'il se sentent en pension complète ; est ce que notre société prestatrice de services en tout genre (tertiaire) n'incite pas à celà?

    Outre mes deux questions,
    Je comprends en te lisant que les gens ne savent pas faire ; mais tu ne dis pas qu'ils seraient incompétent.
    Le mieux n'est il pas de les inciter à manier ces outils et à apprendre?
    Que trouves tu dans notre démarche qui n'aille pas dans ce sens?
  • Une petite bd sur la piraterie mais surtout sur l'histoire entre le bien commun et le droit d'auteurs. http://www.hardabud.com/alabordage/1.html
    ça peut peut être aider à mieux visualiser l' 'intime" relation entre des questions d'ordre générale et des choses plus...spécifiques comme le droit d'auteur.

    toujours bon a lire ou à relire.

    Ce n'est pas du Deleuze alexis ! désolé :lol:
  • je vais m'y essayer.

    [[la culture pour tous, c'est avant tout la culture, dans son sens le plus noble, mais aussi le plus emblématique. d'abord parce que la culture n'existe que par elle même, dans tous les milieux sociaux, et que la pratique est surtout culturelle, et par tous. le partage, c'est ce qui résulte comme état de fait de cette culture, et de cet échange qui n'en est pas un. dans l'ensemble des dictats que la société consumériste veut nous imposer, il est un endroit où chacun peut s'exprimer, et qu'on peut encourager à faire, à travers l'art, et la culture, ce qui en fait donc un bien commun.
    aujourd'hui, les médias dominants que es politiques publiques suivent dictent le bien et le mal sur la sphère culturelle de notre pays. pourtant, depuis Gutemberg et l'imprimerie, il n'est autre système technique que le peuple s'est emparé pour transgresser et apporter la culture par tous, pour tous et de tout temps. c'est en ce XX siècle que le numérique, et le libre peuvent enfin libérer le peuple opprimé des obligations sémantiques fortes que l'ensemble du produit culturel ménager n'a pas su récupérer. s'émanciper, c'est là un terme qu'il faut émanciper pour redonner le pouvoirs aux peuples, aux générations opprimées qui ont un abonnement adsl ou via les cultures, parce qu'elles sont unanimes, générales et multiples, de notre point de vue de citoyen du monde et de la terre.]]

    plus sérieusement, pour te répondre :

    "ils s'expriment n'importe comment" : es-tu expert de la haute culture?
    N'est ce que la faute des gens s'il se sentent en pension complète ; est ce que notre société prestatrice de services en tout genre (tertiaire) n'incite pas à celà?

    si tu lis mes 2 points qui suivaient cet état de fait, tu vois qu'il est indiqué que c'est par expérience, à partir notamment des critiques qui sont parfois faites sur les musiques ici que je remarque que les gens s'expriment n'importe comment. et je rajoute ensuite que ce n'est pas leur simple faute, mais aussi des outils qu'on leur met entre les mains (par exemple, le champ commentaire trop petit sur dogmazic etc.).

    ensuite, oui, je trouve ton engagement dans l'asso primordial mais la démarche 'culture pour tous' me semble bien trop large et porteuse de sens différents.
  • Merci de lire en détail

    Nous parlons d'une culture spontanée à but d'expression notamment.
    Cela veut dire que nous parlons de quelque chose de simple ou s'échange et se partage des idées des opinions et des esthétiques (même si naïves).

    ???? heu.. je vois pas bien
    Oui nous ne sommes pas dans une dictature avérée ; chacun semble pouvoir s'exprimer. Mais la laisse est juste un peu plus longue. On déplore tous que nos élus n'aient que peu de poids; de manière sous-jacente, on remarque tous la concentration qui est faite sur certains artistes qui sont la raison de lourds investissements qui se doivent d'être rentable pur l'industrie musicale. ( connexes à l'histoire danaesque des experts de la haute culture).

    heu ok, mais quel est le rapport avec heu la culture spontannée à but d'expression (sic)
    il y a le marché ok les institutions ok des gens qui s'expriment (je ne vois pas bien ce qu'on veut dire par là, faudrait préciser), mais que vient faire là dedans "certains artistes qui".. je suis désolé, je comprends rien


    [code:1]Ce qui m'embête et que je trouve dangereux c'est qu'alors l'esthétique de l'art accessible a tous ne serait que celle dictée par ces experts. Quant à la culture pratiquée par tous, mais entendue/vue par personne, elle n'a alors aucun poids face à ce que l'on nous perfuse.[/code:1]

    je crois vraiment que ton usage du mot culture est.. comment dire.. surprenant. La culture pratiquée par tous.. les experts oui, ça c'est mon dada de dénoncer la place des experts dans les politiques de redistribution des impôts destinés à la culture. Mais bon.. j'ai du mal à suivre quand même
    Nous remarquons en plus que cette culture marchande végète ; il n'y a qu'a compter le nombre de best of de claude francois. Cela est d'autant plus accentué par le fait que les papy boomers regardent de plus en plus derrière eux avec nostalgie et un fort pouvoir d'achat. Positionner les gens comme de simple consommateurs assujetties d'une impuissance latente à savoir créer et concentrer à consommer la même chose ; est ce acceptable?

    heu
    et en quoi ce serait être plus "assujetis" de préférer claude françois à John Zorn. Moi je veux bien mais faudrait le démontrer. j'ai vraiment du mal avec cette vision postmoderne de l'hyper consommateur débile là. Moi je ne crois pas que John Zorn fasse une musique très populaire. C'est comme ça.
    La culture n'est pas simplement un loisir mais un outils pour permettre aux civilisations d'avancer de "communier" autour d'un inconscient collectif (je me répète désolé).
    elle se renouvèle sans arrêt ; comme notre capital osseux. Je déplore l'ostéoporose culturelle. Pourquoi croyez vous que la question de la culture aussi épineuse? (c'est qu'elle coule dans le temps comme le sang coule dans nos veines)

    ?? tu veux dire que tu trouves que "la culture" (??? quoi ?? laquelle ??? de quoi parles tu maintenant, on a l'impression que tu passes sans cesse d'une définition à une autre ans prévenir) est en état d'ostéoporose ? Heu.. oui, je sais pas .. pourquoi ?

    [code:1]Si cet inconscient collectif n'est nourrie que par une culture marchande cellophanée on assiste alors, outre une état végétatif, à un appauvrissement et une orientation plus aisée de nos modes d'évolution et de pensée....de consommation ; vous constaterez comme moi ce qu'a permis le plan marshall ; la culture en a été le support (cf mickey, J hallyday...).[/code:1]

    Heu
    c'est vraiment ta vision de l'histoire didier ? ou c'est une plaisanterie ? J'arrive plus à suivre, là encore je ne comprends quel sens tu donnes au mot culture. La création spontanée ? les objets culturels ? Les marchandises culturelles ? je suis perdu
    Je préfère alors, que la pratique culturelle soient encouragée pour tous ; car la Culture sera alors le résultat d'un melting pot de parcours, d'intentions, d'esthétiques.
    De fait notre évolution ne serait plus orientée mais nourrie par un patrimoine réalisé en commun.

    ha en fait tu distingues "la culture" et la pratique culturelle. Bon. et tu souhaiterais que ça change à ce niveau c'est-à-dire que les objets culturels ne soient plus produits par quelques uns mais par tout le monde, l'humanité toute entière ou un truc comme ça ?
    Et alors;. heu.. oui très chouette.. mais si une partie de l'humanité préfère jouir des objets fabriqués par d'autres, on fait comment ? Sérieusement.. ce patrimoine en commun, ben oui, mais pourquoi devrait il passer par un "tous auteur" ? On peut très bien par exemple militer pour l'extension du domaine public (ce qui se rapproche le plus du patrimoine commun) mais bon ça risque de susciter un peu de râleries quand même :) mais "tous auteurs", heu.. moi je trouve qu'il y en a bien assez comme ça hein :)


    Je précise que la "culture par tous" n'est pas accompagnée du fantasme que tous soient artistes comme on peut voir certains clichés. Des milliers de britney spears? possible...mais vraiment pas souhaité pour mes oreilles.
    Non cette culture là est humble spontanée impalpable in-orientable vivace.

    ou la on croirait du antoine moreau là.. gaffe quand même, il va te réclamer des droits d'auteur :)

    bon.. je continuerai plus tard, là je dois promener le lion
    http://www.flickr.com/photos/danahilliot/sets/72157623109747027/
  • __sam écrit:
    ensuite, oui, je trouve ton engagement dans l'asso primordial mais la démarche 'culture pour tous' me semble bien trop large et porteuse de sens différents.

    Merci Sam de tes encouragements ca fait toujours plaisir de lire cela ; pour le thème trop large on défriche avec artischaud et bien d'autres. Peut etre un jour verras tu l'intime complicité des deux thématiques.

    Pour Dana, on me dit (mon petit doigt) de ne plus parler aux polygraphes experts de la haute culture du libre. En même tant je doute pas une seconde que celle ci n'est en définitive une valeur qui t'anime.
  • Pour Dana, on me dit (mon petit doigt) de ne plus parler aux polygraphes experts de la haute culture du libre. En même tant je doute pas une seconde que celle ci n'est en définitive une valeur qui t'anime.

    heu
    pas compris non plus
    c'est quoi la valeur qui m'anime ?
    tu sais j'essaie sincèrement de comprendre Didier
    après il y a trois solutions dans ces cas là : soit je suis stupide soit tu n'es pas clair soit nous donnons aux mots des sens totalement différents
  • Bonjour,

    comment parler d'un tel sujet si tout le monde donne un sens différent aux mots ?

    Il me semble que si la culture intègre l'art, l'art n'est qu'une partie de la culture. Dans ce cas, quel est le sens de Pratiques culturelles ?

    Si il ne s'agit que de pratiques artistiques ou de consommation de la culture-produit, il convient de le préciser. Ensuite, il me semble comprendre dans Culture par tous, une opposition de l'art amateur par rapport à l'art professionnel soutenu par les entreprises commerciales et indutrielles. J'ai volontairement homis le terme politique dans la phrase précédente tant les entreprises sont désormais les donneurs d'ordres dans les société néo-libérales. On est donc bien dans une opposition du peuple contre le contrôle de la pensée par les multinationales, et le Libre une tentative ou possibilité de reprise de contrôle de leurs vies par les peuples. La raison en est que la démocratie est désormais, au temps néo-libéraux avérés, un souvenir et que les peuples n'ont plus aucun moyens d'agir sur leurs sociétés par le biais des pratiques civiques.


    De mon avis, la Culture par tous existe et se développe, il n'est pas nécessaire de l'enfermer dans un slogan, les slogans étant les outils et les armes des adversaires de cette Culture. Par contre, il est nécessaire de parler des possibilités de sortir de la proposition néo-libérale pour ouvrir des perspectives autour de soi.

    Il n'est pas judicieux d'en faire, non plus, un programme politique ou de porter l'existence de cette culture à la connaissance des hommes et femmes politques de ce pays, ces gens-là n'étant pas nos amis, ni ne pouvant rien pour nous, puisqu'étant à la solde des adversaires de ces pratiques.

    Si la seconde partie de mon intervention est un avis personnel, je serais curieux de connaître la signification du mot culture dans la bouche de eisse et de Dana. Si non, pas moyen de discuter sans partir dans tous les sens et finir dans la frustration.
  • Salut,

    tout d'abord merci de ton intervention.
    Il est toujours difficile de donner une signification précise de la "culture" tant elle s'inscrit a tous les degrés de l'activité humaine ; Ce qu'on pourrait nous faire croire comme du loisir est en fait un élément qui a impact direct, profond et durable sur nos comportement.

    Donc a priori, je n'ai pas de définition précise car cela ne me semble impossible.

    Juste préciser que la on étaye mais que le but n'est pas de révolutionner la terre entière ; je vous livre ce qu'il y a dans ma tête. Le but est proposer une direction ; d'autres prendront la suite si cette démarche est pertinente. Je ne vivrai surement "la culture par tous". Je ne réfléchi pas à l'échelle de mon humble vie. C'est dit.

    Bien sure artischaud aborde la pratique culturelle de l'art actuel ; ce n'est qu'une entrée en matière ; nous ne parlons pas des musiques traditionnelles ; d'autres le font mieux que nous.

    Nous sommes ici dans une discussion autour de la thématique de la "culture par tous" ; Nous ne cherchons pas le slogan ou de faire du marketing culturel. nous sommes une petite association qui des besoin de communiquer. Qui parle de culture numérique mais aussi de droit d'auteur...c'est pas simple pour tout interlocuteur lambda de comprendre ce qu'est la culture libre. Alors une "accroche" (plus qu'un slogan) est me semble t il le seul moyen d'engager la discussion.
    Maintenant que ceux qui sachent faire mieux le fasse. Je le dis sans animosité mais je me permets juste d'être cash.

    d'ailleurs l'accroche est : "une expression de culture libre" ; çà veut aussi dire qu'il y en a d'autres et que nous ne sommes pas le dénominateur commun. en même temps çà intrigue celui qui lit cela et le pousse a découvrir nos activités. C'est même fait exprès pour ne froisser personne. Alors bon....cherchons les poux si on veut mais bon.

    La démarche est faite auprès de tout le monde et pas qu'au près des politiques. ils sont une composante parmi d'autres. Le but n'est pas de stigmatiser untel ou untel (même si cela peut m'arriver ou le penser) ; l'idée c'est de mettre tout le monde autour de la table. La solution se trouve ensemble ; c'est ainsi c'est la vie.

    Le but est de faire levier sur les programmes politiques pas de lécher des basques ; c'est ce qu'on appelle du militantisme ; c'et particulièrement important au moment des votes.Et il ne faut pas dire que cela ne sert a rien. Il manque juste toujours du monde quand il s'agit de réfléchir et d'agir. La majorité silencieuse et passive<; Le jour ou elle s'exprime et que rien n'y fait alors là ok on pourra dire que la démarche citoyenne est caduque.

    Et puis je suis un républicain mais pas un libertaire ; chacun sa méthode.
    Est ce que celle d'une révolution saura mieux porter ses fruits? quels sont les votres d'ailleurs? Pour l'heure je vois juste quelques têtes dépassant de temps en temps des bosquets du maquis. mais rien de probant.

    Alors je vous mets à la barre à mon tour (pour les révolutionnaire) et vous demande :
    quel est votre projet? a court moyen long terme?
    Quel moyen vous donnez vous pour y arriver?
    Quand est ce qu'il vous arrive de vous jeter dans l'arène (je ne parle pas de ce forum qui est une niche grassouillette) pour confronter vos idées et vos méthodes?

    Jusqu'à présent j'ai jamais eu de proposition probante ; c'est dommage car je suis tout prêt a m'en inspirer...c'est que je fais en échangeant depuis plusieurs années avec moults personnes.
  • salut bothunter
    je serais curieux de connaître la signification du mot culture dans la bouche de eisse et de Dana

    justement
    moi je ne possède à titre personnel aucune définition claire du mot culture
    je crois que ce terme n'a cessé d'être un enjeu politique et philosophique depuis qu'il est apparu (grosso modo dans sa forme moderne au XVIIIème siècle)

    tape le mot culture dans le moteur de recherche d'amazon.fr : les résultats sont infinis !
    la polysémie du terme est telle, son extension est telle, que le concept a perdu toute valeur signifiante a priori : bref, quand on veut employer sérieusement le mot " culture" à mon avis, faut se taper d'abord une centaine de bouquins sur le sujet et rédiger son bouquin à soi
    j'en suis désolé. Mais note bien qu'il n'en va pas de même d'autres termes, certes très riches également, mais probablement mieux délimitable, comme création par exemple.

    Même si par exemple je restreint mon étude à la littérature anthroplogique, quoi de commun entre la culture chez Fraser, Malinowsky, Lévi-strauss et Descola ??
    Alors si j'élargis, pour rester au XXième siècle aux conceptions qui appellent "culture" certains objets et pratiques d'une société donnée (en les distinguant d'autres objets non-culturels), ça se complique encore plus ! Quoi de commun entre la culture dans les discours de Malraux, ceux de jacques lang, ceux de Frédéric Mitterrand, ceux de Eisse ??
    Si je songe à tous les mouvements disons anti-culturalistes (voire le texte de Agee que j'ai cité) qui considère la culture comme un processus d'acculturation bourgeoise, ou au contraire les critiques de la culture de masse (benjamin, l'école de Frankfort etc..) ça accroît encore la confusion.
    Et bien évidemment, comment passer sous silence les enjeux actuels autour du mot culture, entre les modèles multiculturalistes, et les modèles du type français (le citoyen commun prime sur l'affirmation de la différence etc..)

    Je sais Didier que tu es un garçon curieux et passionné, et toujours avide d'apprendre. je crois vraiment que tu devrais t'intéresser à tout ce que j'évoque ici.
    Tu peux commencer par un petit livre très bien fait que mon amie Delphine (doctorante en anthropologie et musicienne sous LLD :) ) vient de me glisser sur le bureau là :
    Denys Cuche, la notion de culture dans les sciences sociales, La découverte, collection Repères 1996.


    Bref, je n'ai aucune conception claire de ce que veut dire le mot culture. Mais c'est parce que j'ai toutes ces références, et bien d'autres encore en tête. D'où le fait que je considère effectivement le texte de Didier comme particulièrement naif à cet égard. Ce n'est pas une critique, ni un jugement de valeur : Didier a tout à fait le droit de chercher à transformer l'usage du mot culture etc.. Mais pour le moment je trouve ça pour le moins peu clair.
  • août 2010 modifié
    Est-ce que la définition trouvée dans Wikipedia pourrait vous mettre d'accord comme point de référence ? Je ne cherche pas à faire de l'arbitrage, mais si on veut discuter sérieusement du sujet et pouvoir contredire les arguments des uns et des autres; il faut qu'on parle la même langue.
    Bon, je sais que Wikipedia c'est un peu trivial mais je trouve leur définition assez juste.

    Voilà celle que j'ai retenu, celle en rapport avec la sociologie et qui, il me semble est un socle commun à tous les intervenants.
    En sociologie, la culture est définie comme "ce qui est commun à un groupe d'individus et comme ce qui le "soude". Ainsi, pour une institution internationale comme l'UNESCO : « Dans son sens le plus large, la culture peut aujourd'hui être considérée comme l'ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances. »[1] Ce "réservoir commun" évolue dans le temps par et dans les formes des échanges. Il se constitue en manières distinctes d'être, de penser, d'agir et de communiquer.

    Qu'en pensez-vous ?

    Ainsi on évite de réduire la culture aux seules pratiques artistiques qu'elles soient amateures ou bien professionnelles.

    Je re-édite ce post.

    J'ai l'impression que toi, eisse, quand tu dis culture par tous, tu parles essentiellement des pratiques artistiques qu'elles soint du côté du créateur ou du côté du mélomane ( terme utilisé pour ne pas dire consommateur ), me trompe-je ?
    Pourquoi dans ce cas, ne pas dire simplement, l'art par tous plutôt que de tomber dans la signification ( récupération ) politique du mot culture tel qu'il est compris en France ?
    Il faudra aborder le problème de la présence non démocratique d'un ministère de la pensée...Heu pardon de la culture dans notre belle contrée.
  • L'une des origines de la discussion est l'emploi qui pourrait être fait de ce mot "culture" par une association et ses composantes. Elle a essayé d'y donner un sens depuis plusieurs page.
    Nous ne parlons de rien d'autres.

    Je restreins volontairement le champ de réflexion a la pratique culturelle par tous ; qui est certainement qu'un pan de la Culture. cette réflexion n'est pas issue d'érudit et peu paraitre naïve...aussi naïve que celle d'une personne qui parle simplement des choses comme elle le ressent. Je suis aussi pour la "politique par tous".

    :lol:
  • Oui, c'est ce que je crois comprendre.

    J'ai l'impression que toi, eisse, quand tu dis culture par tous, tu parles essentiellement des pratiques artistiques qu'elles soint du côté du créateur ou du côté du mélomane ( terme utilisé pour ne pas dire consommateur ), me trompe-je ?
    En prenant en compte les technologies de l'information qui ces 15 dernières années ont changé le rapport du consommateur avec la culture-produit issue des entreprises du divertissement.
    Pourquoi dans ce cas, ne pas dire simplement, l'art par tous plutôt que de tomber dans la signification ( récupération ) politique du mot culture tel qu'il est compris en France ?
    Il faudra aussi aborder le problème de la présence non démocratique d'un ministère de la pensée...Heu pardon de la culture dans notre belle contrée.
  • En sociologie, la culture est définie comme "ce qui est commun à un groupe d'individus et comme ce qui le "soude". Ainsi, pour une institution internationale comme l'UNESCO : « Dans son sens le plus large, la culture peut aujourd'hui être considérée comme l'ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances. »[1] Ce "réservoir commun" évolue dans le temps par et dans les formes des échanges. Il se constitue en manières distinctes d'être, de penser, d'agir et de communiquer.

    Moi je trouve cela bien comme définition ; même je suis persuadé qu'il y en a bien d'autres.
    On peut rester sur celle ci pour discuter.

    Déjà en lisant cela on comprend pourquoi la Culture est un point névralgique ; que les interaction sont multiples et complexes.
    On comprends mieux aussi pourquoi il y a de grandes manœuvres pour éviter que trop de gens s'emparent trop de cette manière d'être, de penser, d'agir et de communiquer sur un réseau accessible à tous (relativement) avec un encadrement légale et gracieux.

    De manière basique, "cette manière d'être, de penser, d'agir et de communiquer" est pour moi une opportunité pour chacun de s'identifier, de s'épanouir, de s'exprimer et se sociabiliser.
    Inciter chacun à créer de cette manière, en offrant un plus un cadre juridique adapté au numérique est une bonne chose ; les espaces publiques numériques y sont très sensibles et vraiment partant.
  • Oui mais la culture telle que la sociologie la définit est le résultat de notre vie de tous les jours, pas d'un travail particulier dans les pratiques artistiques. Ainsi nous participons déja tous à la fabrication de la culture qui nous unit en tant que groupe humain, en France, en Europe et dans le monde. Nous participons tous déja au pot commun rien qu'en écrivant dans ce forum, en faisant circuler nos idées.

    A la limite que eisse, Artichaud, ou une autre entité rappelle ce qu'est la culture et en quoi elle concerne tout le monde à nos élites qui croient que la culture se décide, je veux bien, mais créer une espèce de mouvement pour re-inventer la roue, ça n'a pas de sens.

    Sauf si tu penses qu'il existe des pratiques amateurs que tu considères plus proche des citoyens et que tu les mets en opposition avec les pratiques professionnelles qu'elles soient issues du cadre de l'intertainment ou subventionnées.

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